10- Le toit des Amériques


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Published: March 20th 2009
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Copacabana, BolivieCopacabana, BolivieCopacabana, Bolivie

Passeports étampés, vamos à Copa!!!
Un ciel bleu pure, un lac scintillant, un air frais et pur, une japonnaise qui n'a définitivement pas pris de cours d 'espagnol, un douanier bolivien qui nous demande de jouer l'interprète ... CLICK... 8 mars 2009, notre passeport est étempé au couleur du toit des Amériques: la Bolivie.



Les 2 Trotteurs: -"cuento cuesto para ir a copacabana?
Le chauffeur: -"3 bolivianos!"

Nous sautons dans un bus...

Définitivement, en plus d'être le pays le plus haut du continent, nous pouvons déjà présager que ce sera le mas barrato*.




Copacabanna: 3 800 mètres

Situé à 8 kilomètres de la frontière , nous séjournons 2 nuits dans l'homonyme bolivienne du Brésil, le temps d'admirer la cathédrale, de manger la trucha* du lac Titicaca, d'observer nos premiers, mais non les dernier, chapeaux melons typique de la Bolivie. Difficile de ne pas remarquer l'habillement extravagant de la clientèle touristique qui se fond, par ses couleurs andines, dans la foule de locaux et qui nous donnent parfois l'impression de voyager avec la "gang de peace" qui fumaient et qui dansaient sous la pluie à Woodstock dans les années 70. N'empêche que le look convient tellement bien
Copacabana, BolivieCopacabana, BolivieCopacabana, Bolivie

La cathédrale, un attrait touristique majeur!
aux voyageurs modestes et bohèmes qui parcourent un pays à l'autre à la recherche de nature, de beauté, de spiritualité, de différence culturelle et de plaisir.

Quand on pense Bolivie, on pense altiplano avec des sommets qui dépassent les 6 000 mètres d'altitude. On pense aussi au plus grand désert de sel du monde; d'où on extrait près de 18 000 tonnes de sel par année pour la consommation humaine... pensez-y, lorsque vous salerer vos pommes de terre ce soir à la maison... nous avons probablement tous une petite parcelle du Salar de Uyuni dans notre garde-manger. On pense aussi au derniers milles du trajet du célèbre révolutionnaire Ché Guevara qui fût assassiné quelque part dans la jungle du sud de la Bolivie. Un peu plus récemment, on pense à Evo Morales, le premier bolivien d'origine indigène, élu président et qui se donne comme mandat, depuis quelques années, de protéger les intérêts des paysans. Mais inévitablement, on pense à la culture la plus importante de Bolivie, l'axe centrale de la culture andine: la feuille de coca.

Dans les régions rurales de l'altiplano, en plus de recevoir une maison, les nouveaux mariés recoivent un champs de coca pour assurer
Feuilles de coca, BolivieFeuilles de coca, BolivieFeuilles de coca, Bolivie

Symbole de la culture andine
leur prospérité. 2 000 ans av. J.C., les habitants des montagnes boliviennes profitaient déjà des vertues de cette plante. On attribut même l'avance technologique des incas aux effets miraculeux de cette feuille. Tout comme 80% de la population bolivienne actuelle, les incas mastiquaient la feuille de coca pour contrer les effets de l'altitude, pour profiter des effets énergisants ou simplement, pour obtenir la légère euphorie qu'elle procure. En fait, selon des études menées par des universités respectées, tel Harvard aux États-Unis, elle possèderait une valeur nutritive s'apparentant au quinoa, au blé ou à la cacahuète. L'histoire ne dit pas si Mr. Pemberton voulait exploiter cette valeur nutritive en inventant sa célèbre boisson gazeuse, élaborée à partir de la coca: le Coca-Cola. À l'origine, fait à partir de cocaïne, la boissons gazeuse utilise, aujourd'hui encore, des tonnes de feuilles de coca importées de Bolivie, pour donner à la boisson sa saveur internationalement connue. Continuons dans les célèbrités: le psychanalyste Sigmund Freud est considéré comme le premier cocaïnomane de l'histoire. Il inhalait tellement de cocaïne qu'il en développa un cancer du nez!!!

En fait, la feuille fût utilisée de façon religieuse et culturelle jusqu'à l'arrivée des conquistadors blancs qui y virent
Isla del sol, BolivieIsla del sol, BolivieIsla del sol, Bolivie

L'escalera del inca permet d'atteindre le village de Yumani.
un intérêt beaucoup plus destructeur. La suite de l'histoire, nous la connaissons tous de près ou de loin. Chaque année, un million de nord-américain utilisent la cocaïne pour la première fois. Dans le bassin amazonien bolivien, on estime la présence de 9 000 laboratoires clandestins qui transforment des kilos de feuilles de coca inoffensives, en pâte qui servira à l'élaboration destructrice et chimique de la cocaïne. Dans des conditions ressemblants à celles de l'âge de pierre, des boliviens au chômage, piétinnent la feuille de coca pour en retirer la substance active pour un salaire qui se chiffre autour des 5$ de l'heure. Le crime organisé recoupe et revend, pour plusieurs fois la valeur initiale, cette substance maintenant très nocive pour la santé du consommateur. Représentant environ 5% de la population mondiale, l'Amérique du nord consomme à elle seule, 50% de toute la cocaïne produite et ce sont les membres du crime organisé et les banquiers frauduleux nord-américains (qui blanchissent les milliards de dollars générés par ce marché) qui profitent au maximum de la dépendance causée. Malgré tout, la culture de la coca demeure légale en Bolivie pour la mastications et pour fournir au compagnie pharmaceutique le produit à la base
Isla del sol, BolivieIsla del sol, BolivieIsla del sol, Bolivie

Cette fois-ci, il aura été payant de suivre les conseils des petits "muchachos"!!!
d'une multitude de médicaments en passant par les anasthésiants dentaire, antidépresseurs (ativan), etc....









