Advertisement
20 avril 2012, De Puducherry aux Îles Andaman On a bien aimé Puducherry. L’origine française de cette ville transparaît dans tout : l’architecture classique, les cafés et pâtisseries qui abondent, le nom des rues. Mais le plus surprenant, c’est d’entendre des indiens parler français, comme c’était le cas de notre propriétaire. Et de manger un steak dans un pays où la vache est sacrée, et le meilleur fromage de chèvre aux fines herbes qui soit! On a profité de ces plaisirs avec Stephen, avec qui nous partagions une maison ancestrale. Pour 10$ la nuit (divisé en3), on avait 2 chambres, 2 salles de bain, un salon, une cuisine et une terrasse. Une seule chose : quand en Inde on vous vend un vin italien ou français, lisez bien l’étiquette avant d’acheter… il se pourrait que la seule chose d’italien qu’elle ne possède soit le superviseur de l’embouteillage! Ils jouent toujours avec les mots, et nous on se fait toujours prendre…!
Après 5 jours dans cette charmante ville a débuté notre épopée aux Îles Andaman. Je sais maintenant pourquoi j’aime tant les transports en voyage : c’est le poste d’observation par excellence, une source infinie d’étonnement,
éléphant sacré
On lui donne une pièce de monnaie qu'il prend avec sa trompe et qu'il mat dans sa bouche. Ensuite, il nous remercie en nous ''bénissant'' de sa trompe. et ce, de l’achat du billet jusqu’à l’arrivée. Lors de nos derniers déplacements entre Varkala-Puducherry-Chennai-Andaman , on a dû prendre voyagé avec des rickshaws, l’autobus, le train, l’avion et le bateau, et ce en une semaine. Et comme on dit : gâte-toé-gâte-nous! Voici donc quelques anecdotes…
Premièrement, voulez-vous bien me dire qui a inventé l’expression ‘’à la file indienne ‘’? (Jim, pourrais-tu svp faire une recherche Wikipedia pour moi ?!)Parce qu’en Inde, il ne s’agit pas d’une file d’attente mais d’un tas d’attente. Au début on est gêné de s’imposer, mais si on se laisse dépasser, parce que 75% d’entre eux le font sans gêne, on n’arrivera jamais au comptoir. Heureusement que dans certaines stations il existe des files pour les femmes, qui sont généralement plus courtes et plus….civilisées?! Ce n’est pas du sexisme, seulement une observation! Une fois arrivés au comptoir, on ne peut pas s’attendre à un service à la clientèle hors pair, pas dans un système où les emplois au gouvernement s’achètent à coup de pots de vin! Une française qui travaille maintenant en Inde nous a expliqué que ces emplois sont très en demande pour les bonnes conditions et la retraite payée à
éléphant sacré
C'est triste d'être enchaîné au même mètre carré, jour après jour... 52 ans.
Notre épopée vers les Îles Andaman a débuté à Chennai. Première surprise : saviez-vous qu’il est interdit en Inde d’être 3 personnes ou plus de sexes différents dans une chambre d’hôtel si aucune de ces personnes ne forment un couple marié? Ils nous ont posé la question quand on a voulu partager une chambre avec Stephen. Ils nous ont suggéré de dire la prochaine fois qu’il était de la famille (malgré son passeport allemand…), pour éviter les suspicions d’orgie!
À l’aéroport de Chennai (la 4
e plus grosse ville en Inde), on ne peut y entrer que 3 heures avant notre vol et ceux qui accompagnent les voyageurs doivent payer 1$. C’est certainement pour éviter qu’il n’y ait foule comme il n’y a qu’une seule salle d’attente pour tous les vols. Il n’y a pas de quai d’embarquement, seulement des portes de sortie extérieure derrière lesquelles se trouve un autobus qui vous amène à votre avion plus loin sur la piste de décollage. Il n’y a que deux postes de vérification pour les bagages à main, soit un pour les femmes, et un pour les hommes. Pas besoin de vider nos poches ou
d’enlever nos souliers, ni de finir nos bouteille d’eau en vitesse. Mais Phil a du virer son packsac à l’envers pour chercher son dangereux lighter! (qu’il n’a jamais trouvé d’ailleurs!). Le tout s’est terminé avec une agréable surprise : un siège en première classe malgré que nous ayons acheté un billet en rabais sur internet!
