Du Laos à la Nouvelle Zélande


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Oceania » New Zealand » North Island » Auckland
January 19th 2016
Published: January 31st 2016
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A Luang Prabang j'ai fait une rencontre qui marquera mon voyage à coup sûr. Alors quand chacun reprend sa route, on se sent un peu seul.

L'avion que je voulais prendre pour aller dans le sud du pays était complet, du coup je me suis rabattu sur l'option des bus. Un premier depuis Luang Prabang de jour qui doit arriver à Vientiane en fin d'après midi puis un second de nuit pour arriver au matin à Pakse. Au fur et à mesure de la journée je me rends compte que mon bus a près de 2 heures de retard. Je demande au copilote s'il sait à quelle heure on arrivera environ car j'ai une correspondance. Il hausse les épaules d'un air totalement désintéressé et me dit qu'il en sait rien.

C'est le Lao Time : no stress, si t'as pas ton bus tu prendras le suivant. Pas une fois j'en ai vu un stressé ou courir dans ce pays.

A Paksé j'ai loué une moto pour parcourir le plateau des Bolovens. Le loueur, un Belge installé là bas, fait une sorte de réunion d'information tous les jours à 18h. C'est l'occasion de rencontrer les autres voyageurs. On est deux à se présenter seuls : Camille et moi. Du coup on décide de tenter de faire la boucle des 3 jours ensemble. Chacun sa moto.

Le premier jour on part avec près d'une heure de retard sur ce qu'on s'était mis d'accord. J'attends Camille qui prend son petit déjeuner. On finit par partir en ne dépassant pas 30km/h. Elle n'est pas habituée aux 2 roues et la conduite des laosiens (comme un peu partout en asie) se conforme à une règle : c'est le plus gros qui passe..

A mi chemin la pluie s'abat sur nous et on trouve refuge chez une marchande de papayes. Elle nous offre quelques bananes. Avec nous 3 enfants s'abritent également. L'un d'eux sort de sa poche de sweat des lézards encore vivants. Les pattes pas toujours dans le bon sens. C'est pour manger. Pas la patience d'attendre l'arrêt de la pluie, les enfants repartent au bout de 20 minutes. Plus tard la vendeuse ouvre une papaye pour Camille et moi. La pluie finie on reprend notre route après avoir acheté deux papayes à la vendeuse pour la remercier. Lui donner de l'argent directement serait impoli.

On arrive alors chez M Vieng, un producteur de café. Il m'a bien fait rire. Il nous explique qu'il tue les fourmis rouge qu'il trouve dans les caféiers car elles sont néfastes pour ses plantations. On peut utiliser les fourmis dans les soupes à la place du citron si on en a pas. Il prend deux feuilles où il y a plein de fourmis, les froissent entre ses mains et mange les fourmis devant nous. « vous voulez goûter ? » « heu.. non c'est bon merci »

On continue notre chemin, sans dépasser 30km/h, jusqu'à Tad Lo pour passer la nuit. En route on s'arrête parfois pour confirmer qu'on est dans la bonne direction. Camille demande aux gens sans même leur dire bonjour, ça me gêne un peu. On arrive vers 17h et on trouve des bungalows. C'est sommaire mais suffisant pour une nuit. Sur le lit il n'y a qu'une simple couverture. Camille dit à la vieille propriétaire « ah mais moi il me faut un drap, je dors pas avec ça » La propriétaire explique que c'est lavé à chaque fois. Camille insiste et je vois que la propriétaire est vexée. 2ème honte de la journée. C'est sûr qu'en temps que bourgeoise parisienne de 35 ans ça doit lui changer l'asie. Le soir on retrouve d'autres touristes au restaurant, je rigole bien avec eux mais pas avec elle. Je lui demande si elle se sent de rouler un peu plus vite le lendemain « ah ben on verra, peut être que je pourrai rouler qu'à 30 à l'heure ».

Le lendemain on reprend la route, 40km/h, direction un village ethnique. Je ne prends pas plaisir à ce tour que je suis en train de faire mal accompagné. Après la visite du village qui nous aura pris près de 3heures je dis à Camille que je préfère continuer seul. « ok on va à Tateng et je vois ce que je fais » dit elle. Arrivé à Tateng je réaffirme ma volonté, « ah.. tu ne veux plus m'attendre ? » « le problème c'est pas de t'attendre, c'est qu'à part rouler ensemble et dormir au même endroit il n'y a pas d'échange entre nous, je préfère continuer seul » Sa réponse confirmera mon opinion sur elle « ah et puis tu me laisse tomber a moment où ça devient le plus dur » Sa préoccupation était bien d'avoir quelqu'un avec elle en cas de problème, mais c'est tout. Du coup je n'ai aucun scrupule à la planter là.

