A LA RECHERCHE DES ADIVASIS 6h45, je suis à l’arrêt du bus. Les crachats frais parsèment déjà le bitume. L’indien n’avale pas sa salive. Alors il crache. En permanence. Le plus souvent il gratifie son entourage de raclements de gorge bien sonores, voire répétés, afin que le glaviot ait la consistance et le volume suffisant pour l’expulsion. L’exercice n’est pas que masculin. Un bus doit passer, qui doit m’emmener en deux heures à Chatikona où c’est jour de marché (mercreda, c’est Chatikona !). Je patiente, j’interroge, les gens me disent d’attendre, ou ils ne savent pas, ou ils me disent des trucs que je ne comprend pas. Des bus passent, aucun n’est pour moi, enfin je ne crois pas, je ne pense pas en avoir loupé un. A 8h15, toujours rien, et personne ne m’assure de
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