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Published: November 16th 2010
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Un post très local sur Beijing, et surtout, une dédicace à Adrien, un expatrié français de 28 ans qui travaille en Chine pour l’ambassade de France depuis presque 3 ans si ma mémoire est juste. Pour la petite histoire, un ami de l’UCL en Belgique, Ben, a fait son stage à Wuhan. Adrien travaillait là bas. C’est dans cette ville de la Chine profonde que ces deux acolytes se sont rencontrés, dans un bar, par hasard, lors d'une soirée. Bref, passons les détails. Le fait est que, spontanément, Ben est venu me parler sur Skype et me donner les coordonnées d’Adrien.
Je l’ai appelé de la part de Ben, et étant un ami très cher pour lui, il a tenu à m’inviter chez lui et me faire découvrir certains petits trésors de Beijing. Une soirée qui commence de manière folklorique et qui restera dans les annales de ce périple.
Reprenons depuis le début. Il est 19h00 et j’ai rendez-vous à 19h30 chez Adrien pour l’apéritif. Je décide donc de quitter l’auberge, car en ayant regardé sur Google Maps, il n’habite pas très loin, enfin, avec de l’habitude en Chine, ça n’aurait à peine pris plus d'un quart d’heure.. J’ai
dû mettre 45 bonnes minutes pour arriver chez lui. J’avais l’adresse traduite en chinois, mais bizarrement, 3 taxis successifs ont refusé de me prendre, et à cette heure-ci, les taxis sont plutôt difficiles à trouver. Je décide donc de marcher un peu pour trouver un grand axe où j’aurai surement plus de chance.
Je finis par trouver un taxi qui veut, apparemment, bien m’emmener. Il roule dans la bonne direction selon ce que j’avais regardé mais finit par s’arrêter à un endroit qui me semble encore bien assez loin de chez Adrien. Je lui demande où est l'adresse, enfin, j’essaie avec le français, l’anglais, le franglais, tout ce que je peux. Visiblement, il semble assez craintif ou ne veut pas aller plus loin et me demande de sortir. Je commence à me demander ce qui se passe et insiste comme un acharné en lui montrant l’adresse et un numéro de téléphone. Il finit par appeler Adrien qui parle chinois et décide finalement de reprendre la route.
Nous arrivons ensuite à un endroit où là encore il s’arrête. Je lui demande alors de rappeler Adrien pour vérifier. Cette fois, il a l’air un peu énervé, mais apparemment, les chinois
montent vite dans les tours ! Donc je paie, descends, et demande à un cycliste qui lui baragouine un peu d’anglais et souhaite m’aider. Mais Adrien, mon sauveur, finit par arriver ! Dure la vie à Beijing si tu ne parles pas chinois !
Plusieurs explications à cela. Primo, selon Adrien, à cette heure-ci, les taxis n’ont pas envie de s’emmerder avec des étrangers car ils peuvent faire plus simplement de l’argent avec des locaux sans se compliquer la tête étant donné que c’est une heure de rush. Deuxio, les chauffeurs ont peur d’aller dans le genre d’endroits où il habite. Ce sont de petites ruelles jonchées de maisons traditionnelles pékinoises où il ne fait pas bon s’aventurer. Souvent, il arrive qu’un client demande d’aller dans ce genre de ruelles, et en réalité, ça finit en guet-apens, où un groupe bloque et vole la voiture qui contient souvent un gros mois de salaire.
Une fois chez Adrien, les festivités commencent. Je rencontre Lorenz, son colocataire allemand, la trentaine, travaillant dans production et l’édition d’évènements musicaux. Nous aurons aussi la visite d’une de leurs amis qui passera uniquement dire bonjour. Adrien ce soir-là semblait pas très motivé, mais après
un verre de whisky et quelques bières descendues, il décide qu’il est impensable que je ne découvre pas la vie pékinoise « by night ».
On part donc pour aller manger dans une adresse que son colocataire semble connaître. Un petit bar japonais perdu dans une ruelle, où franchement, je n’aurai jamais imaginé qu’il y ait quoi que ce soit à cet endroit. Sur le chemin, nous passons dans un tout petit bar sur deux étages, avec une vitre en guise de sol à l’étage permettant de voir le bar et une table de billard. On boit rapidement une bière car on commence à avoir faim.
On rejoint ensuite le bar japonais où on se fait un whisky 16 ans d’âge, sérieux et délicieux produit, accompagné de petites brochettes de viande, poulet, mais aussi d’une petite salade de « crispy cabbage » succulente pour ma part. Autant vous dire qu’après le verre de whisky, on commençait à se porter plutôt bien. Lorenz a par ailleurs décidé de rentrer, fatigué et un peu attaqué..
Adrien, lui, tenait à m’emmener dans un autre bar plus branché et international, mais toujours dans ces petites ruelles, constamment d’ailleurs. C’était super sympa
de se balader la nuit dans ces quartiers, avec plein de petits marchants faisant griller des brochettes, et une vie nocturne plutôt très active. Nous mangerons d’ailleurs deux petits ailerons de poulet sur la route. On s’est ensuite fait plaisir avec une bouteille de champagne au prix supermarché en Europe ! Puis, nous sommes allés dans une petite boîte assez cool et bien remplie.
On a quitté cette boîte vers 4h30. Adrien m’a attrapé un taxi et indiqué au chauffeur où se rendre. Pratique d’avoir quelqu’un qui connaît tout et qui parle chinois ! Adrien, je te remercie sincèrement pour cette superbe soirée locale.
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