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Published: November 13th 2009
Auriez-vous imaginé que notre trajectoire entre l'Afrique de l'ouest (Dakar) et l'Afrique australe allait être plus longue que notre traversée de l'Atlantique?! On a vite tendance à oublier l'étendue du continent africain!
Après une nuit d'escale à Johannesburg en Afrique du Sud, nous arrivons le 14 octobre à Windhoek, la capitale de la Namibie, un peu mal en point... Alors que J-F se remet tranquillement de sa grippe, Kim est accablée à son tour par cette grippe féroce. Et, comble de malheur, le sac de Kim n'arrive jamais à Windhoek! Pour ajouter l'insulte à l'injure, lorsqu'on signale la valise manquante, on nous dit nonchalament qu'on a laissé aléatoirement plusieurs valises à Joburg parce que l'avion était trop chargée... Pardon?!?!?! On apprend vite que c'est une pratique apparemment courante chez South African Airways et que les gens qui voyagent ici évitent cette compagnie. Déplorable selon nous. Nous éviterons dorénavant également cette compagnie - quoique nous devons malheureusement prendre le même vol de retour à Joburg avant notre prochaine destination... Comme si leur service n'était pas déjà assez pitoyable, J-F passe les prochains deux jours à tenter de rejoindre les bureaux de South African Airways (qui ne répondent pas!) pendant que Kim
est malade au lit sans linge de rechange ou trousse d'essentiels de toilette pour femmes (!!!), etc. Le pire dans tout ça, c'est que nous stressons de devoir partir pour sept jours en safari sans ses bagages! Après que J-F ait fait des pieds et des mains pour rejoindre quelqu'un de cette foutue compagnie, la valise nous est finalement livrée de justesse la veille de notre départ en fin de journée. Pfffffffffffffffffffffffffffff... Quel stress inutile quand on est malade en plus...!
Avec nos maux de gorge et nos nez qui coulent comme des champlures - mais AVEC tous nos bagages en mains (!) - nous partons pour notre petite aventure de camping safari dans le nord du pays avec la compagnie Wild Dog & Crazy Kudu.
Voici un petit aperçu de notre itinéraire :
Jour 1: Départ de Windhoek en matinée à bord d'un minibus adapté pour les safaris. A 13 voyageurs et deux guides, nous sommes un peu plus nombreux qu'espérés...
Après quatre heures de route, nous arrivons à notre première destination : la fondation Africat près d'Otjiwarongo qui a pour mission la sauvegarde des léopards et des guépards du pays qui font face à
des territoires sauvages de plus en plus réduits à cause de la présence humaine et qui sont capturés, blessés ou tués par les fermiers qui souhaitent de protéger leur bétail.
C'est donc là que nous établissons notre premier campement. En fin de journée, nous expérimentons notre première sortie en brousse africaine et pouvons voir de près un léopard et trois guépards rescapés, chaque espèce de prédateurs occupant un territoire de milliers d'hectares protégés. Mais à notre grande surprise et le plus excitant, est d'apercevoir nos premières giraffes en liberté!!! Totalement inatendue à cet endroit! Quel animal impressionnant!
De retour à notre campement, il fait déjà nuit. On nous prépare un souper sur braii (sorte de bbq namibien sur feu) et on est bien content de constater les talents culinaires de nos deux guides. En effet, tout au long du safari, les soupers seront toujours variés et délicieux! Le meilleur souper reste sans aucun doute le « game stroganoff » à la viande de kudu (qu'on a vu galoper sur le bord de la route aujourd'hui parmi les babouins!). Mmmm!
Au grand étonnement de tous, on nous annonce à 20h15 qu'on doit se lever dès 6h00 le lendemain
matin... Protestations du groupe qui croyait passer une soirée bien arrosée autour du feu! Mais bon, on comprend vite que tout ça va devenir routine et qu'à notre grand dam, on passera les prochains sept jours à se lever dès l'aube... ou même avant!
