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Published: October 1st 2009
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Comme un retour au bercail Singapore, Changi Airport, le soir du 22 septembre. Un petit Boeing 737 de Malaysian Airlines, en provenance de Kuala Lumpur, se fraye timidement un chemin sur le tarmac, entre la meute imposante des Airbus A-380 de Singapore Airlines. A bord, un voyageur suisse, parti le matin même de Tokyo, finit de lire un quotidien malaysien en anglais, le premier journal depuis plusieurs mois. Après d'interminables zigzags, l'avion se trouve finalement une petite place libre pour apponter. Il est 20h25, le commandant de bord annonce 28 degrés au sol et remercie les passagers.
Welcome to Singapore !
Dès ma sortie du terminal, je suis approché par deux jeunes filles en tenue publicitaire. Elles m'offrent une carte postale stylisée sur laquelle un bolide file à toute allure dans les rues illuminées de la ville. On peut y lire :
A street like no others, Singapore GP Season. Tiens, tiens, après les Sumos, la F1. Décidément, me voilà verni !
Dans le métro qui m'emmène en ville, les annonces me sont familières et, au retour en surface, je retrouve très vite mes repères d'il y a un an et demi. Mais j'avais oublié cette douce chaleur
et cette humidité un brin suffocante qui plaisent tant au voyageur venu du froid, l'odeur entêtante des fleurs et des fruits mûrs se mêlant à celle de l'encens et la diversité culturelle et religieuse qui caractérise cette ville-État. Même B&B qu'à l'époque, dans Kampong Glam, le quartier musulman, et même accueil chaleureux. Au bout de Bussorah Street, la plaisante allée piétonne bordée d'échoppes et de restaurants, trône toujours la Mosquée du Sultan et son dôme doré. Ce soir, je ne résisterai pas en passant devant un resto marocain : une petite tajine pour se rappeler aux bons souvenirs du Buffbot !
Allez savoir pourquoi, je me suis immédiatement senti chez moi à Singapour. C'est peut être parce que les lieux ne me sont pas inconnus ou, plus certainement, parce que, depuis que j'ai quitté le nord de l'Allemagne voici plus de cinq mois déjà, me voilà dans le premier pays dont je comprends la première langue officielle. Je mesure maintenant seulement à quel point je pouvais me trouver parfois isolé. Tailler le bout de gras avec les marchands, saluer et remercier convenablement sans 3 minutes de préparation préalable, arrêter quelqu'un dans la rue pour demander son chemin, saisir au
vol quelques bribes de conversation,... Dieu que cette facilité de contact me manquait !
Capitale de la diversité Diversité. Voilà sans aucun doute ce qui me plaît le plus à Singapour. Baladez-vous dans les rues de Kampong Glam entre les restaurants libanais ou marocains, les bars à chicha ou les bazars croulant sous les tapis et vous pourrez vous croire quelque part dans la médina de Marrakech. Explorez les étals de nourriture et les échoppes de Chinatown et vous vous sentirez transportés dans une cité de l’Empire du Milieu. Poussez la porte d’un temple hindou, sous le regard de divinités simiesques ou éléphantesques, et vous aurez l'illusion d'avoir mis les pieds aux Indes. Quant à la forêt de gratte-ciel du district financier, elle n'est pas sans rappeler New-York.
Mais cette diversité se lit surtout dans la rue, sur les visages qui croisent la route du voyageur. Chinois, Malais, Indiens, Indonésiens, Occidentaux,... forment ensemble une nation riche de ces différences.
Retour à Sentosa Pour ce second séjour à Singapore, j'ai fait l'impasse sur la plupart des attractions touristiques habituelles, mais je me devais quand même de passer une journée à Sentosa, l'île transformée en parc d'attraction
et située au sud de la ville. Les choses ont pas mal changé depuis mon dernier passage, mais pas suffisamment pour que je ne reconnaisse pas les lieux. Ce sera à coup sur bien différent au prochain passage, car de vastes travaux ont été entrepris qui devraient aboutir, l'année prochaine, à l'ouverture d'un nouveau resort, d'un casino et d'une pléiade de nouvelles attractions.
