Chapitre 18 - Sucre, Potosi y Tarija, Bolivia, 7- 14 de mayo 2010


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Published: May 22nd 2010
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Nous arrivons à Sucre après une nouvelle nuit de bus. A peine descendus, pas très frais et quelque peu tendus, plusieurs taxis nous sautent dessus comme à l’accoutumée… Pour une fois, nous acceptons rapidement ce moyen de transport. Nous n’avons jamais rechigné à marcher depuis le début du voyage, mais nous commençons à être bien chargés : nos deux sacs à dos sont à bloc, les deux petits devant, puis un nouveau sac de 8 kilos que l’on porte à deux, chacun sa poignée.
On attendait Sucre avec impatience pour se reposer quelques jours après les pistes et les heures d’attente et la chaleur et tout et tout de l’Oriente bolivien. On s’installe donc dans un hôtel dont nous avaient parlé plusieurs personnes auparavant et nous ne serons pas déçus du séjour. Le marché de Sucre est exceptionnel, nous y mangeons les meilleurs chorizos frais du monde entier, rien que cela, et nous reprenons (enfin !) plaisir à faire nos courses et cuisiner : poulet au curry, chorizo à la tomate, soupe de quinoa et j’en passe, subtile alliance d’influences latino et de saveurs françaises… La Bolivie n’est pas ce que l’on peut appeler un pays gastronomique ; pour notre part
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c’est pas terrible en tout cas. Riz et patates à tous les repas, accompagnés d’une viande cuite à la semelle… nous nous retournons un peu trop souvent vers les hamburgers et ça c’est pas la joie !

Nous découvrons la blancheur de Sucre en montant sur le toit d’un couvent jusqu’au clocher, le coup d’œil vaut la peine !
Tous les dimanches, à quelques 40 kms de Sucre dans la ville de Tarabuco se tient un des plus grands marchés artisanaux du pays. Nous avons choisi cet endroit pour nos dernières emplettes « en gros » ; nous arpentons les rues parmi les locaux souvent habillés pour la circonstance ou pour les touristes (…), et coiffés de casques rappelant ceux des conquistadors espagnols. La région est reconnue pour ses tissages colorés, assez chers il faut le dire, mais nous faisons quelques folies… Le travail est remarquable ; les femmes mettent plusieurs mois, à raison de 2-3 heures par jour, pour faire une tenture pas bien grande. Chaque village a sa couleur, ses motifs, ses histoires ; chaque toile nous raconte le quotidien de la communauté : récoltes, naissances, mariages, fêtes, production de chicha, etc. D’autres toiles, de couleur rouge et noir présentent des motifs stylisés d’animaux apparentés à des monstres. Les hommes tissent également, pour produire écharpes, châles ou autres tissages aux multiples couleurs.
Nous ratons une belle randonnée dans ces villages de tisserands, car le temps commence à être compté, nous devons continuer notre descente vers l’Argentine.

Direction Potosi et ses mines. Autrefois la plus grande ville d’Amérique Latine, Potosi est bien retombée depuis qu’on ne sort plus d’argent du Cerro Rico (Mont Riche), vers la fin du XIXème siècle. La ville est le symbole de la richesse d’un continent pillé. Pour l’histoire, on aurait pu faire un pont d’argent entre Potosi et l’Espagne avec tout le minerai tiré de la montagne, et il y en aurait encore suffisamment à transporter… Nous visitons donc ces mines tant qu’on est là. De nos jours l’argent est bien rare dans ces entrailles, on y extrait une sorte de mélange de résidus d’argent, de cuivre et autre, qui seront ensuite séparés en raffinerie avant la vente. Depuis plus de 20 ans, ce sont des coopératives d’ouvriers : les mineurs travaillent par groupe de 5 en général, en famille ou entre amis, ils payent un impôt de 5%, la location du matériel (marteaux-piqueurs
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entre autres) et le droit d’extraire à la coopérative. Taxes déduites, il reste en moyenne 700 bolivianos, soit 80 euros environ par semaine à chaque mineur. Ce qui est un salaire très correct pour la Bolivie, qui affiche un salaire moyen de 1000 bol., soit 110 euros par mois…
Inutile de vous dire que les conditions de travail sont terribles. Les odeurs, les gaz toxiques, la course au minerai, dans les noires profondeurs des entrailles de la terre. Les murs tremblent, la dynamite de toute part, 10 heures par jour et parfois plus… Les mineurs ont une espérance de vie de 60 ans…

Après l’horrible réalité, nous descendons vers les plaisirs de la vie, et la région viticole de Bolivie, dans la ville de Tarija. Nous dégustons le vin artisanal, encore écrasé aux pieds, très/trop sucré, puis l’industriel, « goûtu » mais finalement pas extraordinaire, non mais pour qui je me prend… On n’en ramènera pas de bouteille, on préfère attendre l’Argentine pour ça ! Oh d’ailleurs, nous avons un bus demain matin : retour à Salta, où nous avons un 6ème sac à récupérer, chouette…


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mercado, les beaux gateaux...
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vue du couvent Sucre la blanche prend toute son ampleur
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fille a la glace
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tissage traditionnel de la region de Tarabuco
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Sucre

ce tissage raconte une histoire et le quotidien du village


24th May 2010

wahouuu
Eh béh !! les photos de Sucre sont terribles !! On pense fort a vous. !! Courage pour le 6ième sac :)
25th May 2010

Uruguay y Argentina
Bon je me rattrape car j'ai pas laissé de commentaire sur votre dernier article... j'ai voulu le faire et puis là je viens de passer la semaine à Nimes pour la feria et j'avais pas le net!! Essayez de profiter plus de l'Uruguay que nous, et d'entrer dans les terres... on verra les photos de ce que l'on a raté avec JP!! :D Gros bisous!!

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