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Published: December 13th 2008
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Samedi, le 13 décembre 2008
Nous sommes en Florida depuis le 26 novembre. Notre départ de Beaufort, Caroline du Nord s’est effectué le 14 novembre. Nous avons dû continuer dans l’Intracostal, la météo n’étant pas favorable pour prendre la mer à cet endroit.
D’une bouée à l’autre, d’un village à l’autre, nous avons traversé la Caroline du Nord, du Sud et une partie de la Géorgie. Naviguer dans les Carolines, c’est souvent naviguer entre deux terrains de golf ou deux rangées de maisons cossues. Mais c’est aussi parfois dans des régions désertiques, parmi des dunes de sable et des marais. Il y a des dauphins partout, à croire qu’ils en élèvent. Ils sont parfois enjoués et très près du bateau, parfois indifférents à nous.
Nous devons aussi ajuster notre vitesse en fonction des ouvertures de ponts. Certains ponts ouvrent sur demande, d’autres aux heures ou aux demi-heures. Nous sommes d’ailleurs coincés à Swansboro une journée à cause d’un pont défectueux.
Nous partons le lendemain à 6h20 pour passer ledit pont, car de 8h à 16h l’armée fermera l’Intracostal pour raison de «pratique de tir». Ils placent de vieux chars d’assaut sur une rive et tirent dessus de
l’autre rive. Ils pourraient aller jouer ailleurs…
Les nuits sont très froides, souvent sous zéro, et le chauffage de Desirada ne fonctionne pas bien. Nous couchons parfois avec nos bas. Le jour, même s’il faut beau, on s’habille comme en hiver.
Nous nous sommes arrêtés une journée à Georgetown, Caroline du Sud pour ravitailler. C’est à cet endroit que Monique a apprit d’une coiffeuse que la région était infestée d’alligators. C’est fini de s’asseoir sur les boudins du dinghy, à partir de maintenant, nous nous assoirons au centre.
Nous quittons tranquillement les terrains de golf pour entrer au pays de Forest Gump. La pêche reprend toute sa place. Nous rencontrons d’ailleurs souvent de gros crevettiers, bras déployés, et autres pêcheurs, à qui nous devons céder le passage. Ces gens sont une excellente source d’approvisionnement en poissons frais pour nous.
Une nuit où nous étions ancrés dans une petite crique, un gros bateau de pêche est passé à quelques pieds de notre bateau. Nous n’avions pas réalisé que cette petite crique menait à un village de pêcheurs.
Samedi le 22 novembre, nous partons tôt avec l’intention de faire une grosse journée. Nous avons un bon vent
dans le dos et sortons le génois pour appuyer le moteur. Nous sommes dans une partie de la Caroline du Sud où l’Intracostal est peu profond et sinueux. Arrivés à une bouée verte qu’on laisse à bâbord, Jean trouve la couleur de l’eau suspecte et fait un petit détour vers tribord. La quille touche une première fois dans le sable, mais se dégage. Monique suggère de se rapprocher du chenal, mais Jean préfère aller encore un peu plus sur tribord et s’enlise dans le sable. Nous n’avançons plus du tout et la marée est descendante. Il faut faire vite. Le truc est de faire coucher le bateau sur le côté pour dégager la quille. Facile. Nous sortons donc la grand voile et aidés du moteur, parvenons à mettre le bateau de côté au vent, ce qui le fait pencher, mais pas assez. Jean met donc le dinghy à l’eau et accroche un cordage du haut du mât au moteur hors bord du dinghy. En tirant de côté, les voiles aidant, le voilier se couche et Monique, aux commandes, mets plein gaz pour se sortir du banc de sable. Ça marche! Le capitaine a toutefois oublié de dire à Monique de
Départ à l'aurore
De la Géorgie vers la Floride avec le catamaran Zénith à l'avant couper les gaz une fois revenu dans le chenal. Voici donc le dinghy tiré par l’arrière, risquant sérieusement de chavirer à tout moment, et Monique qui regarde droit devant. Le capitaine fini par défaire son nœud de marin du cordage se libérant enfin, Monique se retourne finalement et coupe les gaz. Jean rattrape le voilier qui file toujours toutes voiles dehors et s’y raccroche à la Indiana Jones. Engagez-vous.
