Saraguo

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Apres notre passage un peu court a Cuenca, nous mettons les voiles vers Saraguro. Apres avoir passe une soiree magnifique avec nos francais preferes, a avoir mange dans un resto colombien, a setre empifre de creme glacee et a avoir rit comme des fous en essayant de recreer les jeux olympiques dans la rue, nous sommes bien tristes de laisser nos toulousiens adores. Toutefois, on se dit a dans 1 semaine car on se retrouve au Perou. Par contre, cest le temps de faire nos adieux a Jo, notre quebecois tout aussi adore. Ce nest pas un adieu permanent puisquon se retrouvera au cegep dici quelques mois! Tout de meme, on continue notre route. Saraguro est un petit village se trouvant dans la province de Loja, entre Cuenca et la ville de Loja. Nous vivons en realite dans une petite communaute avoisinante, qui se nomme Kiskinshir. Cette communaute compte environ 1000 habitants et les gens qui la composent vivent pratiquement de lagriculture et de lelevage. La famille qui nous hebergeait durant une semaine avait un elevage de plus de 300 cochons dinde (nourriture typique de Lequateur et du Perou), une grande serre ou il cultivait des tomates, possedait 3 vaches, un mouton et plusieurs lapins, poules et oies. De plus, ils avaient un grand jardin ou ils cultivaient notamment de lail, de l;aji (piment fort), pomme de terre, mais, etc. Plusieurs choses servent a leur consommation personnelle et dautres sont destines a la vente dans le but dobtenir un certain revenu.

A la seconde ou nous arrivons, on nous annonce que nous allons dans un mariage, puis dans une fiesta. Pas question de perdre de temps, ca commence des quon arrive. On revetit nos plus beaux habits, qui ne saverent tout de meme pas tres beaux.. Vous savez, les bottes de marches, les pantalons beiges et les t-shirt, ca ne fait pas super chic. Surtout quand on les voit arriver avec les habits traditionnels, leurs chapeaux, leurs belles tresses et leurs queues de poissons. Nous avec nos beaux vetements de voyageurs, on a un peu honte.. On sexcuse comme on peut, ils ous disent que cest parfait et hop, cest partie! On part avec les parents, les 2 enfants, labuelita (la grand mere) et nous deux. Tout ce beau monde entre dans un devant de pick up (pour une fois quon est pas dans la boite derriere...) Arrive a leglise, nous sommes les 2 seuls blancs, bien entendu, et les 2 seules personnes qui arborent un accoutrement douteux.. On ne passe pas innapercu. Puis, apres la ceremonie, on revient a la maison et ils decident que cest lheure de nous inicier comme il faut a la culture du village. Ils nous pretent des vetements dont une jupe (anako), une blouse (blusa), un chale (chalina), une broche pour attache le chale (topo), un collier traditionnel (tejido) et une ceinture traditionelle (faja). La maman, Bacha, nous fait meme des tresses. Ils nous passent ensuite un chapeau. Nous sommes pretes. Seance photo et hop, la fiesta commence. Nous nous rendons ou ca se passe, chez quelquun du village. Apres que les gens se soient dit a leglise: hey check les gringas, regarde leurs vetements, elles auraient pu se forcer, la ils se disent: Hey check les gringas, elles essaient de se rechapper et de passer pour des gens de la place. Haha. Au menu ce soir la, le fameux cuy (cochon dinde). Ouf, la vegetarienne en moi trouve ca difficile, surtout que cest super sale. Ensuite, cest lheure de la danse. Si on peut appeller cela de la danse. Jai limpression quils tournent sur eux-meme en tenant les mains de leur partenaire. A la fin de la soiree, on doit avoir danse avec tous les hommes de la place, jeunes comme moins jeunes. Cest assez comique. Belles conversations avec Juvenito, le pere de famille qui nous accueille.

Durant le reste de la semaine, on participe quotidiennement au travail du campo. Vamos a arenar y ordeñar las vacas, cortamos llerbas, siembramos papas, ajo. On participe a la vie familiale, autant dans la maison (cuisine) que dehors-voila la traducion de ce quil y a ci-haut (changer les vaches dendroit et les traire, couper lherbe pour les cuyes, planter des pommes de terre et de lail). De plus, on a des seances danglais/español avec les enfants. Eux nous apprennent des mots españols, nous leur apprennons langlais. Nous avons aussi donne des noms aux vaches (tres important) qui se nomment donc respectivement: Penelopa, Gloria et Georgia. On dit en riant quil faudrait nommer les cuyes, a plus de 300 ca serait tout un defi les amis.

Dans cette comunnaute, lentraide est bien importante. Chaque dimanche, ou presque, les familles se reunissent pour faire des Mingas. Ce sont en quelques sorte des travaux collectifs. Une semaine, on aide Hector, lautre semaine cest Pablo, ensuite cest Juan. Cest super comme concept. Le travail se fait plus vite et ca permet de creer des liens dans la communaute. La seance de plantation de pomme de terre que nous avons fait sest effectue dans un terrain assez haut dans les montagnes ou 4 familles se sont cottises pour lacheter. Ils se partagent donc les couts pour lachat des semences et partageront les profits occasionnes par la vente de ces pommes de terre. Cest un concept super selon moi. Largent est au coeur de toutes leur conversation. Ils posent beaucoup de question par rapport a notre mode de vie, etc. Ils sont curieux, mais finissent toujours par demander : combien ca coute? (un appartement au canada, un pain, des souliers de marche comme nous avons, un billet davion pour venir en Equateur, etc, etc.) Cest normal, mais ca devient parfois lourd. Juste le fait de donner une certaine somme a la famille pour quelle nous herbege cree une certaine distance.. En meme temps, je me vois assez mal ne rien donner. Cest une situation difficile..

Somme toute, nous faisons des rencontres formidables, nous avons limpression de participer a quelque chose. Cest bien. Nous avons passe de tres bons moments la bas avec Bacha, Juve, Marc et Erika.

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