Advertisement
Published: September 6th 2023
Edit Blog Post
Il y a des moments où l’on voudrait que le temps s’arrête…ici, à Mdina, c’est arrivé. Le temps s’est arrêté et a figé l’air, les couleurs, le silence, depuis au moins 2 millénaires. On dirait même que les bruits d’une ère lointaine se sont fixés à l’ocre des murs et qu’on croirait les entendre à nouveau… même si on la surnomme la Cité du Silence.
Mdina a été la première capitale de Malte et doit sa fondation aux Phéniciens environ 800 ans avant JC. Tour à tour, Phéniciens, Grecs, Normands, Ottomans, ont occupé le territoire et ont laissé sur les murs des remparts, des palais, des églises, un héritage à la fois harmonieux et paisible. ici, la ville silencieuse porte bien son nom car elle abrite seulement 300 âmes. Nulle voiture, nulle pollution par le bruit. On entend sur les murs l’écho des pas battant les pavés. On se doit quasiment de garder ce silence intact et ne pas parler.
C’est une ville surprenante, de par ses petites rues étroites et toujours cette même couleur qui donnent à l’ensemble une harmonie parfaite. Depuis les remparts, on admire la pleine aride, plate et tranquille. La ville est toute petite, en
2 heures on aura bien fait le tour en prenant son temps. On aura quand même envie de prolonger la visite en trouvant un peu d’ombre, s’asseoir et observer l’histoire fascinante qui émerge encore de ces murs de calcaire à globigérines.
L’ensemble des constructions de l’archipel de Malte est constitué de ce calcaire tendre de couleur blanche qui a la particularité d’être incrusté de fossiles microscopiques et qui vire au jaune ou au rose au contact de l’air. Le calcaire à globigérines est aussi utilisé pour certaines constructions sur l’île de Corfou.
Mdina est située au centre-ouest de l’île de Malte et on y accède très facilement depuis La Valette.
Un autre incontournable pas très loin de La Valette est le petit port de pêche de Marsaxlokk (on prononce Marsachlok). C’est dans cette petite baie colorée que sont débarqués les turcs et qu’a commencé le grand siège de 1565. Pour la référence, c’est aussi ici qu’atterrissaient les hydravions alliés pendant le 2e guerre mondiale.
C’est jour de marché à Marsaxlokk le dimanche et c’est évidemment ce jour-là que je me décide à y aller, comme les milliers de touristes qui ont la même idée. Si vous
me connaissez bien, les foules et moi ne faisons pas bon ménage! J’y trouve bien mon compte ici: en plus des 3000 habitants qui en profitent pour faire leurs provisions, il y a les 10,000 touristes qui viennent zieuter les étalages rendant la circulation impossible, par cette chaleur écrasante. J’hésite à mettre le cap sur l’église Notre-Dame de Pompéi au centre de la place, ou encore prendre le large dans un luzzu, petite barque colorée typique, construite selon la tradition phénicienne. Chaque luzzu est identifié à son propriétaire par un code de couleurs qui lui est propre. Ils sont amarrés par dizaines dans la baie créant une toile charmante sur fond de mer d’émeraude. Finalement, j’opte pour prendre le large car je ne peux plus m’endurer dans cette foule grouillante et cette chaleur torride. Malgré la mer houleuse, l’expérience en vaut le coup et surtout, l’air frais me fait du bien! Choix judicieux!
Advertisement
Tot: 0.257s; Tpl: 0.01s; cc: 11; qc: 60; dbt: 0.0405s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1;
; mem: 1.2mb