Tadoussac, la cohue, les miettes de baleines et un motel.


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August 29th 2021
Published: August 29th 2021
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Le sherpa guide reprend donc du service au volant de sa non-rutilante bagnole (qui commence à faire de drôle de bruits… j’aurais dû me méfier du dude qui m’a vendu ça avec son air louche… J’ai toujours pas exclu de le poursuivre pour vices cachés…).

En approchant de Tadoussac, je deviens plus prudent et je ralentis un brin. Surtout en haut des côtes. J’ai encore souvenir d’un dude qui avait complètement détruit une audi à l’arrêt qui attendait patiemment le traversier. Je présume que la route a beaucoup changé depuis ou que le gars devait être chaud mort parce-que je vois vraiment pas comment cet « accident » a pu arriver.

À Tadoussac, trouver de l’hébergement n’a pas été de tout repos. Nous avions fait 3 réservations qui ont toutes été annulés. Nous restons finalement à l’auberge « Les suites de l’anse ». Un nom bien fancy qui cache rien de plus qu’un motel… Et avec la COVID, le petit déjeuner qui était inclus devient un croissant enveloppé dans du saran-wrap avec un casseau de beurre de peanuts et un petit jus oasis dans un sac de papier distribué la veille. Je me sens spécial! En plus, une lampe sur 2 ne marche pas, le séchoir à cheveux s’est fait éclater et le ménage a clairement été bâclé puisqu’on a trouvé une paire de petites culottes qui n’appartenaient à personne de la famille.

À l’heure où on arrive, on n’a pas vraiment le temps de faire quoi que ce soit. On explore tranquillement le village, à la recherche d’un souper. Nous sommes mardi. La moitié des restos sont pleins. L’autre moitié sont fermés. Je réussi à dégoter une 3e moitié, Romy lève le nez sur le menu… On finit par se prendre du take-out dans un resto qui n’est ni plein, ni fermé. Ce qui est louche. On a accepté que Romy jeunerais.

Lendemain, puisque nous avons déjà notre savoureux déjeuner fraichement préparé (NOT), on se dit qu’on irait tôt au Centre d’interprétation des mammifères marins. Départ canon, dans les temps. À mi chemin vers ledit CIMM, l’un des enfants se rend compte qu’elle a oublié ses lunettes fumées à la chambre. Comme le plan est d’aller faire une rando qui culmine sur un point d’observation des baleines, c’est embêtant. On passe au vote et oh! Surprise! Je suis désigné pour retourner à la chambre pour aller chercher les lunettes soleil de Geneviève, laquelle avait pris soin de me préciser l’endroit où elle n’avait finalement pas laissé ses lunettes.

Le CIMM est vraiment super. Plein de trucs interactifs pour les enfants! Geneviève adore. Il y aussi des squelettes de mammifères marins (ceux qui sont assez petits pour entrer… Il n’y a que les mandibules inférieurs du rorqual bleu parce-qu’un squelette complet ne rentrait pas dans le centre!). On apprend aussi que le meilleur moment pour voir les baleines est à marée montante/haute. On retourne donc à l’ « auberge » pour que Delphine puisse faire une sieste décente et être en forme pour aller voir des baleines.

Turns out que Delphine était fatiguée. Il est rendu 16h30 et elle dort toujours. Il faudrait partir là si on veut attraper le meilleur moment pour les baleines. Je me dis que si elle dort encore, c’est qu’elle en a besoin. Surtout qu’elle est encore en convalescence de son otite. D’un autre côté, c’est pas comme si on allait avoir tant d’autres chances de voir des baleines. Je la réveille donc…. pas. (je me ramolis avec l’âge! Je connais un Denis d’une autre époque qui se serait sorti la tête de sa fenêtre de char pour lui crier après).

On part finalement fuc**** tard. On se dépêche. J’arrête prendre du takeout pendant que les autres continuent vers le point d’observation (faut croire que je suis magnétisé et que la courte paille est en fer). Malgré tous nos meilleurs efforts, c’est un échec retentissant. Geneviève s’est fait dire par un dude qui était là quand elle est arrivée lui a dit qu’ils ont vu des baleines à peine 10 minutes avant qu’elle arrive. Évidemment, tout le temps qu’on est là, rien de rien. Mais on garde le moral. Le lendemain matin, la marée est haute tôt alors on est confiant de se reprendre.

Ledit lendemain matin, on fait bombance sur les œufs cuits durs et les muffins en miettes et on part. Tout roule parfaitement. Les filles sont de bonne humeur, on est dans les temps (même que le rythme de marche militaire que j’impose nous donne le temps d’arrêter prendre un café). On arrive au point de vue au meilleur temps pour l’observation des baleines alors que la marée est encore sur son montant. Et là… Le spectacle est époustouflant! On n’en croit tout simplement pas nos yeux. Tellement qu’on ne sait plus où regarder. LOL. Just kidding. Il y a de la brume. Genre purée de pois. C’est tout juste si on voit le début de l’eau. Et aucune baleine dans le pied d’eau qu’on voit. Je garde espoir que peut-être que sur le traversier… Je fais sortir tout le monde de la voiture pour une traversée de 10 minutes tout d’un coup qu’on verrait une baleine. LOL. On fait donc notre deuil des baleines cette année.

