Um dia & uma noite a Parati...


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South America » Brazil » Rio de Janeiro » Paraty
May 13th 2007
Published: August 31st 2007
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Levé à 6h30, je me prépare rapidos et profite de l'heure pour aller prendre quelques photos. Il n'y aura pas grand monde et la lumière sera bonne... Bof ! Il fait gris. Je me lance tout de même a la découverte des petites rues de Paraty (avec mon appareil et 3 objectifs : 10-22, 24-70 & 70-200. Premiers pas avec mon grand-angle, j'en suis très content mais je ne suis pas habitué a ce type d'objectif). C'est très mignon mais aussi tout petit. Je fais le tour en plus de 2h because photos, mais 30 minutes suffisent...

C'est la fête des mères au Brésil, peu de choses sont ouvertes. En revanche, pas mal de stands improvisés avec des fleurs à l'unité prêtes à offrir. Je m'arrête dans un petit boui-boui pour un ti-déj bien mérité. J'ai super faim et je rêve d'un suco. Je commande un cocktail spécial forme a base de mangues, bananes, pommes et lait ainsi qu'un hamburger viande, salade, bacon, fromage. Pas mal d'attente, tout est préparé à la demande avec des produits frais... Un gentil monsieur vient m'accoster. Il s'installe à ma table. Il a la tchatche et semble parler anglais mais je ne comprends rien. Il n'a plus que 2 chicos, 2 incisives je crois, de chaque côté de la bouche. Il a un sourire assez surprenant. Je trouve qu'il ressemble à un morse... Après 30 minutes de simulation durant lesquelles je n'ai absolument rien compris, je l'abandonne...

Petite promenade dans Paraty. Retour a la pousada pour ranger mon matos et nouvelle pause déj vers 13h : 1 jus d'Acerola et 1 salgado aux 4 fromages. Je dois aller acheter mon billet de Bus pour demain (Paraty>Sao Paulo). Je fais une pause au cyber café près des bus pour mettre a jour mon blog (3 derniers jours + photos).

Il est 19h alors que j'écris ces mots, j'ai raté l'occasion d'acheter mon billet de bus. J'espère que ce sera possible demain et qu'il restera des places. Je viens de recevoir un SMS de Matthias qui regrette sa veste d'hier soir et me demande si je suis a Paraty. Peut-être nos chemins se recroiseront-ils ici ou en Bolivie... Je dois aussi répondre à Erica, nous avons échangés des textos toute la journée... Je me fais niaquer les jambes par les moustoques. Je vais rentrer me changer avant d'aller me faire une bonne bouffe dans un restau Ao kilo pas cher que j'ai repéré cet après-m'. Une petite Caipirinha s'imposera ensuite avant de me réfugier dans les bras de Morphée. Je dois me lever très tôt pour être sûre de choper un billet de bus. Je ne voudrais pas rater mon avion pour Iguaçu...

Je reprends la fin de ce billet le lendemain, il est 10h10. Je viens d'acheter mon billet de bus. Ouf ! Il était temps, je pars à 13h40. 6h de Bus jusqu'a Sao Paulo et enfin 1h de taco ou onibus jusqu'à l'aéroport... Mon vol est à 21h44, je dois y être une heure avant... Ca va être stringé mais ça devrait le faire... Je ne tiens pas spécialement à traîner tard dans Sao Paulo et chercher un coin où dormir au dernier moment...


Après moult hésitations, je vais consigner ici ma soirée d'hier. Le style et le fond risque de différer des posts habituels. Ce qui va suivre est mot pour mot ce que j'ai écrit hier soir en live sur mon petit Moleskine. Je ne change rien au contenu que je mets en italique :

Complètement déchiré... Il est 00h30. J'écoute Arno sur mon MP3, je le vois en 3D.

Apres un dîner dans un Ao Kilo pourrave, je suis allé me balader dans les ruelles de Paraty le vieux.

Au coin d'une rue, une nénette m'interpelle. Elle me propose un trek pour demain. Je lui dis que pas possible, je me casse pour Sao Paulo. Dommage son truc a l'air bien. On discute, elle me dit que je suis le premier français sympa qu'elle rencontre, les autres la toisent, l'ignorent... elle hait les frenchies. Je lui dis que j'en suis désolé mais qu'elle n'a pas eu de chance et qu'elle est tombée sur les quelques français désagréables. Elle se marre, je ne suis pas crédible... Tous les brésiliens avec qui j'ai parlé pensent la même chose des français. Elle me dit que dans 15 minutes, elle arrête de bosser et que si je suis chanceux, je devrais pouvoir la trouver au bar machin chose... Je lui dit "ok", "nice to meet you" et je continue ma promenade pas très motivé par son invitation.

