5- La république de la banane


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Published: January 28th 2009
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Rio Dulce, GuatemalaRio Dulce, GuatemalaRio Dulce, Guatemala

En lancha vers Livingston...
Livingston, petit village garifuna situé sur la côte caraïbéenne, est inatteignable par voie terrestre. Ce dernier détail, nous offre donc la possibilité d'apprécier la nature abondante tout en naviguant, à bord d'une lancha*, sur le rio Dulce qui se déverse dans la mer des caraïbes juste au pied de Livingston.

Qui sont les garifunas? Les garifunas ou les noirs caraïbéens sont des descendants africains, vendus à titre d'esclave au nouveau monde, au alentour du 18ième siècle. Par la suite, ils ont été deporté par les britanniques sur une île hondurienne, suite à une dure révolte de leur part en 1795. Au cours des années qui suivirent cette page d'histoire, ils se sont établis, tout au long de la côte, du Belize au Nicaragua. Plusieurs se marrièrent avec les indigènes, dont les mayas, formant ainsi une nouvelle culture, un nouveau language issu d'un mélange africain, européen et indigene... Et voilà que la culture garifuna prenait naissance!

Nous arrivons au quai de Livingston en fin d'après-midi. Nous sommes accueillis par plusieurs jeunes garifunas et tous nous harcèlent pour nous dénicher un endroit pour dormir (ce qui leur donne en général une mince commission de la part des tenanciers). Au loin, on
Livingston, GuatemalaLivingston, GuatemalaLivingston, Guatemala

La spécialité garifuna: le tapado
entend le son des coco-bungos, le village est coloré par les babiolles inintéressantes qui sont à vendre aux touristes. L'écho musicale de Bob Marley retentit à plusieurs cuadras* et l'on a définitivement l'impression d'avoir amerri sur le continent africain! Le soir venu, nous prenons place dans un modeste comedor* réputé pour la spécialité locale: le tapado est constitué essentiellement de lait de coco, de bananes plantin, de fruits de mer (poissons, crabe, crevettes, palourdes, calmar, etc...) et assaisonné d'un melange d'épices que nous sommes malheureusement incapable de détecter. Le tout s'harmonise parfaitement pour ravir les palais les plus fins!!!

Malgré le côté éclectique de Livingston, l'enthousiasme à son egard s'estompe assez rapidement! Les sourires envers les touristes sont plus que rare et le niveau de confort pour les trotteurs à petit budget est tout à fait médiocre. Nous en avons conclu ainsi, après avoir déménagé trois fois de logis sur un séjour de trois nuits...faites le calcul!!! Nous gardons tout de même le meilleur de Livingston et de sa culture, mais bien heureux de retourner sur une autre lancha, qui cette fois-ci, nous menera à Puerto Barrios à quelques kilomètres de la frontière du Honduras!

(Le douanier) -De
Livingston, GuatemalaLivingston, GuatemalaLivingston, Guatemala

Peinture mural des garifunas
donde son?
(Les 2 trotteurs) -Somos de Canada

(Le douanier) -Que es la proxima destination?
(Les 2 trotteurs) -vamos a el lago de Yojoa y los cataratas de Pullapanzak.

(Le douanier) -Buen viaje
(Les 2 trotteurs) -Muchas gracias!!!

Petit questionnaire de routine et un supplément plus ou moins légal de 3$US chacun et nos passeports sont étempés. Nous franchissons notre première frontière terrestre, celle du Honduras. Les premiers 20 kilomètres du territoire, sont des champs de bananes tres organisés. Nous apercevons les conteneurs à l'éffigie des célèbre bananes "Chiquita" qui prendront dans quelques jours le large vers l'Amérique du nord. Des millions de consommateurs américains et canadiens vont bientôt profiter de la générosité du territoire hondurien.

