Pelerinage dans le Tamil Nadu


Advertisement
India's flag
Asia » India » Tamil Nadu » Pondicherry
August 13th 2012
Published: August 13th 2012
Edit Blog Post

Alors voila que nous entamons un pelerinage dans le Tamil Nadu. Au depart, il doit y avoir moi, Yolanda et une allemande dont j'ai oublie le nom. L'alemande se desite et elle est remplace par un californien nomme Steven et une Bresilienne du nom de Lilian.

Les destinations principales que nous allons visite, et les seules qui m'interestent vraiment, sont deux lieux de pelerinages for populaires pour les indiens. Le premier se nomme Tiruvanamalai. Yolanda a beaucoup de difficulte avec ce nom. Elle repete souvent "Manamalai, Manamalai" et tente de le dire tres rapidement pour qu'on ne se rende pas trop compte qu'elle ne le dit pas correctement. C'est vrai que c'est un nom complique, meme certains indiens ont de la difficulte a le prononce.

Tiruvanamalai est le lieu de la montagne Arunachala, l'equivalent, pour les hindous, du mont Sinai ou Moise a recu les dix commandements. La mont Arunachala est le symbole meme de Shiva, le Dieu destructeur, sur terre. On dit qu'il est entierement compose de Shiva Lingam, une pierre aux proprietes tres puissantes. De plus, il y a au pied de la montagne l'ashram d'un saint nomme Sri Maharshi. Sri Maharshi a toujours ete attire par le Divin. C'est a l'age de 16 ans que la Verite lui fut revele, alors qu'il se sentait, pour une raison inexplicable, sur le point de mourrir, il s'est mis a reflechir sur qu'est-ce qui allait mourrir... et ce qui allait continuer de vivre, soit le Soi, notre veritable identite. Il explique que ceci ne fut pas un raisonnement mais bien une revelation.

En bref, ye ben ben cool.

Donc, a Tiruvanamalai, y'a son ashram au pied de la montagne.

On se rend a l'ashram. On visite donc un peu le site de l'ashram pour aboutir a une porte en metal. Je signal au passage que, sur les lieux, nous n'avons pas le droit a nos chaussures. Je le souligne parce que derriere cette porte en metal, on voit un sentier fait de pierre lisse qui monte lentement. C'est le sentier de la montagne. On s'etait dit qu'on irait y faire un tour le jour suivant mais puisque nous y voila... ben on y va, nu pieds, pour escalader le mont Arunachala. La veille, nous avons aussi croise une francaise qui se joint en cour de route a l'expedition.

Les filles sont presses sur le sentier,
Point de vue du BelvederePoint de vue du BelvederePoint de vue du Belvedere

Le temple de la ville de Tiruvanamallai
malgre mes suggestions de marcher lentement et d'economiser leurs energies, fautes de quoi elles seraient brulees en peu de temps, elles escalades rapidement le mont. Le californien lui est d'accord avec moi, il reste derriere et nous discutons. Il est plutot sympatique et en connait un peu sur plusieurs traditions de l'Inde. Alors que la Lilian et Yolanda sont fraichement debarquees, lui parcours l'Inde depuis 7 mois deja.

Sur la montagne, nous meditons dans deux endroits ou Sri Marshi a soit reside ou medite durant des annees. A chacun des endroits, je ressens une energie etrange et derangeante, mais je suis apparemment le seul a la ressentir. Au premier, Yolanda, fidele a son habitude, se fait photographier par une autre pelerine devant et a l'interieur du "petit ashram". Cependant, elle est sous le choc en regardant les photos : elle n'y apparait pas. On ne sait pas si c'est une simple erreur de photographie ou un fait mystique mais Yolanda est atteree et prends un moment avant de recupere...

On redescends pour se diriger vers le temple et on croise quelques autres lieux. Un Sadhu, c'est-a-dire, un homme ayant consacre sa vie a Dieu, nous invite a entrer
Au puit...Au puit...Au puit...

Au pied du mont Arunachala, un Sadhu puise de l'eau
dans un minuscule temple. Il fait une ceremonie en notre honneur pour ensuite nous donner un Darshan, c'est-a-dire une benediction. Alors qu'il me barbouille le front je note la presence de billets dans l'assiette dont il se serre pour transporter la poudre avec laquelle il nous benit. Tiens donc, on est encore tombe dans le panneau ou quoi? Il nous explique que l'argent servira a nourrir et vetir des centaines de Sadhus qui viendront ici a la fin du mois. Son sourire et son regard m'avait donne confiance pourtant, car il paraissait tellement joyeux... enfin bref...

Nous redescendons la montagne et arrivons a la ville, toujours pieds nus... Ben dis donc, les rues cimentes, parsemees de roches et de dechets sont pas mal plus chaudes et moins confortables que les pierres lisses de la montagne. Et la, je ne parle pas de l'asphalte que nous evitons a tout prix en route vers le temple. Ben oui, tant qu'a etre la. Sinon, nous devons revenir en touc-touc vers l'ashram puis re-revenir vers le temple, aussi bien en finir maintenant, non?

En chemin vers le temple, des indiens se moque de nous. A se promener ainsi dangereusement denudes des pieds, nous sommes plus pelerins que les pelerins. On visite le temple pis c'est ben ben le fun. Ma partie preferee est quand je suis beni par l'elephant... Non, en fait c'est l'elephant lui-meme... Bien dompte, il tends la trompe pour qu'on lui donne quelques roupies qu'il remet a son maitre. Une fois les roupies remis, il nous donne un petit coup de trompe sur le front ou sur l'epaule. C'est pas une super vie pour un elephant... Mais je suis surtout ebahit par son regard hyper-inteligent. Je n'ai jamais vue une bete au regard si doue d'intelligence. Des qu'il m'a vu, il savait que j'attendais la benediction et est fonce vers moi. Steven, le Californien, racontait quand a lui qu'il ne faisait qu'observe la scene et qu'il avait percu que l'elephant savait qu'il etait la, qu'il ne faisait qu'observe... Anyway...