Le plan est ensuite d’arrêter chez Joe Smoked Meat à Baie Saint-Paul, flâner un peu dans les boutiques et continuer pendant la sieste vers l’ile d’orléans. On est parti un peu plus tard que prévu mais rien de dramatique. Il y a 115 km entre Baie-Sainte-Catherine (de l’autre côté du Saguenay) et Baie Saint Paul. Il est 11h30. On est en business! NOT! Il y avait des travaux sur la 138 entre les 2 villes. Des travaux au pluriel, comme plusieurs travaux à plusieurs endroits. Où la route est réduite à 1 voie en alternance. On est arrivé à Baie-Saint-Paul à 2h30….

Prochaines (et dernières) nouvelles de l’ile d’orléans

Bisoux tout le monde, on vous aime!

PS : à ceux qui se demandent pourquoi on n’a pas pris une croisière en zodiac pour aller voir les baleines, 3 mots pour vous : Romy et Delphine! L’âge minimum est de 6 ans….

PS2 : Cela dit, c’est pas si grave si on n’a pas vu de baleines. Geneviève et moi avons convenu de revenir se payer une fin de semaine en amoureux dans un hôtel de luxe avec super croisière aux baleines, le tout payé à même le REEE de Delphine, seule responsable de notre échec. De toute façon, il n’y a pas de sots métiers. Et il y a plein de possibilités de DEP ou de DEC.

PS3 : pour être 100% honnête, c’est pas vrai qu’on n'a pas vu de baleines du tout (d’où le titre du blog). On a vu 2 dos au (très) loin dans la baie de Tadoussac en route vers le CIMM et un autre sur la route entre Baie-Sainte-Catherine et Baie-Saint-Paul.

PS4 : J’avais oublié de mentionner que les filles étaient déçues de ne pas avoir vu de phoques… sachant que ma réputation de sherpa-guide était en jeu, je me creusais la tête pour une solution. J’ai bien appelé quelques restos, épiceries, zoos et bars pour voir s’ils en avaient de cachés dans le back store… sans succès. J’étais rendu à envisager l’idée de me déguiser en phoque pour la cause (à peu près le même poids, à peu près la même forme, à peu près aussi doux). Bref, j’étais désespéré. Je me remémorais mon costume de la petite sirène pour voir comment je pourrais me patenter de quoi sur la route entre Rimouski et Matane quand BOUM! Mon œil de lynx a fait mouche. Même à 90 km/h, j’ai spotté les bananes sur les roches. Je fais un u-turn en catastrophe pour me ranger sur le bord de la route et là, devant nous, un dizaine de phoques à une centaine de mètres.

PS5 : en sortant du parking de l’auberge (vraiment pas loin du traversier), je tourne à droite vers le dit traversier et me mets en file. Une dame avec un dossard jaune vient me voir et me dit : « vous êtes sorti du stationnement pour vous mettre en file ». Je la congratule sur ses capacités d’observation. Elle me dit alors que je dois virer de bord et aller me mettre à l’arrière de la file de chars. Vraiment? 2 u-turn sur une route provinciale ou les autos roulent à 100 km/h plus tard, je me mets à l’arrière de la file… et j’embarque sur le même cr*** de traversier que si j’étais resté où j’étais.

PS6 : Romy a trouvé une roche avec un dessin et des instructions à l’endos. On doit prendre la roche, la garder, la déplacer et mettre une photo sur facebook à aROCHEmoiunsourire. J’étais curieux et je suis allé voir la page. Turns out que mon ex-beau-père, Yannick, a trouvé une roche comme ça à son chalet aussi cet été. On a déplacé la roche jusqu’à l’ile d’orléans où on l’a laissé pour les prochains. Hâte de suivre son parcours.

PS7 : Au restaurant de Forestville, Romy aurait voulu des gaufres. Il y en avait sur le menu. On commande. La serveuse nous répond qu’ils ne servent plus de déjeuners après 12:00… Il est 12:04. J’ai une irrésistible envie de faire un Michael Douglas de moi dans Falling down (L’enragé en français)….

PS8 : Le dernier jour à Tadoussac, on a découvert qu’il y avait un tunnel qui passait sous la 138 et qu’on n’était pas obligé de risquer notre vie à courir d’un bord à l’autre de la route avec les enfants en évitant les voitures.

PS9 : Je me suis fait flasher les hautes par un bon samaritain en sens inverse sur la route. On est en plein jour. Ce n’est donc pas que j’ai oublié mes phares. Je lève le pied et 500 mètres plus loin, on croise des policiers qui faisaient du radar. Cher conducteur, si tu tombes sur ce blog, merci! J’ai rendu la pareille aux voitures que j’ai ensuite croisées.

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