Retour à Pune... direction Aurangabad (Holy Cow)


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Asia » India » Maharashtra » Ajanta Caves
December 20th 2006
Published: January 11th 2013
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(Matheran vers Pune, Pune vers Aurangabad)



20 déc.

Le plan discuté est de quitter Matheran pour retourner à Pune, puis de se rendre à Aurangabad et Ellora. On veut éviter d’aller à Goa à Noël et au jour de l’an : trop cher et trop de touristes paraît-il. Ça nous va. On fera de la plage en janvier!



On se retape le city train pour retourner à Pune.

Un indien crie une étrange phrase par cœur. Il veut vendre ses popsicles qu’il sort d’un vieux baril en métal avec Bob l’éponge dessus.

Il vous sert l’alléchante glace en l’enroulant dans un vieux papier journal. Miam. Hygiénique à souhaits!



On embarque ensuite dans l’autre train, pour refaire le 2h30 en sens inverse, vers Pune cette fois.

On est assis par terre, entre deux wagons. Il n’y a aucune place de libre dans le train. On nous bouscule pour se laver les mains dans le lavabo au-dessus de nos têtes. La porte où se trouve le trou qui sert de chiottes nous claque dans le dos. Devant nous, un tit-cul qui fait des pirouettes nous quête de la bouffe. Il a une moustache dessinée avec de la cendre. Il y a aussi un aveugle qui vend des hochets... question de ne pas se faire voler sa marchandise. Il fait chaud, les gens sont laids et pis ça pue. Un jeune crotté s’assied tout près de nous. Il se gratte la patte comme un chien galeux. Je ne sais pas si je dois avoir pitié ou si je dois avoir du dégoût.



L’enfer est un local train in India.



On arrive finalement à Pune. Je me sens un peu croche. On retourne à la même grange où l’on avait l’habitude de dormir ici. Les huit chiots sont toujours présents. Ils nous reconnaissent. Ça me fait sourire.

Je me badigeonne de crème anti-moustique avant de m’endormir au fond de mon sleeping-bag.

J’ai eu ma leçon vous savez.



21 déc.

On quitte Pune. Un 6 heures de "delux bus" nous sépare d’Aurangabad. L’autocar dans lequel on prend place n’a rien à voir avec un ‘’Greyhound’’ canadien.



30 minutes après notre départ, notre bus traverse un pont qui relie deux rives pollués. Il y a des vapeurs de diarrhée. L’eau est boueuse sous le pont. Imaginez ceci... vous faites une bonne soupe aux légumes. La marmite est sur le feu. Alors que ça bouille, la macédoine du fond surgit comme un geyser au centre de la soupe, et retourne rapidement vers le fond. Vous voyez ce que je veux dire... alors imaginez plusieurs de ces geysers dans une rivière brunâtre de déchets. Pouah! Une fosse septique à ciel ouvert!!! Sur la berge, un homme qui semble porter une couche s’apprête à s’y baigner! Double-Pouah!



Un peu plus loin, le bus s’arrête sur un coin de rue populeux. Il y a deux indiens maigrelets qui entrent dans l’autocar avec deux grosses poches à grains bien serrées avec du cordage. Ils les déposent à mes pieds. Elles sont chaudes et moelleuses. Au travers d’une des poches humides, je remarque quelque chose qui ressemble à une patte de bœuf qui... Pouah! Ce sont des poches de carcasses! Pouah! Je vais devoir être collé à de la charcuterie tiède pendant un 6 heures de bus? Pouah! Mais va-t-on réellement à Aurangabad ou nous sommes en route pour une boucherie?

Ouf.

On arrive enfin à Aurangabad. Tout va pour le mieux maintenant. Beau logis, bonne bouffe, belle terrasse. Ouaip. C’est ici qu’on va passer Noël!



22 déc.

Je vous jure qu’il faut s’armer de patience en Inde.



Aujourd’hui, on le réalise encore une fois alors qu’on se rend au bureau de Poste. Le but de cette visite est d’envoyer une boite au Canada, question d’alléger nos sacs à dos.