Les américains ont depuis longtemps compris, combien de profit, il y avait à faire ici et ont su profiter du laisser-aller des gouvernements corompus qui se sont succèdés dans le debut des années 1900. Ils ont alors acheté des kilomètres de terre destinés à la culture de la banane. Les américains devinrent si puissant ici, qu ils en vinrent même a influencer la politique du pays. Pas surprenant qu'au moment où la crise qui secoua toute l'amérique centrale éclata, dans
Livingston, GuatemalaLivingston, GuatemalaLivingston, Guatemala

Une de ces babiolles inintéressantes
les années 70-80, ils envoyèrent des milliers de soldats pour protéger le territoire de la république de la banane. Conséquemment, la situation au Honduras se déteriora moins que celle de ses voisins. Aujourd'hui les américains ont été chassé du pays mais, continuent évidemment de profiter de leur implication dans l'économie du Honduras.

Bien que la guerre civile soit maintenant histoire du passé, le nombre grandissant de crimes et d'actes de violence ternient encore aujourd'hui la réputation du pays. Les mêmes gangs de rue*, qui font de plus en plus leur loi dans nos villes, font des siennes depuis dejà très longtemps ici. Les pays d'amérique centrale sont tous sur la route du narcotrafic qui part de l'amérique du sud et qui se dirige vers les consommateurs nord-américains et le Honduras n'échappe pas à cette réalité.

Ceci dit, en tant que trotteurs, les chances d'être impliqués dans cette guerre que se livrent autorités et gangs de rue est peu probable. Par contre, il est difficile de rester indifférent à l'abondance de gardes de sécurité, de policiers et de militaires qui parcourent, autant les cités que les campagnes, armés de AK-47 et vêtus de gilets pare-balles.

Outre ceci, le
Honduras, GuatemalaHonduras, GuatemalaHonduras, Guatemala

On surnomme le pays à juste titre: la république de la banane.
mélange des différentes ethnies européennes et indigènes a engendré un peuple particulièrement beau et aux allures différentes du Guatemala. Les visages sont plus pâles, les yeux verts sont coutumes et l'allure vestimentaire ressemble à la mode occidentale. De plus, conséquence directe (d'après nous) du peu d'achalandage touristique, le peuple est plus souriant et encore plus chaleureux à l'égard des touristes. D'un autre côté, le pays est presque entièrement couvert de forêt vierge et la côte nord est considéré comme le royaume de la plongée sous-marine; des îles paradisiaques et des récifs coraliens encore presque intacts. À seulement quelques kilomètres de la frontière (Guatemala-Honduras), même le language comporte des différences. Les tienda* s'appellent désormais des pulperia*, et certaines expressions espagnoles que nous utilisions, il y a quelques jours, semblent maintenant presque incompréhensible. Pour des amateurs de découverte et de voyage, ces différences nous obligent à faire preuve de débrouillardise et ajoutent un peu plus de défi à notre aventure.

Les 2 trotteurs



Lancha: Bateau-taxi en amerique centrale

Cuadras: Pate de maison en amerique centrale

Comedor: Restaurant typique

Gangs de rue: Entre autre, le Maras (M13) est un gang de rue très connu qui sévit
aux etats unis et qui est originaire d'amérique centrale(El salvador et Honduras).

Tienda/pulperia: L'equivalent des depanneurs de chez nous


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2nd April 2009

très intéressant
Vous êtes très doués en espagnol, Bravo. Ça doit être impressionnant d'être à coté d'un militaire qui a un AK- 47. A+
24th September 2009

Merci
Merci pour votre review, mes amis et moi, nous sommes en train de planifier nos vacances a l'amerique centrale et nous voulons connaitre livingston car on a ecoute qu'il est une ville magnifique, faut pas le manquer... merci pour raconter vos experiences et bonne chance
26th October 2009

Bonjour a vous, desole pour le delai avant la reponse... Livingston est une ville tres interessante au Guatemala... par contre...un peu difficile et dispendieuse d'Acces. Ne passez pas a cote de semuc champey, et quetzaltenango pour le trek...deux endroits qui offrent plein de possibilite d'activite et qu'ona particulierement aime au guatemala! Bon voyage... Sebast et Marie!

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