Pondicherry ( ou l'Espace entre le O et le Q )


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Asia » India » Tamil Nadu » Pondicherry
February 18th 2007
Published: January 31st 2013
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18 fév.

L’ancien port français qu’est Pondicherry est une bien jolie ville à l’accent européen, un peu comme l’était Panaji dans l’État de Goa. Les rues ici portent des noms français. On a, par exemple, marché sur la rue Dumas. On a vu la bibliothèque Romain Rolland aussi.

Je n’ai donc pas besoin de vous dire qu’il y abeaucoup de touristes francophones ici, n’est-ce pas?



"Pondi" est aussi une ville très prisée par les adeptes de méditation et de yoga.

Je n’ai donc pas besoin de vous dire non plus qu’il y a beaucoup de gens "sympa" et caaaaalmes ici, n’est-ce pas?



On se fait une marche paisible et agréable dans la ville et le long de la Baie du Bengale.

Il y a des pêcheurs qui vivent le long de la plage. À tous les matins, ils s’éloignent sur l’océan... pour revenir avec leurs prises avant le coucher du soleil.

Le ménage de leurs filets se fait sur le sable: oursins violacés, crabes feuillus et poissons étranges et méconnus.



À peine plus loin, des enfants font leurs besoins dans l’eau salée.

Au fond, l'océan, c’est comme une immense toilette qu’on n’a pas besoin de flusher, ni de désinfecter. Bien d’accord. Le hic, c’est que les vagues ramènent les excréments sur la plage, ce qui forme un fil de tous petits cacas polis là où les vagues s’arrêtent.

Litière.

Ouaip. Ici, on ne dit pas "faire de la plage", mais "faire SUR la plage".



Alors qu’on revient à l’hôtel, le ventre plein et grisé par quelques bières, un policier à képi rouge, fusil en main, nous arrête en pleine rue.

Il nous demande de prendre une photo de lui devant son poste de quartier. Je suis inquiet. Je ne suis pas trop certain si je peux avoir confiance.

J’acquiesce évidement à sa demande.



Clic! Photo.

D’autres policiers arrivent et veulent participer à la séance.

Clic! D’autres photos.



Ils ne jouent plus leur rôle de policier.

Vont-ils se pousser avec mon appareil numérique?

Méfiance.

Et puis Vlan! Le premier policier me remet une petite carte en papier.

C’est une photocopie de son adresse.

Je comprends finalement qu’il veut simplement que je lui envoie la série de photos par la poste.

Haha! Et bien. On aura tout vu.



De retour à l’hôtel aux quatre lits, je m’endors au son de la pluie.

Ouaip. Encore de la mouille.



Note à Moi-Même:

En Inde, il ne faut pas savoir combien ça coûte. Il faut savoir combien on est prêt à payer!



19 fév.

L es ace entre le o et le q‏

NB : ... désolé, la lettre entre le o et le q ne marche as sur mon clavier. Il faudra donc les imaginer....



Toujours à ondicherry.



La longue marche d’hier m’a colorés le visage et le cou.

Brûlures ensoleillées.

Je suis une betterave.

On dirait en fait que j’ai la tête cousue sur un cor s qui a demeuré au Québec durant ces derniers mois.

La démarcation à la erfection du com as.

Et moi qui a ris la décision sensée hier de orter de la rotection oculaire.

J’ai maintenant le visage d’un raton-laveur de l’ es ace!



On asse la journée à ar enter les rues de ondicherry et à bouquiner. Je me cherche des livres en français. Heureusement, j’en trouve. J’ai le choix entre du Racine, du Corneille ou du Molière. Mouai . as tro concluant.

Je m’achète finalement un Sherlock Holmes en anglais.



Et ourquoi as un eu de aisible lecture our asser l’a rès-midi tout rès de la lage?



On se rend au " izza hut" pour souper. Il y lanne une musique de bars-dance des States. Je me sens un peu chez moi, en Amérique.

"...i’ve got my mind on my money and my money on my mind..." ra e les s eakers alors qu’une famille de douzemusulmans mange de la an izza en silence.

