5e étape : aux portes du Sahara


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Africa » Morocco
March 19th 2009
Published: March 30th 2009
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1: sans pilote ! 33 secs
Dernière étape de VTT aujourd'hui ! Eh oui, je serai plus enclin à dire "déjà" que "enfin". A la satisfaction d'avoir presque achevé cette petite aventure sportive et culturelle sans accrocs - et à celle de pouvoir bénéficier d'une bonne douche et d'un hôtel avec piscine pour ce soir - se mêle déjà un brin nostalgie : fini le thé à la menthe parfumé, les plats épicés du "buffeur", les paysages grandioses, les sourires naissant sur notre passage...

Ce matin, notre chauffeur, parti voir sa famille hier soir, nous est revenu dans une tenue typique de la région du plus bel effet. Alors que celui-ci finit de paqueter le matériel de bivouac, nous reprenons la piste qui est toujours dans un état peu engageant. Les cailloux disloqués obligent à redoubler de prudence dans la descente du plateau où nous avons passé la nuit. Comme à l'accoutumée, nous ferons l'essentiel du parcours durant la matinée. Passés les premiers villages, notre petit peloton s'aggrandit. Quatre jeunes écoliers à vélo ont en effet décidé de nous escorter sur plusieurs km. La piste, mieux tassée, n'en reste pas moins assez technique, avec les premiers bancs de sable et quelques rigoles d'irrigation à traverser. C'est d'ailleurs sur ce tronçon qu'intervient la seule chute du périple, heureusement sans gravité pour le porteur du maillot vert. En milieu de matinée, nous nous arrêtons au beau milieu du désert pour un petit ravito à base de cacahuètes, de dattes et de fruits séchés. Des motards tout de cuir vêtus croisent notre route à ce moment. Au milieu des moteurs vronbissants et des nuages de poussière, nous échangeons entre nous des clins d'oeil entendus : aucun mérite ! :D La fin de la matinée verra une légère lassitude poindre du côté de Jaja, aux cuisses roussies par le soleil et à l'estomac tenaillé par la faim. Il faut dire que nous avons déjà parcouru pas loin de 40 km d'une piste parfois en mauvais état, le tout avec une honorable moyenne fleurtant avec les 14 km/h.

La pause de midi arrive donc à point nommé pour rétablir les dernières forces dont nous auront besoin pour atteindre le but de notre périple, la mythique Zagora, là où caravaniers et marchands d'épices du temps jadis faisaient halte, avant de partir à travers le désert, jusqu'à Tombouctou. Pour cette fois, nous n'irons pas aussi loin 😉 Comme prévu, nous assistons à la préparation du thé de notre cuisinier. Pour être sûrs d'en saisir toutes les subtilitésl, le guide nous traduit les propos de celui-ci et Ben va même jusqu'à enregistrer plus de 10 min de conversation et commentaires sur le sujet. On pourra vous livrer la recette sur demande 😉 Nous savourons ensuite notre thé et dévorons un repas consistant, à base de lentilles.

Nous reprenons la route en début d'après-midi. Une fine couche de nuages voile le soleil, ce qui rend notre progression moins éreintante. Nous approchons indéniablement du désert : le terrain se fait plus plat et les bancs de sable de plus en plus présents. Nous finissons par atteindre une vaste étendue plane, où nous avons la surprise de retrouver le 4x4 avançant sans conducteur, le chauffeur et le cuisinier, installés sur le toit du véhicule, partant de gros éclats de rire en nous voyant. Après ce petit moment de franche rigolade, nous jetons nos dernières forces pour atteindre la ligne d'arrivée en milieu d'après-midi, là où la piste rejoint une route nationale, à 3 km de Zagora. Pas de banderolles pour nous faire un triomphe mais qu'importe. Nous sommes vraiment heureux d'avoir réussi à boucler ce raid sans dommage et sans abandon. Le décompte final est tombé, le compteur affiche un total de 210 km, soit un peu plus de 40 km par jour. Pas si mal pour les trusteurs de canapés que nous sommes 😉

Nous remontons donc à bord du 4x4 pour entrer dans Zagora. Nous passons au-dessus du Draa qui n'est plus qu'un mince filet d'eau qui s'en va mourir dans le désert tout proche. Au milieu de la ville, un panneau pointant vers le sud indique : "Tombouctou, 52 jours". J'avoue que ça me fait rêver. Rallier le Maroc au Mali à travers le désert, quelle aventure ce doit être ! Mais ce sera pour une prochaine fois. Petite pause "récupération" à notre hôtel (on a fait l'impasse sur la piscine, superbe, mais à l'eau glaciale), puis nous choisissons de visiter un village des environs en compagnie de notre guide. Au programme, visite d'une kasbah souterraine habitée, d'un atelier et des fours servant à la cuisson de la poterie et d'une bibliothèque comptant de nombreux ouvrages théologiques, littéraires et scientifiques dont les plus anciens remontent à plus de dix siècles. Vraiment très intéressant, on aurait eu tort d'y renoncer sous prétexte de la fatigue!

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