Jour 2: Une autre routine s'installe le premier matin alors que dès le réveil nous nous habillons, rangeons nos sacs de couchage, nos effets personnels, nos matelas, fermons nos sacs à dos et défaisons notre tente, tout ça avec encore les yeux collés et la bouche pâteuse... ;-b
Aujourd'hui, nous partons en direction du parc national Etosha, l'une des plus grandes réserves d'animaux du monde avec près de 23 000 km2 et 114 espèces de mammifères. Etosha signifie terre blanche en raison du fameux lac salé asséché situé au beau milieu du parc et dont l'évaporation daterait de 2 à 12 millions d'années. Une fois installés à Namutoni, ou « endroit que l'on voit de loin » en Oshivambo, campement à l'est d'Etosha, nous quittons pour notre premier « game drive » qui consiste à se promener dans le parc en voiture à la recherche d'animaux sauvages. Il va sans dire qu'il est strictement
A table!
Prêt pour le souper près d'Otjiwarongointerdit de sortir (même la tête) du véhicule sous peine de se faire bouffer par un lion.
A peine sortis qu'on voit déjà une dizaine de gazelles ou « d'antilopes bondissantes » (springbok), un animal que l'on rencontrera d'ailleurs sans cesse tout au long de notre séjour en Namibie. On est ensuite émerveillé à la vue de notre premier troupeau de zèbres qui sont environ une trentaine!!! Vraiment débile!!!
On se rend ensuite à un point d'eau où l'on voit tristement une giraffe et un jeune éléphant à moitié dévoré par un prédateur sauvage... Par contre, on voit plus loin des giraffes bien vivantes et majestueuses tout à coup très farfelues s'abreuvant au point d'eau - quelle acrobatie! (voir photo)
On a aussi la chance de voir des gnous bleus, d'autres zèbres, springboks et giraffes avec petits (!) d'encore plus proche! Quelle belle journée en savane africaine!
A la noirceur, on se rend tous les deux à pied à un point d'eau spécialement aménagé à proximité du campement pour du « game viewing » de nuit. Les trois camps du parc comptent chacun un point d'eau où viennent s'abreuver des animaux, au grand plaisir des visiteurs
qui peuvent s'asseoir à l'extérieur pour les admirer en toute sécurité. Ce soir, on n'y voit que des springboks et des oiseaux. On devra donc encore attendre pour voir un éléphant...
Jour 3: La journée est entièrement dédiée à du game driving et on sera extrêmement choyés aujourd'hui! On conduit de Namutoni au campement central du parc, Halali, où l'on s'arrête pour dîner puis jusqu'à Okaukuejo à l'extrémité ouest du parc.
En route, on rencontre nombre de chacal, gnous bleus, sprinboks, oryx, oiseaux, zèbres, un lion et trois lionnes (!), autruches (!) (...on ne se doutait pas que celles-ci seraient les premières de plus de deux cents pendant notre mois ici), deux léopards et deux guépards (quand même exceptionnel et rare de voir ces deux prédateurs en pleine liberté!).
Le midi, au point d'eau d'Halali, on a la chance de voir s'approcher et se désaltérer un troupeau de zèbres mais toujours pas d'éléphant en vue...
Nous sommes finalement servis en après-midi lorsque nous croisons le chemin d'un énorme mâle solitaire!!! Quel spectacle grandiose qui à notre grand bonheur dure plusieurs minutes!!!!!!!!! ...avant que le mastodonte s'efface dans la brousse africaine! Wow!!!
En soirée, notre patience
au point d'eau d'Okaukuejo est récompensée puisque nous sommes les seuls (!) de notre groupe témoins de la rare sortie nocturne d'un rhinocéros à deux cornes qui vient apaiser sa soif! En prime, encore un beau troupeau de zèbres!
Jour 4: On commence la journée par un dernier game drive où l'on aperçoit encore des zèbres et des antilopes bondissantes ainsi que deux superbes lions de très, très près!!!
On a ensuite conduit d'Okaukuejo jusqu'à Kamanjab pour établir notre campement près d'un village Himba qui accueille les touristes. Malgré nos attentes de ciel bleu perpétuel en Namibie, on doit dire que les derniers jours ont été plutôt gris. Une pluie torrentielle s'abat finalement alors qu'on essait de monter nos tentes... *&$%!^(MISSING)@)!
Encore trempés, nous allons rencontrer les Himbas avec un guide local. Notre rencontre avec le fameux peuple rouge (qui doit son nom à l'huile ocre avec laquelle les femmes s'enduisent le corps et les cheveux), ces pasteurs nomades du Kaokoland attachés à leurs traditions, nous rend un peu inconfortables et perplexes.
