Départ réussi!


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Published: February 5th 2011
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Nous sommes le 5 février! Dieu que le temps passe vite…
Nous sommes amarrés à une bouée dans la petite baie de Marigot, sur la côte ouest de Ste-Lucie. Nous allons enfin pouvoir examiner notre damné radar.
La route pour venir ici nous a offert des émotions de tous les genres.

Suite à nos problèmes de démarreur, nous avions décidé de retourner sur Grenade et nous avons donc surpris nos amis lorsqu’ils ont vu Absaroque se « ré-ancrer » dans Hartman Bay. Nous avions à peine jeté l’ancre que nous avions déjà l’invitation pour la soirée du 31 décembre! Il était impossible de penser faire la réparation avant le mardi 3 janvier, congés des fêtes. Alors nous nous sommes amusés : marche avec les copains, dîners, soupers, etc.!!
La réparation du solénoïde s’est très bien passée une fois que nous nous fûmes trouvé un endroit sûr. Les humeurs de dame météo étant très changeantes, nous voulions au moins être sur un mooring pour jouer dans le moteur (l’expérience démontre qu’à l’ancre, s’il arrive un coup de vent ou autre, et qu’on n’a pas de moteur pour nous tirer d’embarras, hé bien…); celui qu’on nous offre semble correct. Nous y passons
La joyeuse bande qui fête la venue de 2011    La joyeuse bande qui fête la venue de 2011    La joyeuse bande qui fête la venue de 2011

Cappuccino, Silverheels III, Impressionist, Compas Rose, Persephone et Absaroque
la nuit sans problème, décidé à entreprendre la réparation le lendemain. Pendant que le capitaine étire paresseusement son café, une bourrasque de vent attire mon attention, suivie de l’alarme de mouillage du GPS (je mets toujours l’alarme, même sur un mooring). Je sors la tête dehors et, CATASTROPHE, nous reculons, nous sommes à moins de 20 pieds d’un catamaran dont le capitaine me regarde d’un air réprobateur… « JP mets le moteur en marche! », je suis dans le cockpit et attends que JP actionne l’interrupteur des batteries pour démarrer le moteur. Je reprends la destinée d’Absaroque en main et JP court à l’avant constater que nous nous déplaçons AVEC la « boule ». Nous retournons nous ancrer sous l’œil étonné de nos amis. Ouf, assez d’excitation pour aujourd’hui. Nous reprenons notre chasse et obtenons un mooring sur lequel un bateau a passé 18 mois; ça devrait bien tenir deux jours! Enfin, maintenant c’est fait pour ce boulot.
Maintenant, le vent est toujours présent et un petit clapot empêche mon capitaine de grimper au mât pour examiner son radar; il dit que ce n’est pas urgent de toute façon.
Durant ce temps, nous avons eu l’occasion de nous lier d’amitié avec l’équipage de Cappuccino, bateau français avec Francis et Michèle à bord. C’est tellement agréable de converser en français…
La météo annonce une accalmie, nous partirons le vendredi 7 janvier pour Carriacou, d’autres bateaux songent aussi à partir. Nous sommes donc ancrés dans Tyrrel Bay le 8 janvier. Nous y retrouvons Cappuccino et, le lendemain, Sylverheels nous rejoint. Nous en profitons pour visiter l’île, ensemble, le dimanche.

