Au-delà des frontières, enfin!

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Quelque part au début du mois d'avril 2022

C'est avec un immense soulagement que nous apprenons la fin de l'obligation d'un test de dépistage négatif de la covid avant de rentrer au pays par voie terrestre. Enfin, nous pourrons dépasser les frontières avec notre petite famille. Ça tombe bien, le long congé de Pâques s'en vient! Une bulle commence alors à nous monter au cerveau. Et si on allait faire un tour aux USA? J'ai en poche trois certificats de nuitées gratuites dans des hôtels Marriott, qui nous permettraient d'obtenir trois beaux dodos gratuits dans une petite ville moyennement touristique, les grandes villes étant généralement trop onéreuses en point de récompense et donc, non-couvertes par mes certificats. On commence tranquillement à zieuter Portland... Mais bon, pour marquer le coup d'après pandémie, c'est assez peu satisfaisant... Sur un coup de tête, je regarde les offres Marriott à New-York... Je crois bien avoir besoin d'un ajustement de lentilles quand je tombe sur le luxueux New-York Marriott Downtown, à deux pas de Wall Street et du World Trade Center, qu'on peut parfaitement s'offrir avec mes certificats et même rajouter une 4e nuit grâce à mes points préciseusement accumulés... Une valeur d'environ 500$ par nuit.... 500$ américain, bien sûr! Il n'en faut pas plus pour finaliser notre plan du congé de Pâques, New-York ce sera!



Le 14 avril 2022,

Les filles vont passer l'avant-midi à l'école et au CPE tandis que nous finalisons les bagages. Vers 12:00, nous débarquons en catastophe pour aller chercher notre progéniture et manger rapidement à la maison. Et c'est un départ! Nous arrêtons rapidement mettre de l'essence à Boucherville puis filons vers les douanes de Lacolle. Nous y sommes presque quand le conducteur d'à côté nous fait de grands signes et nous klaxonne... What? On finit par comprendre que la trappe pour l'essence était restée ouverte depuis tout ce temps... Oups... Nous rectifions notre erreur avant d'arriver aux douanes, quelques minutes plus tard. Nous en avons pour un petit quart d'heure d'attente avant d'enfin quitter le sol canadien, une première pour nous depuis 2019!!! Nous roulons ensuite sans nous arêter jusqu'à Kingston. C'est que cette petite bourgade nous a accueilli il y a quelques années lors de notre road-trip américain, alors que j'étais enceinte jusqu'aux oreilles de notre belle Mélie. Nous voulons retrouner à notre petit diner bien typique et gourmand que nous avions beaucoup apprécié jadis. La mémoire me fait cependant défaut et je guide Carl jusqu'au mauvais restaurant... Google nous aide à rectifier mon erreur et les filles se goinfrent de «croquettes de poulet qui ne goûtent pas les croquettes de poulet» et de crêpes au sirop pour le souper... Ah les vacances!!! On dégourdit notre troupe dans le parking puis nous rembarquons dans la voiture pour les 90 dernières minutes de trajet. Ouf, pas facile de comprendre les péages, tout fonctionne par une application maintenant, nous ne sommes pas certains de faire comme il faut... Tant pis! Google Maps nous joue ensuite des tours. Avec le trafic notoire autour de New-York, l'itinéraire n'arrête pas de changer, j'ai du mal à suivre dans mon rôle de copilote. Sur la banquette arrière, Mélie s'extasie sur le skyline de New-Yorl qu'on aperçoit au loin, tandis que nos deux grandes ronflent. L'Empire State Building est illuminé aux couleurs de l'Ukraine, c'est magnifique. Nous réveillons les filles afin qu'elles ne manquent pas le spectacle et Maé nous fait de l'attitude en nous lançant un bien senti «On se calme là, je viens juste de me réveiller»... Carl et moi on rigole bien. Après avoir admiré la ville de loin, c'est finalement par le Lincoln Tunnel que nous ferons notre entrée sur l'île de Manhattan.



