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Published: February 18th 2011
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L’étape suivante sera de nouveau additionnelle et non planifiée. A la base, je devais retourner à Vientiane, la capitale du Laos, pour prendre un avion en direction de Hanoi, au Vietnam. Et puis, à force de discussions, et vu l’endroit où j’étais, il s’avérait plus judicieux de continuer logiquement ma route vers le Cambodge, et notamment Siem Reap.
Siem Reap est une étape obligée quand on a mis un pied au Cambodge, car c’est de là que l’on peut aller visiter Angkor, une cité de temples hindouistes de bouddhiques, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Un site « gigantesque, avec des temples à couper le souffle », voilà ce qu’on m’avait fortement déconseillé d’omettre au cours de mon périple. J’ai donc pris un ticket de bus depuis Dondet pour rejoindre cette ville, exclusivement dans le but de passer une petite semaine au Cambodge, dédiée à la visite d’Angkor et de ses environs.
L’entrée au Cambodge sera quelque peu folklorique, pour ne pas dire complètement ridicule. Le visa se paye à l’entrée, mais tous les mecs se prennent une petite commission de façon grotesque. Un petit dollar par-ci, un petit dollar par-là. Au final, un visa qui coûte entre 25
et 30 dollars selon les plus malins. Je m’en suis tiré pour 27 dollars, ce qui n’est pas trop mal.
Déjà, il fallait payer un dollar pour le tampon d’entrée, chose que tout le monde est contraint de faire, à priori. Ensuite, payer un stand pour vérifier si vous êtes en bonne santé, avec un mec qui prend votre température avec une espèce de boitier bidon. Le gars vous assure que c’est la loi dans son pays. Bref, là, je me suis un peu énervé pour récupérer mon passeport car j’avais toutes mes vaccinations de faites. Je suis donc allé directement au comptoir pour obtenir mon visa. Là, il fallait payer 24 dollars pour le visa, normal. Mais ensuite, ils demandaient encore 2 dollars pour l’approbation, auxquels j’ai gentiment dit qu’un seul suffirait en arrachant mon passeport des mains du rigolo. Honteux.
Enfin, nous voici bel et bien au Cambodge. Une entrée fracassante qui en dit déjà long sur le comportement mesquin de certains. Mis à part ça, l’ambiance est quand même très agréable, et la plupart des gens adorables. Il va falloir attendre un peu pour s’en rendre véritablement compte. Une fois passé la frontière, les différentes
compagnies de bus, seulement deux en réalité, étaient pleines à craquer. Pas le choix pour les plus lents, et un petit tabouret en plastique dans l’allée du bus en guise de compensation. De toutes manières, s’ils veulent rejoindre une ville, c’est ça ou rien ! J’étais content d’avoir été l’un des premiers à mettre mon sac dans la soute à bagages du bus ce jour-là, vraiment content..
Le voyage sera long, très long, car depuis la frontière où nous étions, au Nord-Est du Cambodge, il n’y a qu’une seule route pour rejoindre Siem Reap, et elle fait le tour du Cambodge. Je n’ai plus compté les heures qui s’écoulaient, inexorablement, mais ce que je sais, c’est que nous étions partis à 8h du matin de Dondet la veille, pour n’arriver qu’à 2h du matin à notre auberge le lendemain. Quand on regarde la distance sur une carte, ça ne fait pas plus de 400 kilomètre à vol d’oiseau.. Et je vous passe les détails sur le confort du bus et le chauffeur qui klaxonne comme un abruti toutes les 5 secondes, ce qui vous empêche d’entrevoir toute chance de réussir à dormir. A ce moment-là, on aime voyager, et
on ne regrette rien, je vous assure ! Enfin !
