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Il y a de la neige dès qu'on quitte la 923 Nous devions nous trouver une activité pour remplacer notre journée prévue en partance de Kverkvöll en s'enfonçant dans le désert par la F910 ouest et la F26 nord. On se dit qu'on pourrait aller au bout de la F88 et revenir. Après tout, une journée de désert ça se remplace bien par une journée de désert.
En regardant la carte, je propose qu'on tente la boucle que nous offrirais une entrée par la F910 et une sortie par la F88. Paul aussi préférerais ça. Par contre, nous ne sommes pas rassurés concernant l'état des gués. Paul appelle aux renseignements du ministère des transports pour savoir si la connexion entre la F910 et la F88 est ouverte à la circulation et pour connaître l'état des gués.
Nouvelles mitigées. La connexion entre les deux routes est ouverte mais les gués sont difficiles. La préposée demande dans quel véhicule circulons nous. Un Land Cruiser chaussé en 35"? It should do the trick, but, to be on the safe side, wait for another truck to cross the river, so that you are not alone in case of trouble.
On décide de prendre le chemin nous semblant le plus court pour retourner jusqu'au
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Gravier sur la F910 gué on a viré de bord hier sur la F910. C'est donc par la route 923 que nous quittons la Ring Road (1) et s'enfonçons dans hautes terres.
La 923 suit une vallée fertile. En cette journée de pluie, l'herbe verte semble bien grasse et les moutons toujours aussi nombreux s'en régalent. Fait intéressant, les moutons ne sont pas élevés en enclos mais en liberté. Ce sont les lieux qui leur sont interdis qui sont clôturés. Ils sont donc souvent sur la route et il faut faire extrêmement attention aux agneaux qui courent vers leur mère dès qu'ils nous aperçoivent.
La rivière en contrebas coule par alternance dans un large lit de gravier ou dans une étroite gorge sculptée au fil du temps. Les nombreux affluents descendent la vallée en de blancs torrents, cascades et chutes vertigineuses souvent dans des gorges impressionnantes. Ceux situés sur la rive opposée nous offrent de bien jolis panoramas malgré la brume bien présente à cette altitude d'environ 400m.
Après une trentaine de kilomètre dans ce petit paradis, nous arrivons à la F907 que nous devons emprunter pour rejoindre la F910. La route nous accueille avec un panneau annonçant que la route
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Du sable noir et notre Land Cruisersur la F910 est risquée pour une voiture. Immédiatement, on se met à monter. Après pas même 5 minutes de conduite on est à plus de 600m d'altitude.
Nous arrivons sur la F910. Le panneau d'accueil oblige maintenant de rouler en 4X4 pour continuer notre route. Le plaisir commence ici. Nous arrivons rapidement au gué que nous avons franchis aller-retour hier. On le traverse. Paul pense qu'il est plus profond qu'hier. Je pense qu'il l'est moins. La différence? Hier j'étais au volant, aujourd'hui c'était Paul. Hier les flots ont léché le capot, aujourd'hui non. Mais une différence dans la ligne d'attaque peut expliquer ça. Disons qu'il était au même niveau qu'hier. Bref, on a traversé un torrent rapide d'une profondeur d'un mètre.
On pensait à tort avoir tout vu les paysages que le désert avaient à offrir. Après les dunes, la caillasse, les plaines de sable noir et les champs de lave accidentée, voici que le désert nous offre du sable blond, des laves en coussins, des plaines de laves, des montagnes foncées, des montagnes plus claires, de la neige et des mélanges de tout ça. Le type de paysage change presqu'à chaque km. Maximum au 5 km on a un
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Here we go sur la F910 rafraichissement complet de l'image.
De longs bouts de piste où on roule à plus de 100km/m suivi de piste accidentée et ultra-sinueuse où l'on avance au pas. Pour un certain bout de piste, on aurait juré être dans un slalom de cône pour un entrainement automobile... 600 virages au kilomètre sans exagération!
Les paysages noirs et stériles suffisent comme explication au choix de la Nasa d'avoir entraîné leurs astronautes ici dans les années 1960 en prévision de la mission lunaire.
On dîne à la jonction de la F910 avec la F88. Le volcan Askjà est annoncé 13 km vers l'ouest. On décide d'y aller. On est content, la carte des routes F l'annonçait fermé. On suit un véhicule identifié au nom du parc. On se dit qu'on est peut être les premiers touristes à se rendre là en 2014.
Nous sommes aux pieds du volcan et sommes à plus de 800m d'altitude. La brume nous empêche de vraiment voir le volcan même si nous y touchons. La route F910 vers l'ouest est fermée à partir d'ici. Une route en cul-de-sac contourne une partie du volcan. Elle est identifiée «difficult for small jeeps». Il n'en faut pas
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Sable blond et lave sur la F910 plus pour que nous décidions d'y faire un tour avant de ressortir du désert. Elle nous fait monter jusqu'à 900m d'altitude. Il y a de la neige, la route est ravinée et en partie inondée. On a bien du plaisir mais il faut retourner vers la civilisation.
La F88 offre des panoramas semblables à la F910 tout en étant unique et différente. Same same but different comme dirais les thaïlandais. On est un peu nerveux à propos des gués car les avertissement de gués dangereux visent plus cette route que la F910.
Le premier gué, tout près d'un refuge du parc national se passe sans encombre. On prend même la peine de me débarquer pour que Paul le retraverse et que je le filme. Trois franchissement sans encombre.
Le deuxième semble plus inquiétant. Il y a pas mal de courant. Finalement, il a à peine 24" d'eau et c'est un jeux d'enfant.
On dépasse le cycliste français d'hier. Je n'échangerais pas ma place dans le Land Cruiser contre son vélo.
On arrive enfin au dernier gué, celui qu'on a pas franchi hier. Déception, à peine 18" d'eau. J'y retourne pour que Paul prenne des photos
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Paysage lunaire sur la F910 du franchissement. Finalement, le gué le plus difficile avait été franchi aller-retour hier sur la F910. Les avertissements sont probablement justifiés pour le touriste moyen en Rav4 mais compte tenu de notre expérience et de notre équipement, on aurait pu continuer la route hier.
Je suis content de rouler à nouveau sur la F88 dans le bout que j'ai dormi hier. J'ai toujours un mal de tête carabiné mais suis moins malade qu'hier.
On reprend la Ring Road vers notre hôtel à Laugar. En chemin, on s'arrête à Namaskard pour observer les boues bouillonnantes. C'est un spectacle assez étonnant. Le site foisonne de cheminées crachant vapeur et souffre, d'étang d'eau et de boues bouillonnantes et... de touristes! Il faut payer 800 kroners par personne pour marcher sur le site mais ça vaut la peine. Notre passage nous laissera des souvenirs inoubliables, des photos et vidéos qu'on espère à la hauteur, une odeur persistante de souffre et des semelles maculées d'une boue collante qu'on mettra au moins 30 minutes à dégommer au couteau de poche.
On vient d'aller manger une pizza islandaise classique au fromage à la crème. Le blogue est écrit. Reste les photos à trier et
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Signalisation au coin de la F910 et de la F88 je vais me coucher.
góða nótt!
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Rolande
non-member comment
Houston, we do ...
Tout a fait hallucinant! Route 1 en bordue de Namaskard exxeptionnelle et que dire du site portant le même nom. Les paysages époustoufflants. Un vieux rêve de jeunesse qui se réalise maintenant pour Paul. Profitez-en bien!