Puis on est alle mange pres du temple... Lilian, la chanceuse, avait une deuxieme paire de sandale dans sa sacoche, par pure coincidence car elle avait change de chaussures avant d'aller a l'ashram et avait range sa premiere paire dans sa sacoche. Elle avait pitie de nous et avait achete deux sacs de tissus colores, un jaune, un orange,
Point de vue de lPoint de vue de lPoint de vue de l

Point de vue d'une entree du temple de Tiruvanamalai
pour ceux d'entre nous qui ne supportait plus la chaleur de l'asphalte. Les autres refusaient poliment, pas moi, j'ai revetu les sacs en guise de sandales... Les indiens se marraient bien, l'un d'eux ma dit en pointant mes pieds : "eh, nice looking!" (he, ca te va bien!).

Nous nous rendons le lendemain vers Rameswaram. Les autres decident d'aller a la plage et J'en profite donc pour visiter le temple seul. En signe de purification, je me trempe, completement vetu, dans la mer de bengale avant de proceder au temple. Une fois cela fait, je me rends vers le temple aux 22 puits. Chacun vous benit. Chaque eau provient soit d'un lieu saint ou vous procure une benediction specifique (vous serez riche, vous irez au ciel, vos fautes seront pardonnes, vous serez libere de l'ingrattitude, etc. etc.). C'est une tournee plutot particuliere. A chacun des puits, un guide plonge un petit seau et le retire pour vous en aspergez. Si vous avez ete bien avise comme j'ai eu la chance de l'etre, vous transportez un sac de plastique avec du linge de rechange. J'ai ete egalement chanceux de suivre une famille de pelerin, sinon j'aurais eu a paye un
Yolanda et "Dumbo"Yolanda et "Dumbo"Yolanda et "Dumbo"

C'est surement un sacrilege que d'appeler cet elephant qui donne des benedictions "Dumbo", mais bon, c'est cute ;)
guide seul, ce qui m'aurait ete bien plus dispendieux.

Une fois le bain des eaux benites finit, je rentre et je prends une bone douche. Les eaux benites, apres tout, ne sont pas les plus propres du monde. Surtout pas celle du dernier puit qui provient du Gange, hyper-pollue avec, entres autres, les cadavres d'une multitude de personnes. Pour plusieurs, le Gange sert effectivement de cimetiere. A Varanassi, il est apparement pas rare d'apercevoir des corps flotte. Je neregrette pas de ne pas avoir visiter Varanassi.

Par la suite, je choisi de revenir a Pondicherry alors que les autres poursuivent leur chemin. Vous vous rappellez de cette partie de Karam a laquelle j'ai ete invite? Bien, dans cette maison, il y a une famille qui reside maintenant en France mais sejourne dans leur patrie natale, soit Pondicherry. Le francais aidant, je me suis rapidement lie d'amitie avec eux.

Hier, comme a chacun de leurs passages ici , ils ont distribue un repas pour 150 personnes dans un orphelinat. Ils ont tout fait de A a Z, acheter les ingredients, prepares et servis le repas. J'ai eu le privilege de servir moi-meme quelques assiettes. J'ai passe un bon
A l'interieur des mursA l'interieur des mursA l'interieur des murs

En route vers l'entree (et sortie) principale, a l'interieur des murs du temple de Tiruvanamalai
bout de temps a discuter avec le pere qui est bien sympatique. Il a un accent qui oscille entre le Sud de la France et l'Afrique. Par exemple : "Ici y'a beaucoup les voleurs. C'est normal. Les gens n'ont pas le travail, il faut manger, alors qu'est-ce que tu veux faire, hein? Qu'est-ce que tu veux faire?" Vous pouvez imaginez un peu.

En route vers la ville, je vois une petite fanfare. Une fete religieuse de quartier. Je croise un indien qui me barbouille allegrement le visage avec une poudre colore. Heureusement que je connais ce type de fete. Je vois tous les gens autour de moi vraiment plein de couleurs. Certains me voient et me font signes de danser avec eux, ce que je fais avec joie.

Ah, pis la, les vacances sont finies. Je dois trouver du travail, ouais, mes reserves s'epuisent. Je vous en redonne des nouvelles. A plus!!


Additional photos below
Photos: 14, Displayed: 14


Advertisement

LilianLilian
Lilian

Une jolie bresilienne
YolandaYolanda
Yolanda

Une jolie espagnole
MarieMarie
Marie

Une francaise
Avant...Avant...
Avant...

Avant d'entamer divers rituels, on prends une photo de moi pour voir la difference. Parmi ces rituels, voyez-vous, je prevois de me faire raser "la boule a Z" en guise de symbole de purification. "La boule a Z", c'est une expression francaise qui veut dire qu'on se rase le completement le crane.
...apres...apres
...apres

Ouais, c'est l'apres, apres avoir change d'idee, etre revenu a Pondicherry et m'etre fait barbouiller le visage dans une fete de quartier. Les enfants sont des enfants de la famille avec qui je me suis lie d'amitie.


Tot: 0.083s; Tpl: 0.019s; cc: 6; qc: 44; dbt: 0.0431s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1; ; mem: 1.1mb