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Published: February 15th 2011
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Il fallait d’une façon ou d’une autre que je mette un terme à la folie Vangvieng, poursuivre ma route, et décider de ma prochaine étape. J’hésitais à faire une halte à Vientiane, la capitale, car à en croire les gens et les guides, la ville ne présente aucun réel intérêt, si ce n’est qu’elle est une étape forcée depuis Vangvieng. C’est pourquoi, j’ai finalement décidé de rejoindre directement l’Extrême-Sud du Laos, sur une île où l’atmosphère est à des années-lumière de l’utopie que je venais de vivre.
En fait, découvrir les 4000 îles était l’une de mes plus grandes curiosités concernant le pays. Tous les voyageurs qui y sont allés en gardent un souvenir impérissable. Pourquoi ? Et bien, tout simplement parce qu’il n’existe pas d’autre lieu au Laos capable de rivaliser avec les couchers de soleil complétement hors du commun de cet endroit. Nous sommes à la limite de la frontière avec le Cambodge, là où le Mékong se divise en une infinité de bras, et dessine ces innombrables petites îles pour la plupart inhabitées.
Il existe 3 îles principales où le tourisme s’est, malgré le calme toujours omniprésent, quand même développé de manière fulgurante. Des bungalows ont
donc poussé comme des champignons tout au long des rives, offrant tous rigoureusement la même chose à quelques détails près. L’objectif est d’en trouver un relativement confortable déjà, mais aussi et surtout, du côté où le soleil se couche, pour pouvoir admirer le dédoublement absolument fantastique des couleurs sur le fleuve.
J’ai choisi d’aller à Dondet en suivant les conseils de nombreuses personnes croisées tout au long de mon périple. De Vangvieng, le trajet paraît quelque peu ahurissant. 18h de voyage selon la majorité des vendeurs de tickets, quasiment 24h selon ma propre expérience.. Oui, effectivement, il faut 18h pour arriver à Paksé. Seulement, le truc, c’est qu’une fois là-bas, il faut encore prendre un bus puis un bateau pour rejoindre cette fameuse île. La partie matinale, le lendemain de mon départ vers 13h30, s’apparentera à un véritable et interminable calvaire.
A Dondet, ne cherchez pas d’hôtel paradisiaque avec piscine et tout le tralala, vous n’en trouverez pas. Tout comme l’eau chaude, inconnue au bataillon. Ici, on vient pour une et unique raison, vivre à la manière de Robinson Crusoé, et par conséquent, se dématérialiser de tout ce qui nous entoure. Un bouquin et un vélo suffisent amplement
là-bas, pas la peine de chercher plus loin, et franchement, ça fait vraiment du bien de se sentir au bout du monde sans avoir besoin de rien. Une sensation indescriptible, comme il m’était arrivé de ressentir à Koh Tao, en Thaïlande. Des moments uniques, et qui, encore une fois, resteront gravés à jamais dans mon esprit.
Il n’y a donc pas grand-chose à faire sur l’île, si ce n’est apprécier un repos bien mérité. Cependant, pas mal d’activités sont possibles, comme une journée kayak, ou simplement louer un vélo et aller se balader sur l’île voisine, Dong Khong. Il y des chutes d’eau assez impressionnantes, et si vous continuez encore quelques kilomètres, vous pouvez peut-être avoir la chance de voir ces fameux dauphins de rivières, que l’on appelle « Irrawaddy ».
Malgré de nombreuses associations qui se sont développés pour préserver l’espèce, il n’en reste à peine plus qu’une dizaine dans les environs, et les braconniers continuent de sévir. Je n’ai pas essayé d’aller les voir, car il faut prendre un bateau ou payer une excursion via une agence, qui, en réalité, vous affirme que vous en verrez alors que ce n’est pas du tout vrai selon les
dires de a population locale.
Une des solutions pourtant, c’est d’aller jusqu’à la « Long Beach », toujours sur Dong Khong. Dondet et cette dernière sont reliées par un pont qui fût construit par les français à l’époque, et où passait une ligne de chemin de fer de 12 kilomètres qui permettait d’affréter les marchandises. La carcasse de la locomotive est restée sur l’île et attire de nombreux photographes. Une fois arrivé à cette plage, il est parfois possible de voir ces dauphins, juste avant le coucher du soleil. Ils se regroupent généralement en fin d’après-midi, mais encore une fois, légende ou réalité ? En tous cas, je n’en ai pas vu.
J’ai passé un moment très agréable sur cette île, calme et reposante, rythmée par le flot continu des petits pêcheurs locaux. C’est aussi l’endroit où d’accrocs voyageurs se rencontrent, discutent des heures durant sur les bicoques en pilotis des bars au bord de la rivière, tout en contemplant ces couchers de soleil interminables. Une expérience incomparable et étonnamment profonde.
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