Dubrovnik la magnifique

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L'avantage lorsqu'on prépare si longtemps à l'avance un périple comme celui-ci, c'est qu'on sait à quoi s'attendre, enfin on pense!...mais lorsqu'on arrive finalement à destination, on a beau avoir visualisé, rêvé, espéré, la réalité devient comme quasi irréelle. 100 fois plus beau que l'on avait imaginé, 100 fois plus petit que l'on croyait mais surtout 100 fois plus haut qu'on l'aurait espéré! Certes, en choisissant de loger hors les murs, on est forcément obligé d'accepter les hauteurs. Et qui dit hauteur dit escaliers, et ils sont innombrables! Je suis quand même arrivée à compter quelques centaines de marches qui me séparent de l'entrée de la vieille ville et qui m'ont fait souffrir deux fois plutôt qu'une en remontant mon sac d'épicerie par 35c. J'ai été bien servie et vite appris qu'il faut bien s'organiser pour ne pas avoir à faire ce manège plus de deux fois par jour sinon, au diable les restes d'énergie pour les visites. Leçon apprise, je pends sagement mon temps et surtout beaucoup d'eau entre les pauses.

Il faut donc se rendre sur les remparts à 8 heures du matin afin d'éviter le flux touristique et ainsi pouvoir apprivoiser l'ocre doré des pierres millénaires se mêlant à l'orangė des tuiles brûlantes des toitures d'ardoise. Très tôt dans la matinée, la chaleur est déjà écrasante et il faut quand même continuer de les monter ces marches...mais l'entraînement va bon train!

On remarquera du haut des murs, toute l'influence vénitienne qu'aura reçu Raguse avant de devenir Dubrovnik qui survit encore depuis l'époque médiévale. Il est incroyable de penser que cette perle qui a tant souffert jusqu'à il y a encore 25 ans ait été rebâtie à l'identique depuis. En effet, des 824 batiments de la vieille ville, 70%, soit 563, avaient été détruits ou endommagés par des tirs et bombardements ennemis lors du conflit yougoslave, suite à la déclaration de souveraineté et d'indépendance de la Croatie en 1991.

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