Aéroport de Sydney, Australie (ou Quand c'est la faute à Bruce)


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March 3rd 2014
Published: March 5th 2014
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1 mars

(...encore à Auckland, Nouvelle-Zélande)



Annie et Marilou ont quittées le Pays de très bonne heure ce matin. Je me réveille donc seul dans le petit dortoir à trois places aux couleurs mauve et lime de la Jucy Hotel.

Je prend un grand respire avant d'organiser ma journée, journée qui devrait dévier quelque peu de mon plan initial.

Je revérifie à la réception du Jucy si il y a de la place pour moi ce soir.

Full house.

Je revérifie sur le net les autres hostels...

Full. Complet.

Ce soir, Auckland est No Vacancy.

Je dois inévitablement trouver autre chose donc.

J'appelle Air New Zealand avec qui je devais voyager demain en après-midi seulement... et Bingo! Pour 35$, je devance d'une journée mon départ pour Sydney!

Et Hop!

Me voilà donc à manger un Butter chicken curry dans un avion en feuilletant mon Lonely Planet Indonesia... au lieu de sirotter une Mac's stout sur les quais ensoleillés d'Auckland.

Et tout ça à cause de Bruce Springsteen.

Alors voilà.

Merci Bruce.

...



19h00.

J'apparaît à l'aéroport de Sydney avec en tête l'idée d'embarquer directement dans un vol pour Denpasar, Bali, Indonésie.

Rapidement

comme si un avion pour Bali attendait mon arrivée.

Mais non, ça n'arrive pas ces choses-là.



Prochain départ: 11h20AM demain matin.

Bon.

Alors j'ai peut-être le temps de me trouver un lit abordable quelque part dans la ville...

nope : on est le samedi du Mardi gras à Sydney.

"Everything full" me lance l'indien souriant à l'Information Center de l'aéroport.

Complet.

Ce soir, Sydney est aussi No Vacancy.

"You Sleep heeere. Verrrry good" qu'il me dit.

Dormir à l'aéroport... c'est ce que je voulais éviter en Nouvelle-Zélande... et je me retrouve à le faire en Australie.

Alors voilà où j'en suis.

Encore une fois, merci à toi Bruce.



Je me console en me disant que, de toutes évidences, je ne suis pas le seul à opter pour ce plan. Autour de moi, des dizaines de voyageurs sont collés les uns sur les autres dans la petite section qui n'est pas fermée pour la nuit. Les inconfortables bancs qui s'y trouvent ont été pensé pour ne pas qu'on puisse s'allonger. Je m'installe donc, non pas sur le banc, mais sur le sol dur de l'aéroport, prêt pour un semblant de sieste.

Comme un itinérant.

Sominex

Sleeping Pills.

Ça ne me laisse guère le choix.



Note à Moi-Même:

Toujours lire les avertissements sur les boîtes de médicaments.

Sominex: l'effet escompté peut être fortement diminué, voire absent si utilisé pour dormir sur le sol dur d'un aéroport bruyant.



2 mars

Minuit et une.

"I want to see your passport and flight ticket" nous lance en écho un agent chauve alors que je somnole gravement, couché par terre comme un gars sonné par un trop plein d'alcool.

Je lève mes papiers pour qu'il puisse confirmer que je ne suis pas un sans-abris (quoique je le suis quand même un peu à ce moment-là).

J'arrive plus ou moins à ouvrir les yeux. Mais je passe le test. Bref.



Pis là, maintenant que j'y pense, je ne suis plus trop sur si le type était chauve finalement... ou même si c'était un homme.

Sominex

Les Sleeping Pills m'ont certainement assommées... elles ont fait leur boulot... mais ça ne me garantissait pas une bonne nuit de sommeil pour autant.



6h15AM

Je me lève ankylosé et brouillé alors qu'un agent de bord de Quantas me contourne avec sa valise à roulettes.

À côté de moi, deux jeunes voyageurs ébouriffés et en gougounes dorment encore au creux de leur sac-de-couchage. Un peu plus et ils ouvraient leur tente dans le corridor climatisé des itinérants de l'aéroport de Sydney.

Une sale nuit donc.

Une nuit qui ne se guérit pas qu'avec du café.



Vous savez, c'est quand même la faute à Bruce tout ça.

