4-Sur la route des mayas!


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Published: January 21st 2009
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Sur la route de Coban
Une dernière nuit à la Casa Argentina, et voilà, il est temps de reprendre la route. Un taxi nous emmène au turbulent terminal Minerva, nous cherchons parmi les nombreux kiosques improvisés, quelque chose à se mettre sous la dent. Au menu: poulet frits, pan*, tamal*, etc... Ensuite nous abandonnons nos sacs sur le toit de l'autobus; direction Coban via Guatemala city. Pendant près de 3 heures nous avons l'impressions d'être à l'intérieur du dernier cri en matière de montagne russe. Nous passons de 2300 à 3000 mètres, nous sommes balancés de gauche à droite, nous devons nous accrocher fermement au siège d'en avant pour rester en place. L'autobus atteint des pointes d'au moins 100 kilomètres à l'heure, on échappe même une partie de la cargaison qui se trouvait sur le toit. On évite de justesse un camion citerne renversé sur le côté dans une des nombreuses courbes. On redescend de 1000 mètres en quelques minutes, quasiment en chute libre! Nous sommes subjugués par l'attitude du conducteur mais nous sommes encore plus absorbés par le panorama surnaturel qui se déroule à toute vitesse devant nous, tel un un Imax 3D plus vrai que nature: surplomb vertigineux et volcans sont à l'honneur. Ce
Lanquin, GuatemalaLanquin, GuatemalaLanquin, Guatemala

Dans mon hamac sur le balcon de la chambre Venado, El Retiro, Lanquin
chauffeur est définitivement un peu trop audacieux et notre voisin de banc, pour sa part, digère difficilement les kilos de "peanuts" qu'il a ingurgités depuis le départ. Voilà qu'il régurgite sur son voisin... bienvenu dans les transports publiques du Guatemala. Enfin on apercoit les premiers signes de la capitale, nous nous arrêtons pour la nuit, une pause bien méritée avant de reprendre, au lever du soleil, la route vers Coban: point de départ de la région d'Alta Verapaz.


Nous voilà maintenant au beau milieu de la forêt humide, dans le plus que petit village de Lanquin à environ deux heures et demi de Coban. Une ville sans intérêts, qui est pour plusieurs, qu'un simple tremplin vers la région d'Alta Verapaz. Nous débarquons droit devant l'invitant site de El Retiro, un complexe situé au bord d'une rivière, avec ses huttes dispersées sur cet immense terrain, où tout a été pensé pour satisfaire autant les yeux que les papilles gustatives des voyageurs. À environ trente cinq minutes de marche, se trouve une merveille de la nature; Las grutas de Lanquin. Cette caverne de calcaire nous invite dans les entrailles de la terre sur une longue distance de 450 mètres qui
Lanquin, GuatemalaLanquin, GuatemalaLanquin, Guatemala

Le reveil de millions de chauve-souris... "Las grutas de Lanquin"
nous permet d'admirer les fabuleuses stalagmites et stalactites qui habitent ce lieu mystérieux, grâce à un système d'éclairage disposé tout au long de ce demi kilomètre. L'endroit est à la fois lugubre et attirant. Les murs suintent d'eau saturée de calcaire, qui modifiera encore et encore le décor des lieux pour des millénaires. À la tombée du jour, assis à l'embouchure de la grotte, nous assistons au réveil des millions de chauves-souris qui sortent à coup de centaines. Étrangement, le spectacle est d'un silence incroyable. Ces petites créatures virvoltent dans tout les sens, mais en aucun cas, elles frôlent la vingtaine d'intrus venus s'émerveiller! Après plus d'une demi heures de contemplation, nous rebroussons chemin à la noirceur avec beaucoup moins d'aisance, que ces petites bêtes vivants dans les bas souterrains de la terre.

