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Published: January 6th 2010
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Fôk zot vini wè sa !
Martinique, 6 janvier 2010
Nous devions vous écrire avant mais nous avions une grande ambition : écrire le blog en créole. D’abord, le créole tel que pratiqué à la Grenade, mélange d’anglais, de sauce Worcestershire et de rhum local. Nous avons donc commencé par le rhum et tout est devenu embrouillé. Nous voici donc en Martinique, avec un créole (kwéol) basé sur le français, les rythmes africains et le ti-punch. Nous en sommes toujours au ti-punch, alors nos excuses…
Nous sommes partis de la Grenade par avion le 27 juillet, direction le Québec. Nous y sommes restés 29 jours. Sur cela, 22 soupers dans nos familles et chez des amis, 3000 km en auto et près de 500 à vélo. Nous ne comptons pas les Kg. Quel plaisir que de retrouver ceux que nous avons laissés, parents, frères et sœur pour Mo, fils et petit fils pour Jean, amis de longue date et amis récents rencontrés au fil de l’eau.
Mais ce séjour doit se terminer, notre vie est ailleurs. C’est le 26 août que nous retrouvons la Grenade, que nous appelons maintenant en riant «Notre Pays ». Ce n’est pas
un trait sur le Québec, c’est simplement notre coup de cœur Caraïbes.
Avant de remettre Desirada à l’eau, beaucoup de travail nous attend. Il faut finir de gratter la coque car la peinture anti-salissures posée au Québec n’a pas tenue. Imaginez avec une spatule de 2’’ gratter votre maison. Nous entendons vos pleurs de compassion. Après la pose d’une couche d’apprêt (primer) et 2 couches de nouvelle peinture anti-salissures, nous remettons Desirada à l’eau le 7 septembre pour de nouvelles aventures. Nous passons donc la fin de la saison des ouragans, soit jusqu’à la fin octobre, à naviguer au fil des bulletins météo entre la Grenade, Carriacou, Sandy Island et Petite Martinique. C’est loin d’une punition…
Nous ne cessons de nous déplacer. Nous sommes peut-être nouveaux dans le secteur et tant de choses sont à voir!
Le 14 octobre, nous recevons un couple d’amis du Québec. Nous ne les nommerons pas, appelons-les donc Robert et Liette (hi hi). Liette est capable de cuisiner la tête en bas mais Robert est malade en regardant une carte postale...
Nous trouvons donc un compromis, soit louer un quai dans une marina pour la semaine mais sortir tous les jours
pour une excursion, une plongée ou pour pêcher. Nous avons passé une magnifique semaine, comme quoi chacun peut y trouver son plaisir. C’est d’ailleurs avec eux que nous avons visités Goyave et son «Fish Fry Friday», ou chacun fait cuire son met à sa façon, la musique et le toujours présent rhum faisant digérer tout ça.
Mais il ne faut pas oublier les Ch’ti.
Vous avez vu le film «Bienvenu chez les Ch’ti»? Fin août, nous avons rencontrés un couple de français, lui Ch’ti mais pas elle. Et bien la mayonnaise a prise. De façon bien autonome, nous perdant, nous retrouvant, mais toujours avec un plaisir non dissimulé, nous avons faits un bout de chemin ensemble. Alors que nous pêchions sous l’eau sans succès depuis une heure dans une baie à Union, Jean dit à Dominique «Je fais une dernière plongée pour le souper». Il remonte avec une langouse et lui dit qu’il va en chercher quelques autres. Dominique incrédule plonge et c’est un vivier que Jean a découvert! Bon, elles sont petites mais ce sont les meilleures…
Au fil de ces journées, nous nous déplaçons, mine de rien, mais le temps passe et nous devons décider
de l’itinéraire pour l’hiver qui approche. Dure décision, aller vers le nord (wow, pas plus loin que Puerto-Rico), ou rester au Sud. Nous optons pour le nord. Prochaine étape : Ste-Lucie. Cette île est fétiche pour nous. C’est l’endroit où Jean a promis à Mo, il y a longtemps, qu’ils navigueraient un jour dans ces eaux.
Nous jetons l’ancre à Marigot Bay, l’endroit de départ de tous nos rêves. Nous y connaissons des québécois qui nous ont accueillis il y a fort longtemps.
Nous leur rendons donc visite et sur le chemin du retour de leur maison, nous sommes attaqués. Ici, nous devons préciser certaines choses : il est 10h30 le matin, sur une route fréquentée, loin du bateau, à moins de 2000 pieds du poste de police.
Nous ne parlons donc pas de piraterie.
Deux jeunes cagoulés, armés de couteaux, nous détroussent de notre portefeuille. Plus de peur que de mal.
Avec un peu de recul, nous pensons que nous aurions pu leur casser la gueule, mais l’un deux retenait Monique et la menaçait avec son couteau alors que ça discutait ferme entre Jean et l’autre assaillant. Cela aurait pu mal tourner.
Nous
restons à Marigot Bay quelques jours pour collaborer avec la police mais rien ne bouge, nous allons donc vers le nord à Rodney Bay. À cet endroit, nous retrouvons Oceane II, des amis du Québec et Chandelle, amis rencontrés cet automne.
Nous pensions quitter l’île rapidement vu l’incident mais il ne faut pas généraliser. L’Île est magnifique et nous louons une voiture avec des amis pour une petite tournée.
Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Le 7 décembre. Nous décidons de quitter Ste-Lucie. Nous aimons bien l’endroit mais la météo annoncée ne nous rassure pas.
Au bureau des douanes, c’est la pagaille. 200 bateaux commencent à rentrer du célèbre Rallye de l’ARC. Une fille, d’origine française, discute à grands coups de baguettes avec un douanier. Que se passe-t-il? Elle veut absolument quitter l’île. Le douanier nous demande poliment de l’embarquer sur la Martinique, puisque c’est notre destination.
Règle numéro 1 : Toujours écouter les douaniers…
Nous la prenons donc à bord. Voyage instructif, elle nous raconte sa traversée de l’Atlantique sur l’un des bateaux du Rallye avec un équipage qu’elle a connu la veille du départ. Ça n’a pas été
un voyage de rêve, mais nous n’aurons que sa version.
Nous pourrions vous raconter plein de chose sur la Martinique. Comment Ste-Anne est magnifique, comment Le Marin a tout pour réparer, améliorer un bateau, comment Fort-de-France est pittoresque, comment la plage des Salines a tant de monokinis…
Mais tout ça n’a de sens que pour ceux qui ont du temps.
Nous quitterons la Martinique vers le 16 janvier pour une visite de la Dominique. Ensuite, la Guadeloupe et Antigua. Ensuite…
Si «zot vini wè sa», c’est avec un «Kontan wè zot» que nous vous accueillerons.
Bonne et heureuse année à tous.
Monique et Jean
Note : certaines photos sont de notre copain Robert. Merci .
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natalie thibault
non-member comment
contente de vous voir
J'ai justement vu Sébastien avant hier. je suis allée marcher sur les pistes de ski sans ski et j'ai croisé super en forme mon cousin. il m'a raconté votre épisode pirate des Caraibes...Y'en n'a aussi qui se tiennent dans les banques par ici. je suis avec grand plaisir votre Desirada...Bonne année à vous deux. Natalie