15 pays plus loin


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Bequia, Grenadines, le 25 mai 2009
Saint-Vincent et les Grenadines est le 15e pays où nous devons compléter des formalités douanières. Cela est parfois facile, parfois difficile, simple, compliqué et il faut le faire en général en entrant et sortant d’un pays.

Mais retournons au 1er avril à Puerto Rico. Nous devions faire changer une valve défectueuse du réservoir sceptique. Nous prenons un quai à la plus grande marina des Caraïbes, Puerto Del Rey. 1000 places et un service de transport en voiturette électrique sur les quais tellement c’est grand. La seule valve disponible (standard U.S.) ne s’adapte pas au passe-coque (évacuation extérieure) de notre bateau (standard métrique). Nous devons donc faire sortir le bateau de l’eau pour changer le passe-coque, puis bien sûr, il faut s’en douter, notre tuyauterie ne s’adapte pas à cette nouvelle valve. Le mécano doit donc bricoler quelque chose. Bilan pour changer cette valve : 1 mécano pour une journée, 1 grue pour 4 heures et 2 soirs à la marina. Quel 1er avril!

Nous quittons l’île de Puerto Rico le 3 avril pour une période de vacances dans les Îles Vierges. Ça semble peut-être dur à croire pour ceux qui voient notre voyage comme des vacances sans fin, mais le trajet parcouru jusqu’ici ne nous a pas permis beaucoup de repos. D’abord Isla Palominos, dans les Vierges Espagnoles. Nous débarquons serviettes, parasol et tout le bazar pour une journée à la plage. Puis c’est l’île de Culebra toujours dans les Vierges Espagnoles. Le 6 avril départ vers St. John dans les Vierges Américaines. Bonne pêche en route. D’abord un délicieux maquereau espagnol suivi d’un thon et d’un barracuda. Ce dernier a bien failli coûter un maillot de bain à Monique. Elle se faisait bronzer, le haut détaché quand le barracuda a mordu. Comme elle est préposée à la pêche, elle se précipite sur le moulinet. La bretelle de son maillot se prend dans la poignée du moulinet et tombe dans la chaudière à poissons. Ouach!

Nous sommes restés 2 semaines dans les différentes îles vierges, espagnoles, américaines et anglaises. La plongée y est bonne et la navigation facile. Le 17 avril à 16 heures nous quittons Virgin Gorda pour Saint-Martin. Navigation de 16 heures en bonne partie la nuit. Il est toujours préférable d’arriver de jour dans un endroit inconnu. La douane? Un formulaire que nous remplissons nous-mêmes à l’ordi, imprimons et remettons à une dame pour un simple tampon. C’est terminé. Les français ne sont pas très compliqués. Saint-Martin est très agréable à la voile. Bons mouillages, facilité à s’approvisionner en pièces, mais aussi en bons vins, fromages et pâtés français. Surprise, une bonne partie de la population est d’abord anglophone. En effet, même si la langue parlée officielle est le français, la langue maternelle des saint-martinois est l’anglais.

Le 25 avril, nous couchons à St. Barth. Mieux vaut laisser ses cartes de crédit à bord, tout est archi-cher. Nous quittons très tôt le 26 pour Nevis. Ici les douanes c’est une promenade touristique. D’abord c’est au deuxième étage d’une bâtisse située dans le port que nous nous présentons aux douanes. Nous remplissons un formulaire en 3 copies avec papier carbone (papier noir en voie de disparition permettant d’obtenir des doubles), puis payons les frais. Nous devons aller maintenant à l’autre bout du village avec ce formulaire au bureau de l’immigration. Ici un formulaire tout à fait identique au premier à remplir et tamponnage des passeports. Nous devons maintenant aller aux autorités portuaires avec ce nouveau formulaire où nous payons le droit de mouiller dans la baie. Nous devons maintenant retourner au bureau des douanes (2e étage) pour présenter tous ces papiers pour obtenir le droit de quitter le lendemain. Nous ne sommes plus chez les Français! Nevis a été frappé par un ouragan dernièrement. Les plages et hôtels sont très abimés, les touristes sont rares, tout comme les emplois.

