Taupo et Rotorua, New Zealand (L'Haleine du Diable est Sulfuré)


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March 3rd 2014
Published: March 3rd 2014
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24 fév

On quitte la charmante ville de Turangi sous un soleil reluisant dans l'azur. Ça ne ressemble en rien à la température qu'on a dû endurer sur le Tongariro.

On se rend d'abord à Taupo, à une cinquantaine de kilomètres au Nord de Turangi, où l'on s'installe paisiblement sur une toute petite plage granuleuse aux abords du grand lac Taupo.

On s'y étend peinard, observant les kayaks et les voiliers voguer de long en large sur le tranquille lac en miroir.

Un hydravion passe en cercle au dessus de nos têtes.

Autour de nous, des dizaines de canards rôdent affamés. Je leur sort des raisins secs qu'ils viennent becter entre mes doigts. Voilà. Et pis là, je me demande quel temps qu'il fait au Québec... alors que je me badigeonne le nez déjà brûlé par les derniers jours sous le soleil de l'été du Pacifique.



Il est déjà 16h30 lorsqu'on reprend un peu vie sur nos serviettes gommantes de crème solaire 30. On se doit de bouger pour rejoindre Rotorua, notre destination finale d'aujourd'hui.

"Rotorua! It's -Rotovegas- now you know?" nous avait mentionné le béret au comptoir de l'Extreme Backpacker Hostel de Turangi.

"Most touristic town of New Zealand" qu'on pouvait aussi lire dans notre Lonely Planet.

C'est compris.

Mais ce sera impossible de passer à côté de ces fameux geysers.

...

On arrive donc à Rotorua par l'autoroute longeant alors une série d'hôtels s'étirant jusqu'au centre-ville.

Bus et groupe organisés.

Rotorua est définitivement une destination prisée par les touristes.



On rejoint facilement notre charmant hostel entouré d'habitations modestes, à deux pas du Countdown, grande chaine d'alimentation de la Nouvelle-Zélande.

Dans la cuisine communautaire de l'hostel, une israélienne aux cheveux remontés en nid d'abeilles coupe des tomates-cerises alors que de jeunes allemandes retournent leurs crêpes sur le four central au gaz.

Du INXS joue en background:

"The devil inside. The devil inside.

Every single one of us the devil inside"



25 fév

"Leave the hostel at 8 o'clock" m'avait proposé la propriétaire de l'hostel.

"Less tourist in the morning, Etienne" avait-elle ajouté alors qu'elle me surprenait de connaître si rapidement mon prénom.



Et c'est ainsi, en suivant ses conseils, qu'on s'est retrouvé tous les trois à 8h00 du matin, dans la voiture embuée par la nuit, en direction de Wai-o-tapu.



Nous sommes les premiers à entrer sur le site de boue bouillonnante et de fumées malodorantes de Wai-o-tapu. Nous sommes donc les seuls pour l'instant à observer les cheminées aux effluves de pourriture qui pollue l'oxygène du site touristique.



Des grottes et des crevasses

comme des déchirures minérales qui mènent au coeur grondant de la terre.

De l'ocre charnel et du jaune safran.



Et aussi, des bouilloires déposées sur des ronds allumés que jamais personne n'éteint.



Et toujours, cette fumée, ces vapeurs insistantes qu'expire le roc

comme l'haleine sulfurée du diable.

C'est que l'enfer a probablement des allures de soufrière.



À la sortie du site, la vieille femme à la voix goudronnée derrière la caisse nous mentionne que le grand geyser de la brochure (qu'on appelle affectueusement Lady Knox) crache son eau bouillante qu'une seule fois par jour... à 10h15AM.

On regarde l'heure...

et paf... pile-poil... 10h00AM.

On s'y dirige donc sans faute... accompagné d'une centaine de touristes harnachés d'appareils photos de toutes tailles.

Tiens donc, ça ressemble de plus en plus à un attrape-touristes ce geyser.

Mais bon. Comme je suis bon joueur... et de bonne humeur aujourd'hui... on décide de se joindre au groupe patientant dans les estrades chauffantes sous le soleil.



10h15AM tappant: le trou tire effectivement son jet d'eau sulfureux... mais c'est que le pinch qui parle au micro a assaisonné le geyser de poudre de savon. Et oui. Réaction quasi instantanée.

Et bien.

Voilà donc le secret de la Constance de Lady Knox. (Applaudissements svp).



De retour à l'auberge, on s'enfile rapidos des sandwichs moutardées avant d'aller assister à un spectacle Maori moulé pour les touristes: Whakarewa Thermal Village.

Sur la scène, les guerriers grimaces et se tappent sur la poitrine... mais portent des tatoos dessinés au crayon feutre.

Et puis les femmes, elles, dansent sur un rythme polynésien comme dans le film Blue Hawaii avec Elvis Presley.

J'ai de sérieux doutes sur l'authenticité du spectacle, mais bon, il faut jouer le jeu...

… oh mais je ne suis pas prêt à danser avec eux là, quand même pas.



Demain: Longue route vers la péninsule Coromandel.



Note à Moi-Même:

Whakarewarewa Thermal Village, c'est un nom pour les touristes. Son vrai nom est le Tewhakarewarewatangaoteopetauaawahiao.



Etienne X


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