Nous arrivons sans encombre à proximité de notre hôtel et on trouve ce qui doit être notre garage prépayé pour les 4 prochains jours. Un homme ne parlant pas du tout anglais s'approche, regarde ma réservation et commence à passer un miroir anti-bombe (!?!?!?!) sous la voiture. Je ne suis pas trop certaine... C'est alors que je me rend compte que le parking réservé (et payé) est de l'autre côté de la rue. Bye-bye Monsieur-miroir anti-bombe, on traverse de l'autre côté de la rue. Au prix des parkings à New-York, on est bien contents de ne pas avoir à payer en double! On débarque nos bagages et un coin de rue plus loin, nous voici au Marriott. Le check-in se fait rapidement. Les filles sont surexcitées, on les met dans la douche et on tente tant bien que mal de les coucher car nous avons une grosse journée demain... Pas facile le dodo avec trois monstres en puissance ayant passé la journée en auto...



Le 15 avril 2022,



Après une bonne nuit de sommeil malgré tout, nous prenons le petit-déjeuner en chambre: muffins, gruau, fruits en coupe, Maman a pensé à tout. Nous nous dirigeons ensuite vers le Battery Park, d'où nous prendrons un bateau pour aller visiter la statue de la liberté. Le chemin piétonnier pour s'y rendre est magnifiquement aménagé, avec une vue à couper le souffle sur le One World Trade Center et des cerisiers en fleurs. En prime, il y a très peu de monde, les filles peuvent courir et errer à leur guise. Nous arrivons à l'embarcadère pour le ferry. Il y a une file monstre, et une sécurité semblable à ce que l'on retrouve dans les aéroports. L'organisation est rodée au quart de tour et le tout va finalement assez vite, même si Carl a droit à une fouille un peu plus exhaustive. On monte rapidement sur le ferry. Nous grimpons sur le pont supérieur, la journée est parfaite pour cela avec un beau soleil et 20 degrés celsius. Durant la traversée nous apprécions les vues sur New-York et sur la célèbre statue puis une fois sur l'île, une chemin piétonnier permet d'admirer la grande dame de New-York sous tous ses angles. Nous prenons aussi quelques minutes pour visiter le musée dédié à la Statue de la Liberté, qui permet d'en apprendre un peu plus sur le sujet et de mieux de rendre compte des dimensions de l'oeuvre. Puis nous remabrquons sur le ferry qui nous permet de voir de près Ellis Island, avant de nous ramener au Battery Park. On collationne de pretzels un peu mauvais à bord, mais bon, ça fait partie de l'expérience new-yorkaise.



Nous avions promis aux filles un tour du Sea Glass Carrousel après notre tour de bateau, alors nous allons faire la file et payons nos billets pour cette petite attraction originale. Au lieu d'un traditionnel caroussels à chevaux, ici, on monte sur des poissons et des créatures de la mer faits en verre translucide. L'effet est bien joli! Lorsque c'est notre tour, chacun choisit la bestiole de son choix, mais notre belle Maé joue de malchance... Son poisson monte moins haut que celui de ses soeurs... Ça sent le drame à plein nez, et elle se renfrogne de plus en plus au fil du tour de manège... Dès que le manège s'arrête, notre belle terreur descend, sort de l'enceinte du manège et se met à courir comme une perdue au milieu du parc, bondé à cette heure... Le mode parental «panique» s'active, surtout à deux parents pour 3 enfants. Lorsqu'on finit par la rattrapper, elle se fait sévèrement sermonner et gronder. Papa et Maman ne sont vraiment, mais vraiment, pas contents...



