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Published: December 13th 2008
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Le lac Titicaca, au cœur de l’Altiplano péruvien, est une région qui ne ressemble à aucune autre. Une région où flottent des îles en roseau, où les femmes portent des chapeaux melon, où les hommes tricotent eux-mêmes leurs bonnets multicolores, et où le mode de vie semble inchangé depuis bien longtemps...
Situé dans les Andes à plus de 3800 mètres au-dessus du niveau de la mer, le lac Titicaca est le plus grand lac d'Amérique du Sud, et le plus haut lac navigable au monde. Il se partage entre la Bolivie et le Pérou, et abrite 41 îles, dont certaines sont habitées. La légende Inca raconte que c'est de ses eaux que serait sorti le premier empereur Manco Cápac, ce sur les ordres du Dieu-Soleil, pour fonder l'Empire Inca.
Nous n'aurons exploré que la partie péruvienne du lac, mais déjà que de souvenirs et de moments forts avec les populations locales durant ces quelques jours !
A notre arrivée à Puno, la ville principale de la région, nous sommes accueillis par Bertha et sa soeur Genevieva, qui toutes deux dirigent l'association de commerce équitable "Sur Andino", dont le but est de promouvoir à l'international l'artisanat des femmes des
villages des environs (http://asociacion.ciap.org). Pendant deux jours, nous vivons à leurs côtés et nous faisons la connaissance de charmantes dames qui nous expliquent comment filer la laine d'alpaga ou fabriquer des petites marionnettes.
Puis nous partons explorer pour deux jours l'intérieur du lac à bord d'un bateau qui nous déposera chaque nuit sur une île différente... En cours de route vers notre première destination, nous nous arrêtons sur les îles flottantes "des Uros", du nom des Indiens qui les habitaient. C’est un assortiment de petites îles flottantes construites à la main où tout est bâti en roseau : les maisons, les écoles et jusqu’au sol lui-même, où les femmes se promènent avec des pompons accrochés au bout de leurs nattes. C’est un endroit unique au monde, très intéressant à découvrir mais qui souffre des effets néfastes du tourisme car leur unique survie dépend maintenant de l’argent des voyageurs étrangers... Nous avons donc été très largement sollicités !
Nous arrivons pour l'heure du déjeuner au port de la petite île d'Amantani, où nous sommes accueillis par un jeune couple, Rubén et Veronica, chez qui nous passons notre première nuit. Pour rentrer dans notre chambre, nous devons passer par une
Ile d'Amantani
En habits traditionnels... porte si petite qu'on croirait qu'elle a été construite pour laisser entrer uniquement des liliputiens mais les lits à l'intérieur sont suffisamment longs pour que Darian puisse y allonger ses jambes. Rubén se révèle être un excellent hôte et nous enmène dans l'après-midi vers les quelques vestiges archéologiques que compte l'île, et nous finissons cette fantastique promenade avec une tasse de café chaud entre les mains, admirant un des plus beaux couchers de soleil de notre voyage. Le soir, Rubén nous prête des vêtements traditionnels et nous partons à la fête du village, danser sur de la musique folklorique jouée par un groupe d’enfants (principalement de la flute de pan).
Après une bonne nuit de sommeil, nous partons pour l'île de Taquile à une heure de bateau. Comme pour l'île d'Amantani, les habitants gèrent eux-mêmes toute l'activité touristique de façon à ne pas nuire à leur propre mode de vie. Il n'y a donc pas d'hôtel, pas de routes, pas d'électricité, pas de voitures, pas d'eau courante, ni de chiens... Que l'étendue bleue infinie du lac, une nature superbe et des gens d'une hospitalité légendaire, le tout baigné par une lumière presque méditérranéenne, comme si un morceau de Grèce
Ile de Taquile
Panorama de l'ile ou de Crète avait surnagé là, au milieu de l'Altiplano péruvien. Ici tout le monde a des doigts de fées et produit de somptueux ouvrages textiles tels bonnets, pullovers, sacs. Dans les petites ruelles, l'ambiance est hors du temps... les femmes filent la laine, les hommes tissent, et les enfants jouent. Un petit coin de paradis péruvien, tout simplement !
PS: comme pour bon nombre de nos destinations, il y a à la suite de ce texte plusieurs pages de photos à regarder - pour ceux qui ne sont pas trop forts en anglais, il vous suffit simplement de cliquer sur le bouton "next" !
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