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Published: February 7th 2014
4 février
Il est midi et demi lorsque je pose pieds à l'aéroport de Los Angeles (LAX).
Lenteur et somnolence.
La navette d'Air Canada a atterrit en Californie d'un coup, alors que j'étais entre deux cycles de sommeil.
Tout va trop vite dans le Terminal 2: "Rapid Eye Movement".
Je suis un zombie dans le mouvement de foule aéroportuaire.
Je ralentit le pas. Je sais très bien que j'ai l'après-midi à passer ici, entre les bureaux de change inoccupés et l'heure de pointe des fast-food. C'est que je ne m'envolerai pas vers la Nouvelle-Zélande avant plusieurs heures. Je planifie ainsi de prendre tout mon temps pour trouver ma
Gate vers Auckland.
Je vais étirer les minutes pour en faire des heures que je me dis...
...mais surprise, mon embarquement se fera juste là, à deux enjambées de mon arrivée.
Auckland:
Gate 23 , et je suis arrivé à la
Gate 20.
Voilà. Il me restera maintenant qu'à roder ici et là dans les terminaux pour les prochaines heures, avant de partir enfin vers ma destination finale, de l'autre côté du Pacifique.
Starbuck et Burger King: de la caféine
et des calories.
Double Whopper/Meal: 1460 calories que me sert une hispanophone obèse entre deux gorgées de Coca-Cola.
Supersize.
Partout autour de moi les gens sont Supersize.
Il y a des crises cardiaques à prévoir au Terminal 2 de l'aéroport de LA.
Pour tuer le temps, je passe des hors taxes hors de prix au feuilletage de revues à potins, et puis des jasettes aux retraités bénévoles dans les kiosques d'informations aux visites des
lounges "Business Class" du deuxième étage.
Bref, comme je l'avais prévu, les dernières heures furent de longues minutes étirées.
"Be sure to have a nice night of sleep in the plane" que me dit une californienne âgée en blouse fleurit dans la salle d'attente de la
Gate 23.
"You should get some sleeping pills" me conseille-t-elle.
L'aïeule a peut-être raison: j'ai un dix heure de nuit à faire, recroquevillé dans la navette d'Air NewZealand. Il serait peut-être judicieux de m'assommer durant le vol finalement.
Après quelques heures d'attente encore, je me retrouve enfin à ma place dans l'avion, juste là, encerclé par un groupe organisé de cougars américaines
qui boivent des mimosas en s'entrecoupant les unes les autres.
Les hôtesses de l'air en habits mauves, gardant leurs inébranlables sourires, tentent tant bien que mal de raisonner les américaines indisciplinés.
"Please take your seat my deeeearrrrr" leur demandent-elles avec leur accent musical.
Pour ma part, je fais le bon garcon, portant bien attention aux règles de sécurité version "Lord of the Ring" sur mon écran personnel.
Voilà donc Frodo qui nous montre les sorties de secours.
On n'a pas encore posé les pieds en Nouvelle-Zélande que les références à l'oeuvre de Peter Jackson nous sont déjà contées.
"Lord of the Ring": réel levier touristique pour la Nouvelle-Zélande.
Après le décollage, on nous sert rapidement le repas
beef stew... que je complète avec mes deux "Sleeping Pills" conseillées par la dame fleurit.
Sominex J'enterre le tout avec ce fameux gâteau fromage-coco servit dans son contenant de plastique recyclable. Je me rappelle que pour un dessert d'avion, il était étonnement bon ce gâteau. Les premières bouchées du moins... car je ne me souviens pas vraiment des dernières...
...parce que Paf! Je suis tombé coma, comme
électrocuté par les "Sleeping Pills".
Sominex Notes à Moi-Même:
1- Combien coûte un cognac Louis XIII au hors-taxe de l'aéroport de LA? 3050$us pour 700ml. Ce qui fait 4.36$us le millilitre. À ce prix là, il faut vraiment prendre de petites gorgées.
2- Il n'y a pas que les québécois finalement qui applaudissent aux atterrissages.
5 fév
Je sort de l'avion en pleine forme quoiqu'un peu enkylosé de ma comateuse nuit d'hier.
Sominex Je ne suis pas trop certain dans quelle position j'ai perdu conscience après mon dessert de la veille mais si je me fie au regard apeuré de ma voisine de banc à mon réveil... j'ai certainement dû prendre plus de place que prévu.
Ai-je ronflé? Probable.
Ai-je bavé, bouche grande ouverte? Fort probablement aussi.
Sominex Peu importe. Je n'ai jamais été aussi fringuant après un si long vol dois-je avouer.
Je passe les douanes sans problème. On observe mes bottes de trek neuves alors qu'il y a des chants d'oiseaux dans les haut-parleurs de l'aéroport.
"You're carrying raw food? You've got a tent?"
"Nope"
que je leur répond.
"Welcome to New Zealand" alors.
Les portes automatiques s'ouvrent sur la Nouvelle-Zélande.
Le ciel est couvert et le souffle venu de l'Océan vient rapidement saler l'air d'Auckland.
J'ai des souvenirs d'Irlande.
Commonwealth.
De mon débarquement à l'aéroport... jusqu'au port en bus, puis du port... jusqu'à l'île
Waiheke en traversier: voilà que le plan que je m'étais fixé pour la journée s'organise par lui-même. Je me retrouve donc bien vite sur la plus grosse île du Golf
Hauraki:
Waiheke, "Auckland's most popular island escape". C'est ici, demain, que je dois rencontrer mes deux comparses pour ce trois semaines en Nouvelle-Zélande: Marilou et Annie. Mais jusque-là, je vais devoir jouer à l'éclaireur, seul sur
Waiheke.
Les nuages s'éclipsent rapidement et le soleil prend facilement le dessus.
Journée gougounes, shorts et crème solaire vanillée.
Ma peau va rougir bien avant de brunir.
Devant moi, l'océan turquoise essuie les plages blanches où des familles se lancent des ballons essoufflés. Congé national. La rue principale est populeuse et les restos chargent des frais d'extra... pour aujourd'hui seulement. (Comme ce 2$ de frais sur ma première bière dans un café en Nouvelle-Zélande. Aïe! C'est un 25%!d(MISSING)e plus pour consommer aujourd'hui).
La journée fériée affectent aussi les bus qui traversent l'île d'est en ouest moins fréquemment aujourd'hui paraît-il.
Au lieu d'utiliser les transports en commun, je me retrouve donc à marcher le long de l'
Ocean View Road jusqu'à mon hostel, l'
Hekerua Lodge, bâtit au creux d'une forêt rétrécit, assaillit par les bruyantes cigales violonistes.
L'hostel que j'ai choisi est débordante de backpackers barbus argentins qui reçoivent des textos d'outre-mer et qui grattent les cordes d'une vieille guitare tordue. Il n'y a pas que les cigales qui sont bruyantes ici.
J'y pense, selon la fable de La Fontaine, je crois que je suis beaucoup plus fourmis que cigale après tout.
Etienne X
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Raymond Paquin
non-member comment
Enfin en Nouvelle-Zélande!
Bon, j'ai passé à travers le premier épisode de Los Angeles à Auckland. Je suis déjà sous le charme et j'attends les premières photos! Raymond...