Il n'y a personne, c'est mort. C'est un peu pourri de boire un verre seul dans un superbe bar a ciel ouvert au milieu d'un jardin à la végétation luxuriante. Top avec une chérie, mais là... on se sent encore plus seul qu'ailleurs dans ce genre d'ambiance feutrée.

Super, c'est Tinariwen ! La musique dans mon MP3, c'est Tinariwen, 1 groupe de rock Touareg... tout un programme ! C'est dire le trip après un pet' ! Tout fracasse que je suis, je me sens touareg, je vis la musique je bascule d'avant en arrière au rythme des percus, un peu comme si j'étais à dos de chameau... jamais autant vécu Tinariwen... Je flippe pour la prochaine chanson (lecture aléatoire parmi les 500 pistes enregistrées), dur de trouver plus approprié. Si c'est Brel ou Piaf après, ça le fera moins...

Sinon, pour la gonzesse... Je l'ai rencontré, j'ai vu que l'ambiance était pourrie et : je repars dans ma pousada déposer le flouze que je viens de tirer de nuit dans un endroit isolé... Plus cool que Rio mais faudrait peut-être pas que j'incite, non plus ! Je laisse mes tunes ainsi que mon billet d'avion du lendemain et ma photocop’ de passeport. Un ti coup de rimel et je suis prête ! En vrai, je repars aussi baroud' que je suis arrivé... Un look "terrible", comme me disait Erica...

C'est à nouveau Arno... défoncé, il est audible ! C'est l'allu, je ne comprends rien de ce qu'il dit d'habitude... là, c'est limpide, je pige tout !

Bon, je repars de la pousada. Je repasse à l'angle de sa rue et comme par hasard, la v'la. Elle m'interpelle et me dit "Bon, allez, j'arrête de bosser ! On va boire un verre ?". Ok, vamos a beber una Caipirinha ! Je marche à côté d'elle, elle est petite. Je vois le dessus de sa tête, c'est rigolo... On arrive à son bar. Aucun intérêt, c'est pourrave, pas de zic, rue sombre... Bof ! Je prends une Caipirinha, elle aussi mais avec de la Vodka (Caipivodka). On papotte 1h ou 2.

Elle est guide depuis des années. Elle a bosse quelques mois à Iguaçu. Elle me conseille de ne pas trop y rester. 1 jour suffit. Mieux vaut aller faire un tour dans le Pantanal. Je lui explique que mon trajet après Iguaçu, passe par Ciudad del Este puis traversée de tout le Paraguay. Elle me répond qu'il ne faut surtout pas que je fasse cela si je veux rester en vie. Elle me dit que le Paraguay est l'enfer sur terre, qu'elle y est allée une fois il y a 3 ans, qu'elle n'a jamais eu autant peur et qu'elle n'a jamais été aussi impatiente de repasser la frontière brésilienne. Sur la route reliant Ciudad à Asunción, son bus s'est fait braquer de nuit. Les mecs leurs ont tout piqué. Je ne lui dis pas mais je c'est la même chose au Brésil... Je lui dis que je sais que la ville de Ciudad est super dangereuse mais que je n'y passerai qu'une nuit. La, elle me répond que Ciudad n'est rien comparé a Asunción ! Ah ! Vas-y, raconte là, parceque tu commences a m'intéresser ! Il n'y a pas beaucoup d'infos sur le Paraguay mais elle m'étonne. J'ai toujours lu que Ciudad craignait mais que le reste pouvait aller. Que neni, qu'elle me dit ! (Jolie figure, non ?). Il faut le lire tout fort, ça sonne bien !

Musique Lounge Indienne now : pouvait pas mieux tomber...

Elle me dit que jamais elle ne retournera dans cet enfer alors qu'elle est au paradis à Paraty. Elle me conseille de traverser plutôt le Pantanal. Ca me tente bien ! Ca veut dire que j'arriverais en Bolivie directement par le Nord et descente jusqu'a Trinidad. Ca sous-entend aussi 2 semaines de bateau à vue de pif... (Bizarre cette expression, un pif ne voit pas...). L'expérience est intéressante sur 5 à 7 jours mais sur 15j, avec 1 équipage sur 1 rafiot pourri... ça peut commencer à gaver !