Seul je roule à 60 à l'heure. Les paysages défilent sous mes yeux, les rizières sont en pousse et je retrouve le vert vif de Hpa An. Alors que je remonte la visière du casque qui ne cesse de descendre, l'air chaud glisse sur mes bras. Depuis la route je sens les caféiers en fleurs dan les plantations. Ça sent bon !!

Je suis heureux, le côté moto est vraiment sympa. Il faut juste faire attention aux animaux qui traînent au bord de la route (chiens, cochons, enfants 😉 ) et aux trous.

Dans le village ethnique du matin, un homme d'une trentaine d'années parle parfaitement anglais. Il nous sert un café qu'il produit et nous explique la façon de vivre des Katu, tribu animiste. A côté de nous des enfants jouent à moitié nus à côté des cochons et d'un chiot. Sa sœur de 20ans (2 fois maman) fume avec une espèce de pipe en bambou. Ici les enfants commencent à fumer à 3ans et parfois on les marie à 9 ans. oui il ne manque pas le 1 de 19, c'est bien neuf. Il nous fait visiter ses plantations et nous explique plein de choses sur le café et leurs coutumes, c'est passionnant. On passe devant le cimetière « c'est ici que les femmes viennent accoucher en forêt, comme ça si elles décèdent de l'accouchement elles sont déjà à côté du cimetière.. » c'est pratique ! Après l'accouchement elles restent une à deux semaines dans la forêt et regagnent le village quand elles se sentent prêtent pour y passer un test où elles doivent sauter au dessus d'un feu avec le bébé pour voir si elles peuvent revenir. Les katu, construisent leurs cercueils de leur vivant. Du coup on peut voir des cercueils qui attendent sous les maisons à pilotis d'être enfin utilisés. On enterre les morts sur trois jours, le 1er jour on recouvre le corps jusqu'aux genoux, le 2ème jusqu'au bassin et le 3ème la totalité. Pour ceux qui auraient la malchance de mourir pendant la récolte du riz il faudra patienter dans la maison et attendre la fin de la récolte. Bonjour l'odeur !!

Le plateau des bolovens était un lieu stratégique pendant la guerre du Vietnam et l'endroit, comme la quasi totalité du laos, est truffé de mines et de bombes à sous munitions. Je demande s'il est au courant. « oui je connais 5 personnes qui sont mortes à cause de ça, quand j'étais petit un jour j'ai trouvé plein de petites bombes en forêt, je l'ai apporté à mon père en les portant avec mon tee shirt, il m'a dit qu'il fallait pas toucher à ça, a fait un tas avec et y a mis le feu".

Le soir j'arrive à une guesthouse un peu isolée. Avec 3 autres touristes européens on passe la soirée à discuter de ce qu'on a vu en asie. Le lendemain je pars à la découverte des chutes d'eau non loin de là avec Lucca (un de la veille) et deux françaises. Le chemin est très glissant, y a de quoi se casser une jambe. Après la première cascade les deux filles repartent et avec Lucca on cherche une autre cascade (il y en a 11 dans ce secteur). On tombe sur une rivière, l'endroit est très beau. Il n'y a que nous deux. Il fait déjà chaud et on transpire. Ni une ni deux je me met en caleçon et direction la baignade. Je sèche sur les rochers.

Je reprend ma moto et continue ma route pour mon 3ème jour, je visite 2 cascades touristiques dont une est la plus haute d'asie du sud est (c'est qu'est ce qu'il a dit le belge). Je tente d'aller dormir à Champasak pour visiter le temple le lendemain. Quand j'arrive au ferry pour traverser le Mékong, c'est le coucher du soleil. Je regarde les reflets roses du soleil sur l'eau alors que le ferry (deux petits bateaux reliés par une passerelle en bois) gagne l'autre rive.

