Valle Nevada...

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Merde, je suis à la bourre ! Je devais être à 7h30 chez SkiTotal pour retirer mes skis, shoes, bâtons, forfait et payer le tout (environ 65euros). J'arrive vers 8h15, ça va ils ne sont pas tous prêts... Nous partons 15mn plus tard. 60km soit 1h30 de minibus pour la Valle Nevada. Il y a des stations plus proches mais celle-ci est la meilleure ! Au 2/3 de la montagne, nous chaussons les chaînes. La neige ne cesse de tomber... Les stations ont ouvertes il y a trois ou quatre jours et nous sommes en semaine, je devrais être tranquille sur les pistes...

C'est parti ! Ca fait quelques années que je n'ai pas skié, j'attaque par une piste verte !!!
Il y a 10/15 cm de poudreuse sur les pistes, c'est le pied ! La seule ombre au tableau : il neige de plus en plus fort... je vois que dalle !! Si je garde mes lunettes, je ne vois rien, si je les enlèves, les flocons me tuent les yeux... je passe mon temps à sortir de la piste. Pas facile de savoir où sont les limites lorsqu’on ne voit pas à 5 mètres et qu'il y a autant de poudreuse. Quand je me retrouve dans un mètre de poudreuse, je sais que j'ai fait fausse route... Il caille sévère aussi... La journée se passe super bien. Je suis ravi de skier à nouveau.

Je ne me vautre pas de la matinée (1 fois mais à l'arrêt en mettant mes gants, ça ne compte pas...) et je frôle le sans faute pour l'apres-m'... Il est 16h30, je dois rejoindre le télésiège qui me ramènera près de l'hôtel où je dois retrouver le minibus pour rentrer à Santiago. Je viens de finir la Diablada, j'arrive sur une piste verte de mémère, le télésiège est à 100 m devant, je suis presque arrivé, je fais plus trop gaffe... Mes lunettes annoncent un plat désespérément plat ! Elles me mentent ! Je ne vois pas les poteaux de limite de pistes et encore moins ceux indiquant un danger... Ça accélère... Je ne comprends pas, c'est plat pourtant ! Tout d'un coup, je sens comme un vide sous mes skis... Merde, j'aurais pas dû remettre mes lunettes. Je ne vois absolument rien. Je sens que je suis en train de faire un superbe vol plané mais je ne sais pas si c'est haut, s'il y a des rochers, où je suis... très flippante comme sensation ! Puis, c'est l'impact... Il n'y avait que 2m. Un grand fossé tapissé de poudreuse, heureusement... Je me retrouve incrusté dans la neige, j'ai déchaussé et perdu mes bâtons, je suis étendu façon étoile de mer dans un mètre de poudreuse. C'est très humiliant ! Je me relève ou plutôt je sors péniblement du trou que je viens de faire dans la neige, je regarde autour de moi... personne, ça va... Je recrache la neige que j'ai dans la bouche, rassemble mes affaires quelque peu dispersées et tente de chausser mes skis dans 50 cm de neige... Je repars comme si de rien était tout en me marrant de mon exploit. Je prends le télésiège qui survol le lieu du crash, c'est excellent, je vois la trace de mes skis jusqu'au bord du trou puis un enfoncement dans la neige de la forme de mon corps et ensuite a nouveau deux traces de skis qui se dirigent vers le télésiège. On dirait un dessin animé de Tex avery...

Retour sans encombre à Santiago. Clément & Julie m'invite a dîner dans le meilleur restaurant de viande de la ville "Vacacuira", excellent ! Avec une petite bouteille de Carménère, c'est top ! Que du bonheur !

Il est 3h53 du matin qd j'écris ces lignes. J'ai rattrape mon retard... Demain est mon dernier jour. Je suis dégoûté, je ne veux pas rentrer à Paris. J'ai peut-être une id pour revenir vite...

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