Les femmes voilées de noir ont le visage découvert our l’occasion.

C’est encore une fois un choc de culture.

J’a ercois quelques sourires de leur art.

Et c’est beau à voir.



Etienne X …qui se rend com te à quel oint la lettre " " est im ortante.





20 fév.

...Enfin. J’ai retrouvé mes P. Ce sera plus facile à suivre....



Il est 7H00 Am.

Sursaut.

Un corbeau nous réveille d’un Kwakkk! strident.

On dirait qu’il est perché après ma tête de lit tellement son cri est puissant.

Kwakkk!

Je le vois. Il nous observe d’une fenêtre entrouverte de la chambre.

"Pcht! Pcht! Fout le camps!"

Mais j’y pense, c’est peut-être le même oiseau machiavélique qu’à la plage de Ganpatipule… Il nous a peut-être suivi… c’est le troisième matin qu’il nous fait le coup du Kwakkk! d’in zoreilles vous savez…



Située à 8 kilomètres de Pondicherry, on retrouve Auroville, la "Cité de l’aurore’’.

Imaginez ceci...

Vous prenez 1200 habitants granos, issus du "Peace & Love" des années 70, et vous les regroupé dans un village de campagne perdus en Inde.

Paix, harmonie et autarcie.

Pas de violence, pas de fenêtre et en totale union avec la nature.

Et bien voilà Auroville.



Mmm. Ça sent l’utopie tout ça.

Mmm. Il y a une petite odeur de secte aussi.



On s’y rend pour y observer le Mantri Mandir, immense balle-de-golf à ventouses dorées symbolisant la terre (probablement).

Mais on décide de ne pas chercher à se rendre dans le cœur du patelin par contre. Qui sait, peut-être que le secret du bonheur est dans le cannibalisme?



On retour par la suite à Pondicherry.

Notre chauffeur d’auto-rickshaw veut mon courriel et mon numéro de téléphone (?!).

Il me donne SON courriel… et veut me donner du pot (?!).

Il nous présente sa famille.

Jamais il me demandera de l’argent de plus que ce qu’on avait convenu pour la ride.

Bon.

Après le café "instantané", voici les amis "instantanés".





J’ai décidé de diminué ma consommation de coca-cola.

Voilà.

Je m’hydrate maintenant avec du "sweet fresh lime soda" (eau pétillante à laquelle on ajoute une squeeze de lime et du sucre raffiné).

Il faut faire attention avec cette recette car lorsqu’on ajoute le "sweet" trop rapidement, le ‘’soda’’ a tendance à déborder comme une expérience de chimie. Ça fait trois fois que je me fais surprendre et que j’arrose la table... au même resto en plus.

Le serveur de ce même resto nous a reconnu ce soir. Il décide de me montrer LE truc infaillible pour empêcher le nectar de gicler : il faut verser le sucre tran-qui-lle-ment et brasser vigoureusement.

Cling! Cling! fait la cuiller dans mon verre alors que le serveur fait tourbillonner mon drink.

Il a le sourire de l’enseignant.

Marilou et moi aussi nous sourions, alors que mon eau pétillante perd son qualificatif et devient on ne peut plus Flat.

Merci, mais on n’a certainement pas la même recette.

J’ai effectivement gagné du "sweet"… mais j’ai à jamais perdu mon "Pzzzzzz".



On ne dormira pas dans notre chambre à l’ashram ce soir. L’endroit est complet. On dormira plutôt dans un hôtel lugubre, au fond d’une chambre en cube sans fenêtre. Il y a curieusement du plâtre dans nos draps. Espérons que notre bunker ne s’écroulera pas durant la nuit.



Note à Moi-Même:

L’Inde a droit aux restants de l’Occident. En effet, c’est ici que j’ai retrouvé les montre-calculatrices, les Câlinours, Fido Dido, les patins-à-roulettes à 4 roues, Hulk Hogan des années 80 et Arnold Schwarzenegger alors qu’il était Mr. Univers.



Etienne X


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