Je viens de flinguer un sticmou. Je l'ai aspergé avec mon spray anti-moustiques pour le corps. Il est tombé comme une merde. Je l'ai écrasé avec la bouteille. Je flippais qu'il se renvole quand j'aurai le dos tourne (comme font les méchants dans les films d'horreur...).

J'ai du Q sur la programmation musicale pour l'instant, c'est Kanye West !

Pour en revenir au moustique, c'est affreux quand on y pense : je l'ai recouvert d'un liquide qui le butte. C'est un peu le napalm des mosquitos ce truc ! Oups, j'ai du choper du malus sur mon karma !

Sinon pour la fille... je dois me relire... Ah oui, ayé : elle me dit que j'ai de la chance si je sors vivant de cet enfer et qu'au niveau de la nature (ma principale motivation en l'espèce) c'est nul, que je verrais bcp plus d'animaux en liberté dans le Pantanal. Elle me fait hésiter. Maintenant, ma seule motivation à aller au Paraguay est que personne n'y va, que c'est une destination encore vierge. Peut-être un peu léger ?! Je décide de ne rien décider. Je verrais bien à Ciudad. Si ça craint trop, je reviendrai du côté brésilien. Je sais que le Paraguay est pourrave, je sais que Ciudad est une plaque tournante pour tous les trafics d'Amérique du Sud (drogues, armes, femmes, enfants...), je sais aussi qu'Al Qaida y est implanté ainsi que la CIA et la plupart des autres services secrets, je sais que c'est plus dangereux que le Brésil et peut-être est-ce l'un des pays les plus dangereux d'Amérique du Sud... mais il y a quelque chose qui m'y attire... Ma nouvelle mission : savoir quelle est cette chose et en estimer la légitimité d'ici 2 jours.

Merde, j'ai encore perdu le fil de mon histoire... Je propose à la fille un second verre, elle refuse et me dit qu'elle est déjà un peu saoule et... facile ! Je ne suis pas sûre de bien saisir la portée de ce dernier mot, je ne réagis pas. Nous partons. Dans la ruelle, un peu plus loin, elle me dit qu'elle va se fumer un joint. Parfois, quand je suis fatigué, j'ai la flemme d'écouter et de suivre la discussion. Alors la traduction se fait avec un décalage plus ou moins important. Pour ne pas me faire griller, je lâche un "Ah oui ? Ok " ou un rire comme si elle avait fait une bonne blague... tout en espérant a chaque fois que la personne ne m’a pas annoncé que ses parents viennent de décéder ou qu'on lui a découvert un cancer en phase terminale. Elle me fait donc un premier appel du pied que je pige un peu tard... Là, je me dis qu'il faut que je me bouge un peu, que je me concentre. Je dois comprendre sur l'instant. Vu l'avancée des choses, je ne peux pas me permettre d'être à la ramasse et me gourer de réponse. Nous continuons donc à évoluer dans les petites ruelles. Elle me propose "Tu veux venir fumer de la Marijuana chez moi ?". Bah oui, c'est sympa ! J'ai déjà raté l'occasion à Rio because Erica ne peut pas fumer à cause de ses soucis cardiaques. Donc là, vamos ! Je pense qu'il ne faut pas se limiter à la faune mais qu'il est aussi important de découvrir la flore locale... Sa pousada est à 50 mètres de la mienne... cool ! Je ne risque pas de me paumer et me faire dépouiller en rentrant. Nous allons donc dans sa chambre, c'est le bordel mais c'est vachement plus classieux que mon taudis. Elle sautille depuis 5 minutes. Elle a envie d'aller aux chiottes apparemment... Elle me montre un plumard ou m'asseoir et file aux toilettes. Elle ne ferme pas la porte… la demoiselle est "nature" ! Elle raboule enfin, effrite son herbe et roule un joint. Elle l'allume, me le tend et me dit "fume, je vais pourvoir abuser de toi. Tu sera mon esclave...". Elle se marre. C'est là que c'est important de ne pas être en différé mais piger les choses en live. Ça évite de lâcher un "Oh yes, Ok" ou un rire à la con. J'ai bien pigé le concept et je choisi ma réaction après mûre réflexion: je ne fais et ne dis rien. Je chope juste le pet', la remercie et le porte à ma bouche. Je n'aime pas comme elle l'a roulé. Le bas est tout mou, elle n'a pas mis de filtre carton. Je déteste ça parceque ca n'a pas de tenue, c'est désagréable entre les doigts comme entre les lèvres. On dirait que ça va se déchirer, que tout va tomber. Bref, pas fan du contenant. Pour le contenu, en revanche... Un peu light sur le démarrage, je me dis même qu'il est super léger son matos. Ensuite, une prise de conscience progressive de l'efficacité du machin. Ca pète le crâne en fait, ce truc !

