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Published: January 15th 2009
Quetzaltenango, Guatemala
Panorama de Xela avant le départ pour le "Santiaguito trek"Le Guatemala se situe à la jonction de 3 grandes plaques tectoniques ce qui explique sa géographie montagneuse, ces nombreux tremblements de terre et la formation de volcans. Notre prochaine destination se trouve encore une fois dans les hauts plateaux accidentés du Guatemala.
C'est par hasard, suite au conseil d'un voyageur rencontré sur le lac Atitlan, que nous aboutissons devant la porte close de la Casa Argentina. Cette auberge n'apparait pas dans notre
Lonely planet* mais tous les chauffeurs de taxi de
Xela* semblent connaître son emplacement. Argentina, la popriétaire nous acceuille chaleureusement dans son domaine qui semble barricadé de l'extérieur.
À l'intérieur ca grouille de partout, un mélange de nationalités, israéliens, américains, allemands, canadiens, toute la diaspora semble se sentir à la maison. Dans la cuisine, on peut humer les odeurs internationales qui s'échappent des poêles fumantes. Les membres de cette grande famille sont tous bien différents, mais un point les relie tous: ce sont des amateurs de trekking. Au fond du domaine, nous entrons dans le très modeste quartier général de
Quetzaltrekker*. Cette association de trekkers d'un peu partout dans le monde a vu le jour il y a plus d'une dizaine d'années et utilise l'argent ammassé
"Santiaguito trek", Guatemala
Marie sur le "Indiana Jones bridge"Nuevo Palmar lors de leurs excursions afin d'offrir une deuxième chance aux jeunes de la rue de Quetzaltenango. Ils leurs procurent entre autre des dortoirs et participent à des ateliers afin d'améliorer l'épanouissement des jeunes. En plus d'accomplir une mission honorable, ils offrent une qualité d'excursion supérieure. Amoureux de la culture étrangère, des enfants, de la nature et de l'activité physique, ils donnent un sens nouveau au mot tourisme.
Il est environ 20h00, nous sommes dans notre confortable et spacieuse chambre de la Casa Argentina pour une première et dernière nuit, avant le début de notre excursion vers Santiaguito. La pièce déborde de matériel de randonnée, de nourriture et d'équipement de camping. Nous remplissons nos énormes sacs à dos, qui feront partie intégrante de nous-même pour une durée de 2 jours. Douze heures plus tard, lourds d'une cinquantaine de livres chacun, nous avancons dans la ville de Xela comme une dizaine de mulets chargés à bloc. Nous embarquons tous dans un mini-bus qui nous amènera à notre point de départ: Nuevo Palmar, un petit village où l'on ne parle pas l'espagnol, mais plutôt le Quiché, un des nombreux dialectes du pays.
Après une brève description de chacun, nous débutons notre
"Santiaguito trek", Guatemala
À une demi-heure du camp de base marche à travers les
fincas* de bananes, de
pacaya* et autres. Nous croisons plusieurs locaux durant la premiere heure, que nous laissons passer dans l'étroit chemin de terre dans lequel nous tentons d'évoluer sans s'enfarger dans nos bottines! Nos épaules pleurent déjà de la lourde charge que nous portons et nos corps perlent de sueur...il reste encore au moins 5 heures de randonnée avant d'arriver à notre camp de base. Nous nous arrêtons dans la jungle pour un léger dinner, ce qui redonne du moral aux troupes et surtout une dose d'énergie pour le dernier tiers, mais non le moindre. Tout va bien, nous tenons le rythme et le soleil est parmis nous, mais malheureusement pas pour très longtemps. Environ 15 minutes après le retour en piste, la pluie s'annonce. Quelques goutelettes qui nous indiquent clairement que nous devrions s'empresser d'enfiler les imperméables sur nos sac à dos. Et voilà, nous avons droit à une douche tropicale, bien qu'elle soit tout à fait hors-saison. Nous gardons le moral malgré que nous sommes ralentis par la pluie qui ne cesse en aucun temps d'augmenter en intensité.
Nous sommes tous trempés, plusieurs tombent dans le chemin de terre qui ressemble à
"Santiaguito trek", Guatemala
Le volcan Santiaguito au petit matin présent plutôt à une rivière de boue. Il y a maintenant presque deux heures que le ciel se déverse dans la jungle qui semble exaltée et luxuriante plus que jamais. Nous ne réalisons même plus que nous supportons une charge énorme sur notre dos tant l'importance de poser les pieds au bon endroit est devenu un jeu d'adresse. Nous grimpons sur des rochers qui font maintenant office de cascades pour l'eau qui se fraie un chemin. Au bout de 6 heures de marche, d'ascension, de grimpe et naturellement de douche imposée(pour le dernier tiers seulement), dame nature nous récompense...la pluie cesse enfin! Il nous reste à peine une demi-heure pour atteindre le but et c'est à coups de machette que l'un de nos guides, Charlie, ouvre le voie. Nous frissonnons tous vu nos corps trempés certe, mais encore plus lorsque le grondement du volcan Santiaguito devient de plus en plus audible.
Arrivés au camp de base, nous demandons à Charlie où est le champagne et d'un sourire en coin, il nous répond que nous devrons se contenter d'un bon thé chaud... c'est permis d'espérer, hihihi!!! Nous trinquons volontier avec nos tasses de plastique, encore trempés comme une bande de
canards. La soirée se déroule parfaitement, malgré que Santaguito ne se montre pas. Son cri se fait retentir régulièrement tout au long de la nuit. Dodo
temprano* pour toute l'équipe qui est tout de même un peu décue par la gêne du géant qui reste constamment camoufflé derrière le rideau de fumée. Surtout qu'il était la cause première de notre ascension et qu'il fût la source de notre motivation durant l'expédition. Mais au petit matin, les yeux à moitié ouverts, dans la pénombre, il était là, devant nous complètement mis à nu avec cette immense bouche qui crache le souffre vers les cieux!!! Nos épaules et notre dos sont meurtris par le poid du sac, nos muscles endoloris par la marche, notre peau piquée par les satanés moustiques, mais nos yeux sont tournés vers le grand Santiaguito et en nous un incroyable sentiment de satisfaction est palpable. Il ne reste plus qu'à redescendre avec nos sacs maintenant allégés par les bouteilles d'eau vide et par la nourriture avalée et même digérée!
Nous revenons dans la ville de Xela, épuisés et nous retournons dans notre confortable et spacieuse chambre numero 30 de la Casa Argentina pour maintenant savourer le confort
d'un lit bien mérité!!!
Buenas noches amigos.
Sébast et marie
Quetzaltrekker: voici le lien... www.quetzaltrekkers.com
Lonely planet: Notre bible de voyage
Xela: abréviation du nom original dans la langue maya(Quiché) Xelajú, aujourd'hui nommé Quetzaltenango.
Fincas: Signifie plantation en amérique centrale
Pacaya: Variété de plante comestible
Temprano: Signifie tôt en espagnol
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Nicole
non-member comment
Une "ma tante" qui vous suit
Encore une fois bravo pour la belle naration de votre périple. C'est toujours aussi intéressant de voyager avec vous deux. Bon voyage encore!