On trouve tant bien que mal le bureau de poste avec l’aide d’un chauffeur d’auto-rickshaw qui, étonnamment, n’essaiera pas de nous arnaquer. C’est bien partit.

Le local qui s’appelle "Post" est plein à craquer. On entre en silence. Les indiens nous remarquent rapidement. Ça rient de nous voir, deux blancs-becs cherchant nos repères, avec un colis pour le Canada. J’ai l’impression qu’ici, les gens n’ont pas l’habitude d’envoyer autre chose que du papier par la Poste.

J’essaie de me renseigner aux gens dans les files. Personne ne parle anglais (quelle surprise). Quelqu’un nous fait signe d’aller au fond de la salle... on y va... ce sont les chiottes. Ce n’est pas ce qu’on cherche.

On se place en ligne à quelque part. Marilou se fait dévisager… oups, c’est la file pour les hommes. J’ai une quéquette. Je prends donc les choses en main.



J’attends, je me fais dépasser, je dépasse aussi, tout le monde se bouscule poliment.



Un fonctionnaire assis à son bureau se cure le nez. Lui, c’est le vendeur de timbres.

Des monsieurs se tiennent à l’arrière. Ils attendent. Ils attendent quoi? Je ne sais pas. Rien je suppose. Ils sont là que pour attendre... et respirer le peu d’oxygène qui reste dans le ‘’Post Office’’.



Mon tour arrive...



Merde, je n’ai pas rempli le tit papier.



Je remplis le tit papier.



Merde, je n’ai pas rempli le deuxième tit papier.

Je suis un presto. J’ai les oreilles qui surchauffent.



Y sont pas pressés les indiens!



On sort de la décoiffés et pas trop certains que la boite se retrouvera bel et bien au Canada. Mais bon. L’important c’est d’aller décompresser à l’hôtel au plus vite.



Enfin assis sur notre matelas de chambre d’hôtel, on écoute un nouvel épisode de "Friends" à la télé. On est en 1997.



23 déc.

Il est 8h00 Am alors qu’on quitte Aurangabad pour se rendre à Ajanta. 2 heures de route pour s’y rendre. On est assis dans un taxi à touristes des années 50, un peu comme la voiture crème que conduisait Manu ‘’le balafré’’. Le banc de la voiture de style ‘’sofa de grand-maman’’ est usé. J’ai l’impression d’être un vieux prince anglais à la retraite.



Il fait beau sur les routes rurales du Maharashtra.

On dépasse une moto poilue comme un ours (?!). Le chauffeur de l’engin a la tête enveloppée dans un vieux foulard décoloré, de manière à retenir sa mâchoire de tomber.

À droite, des champs de tournesols qui s’étirent au soleil.

À gauche, des plantations de coton.

Au loin, des montagnes de ouate deviendront des t-shirts (ou des serviettes de bain). Un indien est accroupie près de l’un des tas. J’imagine qu’il tricote des Q-tips.



Tout le long de la route, des boulettes de ouate se sont enfuies des camions de transport. Je rigole, c’est comme du sang de toutous!

...

On visite les caves bouddhistes réputées d’Ajanta. Les trente salles creusées à même le roc de la montagne du site sont vieilles de 2200 ans. Les statues de Bouddha à l’intérieur méditent donc… depuis 2200 ans.



On retourne ensuite à Aurangabad.

...



Il y a beaucoup d’étranges vaches sacrées ici.

Certaines ont des cornes orangées, d’autres ont leurs cornes de couleur turquoises-des-mers-du-sud, quelques rares spécimens aussi ont leurs cornes arc-en-ciel à pois verts....

Certaines portent leurs cornes bien droites comme des pieux, d’autres les portent pendantes comme des lulus, d’autres encore les préfèrent longeant leur grassouillet corps tels deux rampes d’escalier.... J’ai même cru remarquer une de ces mutantes avec des cornes si proéminentes qu’on aurait dit que deux chênes lui sortaient du front comme ‘’The Lord of Darkness’’ dans le film ‘’Legend’’ de Ridley Scott.

Y aurait-il un court-circuit dans les gênes bovines en Inde?





Note à Moi-Même:



En Inde, c’est 4 fois moins chères... mais 4 fois moins vite.



Etienne X


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