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Published: September 28th 2011
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J'arrive à Kampong Cham, où travaille Laeti comme architecte pour Médecins Sans Frontières. Je loge avec elle dans la maison des expatriés et chaque jour je pars à vélo à la découverte des environs et de la vie rurale de la province. La circulation n'est pas facile, car ici il n'y a aucune règles. J'en fais les frais après 10 minutes de vélo lorsqu'un scooter qui ne m'a pas vu me fonce dessus. Plus de peur que de mal et je suis bonne pour changer de vélo... Dans les alentours de la ville, on trouve de nombreux temples bouddhistes ou hindhouistes, chacun ayant ses légendes associées.
Je visite une plantation de caoutchouc et l'usine de traitement associée. Pas de guide et peu de règles de sécurité, je me retrouve donc au milieu de la chaine de production, à coté des machines où les ouvriers travaillent sans protection et souvent torse nus, à coté de presses et avec 5cm d'eau sous les pieds.
J'accède sur l'île de Koh Pan, entourée par le Mékong, grâce à un ferry en bois d'un autre temps, équippé de ce qui semble être un moteur de tracteur relié à un gouvernail. L'île est peuplé de
paysans qui vivent de la culture du riz, des bananes, pamplemousses et autres fruits et de la pêche. Pas de voitures, quelques scooters et des chevaux sillonent les routes de terre parfois impraticables car on est en période de mousson.
Ces quelques jours à Kampong Cham sont le moment pour moi de me questionner sur mon voyage et sur les échanges que j'ai pu avoir avec le gens. J'ai beaucoup discuté de problèmes socio-économiques; l'accès à l'éducation, le droit de voyager, les bas salaires... mais j'ai rarement eu l'occasion de discuter des problèmes de santé publique, car ce n'est pas très visible. Les malades sont souvent chez eux ou dans les hopitaux. Ici, j'ai appris à connaître le milieu de Médecins Sans Frontières et notament la mission qu'ils ont à Kampong Cham. Ici la tuberculose sous des formes résistantes fait rage. Chez nous, c'est une maladie oubliée, peu de médecins savent encore la soigner mais au Cambodge c'est encore un fléau, difficile à soigner car elle nécessite des traitements aux antibiotiques longs et ayant de nombreux effets secondaires. la difficulté de suivre les malades et la contamination orale n'aide pas à la tâche des médecins. Je vois aussi beaucoup
trop de bébés qui semblent prématurés selon nos "normes" européennes, et pourtant très éveillés. Ce ne sont pas des nourrissons, mais bel et bien des bébés de plusieurs mois souffrant de mal nutrition. Les voir dans les bras de femmes plus que menues fait vraiment mal au coeur. Et pourtant, lorsqu'on croise leur regard, elles affichent un sourire...
Kampong Cham, c'est aussi l'occasion pour moi de goûter à la gastronomie cambodgienne, probablement la plus "bizarre" de mon voyage. Je goûte ainsi avec plus ou moins de dégoût les oeufs fécondés de canard, un délice dans la région. Je n'arrive pas à le finir mon oeuf et c'est un petit garçon qui le déguste goûlument à coté de moi. Mon dernier soir coincide avec un repas organisé par Médecins Sans Frontières avec toute l'équipe locale. Au menu: langue de vache, mamelles de vache, boeuf frit et "fromage" cambodgien, en d'autre termes du poisson pourri (je crois). Je n'ai pas beaucoup mangé ce soir là ! Pour finir la soirée à la cambodgienne, on va au karaoké, dont les cambodgiens raffolent ! C'est assez bizarre, mais leur engouement fait plaisir à voir et on finit tous par danser.
Le lendemain,
c'est déjà le moment de dire au revoir à Laeti, que je reverrais l'année prochaine à Bruxelles ! Un petit arrêt à Skun me permet de découvrir d'autres mets cambodgiens: les araignées et les sauterelles frites !
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