...



C'est après un six heures de vol que l'avion Virgin Australia finit par atterrir dans le décor exceptionnel que j'ai vu de mon hublot tout en haut.

L'arrivée à Denpasar sur l'île de Bali est tout simplement majestueux vu des airs. Paradisiaque.

Mais ça se gâtera dès mon entrée à l'aéroport: la réalité est rapidement venu ternir le joyau.



D'abord, il y a eu le type qui faisait les visas d'entrée qui a tenté une entourloupette en voulant me charger presque le double du prix du Visa on Arrival.

"It's 600 000 Rupiah for Visa" qu'il m'a dit (60$ can)

"It's written 315 000 Rupiah (31.50$ can) here!" que je lui ai relance du tac-o-tac.

"Yeah yeah. 315 000 Rupiah for Visa" qu'il a confirmé aussitôt sans répliquer.

Oh que ça sentait le tour de passe-passe ça.

Mais je n'aurais jamais cru que le pire était à venir.



Après avoir attendu un bon deux heures en ligne pour les douanes... me voilà enfin devant l'agent plutôt sévère derrière l'écran de son comptoir.

"What happen with your passport?" qu'il me demande.

(C'est que mon document est plutôt fripé dû à une pluie plutôt imprévu sur l'Inca Trail au Pérou.

Mais mon explication ne semble pas lui suffire.)

"I can stop you from getting in with a passport like that Itchien"

"What? But i've travelled everywhere with that passport! It's a good passport!"

C'est que ça ne m'est jamais arrivé qu'on me refuse l'entrée d'une frontière vous savez.

"What can you do to me to get in Itchien?" qu'il me dit, regard sombre et sourire en coin.

Oh!

Vraiment?

Le douanier veut se faire graisser la patte, se faire tiper, ici, en plein aéroport international? Wow. Mais c'est que la corruption a de très longues tentacules ici!

"What i can do to you? que je lui relance innocemment. I can smile and say thank you... (et pis je peux dancer aussi tabarnack!)"



Le douanier me regarde.

Je le regarde aussi, un peu désemparé.



"Which hotel you go?" me demande-t-il (afin de clairement sizer mon taux de richesse).

Je sort mon Lonely Planet et je lui pointe l'auberge la plus cheap de la section d'hotels bas de gamme.



Le douanier me regarde.

Je le regarde aussi.



"I can give you everything i have in my pocket" que je lui dis.

...

"Put it in your passport" qu'il relance.

Je lui sort donc l'équivalent de 4.28$ du fond de ma poche en argent du Pays (1$ canadien = +ou- 10 000 Rupiah) et je le dépose dans mon passeport flétrît.



Le douanier me regarde.

Je le regarde.

J'ai chaud.



"Keep it. You need it" qu'il finit par me dire.

"Next time, come with new passport"

"Yes yes, que je lui dit. Thank you very much mister, my lord (Vizir du câliss)"

Et voilà comment fut dessinée mon entrée à Bali.

...



Je sort de l'aéroport de Denpasar, frappé par l'insolente chaleur de l'Indonésie. 31 degré Celsius. C'est un Pays où juste penser fait suer.

Dès ma sortie, l'harcèlement des chauffeurs de taxi et des mobilettes éclate. Il en sort de partout.

"Where you go? Where you go?"

Ça me ramène en 2011 alors que je mettais pour la première fois le pied en Asie du sud-est.

"Kuta Bemo Corner" que je demande à un taxi... qui me propose alors un prix certainement surévalué... mais plus bas que les autres pour ma destination.

Kuta: quartier hyper touristique où les jeunes vacanciers s'établissent pour se soûler la gueule toute la nuit à faible prix.

"This is often the first place many visitors hit Bali" que j'avais lu.

C'est donc là que j'irai me poser pour me remettre de ma mauvaise nuit à l'aéroport de Sydney... offerte par Bruce.



Je m'installe donc dans un complexe hôtelier hyper charmant en plein coeur de l'action, sur l'artère principale aux pâles ressemblances des allées touristiques de la Thaïlande.

Restos, bars, Clubs flamboyants à deux étages, boutiques de surfeurs et Beauty Massage.



C'est à cent lieux des montagnes de la Nouvelle-Zélande tout ça.



Etienne X

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