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Published: January 12th 2015
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Samedi, nous avons pris la route de Bikaner, moyenne ville (un demi million d’habitants) reculée dans le désert de Thar. La région pourrait être considérée comme le Far West de l’Inde. Nous avons repris notre petite route cahoteuse pour une dernière fois et avons fait un court arrêt à Fatehpur pour admirer d’autres havelis (ça commence à faire beaucoup…). Puis ce fut environ 3 heures de route jusqu’à Bikaner, avec un court arrêt dans un temple hindou qui ressemblait un peu à un parc d’attraction, avec des immenses statuts de dieux aménagés dans une grosse fausse montagne.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers notre hôtel : le Laxmi Niwas Palace, aménagé dans l’ancien palais du maharajah de Bikaner (une partie de la famille y habite encore). Okay, là c’était tantinet excessif. On a été reçu avec une pluie de pétales de fleurs, un chanteur lirant et un plateau de sucreries indiennes. Je pouvais difficilement moins me sentir à ma place. On avait un corridor personnel pour se rendre à notre chambre qui incluait une section salon et un « walk-in » plus gros que certaines chambres d’hôtels où j’ai resté. L’hôtel comptait également une immense salle de billard style début
du 20e siècle avec une douzaine de peaux de tigres surs les murs. Le pire c’est qu’on parle pas d’un hôtel à 500$-1000$ la nuit. C’était plus aux alentours de 130 $ plus taxes et plus le lit supplémentaire. Si vous voulez vivre comme la royauté le temps d’une nuit, vous n’avez qu’à vous rendre à ce trou perdu qu’est Bikaner, Rajasthan.
Même, si c’est un trou, Bikaner a un très beau fort, construit au niveau du sol celui-là, contrairement aux autres qui sont souvent sur des collines. Il est très bien conservé, notamment l’intérieur. Après cette visite nous sommes allés voir le centre d’études sur les chameaux, développé en partenariat avec l’armée indienne qui utilise cet animal le long de la frontière Pakistanaise.
Ensuite, ce fut la visite la plus bizarre jusqu’à maintenant, et l’une des plus bizarres de ma vie : le temple Karni Mata de Deshnok, où l’on vénère nul autre que le rat. La légende veut que les membres de la famille de Karni Mata, déesse patronne de Bikaner, se soit réincarnés en rats qui peuplent ce temple. Aujourd’hui, le temple en compte des milliers qui se promènent librement parmi les pèlerins qui y
Déesse Kali
Pas l'air commode... rendent visite. Les touristes peuvent aussi le visiter, sauf une partie centrale réservée aux hindous. Le hic c’est que les chaussures sont interdites, mais vous pouvez garder vos bas. Michèle a longtemps hésité, mais elle a finalement décidé de surmonter sa peur. Par contre, après s’être rendue dans la cour intérieure, elle a rebroussé chemin. Quand même un bel effort! Richard et moi avons exploré un peu plus. Les rats du temple sont assez petits, pas comme les gros rats d’égout qu’on voit à la tv. Il y a en quand même un bon paquet et ils ne sont pas farouches du tout. Un bébé est venu me renifler le pied et a tenté de me monter sur la jambe. Un peu plus tard, j’ai eu 3-4 rats sur le pied en même temps. Apparemment, si un rat vous approche c’est un signe de bonne chance alors je vais le prendre positivement. C’est également un signe de chance de voir l’un des très rares rats blancs du temple. Mais comme on a en vu deux et Michèle trois, ils ne doivent pas être si rares que ça.
Dimanche, nous avons pris la route de Jaisalmer, « the Golden City
Laxmi Niwas Palace
J'ai vu mieux mais ça va faire la job pour une nuit... », connue pour son fort et ses nombreuses bases militaires, proximité de la frontière pakistanaise oblige. La route était étonnement en bonne condition, avec moins de nids de poule que les nôtres. Le trafic était également beaucoup moins dense qu’ailleurs dans le pays. Que des camions chargés en surcapacité et des voitures de touristes. Nous avons fait un court arrêt près d’un petit lac où les oiseaux venant de Sibérie s’arrêtent durant l’hiver. Il y avait des milliers d’oiseaux bleus (« siberian cranes »). Parfois, il y a en des millions selon notre chauffeur.