Dès le lendemain, toujours dans les alentours de Lanquin, nous repartons pour une autre aventure d'un jour à Semuc Champey: une attraction du pays qui s'affiche sur tout les itinéraires des touristes!!! En quoi consiste Semuc Champey? Et bien toujours grâce au calcaire, une autre beauté de la nature a vu le jour. Sur un bref 350 mètres, le fond de la rivière Cahabòn est tapissé
Lanquin, GuatemalaLanquin, GuatemalaLanquin, Guatemala

Stalactites et stalagmites aux formes irréelles
de ce minéral, formant plusieurs bassins et donnant à l'eau un aspect iréel. Suite à un pic-nique bien mérité au mirador* du parc et bien-sûr, suite à une baignade rafraîchissante dans ces magnifiques lagunes, nous retournons au stationnement pour y retrouver notre conducteur. Surprise!!! Il a foutu le camps (évidemment, tel deux novices, nous avions pris soin de payer d'avance l'aller et le RETOUR). Nous sommes donc, complètement dans les montagnes, à 10 kilomètres de notre hébergement! On ne se laisse pas abattre et nous utilisons la colère en guise de carburant. La décision est prise; nous rentrons à pied. La première demi heure est horriblement en pente montante, tandis que notre moral lui, est en pente descendante pour ne pas dire en chute libre. Nous nous arrêtons un instant pour évaluer l'ampleur de la marche. Nous décidons de continuer et de prendre le premier bus qui passera sur notre route. Il y a maintenant plus d'une heure que nous marchons et aucun véhicule à l'horizon! Nos muscles se sont réchauffés, notre souffle régularisé, notre colère s'est dissipée et nous avancons dans un paysage extraordinaire! C'est au bout de deux heures et demi de marche intensive, que nous franchissons la
Semuc Champey, GuatemalaSemuc Champey, GuatemalaSemuc Champey, Guatemala

dans la région de l'Alta Verapaz ... Photo prise du mirador
ligne imaginaire entre cette route perdue en nature et le village de Lanquin. Nous n'avons pas croisé une seule voiture dans notre sens et nous aurons perdu l'équivalent de 3.00$ canadien pour avoir savouré cette marche mémorable... et surtout pour avoir appris que la confiance aveugle, n'a définitivement pas sa place en voyage!!!


Bien avant que l'homme n'invente la machine à vapeur, 700 ans avant même que Jésus-Christ n'arpente l'actuel Israël pour répendre son message avangardiste de paix et d'amour (certains semblent d'ailleurs avoir oublié cette page d'histoire, n'est ce pas?) un royaume extraordinaire prenait naissance, ici, dans le El Petén*: Tikal.

Pendant 1 500 ans les mayas érigèrent ces pyramides de pierres en l'honneur de leur roi. Imaginez la plus resplendissante des cités maya comptant plus de 100 000 individus et couvrant à son apogée près de 16 km carrés avec ces champs de maïs, son roi, ses serviteurs, ses paysans, ses artistes et même ses "trotteurs". Plus de 4 000 structures colorées (vert, jaune et rouge à l'époque), bâties évidemment à la sueur des fronts. À l'arrivée des conquistadors espagnols, les habitants de cette capitale maya avaient déjà presque tous mystérieusement disparus et la jungle
Semuc Champey, GuatemalaSemuc Champey, GuatemalaSemuc Champey, Guatemala

Pris avec notre bâton télescopique, un gadget super genial, merci Norm!
avait repris le territoire qu'il lui revenait. Désormais, mis à part la centaine de curieux qui viennent ici quotidiennement, les seuls habitants permanents de ce lieu énigmatique sont les rares félins sauvages, les toucans, les singes hurleurs, les 300 espèces d'oiseux multicolores, etc... Qui sait, un jour la nature reprendra peut-être son droit sur nos cités contemporaines et ce seront d'autres curieux qui viendront émettre des théories sur nous...

Les 2 Trotteurs

Pan: Pain en espagnol
Tamal: Un pâté de maïs bouilli ou cuit vapeur habituellement enveloppé dans une feuille de banane.
Mirador: Endroit qui permet d'avoir une vue aérienne de l'endroit
El Petén: Région fertile du nord-est du Guatemala





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Lanquin, GuatemalaLanquin, Guatemala
Lanquin, Guatemala

10 kilomètres dans les montagnes avec 2 nouveaux amis
Tikal, GuatemalaTikal, Guatemala
Tikal, Guatemala

Au lever du soleil


25th January 2009

Wow!!!!!!!
Je suis fiere de vous et je suis fiere d'etre votre amie!!! Tout semble debile... Merci pour tous ces merveilleux details, ils nous permettent de voyager un peu avec vous. Pleins de calins

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