Pendant ce voyage, j’ai rencontré un français, Damien, voyageant seul, tout comme moi. Il avait commencé son voyage en Inde, et notamment effectué un trek de 13 jours au Népal, à des altitudes assez incroyables. Bref, nous avons bien sympathisé et avons décidé de se prendre une chambre à deux pour diviser nos coûts respectifs. Nous avons passé 7 bons jours ensemble, effectué la visite d’Angkor tous les deux et passés de bonnes soirées bien mouvementées au Temple Clud de Siem Reap. Il règne une ambiance bien festive à Siem Reap, particulièrement dans la « Pub Street ». Beaucoup de rencontres et de discussions, pas mal de déhanchés aussi, et forcément, énormément de fun encore une fois.
Les journées étaient rythmées par la visite des temples de la cité Angkor. Nous avions acheté un ticket en fin d’après-midi avant que les guichets ferment pour une visite comprenant 3 jours consécutifs. Pourquoi acheter la veille ? Tout simplement parce que le ticket ne prend effet que le lendemain, et qu’il est possible d’y entrer juste après l’achat pour aller admirer le coucher de soleil depuis une petite colline, extrêmement
touristique, ce qui gâche pas mal la puissance que dégage le temple.
Le lendemain, retour à l’aube pour effectuer le petit circuit de 15 kilomètres, et surtout, pouvoir admirer le soleil se lever sur Angkor Wat, le plus gros édifice jamais construit au monde. Un moment unique, où la luminosité et les couleurs sur les roches changent en quelques minutes. Nous n’étions évidemment pas les seuls à avoir eu l’idée, mais le calme régnant n’a pas altéré cet instant magique.
Nous avons vite essayé de fuir la foule en commençant la visite du temple en passant par derrière. Une idée de génie à vrai dire, car nous avons pu voir le côté où le soleil tapait sur les pierres. Du rose et de l’orange, sur des roches grises et ternies par les années. Nous sommes ensuite entrés dedans et avons visité les nombreuses salles et galeries. Surhumain et époustouflant d’imaginer ces hommes construire un tel monstre il y a si longtemps.
Mon coup de cœur, cependant, ira pour le temple Bayon, avec ces innombrables visages taillés dans les tours. Quelques 256 visages si je me souviens bien, 4 par tour, représentant chacune un point cardinal. L’allure du
temple est vraiment très impressionnante, beaucoup plus petit qu’Angkor Wat, mais beaucoup plus original en termes de réalisation et de technique utilisée. Les visages dégagent une atmosphère si puissante que vous pouvez rester un bon moment sans voix une fois grimpé au milieu des tours qui se resserrent de manière concentrique. Ça envoie du lourd comme on dit.
Il y un nombre incalculable de temples répartis sur des dizaines et des dizaines de kilomètres carrés. Impossible de vous citer tous les noms. Le deuxième circuit fait 25 kilomètres, que nous avons fait le deuxième jour. C’est jouable de visiter le site en vélo mais nous n’avons pas choisi cette option vu la chaleur écrasante qu’il faisait. Nous avons donc pris l’option tuk-tuk tous les jours, et bu je ne sais combien de litres d’eau rien qu’en marchant du tuk-tuk aux temples. Le troisième jour, vous pouvez demander à aller visiter des temples bien plus excentrés. Une expérience qui vaut le détour et le bain de foule pour les temples majeurs et incontournables.
Pour revenir à Siem Reap, il y a un vieux marché très local et vivant à visiter, ainsi qu’un marché de nuit plus exotique, avec des
stands en bambous. Nous nous sommes offert un petit lavage de pieds dans un bac à poisson un soir. Une sensation horrible pour ma part, beaucoup trop chatouillante et pas vraiment agréable, mais nous nous sommes bien marrés avec un groupe de touristes asiatiques qui essayaient ça pour la première fois aussi.
J’aurai aimé découvrir un peu plus du Cambodge, car apparemment, il y a plein de choses à voir et à faire, et les gens vous disent tous que c’est un pays très agréable et authentique où il fait bon voyager. Ce sera pour de prochaines vacances, sans hésiter.
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