Nous avons atteint Jaisalmer vers 15h30, et nous avions ensuite une cinquantaine de kilomètres supplémentaires pour rejoindre notre site de campement dans les dunes de Sam. Quand on dit « les dunes », c’est une dizaine au maximum où tous les touristes se rendent pour observer le coucher du soleil. La région compte également des dizaines de sites de campement. Mais de grosses tentes avec lit et salle de bain. Après avoir déposé nos valises, nous avons enchaîné avec la traditionnelle balade en chameau vers « les dunes ». Nos chameaux étaient Mr. Rocket et Rocket. Malheureusement on ne pouvait les conduire nous même. Le
chameau est comme un grand cheval instable et inconfortable, mais ce fut quant même une agréable petite randonnée. On a même pu faire du galop de chameau. Quant au coucher de soleil, il était un peu décevant puisqu’il ne se couchait pas derrière l’horizon, mais derrière une épaisse couche de smog/poussière.
À notre retour au camps, nous avons eu droit à un petit spectacle de musique/danse du Rajasthan autour du feu. L’ambiance était un peu déprimante puisque l’audience d’environ 20 personnes n’était pas très enthousiaste. On a quand même découvert notre nouveau snack préféré : des oignons mélangés à du yoghourt et des épices, le tout fris. Délicieux. La soirée s’est terminée avec une buffet de bouffe indienne et une petite marche dans le désert pour observer les étoiles biens visibles. La nuit dans la tente fut froide, tellement que j’ai dormi avec ma tuque. À l’aube, nous avons pu assister au lever de soleil au dessus du désert. Encore une fois un peu décevant. Rien comme le lever de soleil au Mont Sinaï.
Nous avons ensuite pris la route de Jaisalmer, avec un court arrêt à Khuldera, un village abandonné il y a 200 ans.
Salle de billard
Appelez la SPCA... L’endroit parfait pour organiser un championnat du monde de cachette. Arrivée à Jaisalmer, nous nous sommes installés au Jasmin Home, petit hôtel de cinq chambres chaudement recommandé sur Trip Advisor. En trois jours, nous avons passé du palais de maharajah à la tente dans le désert au bed and breakfast. Bonne variété.
Jaisalmer : Wow! Je le redis mais on se croirait dans les comtes des milles et une nuit. Au centre de la ville se trouve l’immense fort construit à même une colline dans les années 1100. Contrairement aux autres forts visités jusqu’à maintenant, celui de Jaisalmer grouille d’activités puisque environ 3000 personnes y vivent, en plus des touristes qui résident dans les nombreuses guesthouses. Les rues sont extrêmement étroites, seules les motos pouvant y circuler. Un immeuble semble tomber en ruine alors que l’immeuble voisin ressemble à un palais. Au centre du fort se trouve un magnifique temple Jain, une religion indienne assez étrange qui origine de l’hindouisme. En gros, les fidèles ne feraient pas de mal à une mouche, littéralement! Ils ne tuent aucune forme de vie. C’est donc dire qu’ils portent notamment un masque pour ne pas avaler de mouches. Lorsqu’ils partent en pèlerinage,
ils doivent inspecter le sol avant chaque pas pour être certain de ne pas écraser un insecte. Selon le guide, c’est une religion pour riches qui ont beaucoup de temps libre. Peu importe, ils construisent de très beaux temples sculptés dans la pierre.
Notre périple à Jaisalmer s’est terminé au Vyas Chhatari, un cimentière brahmin sur une colline qui donne un beau point de vue sur la ville et le fort lors du coucher du soleil. Malheureusement, ma caméra a manqué de batterie au moment névralgique.
Prochaine destination : Jodhpur.
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anonymous
non-member comment
Wow! Ça goûte quoi, le délicieux lait de chameau? C'est la version Indienne du berlingot? Quand tu as une grosse soif, tu fais un trou dedans et tu bois avec une paille?