Isla del sol(Yumani): 4100 mètres

Après 1h1/2 sur les eaux bleues du lac Titicaca (au départ de Copacabana), nous fesons face a l'Escelera del inca*! Encore le souffle court, avec notre charge habituelle d'une quinzaine de kilos chacun, nous regardons les centaines de marches de pierre qui s'élèvent devant nous et qui nous mèneront au village de Yumani! Bienvenu à la Isla del sol, le lieu de naissance du soleil lui-même, d'où l'origine de son nom (selon les incas)! Nos deux nouveaux amis, agés d'environ 7 ou 8 ans, tentent ardemment comme le soleil de midi sur la Isla del sol, de nous amener à un logis de leur choix (toujours en vu de quelques pièces de monnaie) et réussissent à gagner notre coeur, lorsqu'ils apparaissent soudainement avec un immense bouquet de menthe andine, qui porte le nom de moñia en language quechua. La moñia devient aussitôt une alliée pour les trotteurs occidentaux que nous sommes, lorsque nous l'inhalons abondamment. Cette petite plante à la vertu incroyable de nous donner un second souffle, dans cette partie du
Isla del sol, BolivieIsla del sol, BolivieIsla del sol, Bolivie

Panorama de la cordillière Real, depuis la fenêtre de notre modeste chambre à moins de 10$.
monde ou l'air est rare. Nous apprenons à la reconnaître et la cueillons quand le besoin se fait sentir, tout au long de notre séjour.

Après une brève discusion avec les deux "muchachos" qui nous ont finalement dénichés un endroit charmant et au prix ridicule de 50 BOB*, nous entrons dans nos quartier pour savourer la vue imprenable depuis notre fenêtre. L'incroyable beauté du lac Titicaca (l'un des plus haut au monde) combinée avec les dizaines de sommets enneigés de la cordillière Real qui longe la côte au loin, est tout simplement magique. Nous profitons de l'air frais... et bien sur de quelques bouffées de moñia avant de s'endormir sous les épaisses couvertures de laines.

La vie sur la Isla del sol est d'une simplicité subjugante. On y cultive les pommes de terre et le quinoa* en terrasse. On y pêche la truite abondante et on y élève quelques bêtes comme les llamas et les ânes, qui servent de porteur tout au long des 15 kilomètres qui relient le nord au sud de l'île. Vous aurez donc compris, qu'il n'y a pas de véhicule ici, seulement des caminando* de pierre, où il est possible d'apprécier lentement la beauté
Isla del sol, BolivieIsla del sol, BolivieIsla del sol, Bolivie

Le long de notre marche vers Yumani
des lieux et surtout, un des rares endroits, où il est possible d'apprécier le silence et la tranquilité d'esprit, qui a complètement disparu dans de nombreuses cités du monde.

À notre premier réveil, nous enfillons nos chaussures et remplissons nos poches de menthe andine, avant de ragagner la berge de cha'llapampa, situé au nord de l'île, après 45 minutes de bateau et quelques matés de coca plus tard. Soudainement, l'air ne semble plus être une denré rare et les symptômes de l'altitude s'atténuent dès nos premiers pas. Nous avons l'agréable sensation d'avoir remonter le temps, lorsque nous piétinons l'un des anciens lieu incas. Nous traversons quelques petits villages et plusieurs culture en terrasse, nous croisons quelques villageois qui chemine avec leurs mûles... chargées comme des mûles. Quelques rires d'enfants et quelques-uns d'entre-eux qui nous demandent des caramelo*. Sinon, nous sommes dans une solitude totale, mais Ô combien délicieuse, avec une nature généreuse pour les yeux. Au bout de 5 heures de marche et bon nombre de photos, nous appercevons le dernier village, le nôtre, Yumani, à l'extrême sud de la Isla! Avoir foulé le sol fertile de cet endroit aura été une inoubliable expérience , une première en terre
Isla del sol, BolivieIsla del sol, BolivieIsla del sol, Bolivie

"Muy linda vista"...toujours en route vers Yumani
bolivienne.



Les 2 Trotteurs

















Mas barrato: Plus économique!!!
Trucha: Truite...en espagnol
Escalera del inca: Escalier de pierre datant de l'époque des incas
BOB: Monnaie du pays, les bolivianos. 1.00$canadien = 5.42 BOB
Quinoa: Plantes herbacée cultivées pour ses graines riche en protéines(considérée comme une pseudo-céréale)
Caminando: Signifie chemin en espagnol
Caramelo: Signifie bonbons en espagnol


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