Le 4ème jour, j'arrive au musée du temple. Comme partout au Laos il faut enlever ses chaussures avant d'entrer « ah ben faut encore enlever ses chaussures, ah ben oui tu comprends comme ça ils ont pas besoin de faire le ménage » j'entends dire par deux couples de vieux français à côté de moi. J'ai honte et en même temps je suis content que les laosiens ne comprennent pas. Chère madame, enlever ses chaussures avant d'entrer quelque part est très commun en asie, particulièrement au Laos où ce serait très impoli de ne pas le faire. J'aime vraiment pas les touristes français en voyage. Après avoir visité le temple je retraverse le Mékong pour aller faire une balade en éléphant. Un rêve que j'ai depuis longtemps et je m'étais promis de le faire en asie. Après une vingtaine de kilomètres sur une piste en mauvais état, j'arrive à un des villages réputés pour ça. Ici pas d'éléphants qui se suivent à la queuleuleu et qui ne font que ça toute la journée. Il n'y a qu'un éléphant et je suis le seul client de la journée. Je tenais à faire ça en dehors des trucs touristiques ou les éléphants ne sont pas toujours bien traités. On part pour une balade de 2 heures. Assis au niveau des épaules de l'éléphant, le cornac marche devant. Il n'a pas de baton ou quoi que ce soit. L'éléphant lui obéit à la voix, il a seulement une cordelette accrochée à l'oreille (l'éléphant, pas le cornac !). Parfois il s'arrête pour manger, je dis au cornac de le laisser faire. On arrive en haut d'une colline où une échelle m'attend pour descendre et prendre quelques photos de la vue. Au moment de repartir je dis au cornac que je veux marcher et pas remonter. Il me regarde surpris. Quand on est sur l'éléphant on voit son crâne (je sais Bruno, on voit le mien aussi) mais c'est tout. On redescend dans la plaine pour arriver devant une immense flaque de boue/vase on ne sait pas trop ce qui se trouve dedans. Le cornac me montre un tronc d'arbre pour m'aider à monter sur l'éléphant. « non non je continue à marcher » je lui fais comprendre avec des signes. Une nouvelle fois il me regarde avec des grands yeux. Je peux lire dans son regard « alors lui il paye pour monter un éléphant et au final il marche à côté, bizarres ces touristes » On traverse l'étendue boueuse, mes pieds s'enfoncent et il est difficile d'avancer. Je regarde cet aspect un peu huileux par endroit et me dit que c'est peut être de l'urine des buffles un peu plus loin. Je préfère ne pas trop réfléchir et continuer. Un peu plus loin une de mes tongs reste collée au fond, je suis obligée de plonger mes deux mains pour la retrouver en espérant ne pas y trouver autre chose. On continue jusqu'à la rivière. Alors qu'on marche je me retrouve derrière l'éléphant et pour mieux le voir essaie de passer davant, quand j'arrrive à côté de lui il tend sa patte arrière vers moi comme pour me mettre un coup. Salopiau !! A la rivière le cornac enlève l'espère de selle et je dépose mon appareil photo et mon tee shirt. L'éléphant avance dans l'eau, le cornac et moi dessus. Quelques mètres après il n'y a plus que le dos de l'éléphant qui dépasse de l'eau et il se sert de sa trompe comme un tuba. Il refait surface un peu plus loin. Avec un seul mot du cornac il s'assoit dans l'eau et on commence à le laver toujours assis dessus. Après quelques minutes j'arrose le cornac, il rigole et m'arrose aussi. On finit pas retourner au village et je reprend la moto pour rentrer.

Sur la piste je ne roule pas très vite mais j'ai pris de l'aisance ces derniers jours. J'arrive en haut d'une petite cote et me fait surprendre par la pente qui suit pleine de bosses et de trous creusés par le ruissellement des eaux de pluie. La moto tremble dans tous les sens et c'est la chute. Je roule par terre sans comprendre ce qui m'arrive. Je me relève, cherche mes blessures. Juste une égratignure au genou droit que je désinfecte (prévoyant le mec). La moto n'a pas trop souffert non plus. Je reprend la route car il est déjà près de 17h et la nuit ne va pas tarder.

Il fait noir maintenant et entre la fumée des ordures qui brûlent et la poussière soulevée par les 4x4 qui me doublent je ne vois pas grand chose. Je ralentis pour ne pas percuter un des troupeaux de vaches qui traversent la route à cette heure ci. J'ai encore une heure de route, à ce moment là je ne fais pas le fier. Je finis pas arriver pour rendre la moto.

