Uyuni, Bolivia (Salar de Uyuni ou Comment Marcher sur l'Eau)


Advertisement
Bolivia's flag
South America » Bolivia » Potosí Department » Uyuni
February 29th 2012
Published: March 1st 2012
Edit Blog Post

26 février 2012

Le départ de La Paz est imminent. En route vers Uyuni, au sud de la Bolivie.

Bus delux avec toilette. 12 heures de route. Aie aie aie. Je dois me préparer mentalement et physiquement. Pour se faire, je me prend d abord une tasse de café pour me cafféiner l esprit. Je le bois d un trait tellement il est infect. Je suis certain qu un tel poison pourrait aisément débloquer un drain.

Bon. Je suis déshydraté maintenant. Rien de mieux donc que de se caler une bouteille d eau et de s éclater les papilles avec un coca-cola a 1 bolivianos (14 cennes).

Tout cela, 1 heure avant le départ a 19h00.





Je fais la file avec les globe-trotters de tout acabit. Lorsque j entre dans la navette, surprise! Pas de chiottes. Nada. Non mais on m a vendu un ticket pour un banc, des roues et une chiotte, non?

¨toilet?¨

¨Nada¨me dit le chauffeur.

¨Merde¨que je me dis. (Et c est le cas. C est la merde!)

¨Soy Bano¨ que je lance au type (avec du recul, je crois que ca signifiait ¨je suis une toilette¨mais tant pis, il a probablement compris que je n etait pas une toilette). Je cours alors jusqu a l urinoir pour ne pas que ma vessie explose en plein trajet de bus.

Je m enfonce enfin dans mon banc inclinable. Ma voisine est une japonnaise frele qui a le physique d une fillette de huit ans. Elle porte un masque chirurgicale pour filtrer l air polluée environnante. Je ne lui vois que ses deux yeux bridés. Aucun moyen de savoir si la (le) Cantaloup (e) qui lui sert de tete sourit ou fait la moue. Bon. Je ne suis pas a plaindre. J aurai de toute évidence beaucoup de place pour m étirer durant le douze heures de route.

1h15 du matin. Le bus s arrete finalement pour une pause-pipi. Un japonnais (ils sont nombreux ici) a quelques rangées de moi est plus qu heureux de cet arret au milieu de nulle part. Depuis le départ, il semblait etre assis sur des aiguilles tellement il avait la bougeotte.

La cantine de nuit est horriblement délabrée. On y vend des galettes de patates ou des oeufs frits. Il y a un chien sous la friteuse improvisée. Il a l air mal en point. Son probleme capillaire se reglerait peut-etre si il décidait d aller dormir ailleurs.

Les touristes font la queue pour les bécosses. C est 2 bolivianos (28 cents) pour s évacuer. Une grosse femme joufflue déchire le papier-cul a l entrée. 2 carrées par personnes. Et c est inclus dans le prix.

J hésite. Pour le meme prix, je pourrais avoir deux bouteilles de Coke.

Je dis des conneries a la déchireuse de papier-cul question d égayer l atmosphere de mort. Niet. Aucune réaction. Nada.

Si j étais encore fumeur, c est exactement la que je fumerais. Tant pis. Je retourne dans le bus voir si ma japonnaise de voisine n a pas arreté de respirer sous son masque.





Plus on s approche d Uyuni, plus on gele. Mucho frio. Le froid devient frette. C est quoi l idée de fuir l hiver québécois et d aller se les geler ailleurs?





Notes a Moi-Meme

1- Trajet La Paz/Uyuni - la ou tirer une pisse coute plus cher que décapsuler une bouteille de coca-cola.

2- C est étrange de dire, qu ici, plus on va au sud, plus il fait froid.







27 février 2012





Je pose mes pieds a Uyuni. Il est 8h30 am. Ville sortie d un film western.

Je dois trouver l agence touristique ¨Camel Travel¨ (¨Lama Travel¨était surement un nom déja prit). Je me fais accrocher par un bolivien avec des meches blondes qui venait a ma rencontre.

¨Martin? Martin Camel Travel?¨me dit l émeché.

¨Yes yes. But you can call me Etienne¨que je lui répond.

¨Follow me Martin¨qu il dit.





Rapidement, je me retrouve dans un jeep 4X4 avec deux chilien amateurs de photographie, 1 couple de brésilien en amour et 1 australienne qui veut tout décider toujours tout le temps, tout le temps toujours. Direction Salar de Uyuni. Extraordinaire. J en ai le souffle coupé. Un désert de sel a perte de vue. Et comme il a plu beaucoup ces derniers jours, le désert s est couvert d un pied d eau sur tout son infinie grandeur. Jamais rien vu de tel.

Une envolée de flamand roses nous passent au dessus de la tete alors qu on roule en plein coeur du paysage salin. Hallucinant.

J ai les yeux qui brulent, les pieds salés, les levres gercées... et je suis bouche bée.

On s arrete a un cimetiere de trains (?) avant de retourner a Uyuni, notre point de départ.

Souper en groupe. Je ne comprend rien a la conversation. C est frustrant de vouloir donner son point de vue et d en etre incapable, faute de langage. Je passe donc ma frustration en mettant de la sauce chili sur mon restant de poulet que je refile au chien sous la table. Bizarre. Il se pourleche anormalement les babines.

Notes a Moi-Meme

1- Ca fait pas bien a tout le monde des meches.

2- Au Salar de Uyuni / Je me suis surpris a marcher sur l eau. Je m en doutais mais c est confirmé. Je suis Jésus.

3- Toujours au Salar de Uyuni / Ne pas tenir compte de ma derniere Note a Moi-Meme. Autour de moi, tout le monde marche sur l eau. Je ne suis finalement pas Jésus.





Etienne X


Additional photos below
Photos: 11, Displayed: 11


Advertisement



14th March 2012

En tous cas Martin les photos sont effectivement à couper le souffle. (et c'est beau un cimetière de train!) ps: bien d'Accord pour les mèches! xxx

Tot: 0.432s; Tpl: 0.017s; cc: 47; qc: 197; dbt: 0.2367s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1; ; mem: 1.6mb