Des BVI à la Martinique

Central America Caribbean » Martinique » Fort-de-France
July 3rd 2009

Published: July 3rd 2009

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Absaroque

Réparation de l’Annexe

sur une plage dans Virgin Gorda Sound

Des BVI à la Martinique!
Nous sommes le samedi 20 juin, nos amis sont tous près de la marina de Leverick. Nous décidons de nous rapprocher aussi question de faire de l’internet. Pour le nettoyage de la coque; je réussis à en faire un bout avec une corde qui passe d’un bord à l’autre du bateau mais pour aller sous la coque, il faut des poids que nous n’avons pas. Jim et Terry nous offrent de finir le travail dimanche matin avant le départ, fixé à 14h30; ils sont équipés pour plonger.
Finalement, tout est prêt; nous aurons une navigation de près de 20 heures à faire. Vers 14h30, nous levons l’ancre et allons pratiquer nos virements de bord dans la baie en attendant nos copains. Puis c’est le départ vers St-Martin. Nous sortons de la baie, il fait beau mais le vent n’adonne pas tellement! Des grains se pointent à l’horizon vers la fin de l’après midi; nous voyons même une trombe d’eau se former entre les nuages et la mer!!
Durant la nuit, nous essuyons plusieurs grains. Nous prenons un ris dans la GV et tout se passe bien. JP descend aux toilettes et … il n’y a plus

Nos amis Jim et Terry

ils se préparent à plonger pour nettoyer la coque

d’eau sous pression! Ça brasse tellement que le chauffe-eau a encore tirer sur ses tuyaux, et en a débranché un. Nous avons donc encore lavé la cale à l’eau chaude!! La pompe d’alimentation d’eau a donc fonctionné longtemps et le disjoncteur a sauté. Mon bon JP prends son courage à deux mains et réussi à tout remettre en place, malgré les soubresauts du bateau. Au lever du jour, nous voyons la côte de St-Martin et à 08h50 nous sommes ancrés dans le lagon, entre la partie française et la partie néerlandaise. Enfin, nous y sommes à St-Martin; supposément, à partir d’ici, le vent dans le nez c’est fini!!!!
Nous profitons de notre séjour pour savourer le fait français….. Nous faisons le plein de vin en vinier (enfin) et de produit plus …délicat… comme du pâté, du confit de canard, etc. Ce n’est vraiment pas trop cher. Nous allons aussi faire des courses pour le bateau : nous avions commandé des pièces pour le dessalinisateur chez Électec, nous complétons le dispositif d’homme la mer par une bouée flottante lumineuse, nous achetons encore des cartes et tout plein de petits cossins… nous devons bichonner notre Absaroque.
Le vendredi 26 juin, nous sortons

Ils utilisent un Hookah

un compresseur relié à des tubes de 60pi et qui permet de plonger sans les bouteilles

du lagon par le pont de 17h30 (il y a un pont qui donne accès au lagon, il n’y a que trois ouvertures par jour, 8h00, 14h20, 17h30). Nous allons ancrer dans la baie de Marigot pour être prêts à partir à l’aube. La météo est bonne, il faut en profiter.
Samedi matin, il fait encore noir, il n’est pas encore 04h00 que l’ancre est déjà levée. Notre groupe se met en marche, nous avons plus de 70 miles à faire. Tout va bien, pas de grain. Il vente suffisamment pour monter toutes les voiles mais pas assez pour arrêter le moteur car, voyez-vous, nous avons ENCORE le vent dans le nez….!!!! À 18h30, nous jetons l’ancre dans Ballast Bay, St-Kitts. Le soleil est sur le point de se coucher; souper et dodo!
Dimanche, 28 juin, nous quittons notre ancrage sous la lueur rosée du ciel à l’est. Le vent adonne, nous avons monté toutes les voiles et, soudain, le vent nous enveloppe avec une odeur de fleur, le jasmin? C’est impressionnant et réconfortant à la fois. Je n’arrête pas de respirer à fond, je veux sentir cette odeur douce et la laisser m’envahir… le tout en filant à plus

Jim qui travaille la tête en bas

de 6noeuds…
Wow!! le vent adonne, nous nous risquons à éteindre le moteur un moment.
À 10h00, nous approchons de Montserrat. Nous sommes maintenant enveloppés d’une odeur différente : le souffre!!! Et oui, le volcan crache toujours des gaz et de la fumée, nous décidons de ne pas passer trop près, question de ne pas endommager nos voiles. En après-midi, nous devons remettre un peu de moteur si nous voulons arriver avant la nuit en Guadeloupe. Nous hésitons entre l’île Pigeon et la baie de Deshaies. Le vent et la mer décident pour nous : ce sera Deshaies. Nous jetons l’ancre à 18h30. Encore une fois, souper et dodo!
Lundi, 29 juin, grasse matinée!! Nous levons l’ancre à 6h00. Nous n’avons que 66 miles à faire aujourd’hui pour nous rendre à Roseau, en Dominique. Nous avons décidé de faire un arrêt à Basse-Terre, à la marina de Rivière Sens, pour faire le plein de carburant. Blue Haven arrive le premier; mais rien ne bouge, personne… malgré les contacts téléphoniques onéreux que j’ai faits. Nous décidons de continuer notre route, au diable la Guadeloupe!!! Dominique nous voici!
Entre les îles, il y a ce que l’on appelle des « passages ».

