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Jeudi matin, on arrive tôt à Katherine, villa assez grosse pour l’outback, 11000 habitants. Un passage obligé au supermarché et au visitor center puis on se dirige vers Nitmiluk National Park (nom aborigène), dit aussi Katherine Gorge National Park. Ce parc est réputé dans la région, il est principalement constitué d’une série de 13 gorges de grès rouges très profondes et au milieu coule Katherine River. Plusieurs moyens de profiter du parc : la rando, le canoë ou la croisière, on choisit les 2 premiers mais plus de place pour aujourd'hui, c’est seulement disponible pour demain aprèm.
On déjeune tôt avant midi de façon à partir rapidement en randonnée l'après midi. On décide de faire 2 marches en 1, une jolie boucle avec panorama et une longue qui mène aux pieds des gorges pour se baigner. Le début est bien raide mais la vue d'en haut est à couper le souffle, on a une vue sur le fleuve et sur la 1
ère gorge. Le soleil tape dur et la chaleur est bien sèche, mais il faut continuer d’avancer si on veut profiter du parc. La piste terreuse et poussiéreuse se transforme en rochers et pierres, c’est assez difficile
pour marcher, on comprend mieux pourquoi cette marche « Butterfly Gorge » est classée hard ! D’ailleurs pas trop de papillons ni d’animaux mais ce n’est pas étonnant, les quelques lézards, serpents et rock wallabies présents dans le parc doivent se planquer quelques part entre les rochers. On finit par arriver au bout du chemin, qui se situe au bord du fleuve au pied de la gorge, mais aucune plage pour se poser et presque pas de place pour s’asseoir ! Je ne suis pas motivée pour me changer en maillot et me baigner dans l’eau fraîche et sombre mais Nico lui se jette à l’eau en caleçon, trop chaud ! A peine 10mins plus tard on repart, motivé par la perspective de la piscine du camping, beaucoup plus accueillante que le fleuve. On y arrive à 17h30, soit 4h de marche pour 14km, on a les pieds en feu !! L’eau de la piscine est super fraîche, on ne reste pas longtemps, après une bonne douche, tiède celle-là, on se fait le diner tôt à l’heure australienne. Nos voisins font un feu et bientôt une dizaine de personnes s’y trouvent autour et parlent fort en buvant des bières, mais
on n’est pas très inspirés pour les rejoindre. Demain il faut être en forme pour le canoë !
Vendredi nous avons canoë à partir de 12h30, aussi cela nous laisse le temps pour faire une autre marche le matin, bien que nos pieds soient fatigués. On refait la petite de la veille suivie d’une autre marche de 8km menant à un superbe point de vue. Il faut bien ça pour se motiver car ça fait quand même mal aux pieds de marcher sur les rochers avec des ampoules ! Il ne fait pas trop chaud contrairement à la veille où c’était vraiment une fournaise, c’est déjà ça ! Le Pat’s lookout est vraiment splendide, vue profonde sur les gorges, on va s’éclater cet aprèm directement sur l’eau ! Dès 10h la chaleur arrive et il ne faudrait pas être en retard pour le canoë, on repart d’un bon rythme au camping. Un des visiteurs nous apprend qu’un tueur est recherché dans la région, il est soupçonné d’avoir décapité un homme en New South Wales (Sydney) il y a 2 jours, sa voiture a été retrouvée entre Darwin et Katherine ! On comprend mieux alors
les dires de backpackers concernant les contrôles de police poussés en sortant de Darwin. Ca fait froid dans le dos !
Après un mauvais choix de canoë qui coule, on part à 12h40, direction les gorges. C’est encore plus beau vu d’en-bas, on est bien content aussi de s’arroser un peu il fait si chaud. De petites plages se trouvent au pied des gorges, mais toutes sont interdites car il s’agit de zones de ponte pour crocodiles… Après la 1
ère gorge il y a des rapides étroits obligeant les bateaux de croisière à s’arrêter pour changer (de bateau), de même pour les canoës. Le hic c’est qu’on nous a rien dit, aussi quand on arrive sur la plage on est fort surpris de trouver plein de canoës vides, sans pagaies. Et le chemin pour dépasser les rapides est quand même bien long, on ne va pas porter le bateau sur une telle distance ?! Tout à coup la lumière se fait dans nos esprits, il faut juste prendre les pagaies et changer de bateau ! Bref après avoir perdu un bon quart d’heure on continue notre expédition, on arrive à la 2
ème gorge en virage, on voit
enfin une petite plage où il n’y a pas de panneau « do not enter ». Ah les crocos ne doivent venir là, allons-y ! On accoste et on se baigne, trop content de se rafraîchir mais pas trop loin ni trop longtemps, on ne sait jamais…Les rangers du parc gèrent les crocos, en période des pluies par exemple c’est interdit d’accès car tout est inondé, ils sont partout ! Vers mai/juin les rangers commençant à attraper les crocos et à les mettre ailleurs, dans des zones non accessibles au public. Donc la saison sèche normalement est sans danger… On trouve d’ailleurs un piège à croco avec une vieille viande pourrie dans la cage, vide bien sûr !
On quitte en fin de journée le parc national, avec pour plan pour la soirée de squatter chez l’un des employés du parc, avec qui Nico a sympathisé. Mais le numéro de téléphone donné ne correspond pas, du coup nous voilà à tourner dans Katherine. On s’arrête pour faire à manger au parc des sources chaudes, des voyageurs nous avertissent qu’on ne peut pas dormir ici, la police les a délogés il y a quelques jours ! Un Aussie
pieds-nus et un peu bourré commence à nous parler et à nous propose de le suivre dans un terrain vague, où il squatte ainsi « des Aborigènes bourrés mais qui ne sont pas méchants » tout ça agrémenté d’injures. Pas la peine de se concerter, c’est « no way » on ne suivra jamais ce genre d’énergumène !! Du coup on quitte Katherine vers 20h30 en se disant qu’on trouvera bien des aires de repos/pique-nique sur la route. Mais les km défilent et rien ne se présente, on voit même des voitures garées au bord de la route, ce qui ne dit rien qui vaille quant aux possibles aires ! On est surtout génés par la fumée des feux déclenchés volontairement par les rangers pour renouveler la forêt. Mais c’est sur des km et c’est assez impressionnant, ça brûle de partout ! Le pire c’est que la route n’est pas fermée et aucun panneau n’avertit des feux en cours !! Impossible de rester, on continue de rouler. On finira par s’arrêter une heure plus tard sur un parking pour « roadtrain » où se trouve déjà un camping-car.
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