Le jour suivant je prends un bus pour me rendre sur les 4000 îles. Entre le Laos et le Cambodge le Mékong se disperse pour former une multitude de bras qui forment des îles. Je me rends au petit port pour prendre un bateau et gagner une des deux grandes îles. A côté de moi un couple de vieux français (encore) dit : « quand même on a payé un billet incluant le bus et le bateau (comme moi), le bus aurait pu nous déposer au port ». Il y a 400mètres entre les deux... je ne sais pas si les gens réalisent ce qu'ils disent, ils font 20 heures d'avion pour venir ici, se tapent 6 heures de décalage horaire et ne peuvent pas marcher 400mètres.. la raison c'est tout simplement que la rue est trop étroite et que c'est une impasse, le bus ne pourrait pas faire demi tour. Stupides touristes !

Sur le bateau que des français et une famille d'australiens. Je crois qu'au Laos il devait bien y avoir la moitié des touristes qui étaient français.

Sur mon île je me repose un peu et réfléchis à ce voyage que je suis en train de faire.

3 jours plus tard je quitte l'île direction le Cambodge. J'ai réservé pour un bus avec la nouvelle route pour les temples d'Angkor. Dans la bateau je retrouve la famille d'australiens avec qui je suis arrivé ici. Le type est sympa.

A la gare routière je cherche le bus, mais en fait c'est des minivans qui nous emmènent à la frontière qu'il faut traverser à pied. Là on me demande 2$ pour sortir du Laos « c'est pour le tampon » puis on passe une pseudo visite médicale au Cambodge (une grosse blague) où il faut payer 1$ si on n'a pas de carnet de vaccinations international (m'en fout j'ai le mien) puis payer 35$ pour le visa cambodgien. Le prix normal étant de 20$ ils demandent 25 en semaine mais là on était dimanche.. « c'est le nouveau prix » me dit le douanier désagréable. Tout le monde paye, on a pas le choix. « l'encre est drôlement chère au Cambodge » dis je au douanier. Une autre touriste me dit que ça a effectivement augmenté récemment mais je n'ai pas encore vérifié. Mais ils se mettent au moins 5$ en poche par personne. Passés la frontière on monte dans un bus qui nous attend, on patientera près de 3h avant de partir sous le applaudissements de l'ensemble des passagers (moi compris) qui en avaient un peu assez. On roule 30 minutes et puis on nous dépose à une gare routière où on doit venir nous chercher dans 30 minutes avec des minivans. Quand j'ai acheté mon billet sur l'île on m'avait dit que pour faire tout le trajet c'était un seul et unique bus comme j'avais pu lire dans mon guide.

Il est près de 15h, il faut 5h pour aller à Siem Reap et on est prévu arriver à 17h. Moi je reste calme, j'ai pris leçon des laosiens, de toute façon s'énerver ne changera rien. On finit par partir mais avant ça le conducteur charge des morceaux de bois et plus loin prend un paquet à livrer. Oui mon minivan fait également trafic de bois et postier. Le chauffeur roule un peu plus vite que la vitesse autorisée, il klaxonne chaque fois qu'il double ou qu'on traverse des habitations. Parfois pour les chiens.

Un peu plus tard un chien est au milieu de la route, il klaxonne et le chien se pousse mais pas assez. « Pahh !! » on percute le chien ! Le conducteur ne s'arrête pas et regarde dans son rétro. Il rigole « non c'est bon il court » je vérifie par la fenêtre, pas de chien sur la route. Oui le chien court mais pour combien de temps.. je regarde les autres passagers stupéfaits, pas contents mais qui ne disent rien. Le conducteur rigole et moi aussi de la situation. On arrivera à 20h30 à Siem Reap. Que 3h30 de retard c'est pas si mal. Reste à trouver un endroit pour dormir..

Le soir je pars manger dans un restaurant tout proche. Au moment de partir je croise la famille d'australiens qui étaient avec moi sur le bateau et également dans un des minibus qui venaient ici. Je les recroiserai 2 jours plus tard dans un temple, on rigole : « eh comment ça va aujourd'hui ? vous avez fait quoi ? Allez bonne journée à demain »

Durant 3 jours je pars à la découverte des temples d'Angkor. Il y a un peu de monde mais ça va. Je m'attendais à pire. En commençant pas trop tard et en décalant l'heure du déjeuner on évite les groupes de touristes. Les groupes de koréens sont terribles, ils ne regardent rien et ne font que se prendre en photo les uns les autres. J'en ai vu prendre en photo quelqu'un qui prenait en photo un 3eme (t'as suivi?). Sinon c'est photo tout seul, puis avec lui, puis avec elle. Tu peux attendre longtemps comme ça pour toi prendre un truc en 15 secondes. C'est des bargeos.