Vint ensuite le bateau. Les place attitrées, oubliez ça! Le numéro de siège qui apparaît sur votre billet ne veut rien dire. On a vite compris pourquoi tout le monde se bousculait sur le quai pour entrer sur le bateau. Un vrai entonnoir! Une fois à l’intérieur, on réalise que toutes les places sont occupées et que beaucoup d’enfants sont couchés sous les bancs, que des personnes sont assises sur leurs sacs ou sur le quai. Bien que les transports overlaodés en Asie soient fréquents, le fait que ce soit cette fois-ci sur un objet flottant datant de la préhistoire m’inquiétait un peu plus. D’autant plus que les gilets de sauvetage tout aussi archaïques étaient en nombre inférieur au nombre de passagers. Une gentille dame nous a libéré deux places en couchant ses enfants sous le banc, et pour la
remercier, j’ai occupé sa petite fille en jouant au serpent-et-échelle… deux heures de ce jeu-la, c’est long!
D’ailleurs, cette même dame nous a guidé toute la journée puisqu’elle allait au même village que nous. Une chance! Parce que ce fût un peu compliqué, dans cette contrée perdue et très peu touristique qu’est le nord des Îles Andaman. Si peu touristique qu’il n’y avait pas assez de rickshaw à la sortie du bateau, ce qui a provoqué une seconde fois un branle-bas-de-combat, auquel on n’a point participé. S’en est donc suivi une marche de 2km avec nos gros packsacs sur le dos sous un soleil plombant à 40°, pour rejoindre l’autobus.
Un autobus qui était déjà plein à craquer! C’est dans cette boîte de sardines que j’ai été témoin d’une scène fabuleusement surprenante. Trois bancs étaient réservés aux femmes, et cette directive était respectée à la lettre! Un gars c’est fait engueuler par les autres hommes pour avoir osé poser sa fesse sur l’un de ses bancs, alors que des femmes étaient encore debout dans le bus. Il est même déjà arrivé qu’une femme demande à Phil de changer de place avec moi parce qu’elle
P1050469
Pour une fois que c'est facile de s'orienter en Inde! ne voulait pas être assise à côté d’un homme!
Après 3 heures de route, on est débarqué au milieu de nulle part, pour transférer d’autobus. Une chance que la gentille dame était là parce qu’on serait passé tout droit, comme il n’y a pas d’arrêt d’autobus. On embarque et débarque où l’on veut. T’a intérêt à savoir où tu vas, ce qui n’était pas le cas! Malgré que nous nous sentions un peu perdus, on était confiant d’arriver à bon port parce que les gens sont tellement gentils et aidants, comme à chaque fois qu’on sort du carcan touristique… Ironiquement, j’apprécie ces longues heures de transport inconfortables et interminables. Comme si l’inconcevable, à nos yeux d’occidentaux, devenait l’inoubliable!
À l’opposé des transports, la vie aux Îles Andaman, c’est du bonbon. Situées à 1000km de l’Inde, ces îles peu développées sont un petit paradis de plages au sable blanc, d’eaux turquoises et translucides et de jungle dense. Notre plus grand stress est jusqu’ici le risque élevé d’être assommés par une noix de coco, comme leur chute est une cause importante de blessures, voir même de mortalité. Je pensais que c’était une farce, jusqu’à j’en vois
pousse-pousse
Un brin de coquetterie! Les fleurs sur le devant des vélos est chose courante dans le sud de l'Inde. Et pas que sur les vélos des filles! ou entende une douzaine chuter par jour. Quand ce ne sont pas des branches complètent de palmiers qui tombent. C’est devenu notre facteur numéro un dans notre choix de spot sur la plage!
Je vous donnerai un meilleur aperçu des Îles dans la prochaine chronique, si je parviens à trouver une connexion internet fiable!
Ciao!
Indiennerie du jour : Dans le train de Varkala à Puducherry, on a vu un indien sortir des toilettes turques…. nus-pieds! Wouach!
Advertisement
Tot: 0.118s; Tpl: 0.013s; cc: 15; qc: 56; dbt: 0.0664s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1;
; mem: 1.2mb