WOW! C’est l’expression que tous nous avons eu durant ce tour de plus de trois heures. Nous avons tous découvert un bijou auquel on ne s’attendait pas. Paysages semblables mais en même temps différents de la Grenade : ici, il y a des champs où paissent de petits troupeaux de bovins autour d’un étang avec de gros arbres autour pour rafraîchir les bêtes; les maisons sont plus propres, les terrains mieux entretenus. Le chauffeur nous amène à l’hôpital, un des points les plus élevés de l’île, de là nous avons une vue superbe sur la rive nord ouest et sur la ville de Hillsborough (ici les malades guérissent sûrement plus vite grâce à cette vue). Sur une autre hauteur, nous avons une vue panoramique sur les Grenadines. Ce qui nous impressionne le plus? Ici les routes sont toutes en béton et de meilleure qualité qu’à Grenade.
Un autre point intéressant, dans LA ville (Hillsborough), nous trouvons des épiceries à chaque coin de rue, un centre agricole qui vend la production locale de fruits et légumes et… dans un tout petit magasin (tout en vielles planches), sur la rue adjacente aux douanes, on y trouve du Ricard à 40EC$ (moins cher qu’en Martinique) et de la bière (Kronenbourg 1664) à 60EC$ pour 24 canettes!!! Cette île a tout pour plaire. JP a même dégoté du Canadou (sirop de sucre pour mettre dans les ti-punchs).
De Tyrrel Bay (grande baie ouverte à l’ouest avec une eau assez claire compte tenu de l’achalandage), où nous sommes ancrés, il est possible de faire de grandes randonnées qui nous amènent sur des plages ou dans la campagne. On peut prendre le bus pour 2,5EC$ et aller à la ville faire nos provisions si on ne trouve pas dans le village ici. Par vents et mer pas trop forts, il est possible d’aller dans la baie de Hillsborough et de s’amarrer aux bouées de Sandy Island, un petit coin de paradis.
Carriacou est notre coup de cœur de la saison pour l’instant!
Seul nuage noir sur notre séjour, notre production d’eau douce a diminué de moitié et le dessal émet un « pop » inquiétant à chaque poussée. Après deux jours, nous décidons de nettoyer la membrane. Horreur, les pré filtres sont très sales, et ils sentent… le pétrole!!! Il y aura sans doute eu fuite de carburant dans Tyrrel Bay, chose que nous avions déjà observée à partir du quai des traversiers… (Il faudra deux nettoyages à la solution alcaline pour retrouver le débit normal, ouf… nous redoutions le pire: devoir changer la membrane)

Il semble que nous ayons une année un peu différente pour la météo : la saison des pluies s’est étirée bien au-delà de décembre et les vents et la mer de NE sont forts. On ne parle pas de belles conditions pour naviguer mais de conditions modérées… Il faut alors choisir le moins pire moment!!
Et ce moment se pointe le 21 janvier. Nous faisons alors notre « clear out » de Carriacou et nous nous rendons dans Chatham Bay, sur l’île d’Union. Autre tuile, l’alternateur se met en grève, encore une fois. JP a bien étudié le circuit et sait comment régler le problème définitivement. Il y a un commutateur à pression d’huile qui informe le contrôleur que le moteur est bien en marche, c’est ce commutateur qui est coincé, probablement pris dans la rouille. Après une petite heure de travail, c’est réglé; à l’avenir ce sera la clé de contact qui informera le contrôleur… Le lendemain, le samedi, nous prenons une journée de congé pour attendre que le vent tourne plus vers l’Est (et nettoyer le dessal). Nos amis de Cappuccino, eux, partent vers Bequia; ils ont un bateau plus performant que nous. Le lundi 23, nous partons tôt, 06h00, avec nos amis de Persephone et Silverheels III et ancrons vers 12h30 dans Admiralty Bay, Bequia. Il y eu du vent et nous avons gardé le moteur pour éviter de perdre trop de vitesse avec les vagues qui venaient du tribord avant. C’est calme ici, nous y resterons jusqu’à la prochaine fenêtre météo.
Bequia, c’est la porte d’entrée des Grenadines, grand terrain de jeu des plaisanciers qui louent des voiliers, et ça se reflète dans les infrastructures, l’attitude des locaux et dans les prix. Nous sommes un peu déçus, même le « steel pan orchestra » qui ouvre le festival
Il semble que la majorité des bateaux viennent du nord…    Il semble que la majorité des bateaux viennent du nord…    Il semble que la majorité des bateaux viennent du nord…

cherchez les drapeaux qui flottent au vent
de musique de Bequia est plus qu’ordinaire; nous en avions vu de bien meilleurs à Grenade.