Les temples sont très beaux, les sculptures magnifiques. Je passe près de 3heures rien que dans celui d'Angkor Vat, le plus célèbre, qu'on retrouve sur le drapeau du pays. Ce qui donne beaucoup de charme aux temples c'est la forêt qui les entoure et par endroits les arbres qui ont poussé dans les temples voire dessus. Ça donne un côté aventurier, un peu à la Indiana Jones.

Ici beaucoup de gens parlent plutôt bien l'anglais. Une petite fille de 7/8ans vend des boissons (elle est pas emmerdée avec les devoirs au moins), elle comprend très bien quand je lui parle en anglais et me répond sans difficulté.

Au Cambodge tous les prix sont affichés en dollars mais on peut payer en dollars ou en riels, monnaie du pays. Pour payer on peut faire un mixe des deux monnaies, pareil pour le rendu de monnaie. En dessous d'un dollar on vous paye en riels. Un peu spécial. Faut être mateu.

Le 3ème et dernier jour je finis par un massage des pieds et jambes que j'ai mis à épreuve à faire des dizaines de kilomètres de vélo par jour. La quasi totalité des touristes prennent des tuk tuk très chers alors que j'ai loué mon vélo 1$ par jour.

Le matin, au moment de partir j'ai croisé un mec qui était avec moi dans la file de l'aéroport à Paris pour enregistrer les bagages. On avait discuté un peu, il partait pour 6 mois en asie. Et là sans se concerter on se retrouve dans la même guesthouse le même jour.. Le monde est vraiment petit.

J’enchaîne ensuite par un bus de nuit qui m’amène à Phnom Pen la capitale pour prendre à avion le lendemain matin direction Auckland avec une escale à Kuala Lumpur d'une petite journée.



Je quitte donc l'asie dont j'avais tellement entendu parlé mais où je n'avais jamais mis les pieds.

C'était sympa. Pas mal de souvenirs déjà : nager au milieu des poissons au Sri Lanka, les enfants qui me donnent des bonbons dans le train à Galle, la chaleur humaine des birmans, l'échange avec les instits d'une école à Hpa An, la fois où on s'est cassé la tronche en scooter à l'arrêt dans un cactus avec Tang au milieu des temples de Bagan et qu'on étaient morts de rire, la non chalance des laosiens et leur façon de boire de la bière, un coucher de soleil à Ngoi, Bangkok ville folle qui ne dort jamais, les temples d'Angkor, la fois où j'ai été malade dans un bus en Birmanie et qu'il restait 6 heures de route dans la montagne.

Je me rends compte que j'ai fait des progrès en anglais, y a pas eu de miracle mais je suis plus à l'aise. Je pense souvent en anglais et quand je rencontre des français (comme au Laos) ça s'arrête et ça revient plus tard.

Je suis surpris des capacités d'adaptation dont j'ai pu faire preuve. Jamais stressé ou inquiet : après le Sri Lanka j'ai quasiment jamais réservé d'endroit où dormir. J'ai toujours trouvé. Et quand c'était pas top ben tu te dis que c'est pour une nuit donc tu fais avec. Lavage à l'eau froide très souvent.

En Birmanie souvent je ne me lavais pas les mains avant de manger alors que j'étais allé aux toilettes. Je risquais moins avec mon urine qu'avec l'eau qui stagnait dans un fut. Ou encore la fois où je me suis rendu compte qu'il y avait des crottes de souris sur mon lit au niveau des pieds, il était alors 1h du matin et je partais le lendemain. J'ai juste secoué la couverture, ça ne m'a pas empêché de dormir La nuit j'ai entendu des bruits dans le mur où il y avait un jour. Au matin j'avais de nouvelles crottes.

J'ai mangé dans des endroits où en France je ne serais jamais entré. Fait du taxi scooter à 3 sans casque (oui c'est complètement con mais en asie t'as pas toujours le choix).

Et surtout développer mon sens de la négociation. Si tu négocies pas avec les tuktuks tu te fais plumer ! Le truc c'est que t'as besoin d'eux, y a pas toujours d'alternative. Ma technique : demander le prix (parfois j'avais aucune idée du prix normal), après la réponse du chauffeur je rigolais en demandant si c'était une blague, généralement je divisais le prix par 2 ou 3 (par 5 mon premier tuktuk à Vientiane mais lui c'était trop gros).

