To Oruro, Bolivia (ou Le Dernier Souffle du Voyageur)


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March 22nd 2012
Published: March 22nd 2012
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19 et 20 mars

Deux jours à décompresser dans la magnifique ville péruvienne de Cusco.

Après m'avoir injecté sur l'Inca Trail, je crois mériter un peu de repos. Je vagabonde ici et là dans la ville, sans but précis, sans chercher quoi-que-ce-soit. J'observe les gens et les divers commerces du centre-ville. Les achats à faire dans les boutiques sont de peu d'intérêts. Les punchos inutiles chevauchent les couvertures de laine trop colorées aux motifs de lamas, tandis que des piles de mitaines et de tuques lignées avec, encore une fois, le motif de lamas prédominent sur les tablettes.

Il y a aussi des aimants à l'effigie du drapeau péruvien et des porte-clés avec des symboles incas "made in China".

En plus, on y retrouve des courges séchées qu'on a gravées et peinturées, objets artisanaux d'une inutilité déconcertante dois-je dire.

Sans parler des bibelots poilus représentant de faux lamas en faux poils de lama synthétique, digne d'un prix de très bas de gamme à un mauvais jeux de foire de fond de rang de campagne. Si j'en ai dix, peut-être que je pourrais les échanger contre un toutou de Spongebob. Faudrait bien que je pose la question à la vendeuse qui s'endors au comptoir.

Plutôt déçu des babioles dans les boutiques donc. Quoique je ne cherchais rien au départ.

Je vous l'affirme, je marche beaucoup plus que je marchande ici.



Oh...et puis aussi , j'ai gagné un Pepsi! Oui oui, une bouteille de la fameuse liqueur sombre et pétillante!

Alors voilà... je mangeais paisiblement mes "Lay's" sur la rue lorsque j'ai trouvé ce ruban dans mes graisseuses grignotines. Le corps étranger dans le fond du sac semblait me dire "Eille, tu as gagné un Pepsi l'grand". Bien. Comme je n'étais pas certain du message, j'ai tenté de montrer innocemment le dit ruban dans quelques commerces... qui m'ont tous refusés l'échange "ruban-liqueur". Mais comme je suis patient, j'ai continué mon enquête. Et Paf! J'avais effectivement raison! Une jeune péruvienne a finalement accepté l'échange. Joie! Oh mais quelle aventure! Quand on parle d'une journée bien remplit, saturée d'anecdotes incroyables. Et bien voilà.

Pas aujourd'hui.





Après m'avoir fait coiffer par un barbier qui manie le rasoir comme un jack-knife, et après m'être fait masser le corps meurtrit (1 heure pour 5$ !! Qui dit mieux?), j'organise finalement mon départ pour l'ailleurs.

Après de longues réflexions, je me décide enfin.

Retour à La Paz en Bolivie.

Départ à 22h30.

Mon périple approche de sa fin.





21 mars

Je suis au Terminal de bus de Cusco, billet direct vers La Paz en main. Mon bus "Cama" m'attend. Je me rappelle mon entrée au Pérou alors que la frontière était bloquée par des manifestants. Comme je n'ai pas envie de traverser encore une fois la frontière à pieds, je me suis assuré que le bus puisse la traverser sans problème.

"Not the same frontier" m'a assuré l'agent réceptif qui m'a vendu le ticket.

Bien.

Je vais pouvoir bien dormir.

Je devrais donc être à 9h00AM dans la capitale bolivienne.

Bien.

Mais comme l'imprévu fait toujours partie du voyage, mon retour à La Paz ne se passera pas exactement comme espéré...





En effet, le type suant au terminal de bus m'explique que la frontière où l'on devait passer est finalement bloquée par les manifestants.

Sti.

Le trajet de notre "delux" bus est compromis.

On devra donc passer par Yunguyo, la frontière qui était bloquée à mon entrée au Pérou. Ok, mais la compagnie de bus "delux" avec laquelle je fais affaire ne passe jamais par cette frontière . Elle fera donc appel à des sous-traitants.

Conclusion... on se fera transférer d'un bus à l'autre jusqu'à destination.

Sti.

Moi qui pensais me reposer.





On quitte enfin Cusco. Les passagers vers La Paz grognent. Un vieux péruvien jappe comme un rothweiler après le pauvre chauffeur nerveux qui n'a aucun contrôle sur la situation. On cherche un coupable mais ce n'est plus la faute à personne.

5h00AM.

On atteint Puno (Pérou). Une heure et demie d'attente dans le bruyant terminal de bus. Je me fait quêter par de vieux paysans qui mâchent leurs syllabes plutôt que de parler. Je tend une demie banane à l'un des sans-abris qui me régurgite quelques mots en refusant l'offrande. Tant pis pour toi vieux bonhomme (il est peut-être allergique aux bananes…)



On quitte Puno. Il est 7h00AM.

Mon bus "Cama" s'est muté en bus touristique "cheapette". Impossible de dormir. Je devrai me contenter de somnolence plutôt que de sommeil. Heureusement (pour une des rares fois de mon périple), j'ai accès à la chiotte mobile à l'arrière du bus.

Je vais la visiter lors du trajet...

Surprise!

Il y a une large fenêtre sans rideau qui nous permet de voir la ville en s'évacuant... et qui permet à la ville de voir qu'on urine partout sauf dans le trou. Plutôt gênant dois-je dire. Je termine de pisser en me secouant la bizoune. J'ai vraiment l'impression que j'ai le kiki qui fait tata aux passants.

Quelques gouttes se perdent ici et là dans l'action.

Je remonte mes jeans en tentant de m'agripper à quelque chose de stable dans la bécosse. Bon. Je retourne à mon siège. Mmm. Je suis certain d'avoir perdu un truc lors de l'experience.

Ah oui! J'ai perdu...

...un peu de mon intimité.





On atteint enfin la frontière Yunguyo. Le côté péruvien est libre de manifestants mais la Bolivie s'en mêle maintenant.

Courte marche obligatoire en territoire bolivien... et puis un "Collectivo" jusqu'à Copacabana... où un autre bus nous embarquera... dans une heure et demie.

Ouf.



16h30.

Je pose finalement mon cul aplatit par toutes ces heures de bus à La Paz.

Comme il me reste que quelques jours d'errance, et que j'ai déjà un peu visité la capitale bolivienne, je prend la décision folle de rembarquer dans un bus.



C'est le dernier souffle du voyageur.



Je quitte pour Oruro (3706M), à trois heures de route de La Paz (...ce sera plutôt presque cinq heures de route finalement).





22h00.

Ouf.

24 heures de bus de Cusco (Pérou) à Oruro (Bolivie).

re-ouf.

Ma chambre d'hôtel à un look brun des années 50 et elle sent le verni à plancher. Je suis seul avec un lit simple et un lit double dans la pièce qu'on appelle la chambre à coucher. 50 bolivianos la nuit. Si on avait été trois, ça nous aurait fait 2.66$ chacun pour y dormir.



Note à Moi-Même

Good. On peut truster la bouffe de rue en Bolivie... et bien, dans une certaine mesure.



Etienne X

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