Il faudra attendre au 29 janvier pour avoir les conditions les moins pires pour continuer.
Là, départ aux aurores (6h00), et deux « traversées » à faire : de Bequia à St-Vincent et de St-Vincent à La Soufrière, Ste-Lucie. Pourquoi les deux dans la même journée? Parce que la fenêtre n’est pas assez large pour nous permettre une escale à Wallilabou, St-Vincent, comme nous l’aurions souhaité. Je compare cette journée à une sortie de canot, comme nous avions l’habitude d’en faire dans les années 76-80; la Bostonnais ou les 21 miles de la Rouge, des rivières de R-II et de R-III en continu, sans vraie possibilité d’arrêt pour reprendre son souffle. Nous avons suffisamment de maîtrise de l’embarcation mais pour en avoir plus, il faut relever des défis différents. On ne peut pas élargir son expérience en faisant toujours des choses connues.
Nous attaquons donc avec deux ris dans la GV et un tout petit peu de génois, on tient bien et on décide de couper le moteur. Le cockpit reçoit plusieurs douches bien salées, nous avons nos imperméables et nos harnais. Nos
Nos amis de Cappuccino       Nos amis de Cappuccino       Nos amis de Cappuccino

Michèle et Francis (qui porte jalousement son chapeau Panama)
amis de Persephone nous appellent, ils ont pris une vague sur le côté et ont vu l’eau verte dévaler les marches pour envahir la cuisine de leur bateau, ils avaient oublié de mettre les portes de descente… Nous installons notre deuxième porte, celle qui donne sur le carré (Absaroque possède deux descentes)! Après trois heures de vitesse moyenne de 6n, nous sommes à l’abri de St-Vincent, tout s’est assez bien passé. Il n’y a plus de vent, plus de vagues. Au moteur, nous en profitons pour manger et relaxer pour la prochaine étape. Il est presque 11h quand nous approchons de l’extrémité nord de l’île; la pointe est très montagneuse et occasionne des bourrasques de plus de 20n. Le vent monte au-dessus de 21n, la mer commence à grossir et Absaroque roule et tangue. Soudain, un petit bruit métallique suivi d’un vacarme et de vibrations venant du mât d’artimon : l’éolienne tourne « tout croche » et je crie à JP de l’arrêter (je suis à la barre), j’ai peur qu’elle nous tombe sur la tête! Nous l’avions libérée lorsque nous avions éteint le moteur et oublié de remettre le frein quand nous avions reparti le moteur dans l’accalmie de
D2       D2       D2

Denise et Dave (comme il ne se rappelle jamais de mon nom, il m’appelle tout simplement « D »)
l’île. La mer grossit et le vent monte. Je vois le lochmètre afficher régulièrement 7n, mais nous devons garder le moteur pour éviter de perdre trop de vitesse dans les vagues qui nous assaillent toujours par le tribord avant et qui nous font rouler. Nous modifions un peu notre route pour les prendre plus sur le travers et avoir un meilleur angle avec le vent, ce qui nous écarte de l’île, vers l’ouest. Il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre d’avoir franchi le passage et de se retrouver à l’abri de l’île Ste-Lucie pour que les vagues diminuent et revenir sur notre route. Nous alternons à la barre, tantôt Denise ou JP, tantôt Paul Arthur (Pilote Automatique). Enfin, les choses se calment, nous rentrons le génois car nous sommes vent debout pour rentrer sur La Soufrière. Nous sommes exténués, comme après une rivière bien musclée!
Ce soir là, amarrés aux bouées de l’anse Malgretoute, sur un bateau si immobile qu’on se croirait dans un salon, espérant voir le rayon vert du soleil qui se couche à l’horizon et en buvant notre boisson préférée (Ricard pour Jean-Pierre, ti-punch pour Denise), nous discutons de notre parcours avec les amis. Dave,
Enfin ! j’ai fait mes housses de coussins pour le carré Enfin ! j’ai fait mes housses de coussins pour le carré Enfin ! j’ai fait mes housses de coussins pour le carré

j’avais acheté les draps au Québec, en mai
de Persephone, est un marin expérimenté, il a fait plusieurs courses de New-York aux Bermudes et aux Antilles. À la question : «Selon toi, étions-nous sous toilés? » il me répond l’avoir remarqué et que si nous devions garder le moteur, avec ce vent, et si notre mât revenait au vent c’est que nous n’avions pas assez de support de la part des voiles. Un seul ris eut été suffisant. Mais nous n’avions jamais fait de navigation avec des vents soutenus de plus de 21n… et comme nous sommes plutôt « chicken », nous pensions que c’était nous « protéger » de mettre moins de toile. Ce sera pour la prochaine fois (si prochaine fois il y a). Nous sommes tout de même satisfaits de ce que nous avons fait, pour une première fois. C’est ainsi que l’expérience s’acquiert.

