Chutes d’Iguazú : l’inimaginable force de la nature …


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Published: September 29th 2011
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Nous voilà prêts au départ, dans le terminal de Retiro, à Buenos Aires, nos gros sacs impatients d’être casés dans le bus qui nous amènera au nord-est, en presque 17h de trajet. C’est le soir. Nos esprits sont déjà fortement dirigés sur les quelques images que nous avons vu de ce lieu spectaculaire que nous allons découvrir dans quelques heures.
Les chutes d’Iguazú, un endroit qui semble déjà bien prometteur, on s’attend à du lourd, on se réjouit déjà.

Nous prenons place dans un bus super élaboré, nous avons pris la plus haute des catégories pour ce trajet, nous avons donc droit à un siège inclinable à quasiment 180°, une TV personnelle avec une dizaine de films ou musique ou autre proposés, des petits rideaux pour faire séparation entre les sièges et les repas avec champagne et vin, tout ça pour un peu plus de CHF 100.- par personne. C’est le luxe total. Autant bien que l’avion, si ce n’est mieux car plus de place.
Nous allons d’ailleurs passer la meilleure des nuits en bus depuis le début de notre voyage en Argentine (avant nous n’avons pas fait de trajet de nuit), parfait pour débuter cette semaine dans la province de Misiones.

Les heures passent très vite et nous voilà déjà au petit matin, 8h, heure du petit-déjeuner. Nous redressons nos sièges, ouvrons tranquillement les yeux et tout en déjeunant, nous admirons déjà les vues extérieures. L’arrivée est prévue pour midi, à Puerto Iguazu, petite bourgade tropicale de 33'000 habitants, à environ 20 km des chutes et à la même distance du Brésil, juste en face. Le village se situe dans la province de Misiones, enclave argentine entourée du Brésil et du Paraguay. La province est subtropicale et ça se voit déjà !
Par la fenêtre du bus, nous pouvons déjà admirer la terre rouge qui serpente entre la végétation dense et bien verte des lieux. Du vert, la nature, ça fait du bien de revoir ça, après les rues sales et le trafic de Buenos Aires ! Seul bémol : le temps est bien nuageux et au vu des énormes flaques ocre qui stagnent au sol, il a dû pleuvoir la nuit passée ! On n’espère juste pas un climat défavorable pour notre visite de ce site plein de promesses !

Le bus arrive à l’heure et nous voilà déjà posant nos sacs dans notre petit hostel, en plein cœur de cette magnifique végétation luxuriante, dans un cadre splendide et totalement en harmonie avec le lieu. L’hostel possède un grand jardin entouré d’arbres tropicaux et peuplés de plein de petits oiseaux nous offrant généreusement leurs chants si plaisants ! Tout est calme, une humidité agréable compose l’air ambiant, mais juste ce qu’il faut pour que cela ne soit pas étouffant. Il ne manque plus que le soleil, mais il ne sera pas au rendez-vous ce jour-là.
Nous apprenons également que la nuit précédente, un gros orage a déversé sa rage sur la région, coupant même la zone entière de connexion Internet pour 2 jours. Aïe aïe… ça semble inquiétant, pourvu qu’on ne connaisse pas ce genre de journées durant notre court séjour. Mais bon, que voulez-vous ? On est dans une zone tropicale et qui dit tropical, dit humidité et pluie abondante. C’est le prix à payer.

Nous nous déployons rapidement et partons directement à la connaissance des lieux, tout en prenant plaisir à marcher sur les rues pavées du village. Nous mangeons, nous faisons quelques courses pour les futurs repas à l’hostel et nous nous informons déjà sur les différentes possibilités de déplacements dans le coin, pour aller visiter les chutes, du côté argentin et du côté brésilien.

Eh oui, car à cet endroit, les chutes d’Iguazú délimitent la frontière entre le Brésil et l’Argentine, même si elles sont séparées inégalement entre les deux nations : 2/3 argentines, 1/3 brésiliennes.
En fait, c’est le Río Iguazú qui se déverse ici, après 1320 km de trace quasiment tout sur terre brésilienne. Seulement 115 km composent la frontière avec l’Argentine. Et le fleuve finit sa course seulement 23 km en aval des chutes, lorsqu’il se jette dans le río Paraná, fleuve faisant lui frontière entre le Paraguay et le Brésil puis plus bas entre le Paraguay et l’Argentine. Ici tout tourne autour de l’eau, la zone est vraiment très humide et les nombreux fleuves, rivières et divers affluents pullulent dans cette région, nous l’avons déjà bien vu durant la fin du trajet en bus.

« Iguazú », en langue guarani, signifie « grande eau ». Le peuple guarani fût un peuple ancestral qui vécut dans les zones humides et tropicales brésilienne, paraguayenne, bolivienne et argentine il y a quelques centaines d’années. Ils furent les premiers habitants des lieux avant l’arrivée des espagnols au XVIe siècle.

