Advertisement
Published: April 10th 2013
Edit Blog Post
8/9 avril
C'est un 8h de bus qui séparait Essaouira de Casablanca. Je me suis donc rapidement lancé dans ma dernière longue distance, tout juste après avoir mangé une omelette au fromage et ayant laissé de côté le café.
Vous savez, il est toujours préférable d'expérimenter une faible déshydratation dans les transports... qu'une insoutenable envie de pisser.
À mi-chemin vers Casa, les amortisseurs du bus ont fait Ploc!
Finit la suspension arrière!
Et moi qui était assis juste là, sur le Ploc!
J'ai donc terminé le trajet assis aussi confortablement que le passager arrière d'une calèche.
J'arrive à Casablanca vers 20h00.
Le soleil est couché: les taxis augmentent donc de 50% leurs tarifs.
Tout le monde sait que l'essence coûte plus cher et se consume plus vite la nuit, non?
Je me trouve une chambre d'hôtel que pour dormir une dernière nuit au Maroc paisiblement, et aussi pour prendre une bonne douche chaude au réveil.
L'hôtel Oued Dahab était conseillé par mon Lonely Planet.
"Hôtel propre et bon marché" qu'on pouvait y lire.
"Chambres spacieuses" que le Lonely ajoutait aussi.
Spacieux: vaste, où il y a de l'espace.
J'arrive donc à cet hôtel sombre et on ne peut plus simple au centre-ville de Casablanca.
Le lobby y est lugubre.
Les yeux globuleux du vieil homme à la réception sont enfouis dans des enflures ressemblant à celles d'un boxeur après un difficile combat qu'il aurait perdu.
Il me glisse la vieille clé de la chambre 112, celle à côté des chiottes du premier étage.
Elle est effectivement vaste la chambre 112, mais la peinture des murs s'effrite comme des gales qu'on aurait grattées.
Un trou dans un mur laisse pendre des fils électriques raccordés d'où s'agrippe une veilleuse (peut-être) fonctionnelle.
Après les fenêtres, il y a des volets qui ferment mal et qui tombent sur une dompe au milieu de laquelle des mouches excitées tourbillonnent sous la pâle lueur d'un lampadaire puant.
Et puis la pièce sent la clope.
Fortement l'odeur de clopes.
D'énormes trous de mégots percent les couvertures de laine du lit double croche tandis que le plancher est léopardé de brûlures de cigarettes.
On dirait bien que je vais dormir dans un cendrier cette nuit.
Ou dans un asile.
C'est que ça doit ressembler à ça une chambre chez les fous.
Bref, un peu angoissant comme endroit, vous l'aurez deviné.
...
Au matin, je me rend à la douche de l'étage qu'on me surcharge. L'eau est chaude heureusement.
Mais la pièce est crade.
Je ne suis pas surpris.
Aucune tuiles ne se ressemblent au plancher.
C'est un hôtel bâtit avec des restants.
Je ferme solidement mon sac-à-dos pour enfin foutre le camp d'ici.
Je suis heureux de pouvoir finalement quitter cette affreuse chambre
comme on quitte une scène de crime.
...
Je me rend à l'aéroport de Casablanca sans problème notoire.
Je boucle la boucle.
Le saut en parachute est terminé et je vais bientôt retoucher la terre.
Le décor des bidonvilles m'est familier alors que je regarde par la fenêtre du train vers l'aéroport international. Rien ne semble avoir changé depuis ces cinq dernières semaines.
Ça me fait penser que certains ont la chance de pouvoir changer de décor... d'autres un peu moins.
...
L'heure est au bilan, maintenant que je suis assis dans l'avion de Royal Air Maroc en direction de Montréal.
Ce fût une autre belle aventure tout ça. Pas toujours reposant ces types de voyages en tk.
Voilà.
Alors que l'avion débute sa descente vers la maison et l'harmonie de ma routine, je me dis que je pourrais bien terminer ce blogue sur une bonne note...
et bien voilà que je l'ai trouvé...
et ce sera un
Sol.
Etienne X
Advertisement
Tot: 0.068s; Tpl: 0.01s; cc: 8; qc: 24; dbt: 0.0408s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1;
; mem: 1.1mb