La Paz, Bolivia (ou Comment Boucler la Boucle)


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March 24th 2012
Published: March 25th 2012
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22 mars 2012

Toujours à Oruro...









Je me lève de mes draps à motifs bruns sur fond brun de mon hostel d´Oruro. Ton sur ton. C´est trop silencieux. Je me rend à la salle de bain que je partage avec les chambreurs de mon étage. Il n´y a qu´une goûte tombant du robinet qui rythme le silence.

Ploc!

Chambre de bain concept: tout y est rose bonbon comme si je venais d´entrer au creux d´une barbe-à-papa. Le plancher en céramiques, les murs, le lavabo, la toilette fissurée, le bidet (?) et la brosse à toilette: rose.

Ploc!

L´eau tiède de la douche me réveille et apaise mon mal de tête. Je suis convaincu que le coupable est le récent vernissage du plancher de ma grande chambre. Les émanations m´ont sans aucun doute montées à la tête.

Ploc!

Je sort de la douche comme un neuf. Pas trop difficile de retrouver ma serviette verte dans l´atmosphère de barbie du cubicule.

Ploc!

Je m´habille.

Tout est rose.

Je me brosse les dents.

Tout est rose.

Hop! Je quitte le rose de la salle de bain... pour me rendre au brun de ma chambre à coucher.





Ploc!









Il y a un important festival ici, ce qui a valu la renommée d´Oruro. Par contre, le festival a eu lieu voilà quelques semaines déjà. Le tourisme est donc retombé au neutre. De toute la journée, je n´ai rencontré aucun touriste blanc.

À part le fameux festival, les voyageurs atterrissent ici que pour prendre le train et partir vers d´autres lieux (il n´y a pas de station de train à La Paz). Normal donc que les touristes blancs ne prennent pas le temps d´arpenter les rues du centre-ville d´Oruro comme je le fais aujourd´hui.

Sans carte, je me perd dans la ville quadrillée. Je ne fais qu´observer les gens vivre autour de moi tandis que les boliviens d´Oruro m´ignorent totalement. Mmm. Je m´aperçois qu´il y a peu à faire ici en tant que touriste. C´est bel et bien le hasard qui m´a mené ici. Mais ce ne sera pas le hasard qui me fera quitter Oruro!

Fanfare au soleil couchant. Les étudiants de tous âges présentent leur école en arpentant la rue principale. La ville entière y assiste. Parfois, une maman entre dans les rangs pour punir son mioche qui a le doigt dans le nez. Mais sinon, il y règne une ambiance solonelle.

Les cuivres sonnent faux et les tubas résonnent comme des éléphants enrhumés. Les tambours donnent tant bien que mal la cadence tandis que les xylophones...eee... xylophent. Beau mélange tout de même. C´est loin d´être cacophonique mais ce n´est pas parfait non plus. Vous savez ce que je veux dire... dans une fanfare, lorsqu´il y a des fausses notes mais que vous n´arrivez pas à les identifier. Bref, ça grince. Ambiance grotesque un peu malaisant. J´adore.

J´ai un petit creux durant le défilé. Je me prend donc la gâterie que les gens ici se payent: je l´ai appelé le "sandwich Méli-Mélo".





Recette du "sandwich Méli-Mélo":

1- Prenez un pain hamburger tranché à l´horizontal

2- Enfoncez le pain légèrement ouvert dans un sac de plastique (si vous sautez cette étape, tout va s´effondrer sur le sol).

3- Y mettre:

a- une mince galette de poulet et/ou boeuf et/ou porc (je ne suis pas certain de ce que c´était pour moi)

b- un oeuf frit

c- des oignons tranchés, des tomates en dés et des concombres tranchés

d- ...compléter avec des patates frites ?

e- Y couler une sauce piquante

f- Y couler une sauce yogurt et ail

g- Y couler une sauce verte secrète

4- Savourer (soyez munit de plusieurs napkins)





* Pour une variante, suivre les étapes 1 et 2 et mettez-y tout ce que vous trouverez dans le fond du réfrigérateur. Savourez.

* Le prix du sandwich (voire du repas): 7 bolivianos (+ ou - 1.15$).





Retour à ma chambre brune.





Ploc!





Notes à Moi-Même:

- Bolivie: Pays où les policiers armés protègent l´entrée des banques.

- Bolivie: Pays où l´on garde le protecteur plastique sur les téléviseurs et les ordinateurs après leur achat.

- Bolivie: Pays où les policiers dirigent les voitures, même dans les carrefours où il y a des lumières de circulation.

- Bolivie: Pays où les seins servent d´abord à allaiter les enfants.









23 mars 2012





Je me cherche un endroit où déjeûner avant de quitter Oruro. Une heure de marche avant de trouver un restaurant ouvert. Il est onze heure du matin. Ici, les gens ne déjeûnent pas: ils grignottent. Désolé mais je dois me remplir la panse pour survivre à mon cinq heures de transport vers La Paz.

Dans le bus, je me poste aux premières loges. Je suis dans le premier banc au deuxième étage de l´immense transporteur. Vitre panoramique: j´ai le décor en 180 degré. Si il y a un accident, je serai le premier à en être témoin.

Il fait chaud. Les vitres ne s´ouvrent pas. Effet de serres.

Je partage mes biscuit-gaufrettes avec les autres passagers en suant. Ma jeune voisine tricotteuse m´offre un bonbon au beurre. Je lui souri alors qu´elle fait de même en me montrant ses dents carriées par un abus de ces mêmes bonbons au beurre. Je m´assure qu´il soit bien emballé avant de me l´enfouir au fond de la bouche. Ouaip. J´essai d´éviter les sucreries de fond de poches. Particulièrement en Bolivie.





Retour à La Paz.

La boucle est bouclée.





Note à Moi-Même:

Pour transporter un mouton encore en vie (ça va de soi), rien de mieux que de l´attacher solidement au toit de la voiture.





Etienne X

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