A part ça les classiques demeurent toujours populaires et variés. C'est ici que vous pourrez, entre autres, admirer la faune marine à l'aquarium, oser une descente en luge à roulette ou opter pour la marche en forêt, la descente en tyrolienne, le farniente sur la plage ou le cinéma 4 dimensions (au cas ou vous vous demanderiez, comme moi, ce qu'est la 4e dimension, c'est que les sièges bougent, qu'on vous asperge de flotte ou que des bouts de plastique sortent des accoudoirs pour vous chatouiller).
Melody, Tempo, Harmony Dès mon deuxième jour en ville, j'ai été accueilli comme un prince par Harmony, un vaillant quinquagénaire singapourien rencontré à Tokyo. Pour une semaine, il s'est fait ambassadeur de son pays et m'a conduit en dehors des sentiers battus, à la découverte de la vie
locale. C'est en sa compagnie que je suis parti prendre un petit déjeuner chinois sur les étals de Chinatown, que je me suis plongé au coeur de la vie nocturne de quartier, dans le très select Grassroots Club – à ne pas manquer pour un bon déluge de gueules et où l'on vient chanter et se divertir en famille sur les riffs endiablés d'un duo philippin – que j'ai mesuré la ferveur du fan club local de Chelsea (ah rude la tâtée de cuir par Wigan) et que j'ai approché la faune locale dans une réserve naturelle proche de la frontière malaise. Mais surtout, j'ai été invité à un repas de famille mémorable. Sans renier mes origines ni rompre avec une tradition séculaire, j'ai bien sur apporté le rouge qui, ma foi, se mariait plutôt bien avec le saumon au poivre noir et le poulet au citron ; festival de la mi-automne oblige, tout cela s'est terminé autour d'un succulent mooncake.
Thank you so much !
Pole position Les pneus qui crissent, les moteurs qui hurlent, les flash qui crépitent, l'odeur de l'essence sur la marina illuminée,... le Grand Prix de Singapore, deuxième du nom, est sur le
point de débuter. Unique de par son déroulement nocturne, l'événement est célébré en grande pompe partout dans la ville, soutenu par une campagne publicitaire de grande ampleur aux notes glamour. Beyoncé, Simple Minds, No Doubt, ZZ Top et même les inoubliables Backstreet Boys, parmi d'autres, étaient également de la partie pour accompagner les nuits des fans de Formule 1.
Par contre, pas de miracle, pour un tel événement, il est difficile de trouver un billet au dernier moment à un prix raisonnable. Dommage, pour 80 francs, le prix du billet walkabout, j'aurais bien tenté l'expérience F1 pour une fois ; pour quatre fois plus, les places les moins chères restantes, pas l'ombre d'une chance. Je me suis donc contenté d'approcher les grilles pour entrapercevoir une ombre passer en trombe derrière les barrières de sécurité et me boucher les oreilles illico pour éviter de tourner sourd avant l'heure. Au milieu du virage en épingle, sous les fenêtres du Fullerton Hotel, je pense avoir expérimenté la plus forte dose de décibels de ma vie, lorsque Hamilton, Alonso et leurs petits camarades de jeu attaquaient leur premier tour de circuit. La suite de la soirée s'est donc déroulée à 300 m de
là, au bord de la rivière : le son en live et l'image sur écran plasma étaient juste parfaits pour savourer l'ambiance, tout comme le sourire des serveuses et la fraîcheur de la Tiger. Ah, j'en oublierais presque le résultat de la course : Hamilton, facile, a mené de bout en bout.
En route vers Bornéo Allégé des presque 4 kilos de
goodies chinois, coréens et japonais expédiés en Suisse depuis Singapour, je suis maintenant prêt à m'envoler pour le Sabah, à Bornéo, un territoire qui, lui aussi, ne m'est pas inconnu. Plages, jungles et montagnes devraient figurer au programme des prochains jours. Plutôt alléchant après plusieurs semaines de vie urbaine.
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cherry
non-member comment
wow~~you are really good at making friends~~