Terry s’occupe du safran

Ce sont des endroits non abrités par les îles et donc ouverts au vent et aux vagues de l’Atlantique. Donc??? Ça brasse pas mal plus. On a l’impression d’être dans une machine à laver. JP sort prendre un ris. Il n’y a rien à faire, autre que d’attendre. Alors je pense à notre amie France et j’endure en me disant que ça va finir par finir. Rendus à «l’ombre » de la Dominique, le vent tombe aux alentours de 10 nœuds, nous enlevons le ris et nous faisons un très beau trajet à la voile SEULEMENT, sans compter un courant de près de 1 nœud dans le dos (la joie). Au coucher du soleil, nous sommes à l’hôtel Anchorage où nous prenons un mooring car le fond tombe trop rapidement, il n’y a pas de plage ici. Un gentil boatboy aide les quatre bateaux à aller au quai de carburant et à prendre le mouillage.
La nuit est hyper calme!! Trop?
Nos amis de Wind Whisperer se sont fait cambrioler durant la nuit!! Quelqu’un est monté à bord, a pénétré jusqu’à la chambre (sans réveiller personne) et agrippé le sac à dos contenant les papiers et l’argent. Le ou les

Une petite baie dans Virgin Gorda Sound

voleurs se sont arrêtés sur la jupe arrière du bateau et ont fait le tri. Ils n’ont rien pris d’autre que l’argent liquide!!! Le portefeuille a même été gentiment posé dans le cockpit et non laissé sur le pont; le sac à dos a, quant à lui, été laissé sur la jupe. Bizarre… le seul bateau qui a eu des démêlés avec le boatboy c’est Wind Whisperer…. Coïncidence???? (Tout cela, nous l’avons appris seulement le lendemain, une fois rendus à Fort-deFrance.)
Nous quittons Roseau à 4h00 du matin, le mardi 30 juin. Nous sommes les premiers car les amis restent couchés une heure de plus. Bien qu’il n’y ait qu’une cinquantaine de miles à faire, nous savons que le vent va monter et JP et moi ne voulons pas nous faire brasser trop dans le passage de la Martinique. Le vent adonne assez bien, mais il est plus fort que la veille. Nous filons avec un ris dans la GV et un génois légèrement enroulé, sans artimon et avec moteur au minimum (juste pour maintenir la vitesse quand le bateau frappe les vagues). Nous avons hâte d’avoir fini le passage. Une fois à l’abri de la Martinique, nous nous rapprochons

Un panoramique à la sortie du Sound.

Ça vous fé ti rêver?

de la côte pour bénéficier de l’absence de houle et de vagues. Le vent est en rafale et tourne beaucoup. Plus on approche de Fort-de-France, plus le vent monte et atteint parfois les 27noeuds. Nous sommes toujours les premiers devant, même si WW nous a rattrapés, BH et ES tirent un peu de la patte. Nous entrons les premiers dans la baie et faisons rapport aux autres qui attendent avant de s’engager. Finalement, l’ancrage est bien protégé et nous sommes tous ancrés dans la rade de F-de-F avant 14h00. On prend le temps de manger un peu, de nous rafraîchir et nous sautons dans notre annexe pour aller compléter les formalités avant 17h00. Avant de revenir au bateau, nous repérons une épicerie et une boulangerie. Ahhhh, vive la Fance! Vive le pain. Le fromage et le vin, et les pâtisseries, et les glaces…….
Mercredi, (Bonne Fête Canada…!!) nous visitons la ville tout près du port. Nous savons que nous serons ici pour quelques jours (un coup de vent s’en vient) et nous voulons en profiter au maximum. La journée se passe à marcher dans le centre-ville, faire quelques courses (nous avons repéré un Champion mais il est fermé aujourd’hui pour

La petite île aux trois palmiers

à droite sur la photo précédente.

inventaire…), prendre les informations pour aller faire le sentier des esclaves (du côté de St-Pierre) et aller chercher du diesel à la marina d’à côté en annexe. Il est déjà six heures!!! La journée est finie.
Jeudi, nous sautons dans un taxi-bus pour St-Pierre (c’est un autobus de 8 places, les routes ici sont trop étroites pour prendre des véhicules plus larges…); on le prend au terminus et il démarre quand il est plein!! Pas d’horaire. Comme nous sommes huit, nous partons tout de suite. Une demi-heure plus tard, nous débarquons à St-Pierre (4,30€) et nous embarquons immédiatement dans un autre taxi-bus pour Fonds-St-Denis (1€). La route sillonne littéralement le flan de la montagne. Les amis sont étonnés du paysage. On descend juste après le petit village : « in the middle of no where » comme dit Jim impressionné. Puis nous commençons la descente vers la Maison Rousse, halte où on peut manger notre pique-nique si on consomme une bière! Le sentier rempli ses promesses! Nos amis sont enchantés, JP et moi sommes heureux que cela leur plaise puisque c’est nous qui l’avons suggéré (grâce à Benoît V. qui nous l’a fait découvrir en janvier 2003). Il y a