Advertisement
Published: January 10th 2015
Edit Blog Post
Mercredi nous nous sommes réveillés dans la brume. Quelque chose de solide là. Un brouillard où on voit pas dix pieds en avant. On a remercié Vishnu d’avoir visité le Taj Mahal la veille parce que une journée plus tard et on voyait rien. C’est avec cette belle température (brume, humide, froid) que débuta notre road trip dans le Rajasthan (l’un des états de l’Inde) avec notre guide Krishna. Le trajet commence avec une petite route à deux voies. En moins d’une heure, une tentative de dépassement mène pratiquement à la catastrophe, alors que note minivan et le gros bus s’en venant en sens inverse et sortant de la brume à la dernière seconde doivent freiner jusqu’à l’arrêt pour éviter la collision frontale. Le gros bus finira son freinage de travers. Ce sera le dernier dépassement risqué que notre chauffeur tentera. Quelques kilomètres plus loin, la route allait de toute façon se changer en belle autoroute à quatre voies avec un terre-plein au milieu.
L’objectif de jour est de se rendre à Jaipur, capitale du Rajasthan. On comptait arrêter quelques heures dans un parc national reconnu pour son grand nombre d’oiseux, mais vu la visibilité exécrable, on a
décidé de laisser tomber cette idée. On s’est plutôt arrêt à Fatehpur Sikri, capitale de l’empire Mughale pendant une brève période autours de 1580. Le site est composé de plusieurs palais assez bien conservés. La brume épaisse donnait une ambiance « Indiana Jones ». À côté du site se trouve l’immense mosquée de Jama Masjid. Michèle et Richard ont fait la visite pendant que je surveillais les souliers à l’entrée. Ils ont rencontré à l’intérieur Amir, un gamin de huit ans qui leur a servi de guide. Incroyablement énergique et particulièrement doué pour les langues, dont le français, Amir a fait grande impression. À leur sortie, j’ai fait une visite éclair de la mosquée et Amir m’a également servi de guide. J’ai fait la gaffe de lui demande une « quick visit », ce qui s’est transformé en une séance de jogging derrière lui. Le record de la visite complète la plus rapide a probablement été battu ce jour-là.
Le reste de la journée a été passé sur la route. Le temps gris et frais rendait la campagne indienne un peu déprimante. Bien qu’en connaissant le niveau de pauvreté du pays, j’ai été étonné de voir à
quel point c’est sous-développé à l’extérieur des grandes villes. Les villages qu’on traversait ressemblaient à ce que je peux m’imaginer des coins reculés de l’Afrique. Juste avant le couché du soleil, nous avons rejoins Jaipur et nous sommes installés au « Flute Boutique Hotel », de loin plus modeste que l’hôtel précédant.
Jeudi, le soleil nous attendait à notre réveil. Comme le Rajahstan est beaucoup plus aride que l’Uttar Pradesh (état où se trouvait la veille), il y a moins de problème de brouillard à ce temps-ci de l’année. Notre première destination était le Palais des vents, puis nous nous sommes dirigés un peu en dehors de la Ville, au Fort d’Amber , une immense forteresse construite dans une colline. Nous avons monté en haut à dos d’éléphant, comme la majorité des touristes le font. Pour être honnête, deux jours plus tard, je me ne rappelle plus vraiment de ce que ça avait l’air en haut. Les forts et les palais commencent déjà à se confondre dans ma mémoire parce que ça fait plusieurs qu’on voit en un court laps de temps. Mais c’était sûrement très beau.
Après un diner traditionnel où
Chand Baori
Palais construit dans un puits-escaliers. on a fait quelques expérimentations en matière de cuisine indienne, avec des résultats mitigés, nous avons visité le Jantar Mantar, l’observatoire fondé par le fondateur de la ville, Jai Singh. Il y a plusieurs gros appareils astronomiques qui datent de plusieurs siècles, dont le plus gros cadran solaire du monde. Le guide a passé une demi heure à nous donner des explications techniques sur leur fonctionnement et on a passé une demi heure à hocher la tête en faisant semblant qu’on comprenait. La prochaine destination était le City Palace, actuelle demeure du Maharajah de Jaipur (qui a 17 ans). Moyennement intéressant. Nous avons terminé l’après midi avec une marche dans la vieille ville et son marché.
Vendredi, nous avons pris la route vers le nord et vers le désert. Direction Mandawa, célèbre (mais pas trop) pour ces « havelis », typiques résidences indiennes où les riches marchands vivaient à l’époque de la route de la soie. Le paysage a changé radicalement et on se serait rapidement cru dans la savane Africaine, au porte du Sahara, avec les plaines sablonneuses, les acacias et les nombreux chameaux. Notre hôtel était situé à environ 10 km de Mandawa, dans un
Puits-escaliers
Je savais pas que quelque chose comme ça existait. petit village. La route pour s’y rendre était on ne peut plus raboteuse. L’expression « au bout de nulle part » décrivait bien l’endroit. On a commencé à se demander quelle sorte d’hôtel pouvait se trouvait au bout de cette route. Finalement nous avons eu une heureuse surprise puisque l’hôtel Vivaana se trouvait dans une magnifique haveli rénovée. Nous avons fait une petite promenade da ns le village où nous étions la curiosité du jour. C’est toujours drôle de voir à quel point ils peuvent être fascinés de voir des occidentaux. Nous ne somme sûrement pas les premiers à mettre les pieds dans ce village. Anecdotes : Nous sommes passés près d’une école secondaire et plusieurs élèves se sont approchés de la grille pour nous parler. Du coin de l’œil je voyais un gros monsieur peu sympathique s’approcher et je pensais qu’il voulait nous parler aussi , mais ils s’est mis à frapper les étudiants dans le dos pour qu’ils cessent de nous parler. Bizarre épisode.
La journée s’est terminée avec une courte visite de Mandawa. Les havelis sont impressionnantes, mais la plupart sont abandonnées et tombent en ruine. En rentrant dans un hôtel pour visiter le
Porte du Toyota Innova
Dommages après l'accident de Agra où la porte a presque été arrachée. C'est pas trop pire. lobby, nous avons rencontré nos premiers québécois du voyage, un jeune couple de Québec.
Prochaine destination : Bikaner et Jaisalmer, villes du désert près de la frontière du Pakistan (et temple des rats...).
Ps. François tu vas être fier de moi; je suis végétarien depuis 10 jours (à part les œufs, est-ce que ça compte?). Je vais essayer de durer jusqu’à la fin du voyage.
Advertisement
Tot: 0.385s; Tpl: 0.019s; cc: 16; qc: 77; dbt: 0.3169s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1;
; mem: 1.3mb
François P. Turgeon
non-member comment
Félécitations
Je te félicite pour ton végétarisme, et je crois que c'est une choix très approprié où tu es? Malade jusqu'à présent. Content que tu ais trouvé un âne. Je souligne la référence osée aux attentats de Lokerbie.