Comment peut-on découvrir respectueusement une telle culture sans contribuer à la transformer en zoo touristique? De la même façon, dans le monde d'aujourd'hui, comment
les Himbas peuvent-ils espérer converver ou protéger leurs traditions ancestrales sans s'intégrer de quelques façons que ce soit à l'économie moderne via, par exemple, l'industrie touristique (visites de village et artisanat)?
Deux questions qui continueront de nous hanter au fil de nos rencontres de par le monde...
Jour 5: Aujourd'hui, on visite la forêt pétrifiée à l'ouest de Khorixas et les peintures et gravures rupestres de Twyfelfontein dans le Damaraland.
Beaucoup trop rapide à notre goût, la visite de la fameuse « forêt » valait quand même le détour. On a pu voir des troncs d'arbres pétrifiés sans doute traînés jusqu'ici par des torrents créés par la fonte des glaciers il y a environ 250 millions d'années.
Premier site namibien inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO (2007), les gravures de Twyfelfontein sont remarquablement conservés et on peut facilement décerner les animaux dessinés ou gravés par le peuple San (les « Bushmen ») il y a entre cinq et six mille ans. Impressionnant.
Le soir venu, on a monté nos tentes au pied du massif du Brandberg (signifiant montagne brûlée), la plus haute montagne de la Namibie. Ce soir, les pauvres guides doivent non seulement nous
faire à souper après cette longue route mais aussi changer un pneu crevé du minibus...
Jour 6: Ce matin, en sortant la tête de notre tente, on aperçoit rien de moins que des traces de pas d'éléphants (!) - qui n'était pas là hier en se couchant - littéralement à deux pieds de nous! Comme quoi l'enseigne à l'entrée du camp s'est avérée vraie (voir photo). Quel dommage qu'on dormait si profondément! 😞
Après une agréable randonnée pédestre pour observer la célèbre peinture rupestre « la Dame blanche » datant d'environ 16 000 ans, nous partons pour Cape Cross sur les rives de l'Atlantique où l'on trouve la plus grande colonie d'otaries au monde. Juste à Cape Cross, on compte entre 80 et 100 000 otaries! On se souviendra surtout de leur odeur nauséabonde, de la cacophonie de leurs cris (on aurait dit des chèvres!) et de l'agressivité des énormes mâles en duel qui grognaient comme des ours.
En soirée, arrivés à la ville côtière de Swakopmund, le camping est déjà fini puisqu'on couche à l'auberge et on couche au resto. Une soirée bien agréable car assis près des deux guides forts sympathiques et au sens de
l'humour bien développé. En effet, en cette fin de safari, on se demande si c'est nous qui sommes malchanceux d'être tombés sur un groupe plate et parfois irritant ou si c'est nous qui ne sommes simplement pas faits pour les tours organisés...
Jour 7: Aujourd'hui, nous avons l'avant-midi de libre à Swakopmund. Sur l'insistance de J-F, on opte pour un « trip » de quatre roues dans les dunes de sable du désert du Namib. Pendant plus d'une heure et demie, « on se pète un fun noir » à descendre et gravir les gigantesques dunes tout en admirant l'étendue du désert magnifique autour de nous! Activité à recommander! ;-b D'ailleurs, J-F aimerait dire un gros, gros merci à la mère de Kim pour ce cadeau vraiment unique!!!
Le retour à Windhoek s'est fait sans pépin et on est de retour à notre auberge pour le souper. Quelques jours de repos nous attendent avant de repartir pour notre « self drive » de 10 jours dans le sud du pays.
P.S. On tient à dire un gros merci à tous ceux et celles qui nous écrivent!!! On n'a malheureusement pas souvent le temps d'y répondre individuellement
Qu'on était content de voir nos premières autruches au Parc Etosha...
on ne savait pas encore qu'on en verrait plus de 200 dans le sud du pays! mais sachez qu'on les lit tous attentivement et qu'on attend de vos nouvelles avec impatience!
P.P.S. Il y a plus de photos au bas de la page!
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Gisèle
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Chanceuse, chanceux!
Bonjour vous deux! Je lis tout et j'attendais ce message depuis un certain temps. J'espère que vous penser de temps en temps à toute la chance que vous avez. Profitez-en. Ici tout le monde est en santé. Il commence à faire froid et nous avons eu notre rendez-vous familiale pour les pneus d'hiver samedi prochain. Ce soir vous nous manquerez, c'est le théâtre. Bonne continuation, je vous embrasse, Gisèle