Le 28 avril nous quittons Nevis pour Montserrat. La capitale de cette île, Plymouth, a été détruite par un volcan en 1995. Ce volcan est d’ailleurs toujours en activité. La vie se réorganise maintenant dans le nord de la ville. La seule baie où il est possible et autorisé de coucher est très mal protégée. 5h30 le 30 avril, nous quittons donc vers la Guadeloupe. Nous pensions faire les douanes le 1er mai à Deshaies, mais c’est congé. Bien sûr samedi le 2 aussi et pourquoi pas dimanche le 3. Nous débarquons quand même à terre tous les jours, les français ne sont pas très pointilleux. Nous retrouvons ici une Guadeloupe toujours aussi accueillante et sécuritaire malgré les troubles survenus l’hiver dernier. Ce sont aussi des marchés aux poissons et fruits et légumes du pays. Le 3 mai, nous sommes aux Saintes. Petite île très touristique. Du bateau, Monique plonge pour se rafraîchir. Elle oublie d’enlever ses lunettes et c’est sur un beau fond de sable à 25 pieds sous la quille qu’elles se retrouvent. Trop profond pour descendre en apnée. Jean fixe une puise à poisson à une gaffe et récupère les lunettes. Coup de chance.

Le 4 mai nous quittons la Guadeloupe. Nous prévoyons coucher une nuit en Dominique située à mi-chemin vers la Martinique. Le 5 nous tentons un départ de la Dominique vers la Martinique. À quelques milles des côtes, le vent souffle sans répit à 35 nœuds et la vague est courte avec de bons creux. Nous faisons voile avec un autre voilier. Consultation radio… trop c’est trop, nous virons de bord. Et ce sont 5 jours que nous passerons en Dominique. Comme nous revenons au même mouillage, un Dominicain vient nous accueillir en chaloupe avec un ‘’Welcome back’’ et un large sourire… Il nous apprend que 3 chaloupes de pêcheur ont coulées la nuit passée, vraiment trop de vent. Nous en profitons donc pour découvrir un magnifique pays. Les gens sont très chaleureux et sur la rue ce sont des ‘’Welcome to Dominica’’ que nous lancent plusieurs personnes, junkies et mendiants inclus. Il y a peu de touristes en Dominique. Seuls quelques mégabateaux de croisière viennent s’accoster et les gens qui en débarquent restent tout près du port dans les boutiques à souvenirs. Nous prenons une journée avec un guide pour visiter la ‘’rainforest’’. Nous nous rendons à de magnifiques chutes. Il pleut à torrent tout le long du trajet. La forêt porte bien son nom. Sur le chemin du retour, baignade dans une piscine alimentée par l’eau chaude des volcans. Il pleut toujours à torrent, mais c’est très agréable. Monique perd ses lunettes à cet endroit. Elle s’en rend compte que rendu au bateau. Décidément… Vendredi le 8 en fin de soirée, notre guide nous visite au bateau, il a retrouvé les lunettes. Ça lui a valu une récompense $$. C’était de bon cœur et quand-même moins coûteux qu’une nouvelle paire.

Le 9, nous quittons la Dominique pour une arrivée à Fort de France en Martinique. Nous passons une semaine sur cette île, à visiter mais aussi à effectuer plusieurs petites réparations. Le truc pour bien réussir une réparation de 30 minutes, c’est de prévoir une journée. Le capitaine a un don pour échapper des petites pièces dans des petites fentes inaccessibles. Il faut donc faire tous les magasins pour en trouver une nouvelle.

Le 15 mai, départ pour Sainte-Lucie. Nous mouillons dans Rodney Bay, endroit bien protégé et charmant. Nous partons le lendemain en autobus local pour une visite de la capitale Castries. Ville typique des caraïbes avec des rues jonchées de restaurants, petites boutiques et vendeurs de produits locaux.

Le 19 nous mouillons dans la baie de Marigot, endroit spécial pour nous. En effet, nous avions loué une chambre d’auberge à cet endroit il y a environ une douzaine d’années. Nous entendions les chaînes des voiliers descendre et remonter tous les jours. Nous nous étions promis de revenir un jour avec notre propre voilier. Voilà qui est fait.