A Angkor rien ne coûte moins d'un dollar, je négociais même le prix du café au resto. 2$ un café très moyen, touriste oui, pigeon non. Y a une vendeuse qui a essayé de me vendre 4mini bananes de 3cm pour 1$ alors que c'est le prix pour un tout un régime. Je lui ai montré mon front en disant « y a pas marqué stupide touriste » Je lui ai donné 1000riels (0,25$) en disant que c'était assez. Elle faisait pas la maligne. Je lui ai expliqué qu'en faisant ça elle tuait son business mais y a tellement de pigeons qui paient qu'elle s'en fout pas mal. C'est pas pour la somme mais pour le principe.

Du coup de manière générale quand on me faisait un prix correct dès le départ, quelque soit le pays, je donnais un peu plus. Histoire d'encourager l'honnêteté, oui je suis un idéaliste.

Je me suis rendu compte que les pays avaient beau être voisins ils étaient pourtant très différents. Juste en passant la frontière comme entre le Laos et le Cambodge la couleur de peau change, le faciès également, les comportements. Avant je regardais une carte du monde et pour moi c'étaient tous des mangeurs de riz.

J'ai jamais été inquiet pour ma sécurité, où que j'aille et quelque soit l'heure.

Il me reste quand même une interrogation. Curieux, j'ai voulu tester cette douchette qu'utilise les asiatiques à la place du papier toilette. Mais je me suis vite posé cette question : on fait comment une fois qu'on a les fesses trempées ? Si t'as la réponse je suis preneur.

Finalement je n'irai pas en Nouvelle Calédonie, il fallait débourser plus de 800£ pour faire quelques jours de plage, ça faisait un peu cher le coup de soleil.

Alors direction la Nouvelle Zélande pour 4 semaines, pays qui me fait rêver, aux antipodes de la France. 12h de décalage horaire, j'ai vu quelques photos de paysages sur internet, si c'est vraiment comme ça l'appareil photo ne sera jamais éteint.

Ces derniers jours j'ai fait un peu le point sur les semaines passées. J'ai envie de plus m'immerger dans les pays, c'est pour ça que j'ai changé mon billet entre la Nouvelle Zélande et l’Amérique du sud, pour rester plus longtemps. C'est aussi pour ça que je vais aller sur Facebook beaucoup moins souvent.

Les vidéos du chat qui tombe ou des problèmes actuels en France c'est pas que ça m’intéresse pas mais.. si en fait je m'en fous total. Ça ne me sert à rien à part me couper de là où je suis. Ce qui m'entoure est bien plus intéressant. Je pense que ce sera une de mes résolutions pour mon retour, tout comme l'accueil des touristes étrangers. C'est comme les résolutions du nouvel an, on verra si ça dure dans le temps.



Je prends du temps à sélectionner des photos pour ce blog, à partager ce voyage. Mais, à part certains qui le font systématiquement, je n'ai pas de retour des lecteurs alors qu'on approche parfois les 100 vues (à moins que ce soit toi et 99 fois ma mère). Du coup ce serait sympa de m'envoyer un petit mot, que tu sois une connaissance ou quelqu'un qui est tombé ici à cause de Google. Tu t'es fais chier à lire tout ça, t'es plus à 5 minutes !



Aller ciao, je suis dans l'avion et j'arrive bientôt à Auckland.


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31st January 2016

Salut Greg c'est Nico Leufroy, pour répondre à ta question c'est pas qu'on veut pas te parler mais je savais pas qu'on pouvait le faire via ton blog. Le site est vraiment pas intuitif et je suis pas du tout sur que tu reçoives ce message, c'est suremment la raison pour laquelle tu n'as aucun retour. Je te suis depuis le début et j'atends à chaque fois tes nouveaux messages, c'est super de pouvoir te suivre au fur et à mesure de ton voyage avec de belles photos à chaque fois. Si tu reçois ce message je te souhaite bien du bonheur au fil de tes rencontres et de ton périple qui est vraiment génial. A bientôt pour tes nouveaux messages et profites bien de la Nouvelle Zélande que tu avait l'air d'avoir hâte d'y être. Stupid tourist ou dégourdi tourist !!! Bisous

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