Ces haut-fond et bancs de sable se forment en général près des passages vers la mer. Chaque marée apporte ou déplace son lot de sable et l’ensablement est un combat sans fin.
Nous sommes entrés en Géorgie le 24 novembre mais après deux jours de ses méandres, nous prenons la mer pour arriver à Fernandina Beach en Floride.
Enchantés par notre sortie relax en mer, nous décidons, avec un autre catamaran (Zenith, également du Québec) de continuer par la mer. Nous quittons donc Fernandina Beach le 27 novembre au petit matin pour naviguer toute la journée et la nuit suivante pour arriver à Cap Canaveral le 28 au midi. La nuit, on se parle d’un bateau à l’autre, grâce à la VHF. On demande si tout va bien,
on signale un changement de cap imprévu pour éviter un bateau de pêche, on se rassure mutuellement. Nous avions choisi une route plus au large que nos copains, et curieusement avons eu moins de vent et de vagues.
À Cap Canaveral nous nous sommes installés dans une marina pour trois jours, loués une voiture pour visiter Epcot Center et Sea World. C’est permis de redevenir des enfants.
Nous sommes arrivés à Palm Beach le 3 décembre. À partir de maintenant, c’est t-shirt, short et plage. Quel contraste. Nous avons tout de même assisté à un défilé du Père Noël sur l’eau le soir du 6. Plus d’une cinquantaine de bateaux décorés et illuminés ont défilés sous nos yeux.
Nous avons continué Jusqu’à Fort Lauderdale par l’Intracostal, la météo étant encore risquée. C’est le repère des méga-yachts. Nous avons l’air d’un bouchon à côté de ces derniers. Nous sommes partis pour Miami par la mer car un pont est trop bas entre ces deux villes pour passer par l’Intracostal. Journée rock & roll, avec 20 nœuds de vent dans le toupet et des vagues grosses comme ça.
Nous sommes à South Beach, Miami pour quelques jours, le
temps de ravitailler en bouffe, gaz, diesel, eau et propane, puis nous attendrons une fenêtre météo favorable pour traverser le Gulf Stream vers les Bahamas.
Notre Club Social
Chaque fois que nous racontons notre voyage, on semble souvent être seuls. Mais c’est faux. En général, nous préférons naviguer seuls. Moins de contrainte quand aux choix des heures de départ, les choix d’ancrage, les arrêts que ce soit pour ravitailler ou pour visiter. C’est aussi plus d’occasions de faire des rencontres fortuites. Quand on voyage en groupe, les gens sont moins portés à venir nous jaser. Seuls, nous avons plus d’opportunités de socialiser avec des gens de la place, ou même des gens qui sont aussi en voyage depuis Québec, Ontario ou Vancouver. Souvent ces rencontres sont de bonnes sources de renseignements. Autant concernant le trajet, les routes à suivre que l’équipement de bord. Depuis notre départ, nous avons rencontré plus de gens que depuis les dix dernières années réunies.
Nous avons eu aussi des 5 à 7 avec des bateaux copains qu’on a croisés au départ, qu’on a perdus de vue quelques semaines,
qu’on a retrouvés dans un mouillage par hasard.
Nous qui n’avions jamais lavé notre linge sale en public, nous fréquentons maintenant les buanderies où les gens ont un tout autre quotidien que le nôtre, et que dire des salons de coiffure, tout aussi réputés pour la causette. On peut obtenir de bons tuyaux sur ce qu’il y a à voir dans le coin, où sont les épiceries ou les poissonneries. Mais attention au coiffeur. Jean s’est ramassé avec une coupe montée en toque à la JF Kennedy. Ça fait aussi parti du voyage.
À suivre…
Nous vous souhaitons un Noël aussi blanc que le sable de Miami.
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karl
non-member comment
Hey les voyageurs! Vous passez des sales belles vacances mes chanceux. C'est tellement beau vos photos! récrivez moi sur mon adresse email, j'aimerais sa vous voir durant mes vacances de noel mais je ne sais aps quel dates exactements vous aller etre dans els bahamas!!! a bientot xxx