Erya (si mes souvenirs sont exacts...) scotche de plus en plus sur Terminator 2 à la TV. Je sais, ça fait tout de suite moins bien... C'est ma petite touch beauf dans l'histoire, le petit détail de mauvais goût... Mais je veux être fidèle aux faits ! Notre conversation est de + en + difficile. Je vois à sa tronche qu'elle prend 3 plombes à piger ce que je luis dis. Moi, je suis partagé : des envolées lyriques en anglais et l'instant d'après, un mal fou a trouver mes mots, des fautes de grammaire de base... Pas top frais non plus, en fait. Le pet' est fini, elle me dit qu'il faut qu'elle se couche tôt pour son trek du lendemain. Je me lève, elle me conduit à la porte de la pousada et me tend une carte sur laquelle elle vient de griffonner son adresse mail. Elle est sympa mais je m'en fou de son mel, il y a peu de chances que je revienne fumer 1 pet' a Paraty. Elle est gentille mais nous n'avons pas plus accrochés que cela. Je ne sais pas si elle attendait que je tente quelque chose de plus intime mais je n'en avais pas du tout envie, je reste fidèle à ma petite Erica (Solange, si tu traduis ce texte pour Erica, merci d'insister sur cette dernière phrase !!!). Quoiqu'il en soit, je la remercie 1000 fois de son hospitalité et quitte les lieux. C'est agréable de partager un moment comme celui-ci sans arrières pensées, sans contreparties. Elle m'a invité à fumer un joint avec elle dans sa chambre sans rien de plus…

Je repars tout content et décide de ne pas rentrer tout de suite me coucher. Je veux tester mes Havaianas sur coussin d'air dans les ruelles de Paraty !! Tous les bars sont fermés ou en cours. Merde, c'est mort pour un dernier verre. Je décide de me grouiller d'acheter une bouteille d'eau dans ce magasin du coin qui s'apprête à fermer. Je ne sais pas pourquoi cette bouteille était devenu indispensable, j'en ai déjà une dans ma chambre...

Je rentre a la pousada (c'est le début de mon histoire...). La fête juste à côté semble se finir. C'est dans la maison mitoyenne et la sono est puissante ! Mon gros souçi est que mes "fenêtres" sont des trous avec des volets, pas de vitres, rien pour un minimum d'isolation acoustique... C'est un peu comme si je pioncais sous les enceintes ! Au début, j'ai cru que cela venait de l'église juste à côté. C'était la grosse teuf aujourd’hui chez eux. Ils ont chanté et dansé toute la fin d'après-m' et la soirée. Avant de ressortir dîner, j'ai reconnu un morceau de cette zic entendu en boite avec Erica. Elle m'avait traduit les paroles... C'était plus que caliente ! Je me dis que ça ne doit pas être la zic de l'église ça...

Sur ce petit air bien sympathique (Namay Shiva) de Susheela Ramann je vais pioncer because j'en peux plus. Il est 02h00, extinction des feux... je dois me lever tôt pour acheter mon billet pour Sao Paulo...

N.B : la photo du toutou est une petite dédicace à ma future ex-femme Nadège qui lit peut-être ce blog. A chacun de nos voyages (DOM, France métropolitaine, Luxembourg, Thaïlande, Laos, Inde...), elle a toujours eu à coeur de shooter tous les clébarts, les chats, les vaches & les biquettes qui croisaient notre route...


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11th October 2007

News...
3 jours sans nouvelles, tu dois etre à parati, alors c'est beau? le bus sympa? pas trop long? Beau voyage à travers ces contrées pleines de promesses... 13/05/2007 15:54

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