Nous nous déplaçons vers Marigot Bay pour avoir un endroit calme afin que JP puisse monter au mât et inspecter l'éolienne. Très beau mouillage, hyper calme, un peu cher cependant car nous préférons prendre une boule à 60EC$ par jour. Heureusement, nous ne resterons que deux nuits. Après inspection, ça s'annonce mal. Les pales ont accroché les haubans et ne sont plus enlignées, de plus l'axe du moteur semble s'être déplacé. le capitaine pose la courroie de retenue, on avisera plus tard. Il en profite pour inspecter le radar. il y a bien 12V là-haut. Mauvais signe, mais joie du capitaine...devinez?
Nous ne sommes plus qu'à 5mn de Castries, capitale et port d'entrée pour les paquebots de touristes. Nos nièces Daphnée et Sarah ont une escale à Ste-Lucie dans leur croisière, nous aurons de la belle visite pour une journée. Ancrés dans le fond de la baie, derrière les paquebots, nous sommes en plein centre-ville! Voitures, camions, pompiers, ambulances....quel bruit! Et ce bar qui a un chanteur... qui nous arrache les oreilles tellement il fausse! Mais nous sommes bien placés pour attendre les filles. Elles arrivent à 10h00 et nous allons ensemble du côté de Rodney Bay et de Gros Islet. Ce fut une superbe journée; ces moments où nous recevons des visiteurs sont de véritables vacances pour nous. Cette journée a passé trop vite, les filles doivaient être de retour au bateau pour 16h30. Merci les filles d'avoir pensé à nous suggéré de vous rejoindre ici. Merci Sarah et merci Daphnée pour ce beau cadeau.

Nous sommes donc
Le nouveau chargeur qui remplace le vieux Freedom 20 Le nouveau chargeur qui remplace le vieux Freedom 20 Le nouveau chargeur qui remplace le vieux Freedom 20

Il reste encore à acheter l’ondulateur pour donner du 110V AC à partir des batteries.
à Ste-Lucie pour au moins quinze jours s’il faut en croire le gourou de la météo. Nous verrons. Nous prendrons ce temps d’arrêt pour faire venir un nouveau radar (et une éolienne?) puisque Ste-Lucie est un territoire « hors taxe ». Nous en profiterons évidemment pour visiter cette île quasi bilingue (beaucoup de gens ici baragouinent le français) puisque dans son histoire elle a appartenu presqu’aussi souvent aux anglais qu’aux français. À suivre.





Additional photos below
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Une livraison à 7h00 le matin dans Chatham Bay   Une livraison à 7h00 le matin dans Chatham Bay
Une livraison à 7h00 le matin dans Chatham Bay

Michèle est venue nous donner notre moitié de corossol (http://fr.wikipedia.org/wiki/Corossol) avant de quitter la baie et remonter vers le nord.
Un drôle de poisson avec son copain    Un drôle de poisson avec son copain
Un drôle de poisson avec son copain

le Flying gurnard (ou dactylopterus volitans) a ce qui ressemble à des pattes pour fouiller le fond marin
Quand il a peur,Quand il a peur,
Quand il a peur,

il déploie ses nageoires « ailes » et devient ainsi difficile à avaler pour son prédateur
Le mouillage de Bequia        Le mouillage de Bequia
Le mouillage de Bequia

encore plus grand que celui de Tyrrel Bay
Une plage au sud est de Bequia        Une plage au sud est de Bequia
Une plage au sud est de Bequia

C’est la plage où les habitants viennent le dimanche


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