Nous allons dîner à la chambre de soupe instantannée puis on tente d'initier une période de repos pour notre plus jeune, sans grand succès. Carl en profite pour utiliser à bon escient notre 25$ de crédit quotidien utilisable au mini-dépanneur de l'hôtel. Il revient les bras chargé de chips et chocolat. Les filles sont contentes, mais on oublie définitivement le plan sieste pour la journée. Nous ressortons alors pour aller prendre le métro, une première pour les filles. Nous passons plus de temps à batailler avec le distributeur de billets qu'à nous rendre à la station... Lorsque l'on descend finalement dans le tunnel, les filles interprètent l'endroit comme étant le nec-plus-ultra pour jouer à la tag et se pourchasser... On se dépêche de passer le tourniquet à notre tour, notre stress parental ayant monté en flèche, et on ramène notre troupe au calme, bien assis sur un banc. En attendant le métro, on fait de l'éducation sur les dangers de l'endroit. Nous débarquons quelques arrêts plus tard à Times Square, absolument bondé à cette heure. Ouf, quel coup d'oeil impressionnant, on ne sait plus où regarder, nos yeux sont sollicités de tout côté. On fait un tour rapide de reconnaissance de l'endroit, nous le visiterons plus en détails demain. Les filles sont surexcitées de voir la boutique Disney, M&M, Lego et de personnages kawaii japonais. On croise aussi le Naked Cowboy, Spiderman et plusieurs Minnie Mouse. C'est tout un exercise parental que de circuler à Times Square avec trois enfants, on tient les petites mains bien serrées et on a l'impression d'être des perroquets qui répètent «non» en boucle... C'est sans perdre une seule fille dans cette jungle urbaine que l'on arrive finalement à la Gare Centrale, où se trouve notre dernière attraction de la journée, la tour Summit One Vanderbuilt. Pas facile d'en trouver l'entrée, on galère dans la gare et dans le voisinnage avant qu'un agent de sécurité nous indique où aller. C'est que l'attracton est relativement nouvelle, moins d'un an, alors la signalétique n'est pas à point.



Une fois à l'intérieur, l'organisation est rodée au quart de tour, comme souvent chez les américains. Des panneaux suggèrent fortement de ne pas porter de jupe et un kiosque prête des lunettes de soleil pour la visite... Un ascenceur sensoriel nous emmène en quelques secondes au 91e étage, et on comprend le comment du pourquoi des lunettes de soleil... Nous sommes éblouis, au sens propre, comme au figuré. C'est que l'on pénètre littéralement dans une installation artistique où le sol et le plafond sont composés uniquement de miroirs, et les murs sont des vitrages ininnterrompus qui donnent une vision panoramique sur la ville. Avec le soleil qui frappe les vitres à cette heure, l'effet est tout à fait bluffant, on croit halluciner. Partout, des adultes sont couchés au sol pour profiter des effets sensoriels, et des youtubeurs et compagnie font des tonnes de selfies. Nous, on profite des vues sur le Chrystler Building et Central Park, entre autres. C'est alors que Mélie réalise pleinement sur quoi elle marche, et naturellement, elle prend peur devant ces effets surnaturels... C'est dans les bras de Papa et Maman qu'elle passera le reste de la visite! Le Summit a aussi organisé une chasse aux cocos, les filles s'en donnent à coeur joie au début, mais ne trouvant rien, elles se découragent. Une garde de sécurité nous oriente discrètement et victoire, on arrive à trouver un coco de Pâques, qui nous méritera un généreux sac de chocolats . Nous visitons aussi la salle aux ballons, où, dans le même décor de miroirs et vitrages qu'au début, d'immenses ballons argentés sont soufflés de part et d'autre de la pièce par de puissantes machines. Les adultes y retrouvent leur coeur d'enfant! Au Summit, même les toilettes valent le détour, avec un pan de mur complet de fenêtre donnant sur le vide, à 91 étages dans les airs. On monte finalement un étage plus haut, sur une terrasse en plein-air. On peut apprécier le changement majeur de température ente le sol et les airs. C'est l'endroit parfait pour se goinfrer des chocolats gagnés lors de la chasse au coco. Ainsi se termine notre visite au Summit One Vanderbuilt, une visite à ne définitivement pas manquer!

Nous regagnons ensuite le métro et prenons un train jusqu'à Wall Street. Avant de retourner à l'hôtel, nous faisons un léger détour par Maestro Pasta, un petit resto italien fabriquant ses pâtes et ses sauces à la main, le tout pour une bouchée de pain. Un très très bon plan dans ce quartier réputé cher. Nous mangerons le tout à la chambre, bien tranquilles, même si la sauce alfredo ne sera pas au goût des filles... C'est sûr que les pots de sauce Classico sont durs à battre (selon elles...) Les filles en profitent pour binge-watcher Bob l'Éponge à la télé, en anglais qui plus est. Ça doit être la fatigue... Personne ne se fera prier pour aller au lit ce soir!

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