Le 21 nous prenons un mooring dans la baie de la Soufrière, devant la ville du même nom. Cet endroit était réputé dangereux jusqu’à il y a quelques années. Une association de ‘’boat boys’’ c’est formée depuis et nous pouvons maintenant visiter dans une sécurité relative. Mais il faut quand même se méfier. Exemple, en allant aux douanes le matin (formalités de sortie) Jean se rend au quai de service. Alors qu’il est en train de cadenasser le dinghy, un jeune s’approche et lui dit de ne pas le barrer. Ils doivent parfois les déplacer pour les pêcheurs... Ben oui, tu veux aussi mon t-shirt? Jean se rend ensuite à la banque pour un retrait. Il glisse sa carte magnétique dans la fente pour ouvrir la porte, mais rien ne se passe. Un gars arrive en courant de l’autre côté de la rue, pieds nus et délabré ‘’donne-moi ta carte, je vais ouvrir la porte’’... Ben oui, tu veux aussi mon portefeuille?

Arrivé aux douanes, la préposée à l’immigration remarque que nos passeports n’ont pas été tamponnés à notre arrivée à Sainte-Lucie. Nous ne pouvons donc prouver que nous avons passé par l’immigration. Menaces d’une amende de 2500$ par personne. Discussion, tout s’arrange. Si nous étions rentrés illégalement, nous n’essaierions pas de sortir légalement.

Le 22 mai, nous quittons Sainte-Lucie pour arriver à Bequia dans les Grenadines. Nous vous parlerons de cette région dans notre prochain communiqué.

Des îles et des peuples


Notre mode de transport et de vie nous permet de mieux connaître les pays que nous visitons. Nous ne côtoyons pas les rapaces qui rôdent près des hôtels. Nous ne comparons pas des plages ou des hôtels, mais des peuples. Leur accueil, leur mode de vie, leurs joies et misères. Voici nos observations bien superficielles sur les gens que nous avons rencontrés, dans l’ordre du voyage. Certaines îles ne sont pas mentionnées n’ayant fait que de très brefs arrêts.

États-Unis : La grande surprise. S’ils sont un peu beaucoup envahissants et bruyants en vacances, chez eux ils sont simples, faciles d’approche et toujours généreux. Ils nous ont souvent aidés. Très accueillants.

Bahamas : Affairés et discrets, ils vivent du tourisme mais ne le font pas trop sentir.

République Dominicaine : Le cœur à la fête, c’est un peuple joyeux, simple et chaleureux, malgré la pauvreté omniprésente. Île à découvrir plus en profondeur.

Puerto Rico : Nous nous sommes sentis de trop presque partout. Dommage, l’île est magnifique.

Îles Vierges Britanniques : Comme aux Bahamas les gens que nous rencontrons sont axés sur le tourisme. Où est le vrai peuple?

Saint-Martin : C’est la France avec les palmiers en prime. Très facile d’approche, la population anglophone semble tissée serrée. Rien de compliqué.

Montserrat : De 12,000 résidents avant l’éruption du volcan, ils sont maintenant 5,000 un peu déracinés. Mais ils reconstruisent avec de l’aide étrangère.

Guadeloupe : Beaucoup moins parisienne que Saint-Martin, les saveurs sont plus locales.

Dominique : Île indépendante et sans plage, les dominicains misent beaucoup sur l’écotourisme. Les guides touristiques décrivent l’endroit comme étant peu sécuritaire. Nous nous y sommes baladés sans problème, bien accueillis partout. Il y a beaucoup de constructions, il ne faut pas demander d’où vient l’argent.

Martinique : Encore plus antillaise que la Guadeloupe, nous y ressentons plus l’essence créole. Nous y sommes reçus en français, mais entre eux, c’est le créole qui se parle.

Sainte-Lucie : Des gens sages et tranquilles, la domination britannique a laissée ses traces. Nous y sommes accueillis dans les baies par les locaux qui nous proposent leur artisanat, fruits et légumes exotiques, avec des prix tout aussi exotiques.

Voilà pour nous. À quand des nouvelles de vous?



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25th May 2009

Quel beau trip!!!
30th May 2009

Très Très beau
Votre description et vos photos sont merveilleux, Lachez pas votre beau voyage est toujours très interressant.
7th June 2009

Merci
Merci pour les nouvelles, c'est toujours un plaisir de vous lire et de voir vos photos. Profitez de cette aventure au maximum :)
7th July 2009

Vive l'aventure !
C'est superbe de suivre votre histoire d'une ìle à l'autre et de partager avec vous en pensée ces moments de plaisir et d'aventure... imprévisible comme la vie. @ plus et bisous !

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