Les chutes d’Iguazú c’est une multitude de chiffres abominablement énormes ! Ici ce sont en fait plus de 200 chutes (275 dans les périodes de crue) qui s’abattent toutes en même temps dans un fracas énorme. Les chutes forment un arc de cercle, tout autour de la faille géologique de roche qui forme les chutes, sur un front de plus de 2,7 km ! Tout cela au cœur d’une végétation tropicale plus que luxuriante, habitée par une tonne d’oiseaux, de reptiles, de rongeurs, d’insectes, tous adaptés au milieu tropical.
Le débit des eaux est inimaginable, d’ailleurs je suis sure que même en vous donnant les chiffres, vous n’arriverez pas à vous représenter le gigantisme de la chose : l’ensemble des cascades déverse rageusement jusqu’à 6 millions de litre d’eau PAR SECONDE en continu, tout le temps, jour et nuit, depuis des années et des années ! Franchement, sans le voir, on ne peut pas comprendre ce que c’est ! Et encore… même en l’ayant vu, on n’arrive pas réaliser ce que cela représente ; incroyable est le mot approprié.

Le parc national d’Iguazú, partagé, lui aussi, entre terres brésiliennes et argentines, a été classé « patrimoine mondial » par l’UNESCO en 1984 (côté argentin) et en 1986 (côté brésilien), pour ses chutes spectaculaires ainsi que pour la préservation de sa faune et de sa flore, précieuses et menacées dans ces zones du monde.

Nous ne connaissons pas les autres, mais les 2 concurrentes directes à voir dans le monde sont les chutes du Niagara, faisant frontière entre le Canada et les États-Unis, et les chutes Victoria, faisant frontière entre les deux nations africaines de la Zambie et du Zimbabwe. Ces dernières sont les plus hautes du monde.
Mais selon les experts, connaissant les 3 sites, les chutes d’Iguazú sont les plus impressionnantes, par leur puissance et leur grandeur. Et on veut bien le croire !
Petit mémo : mettre au programme la visite de ces 2 autres sites pour nos prochaines vacances! ;D

De nombreux films ont été tournés ici, parmi eux : « OSS 117 » en 1965 et 2009, « Moonracker », un James Bond en 1979, « Mission » en 1986, « Miami Vice-Deux flics à Miami » en 2006, « Indiana Jones 4 » en 2008. Et ce n’est que les plus importants. Mais bon, après la visite des lieux, on comprend bien pourquoi. D’ailleurs pour nous, ce n’est qu’une confirmation de nos impressions d’apprendre que la caméra a opéré par ici, car durant la visite, maintes et maintes fois nous avions l’impression d’être en plein « Indiana Jones » ! :D

Enfin BREF, venons-en à la réalité !

Vous comprenez bien, après toutes ces informations, que nous étions très impatients de nous rendre enfin sur les lieux !

Nous nous sommes donc levés tôt, dès le premier matin, pour nous rendre à pied au terminal de bus, prendre notre convoi pour les chutes, un brin d’excitation dans l’âme, il faut le dire. Nous avons décidé d’aborder la visite du côté argentin d’abord.
Nous faisons donc, sans imprévus, la demi-heure de route qui nous sépare de l’entrée du parc national, le soleil en plein visage ! Eh oui, la chance nous sourit et le ciel est totalement bleu au moment du départ, quel plaisir ! La chaleur se fait déjà bien sentir. Par ici, la barre des 30 degrés est vite atteinte. Mais le matin, l’air est bien frais, c’est plaisant.

Nous arrivons juste pour l’ouverture du parc, la masse de touristes n’est donc pas encore présente, quel aubaine ! Nous payons nos 100 pesos argentins d’entrée par personne et nous voilà au beau milieu d’un parc très bien aménagé, places centrales, restaurants, petits commerces, sentiers aménagés, conçus pour personnes handicapées aussi, et tout un réseau de circuits et de sentiers à découvrir. Ici en Argentine, le parc a été aménagé en 3 boucles différentes, donnant chacune un aperçu différent de la Bête !

Nous choisissons, sur conseils d’un touriste français croisé la veille, de commencer par le bas pour remonter, au fil de la journée, en haut des chutes. Vous allez mieux comprendre après…

Nous nous dirigeons donc vers le « Circuit Inférieur » et nous entrons alors en plein cœur de la jungle. Le sentier est aménagé au beau milieu de la végétation, où nous apercevrons même des singes et où le bruit des oiseaux gazouillant se fait bien entendre. On s’y sent super bien ! Surtout avec la compagnie permanente des papillons.
Nous profitons de la promenade, quasiment seuls à cette heure-là, pour nous imprégner des lieux, tout en attendant impatiemment la première confrontation avec les chutes. Mais cette vision se fait attendre, les Argentins ayant bien pensé la chose, on s’y approche petit à petit. D’abord une vue sur le fleuve Iguazú, en aval des chutes, avec la vue, sur l’autre rive, du côté brésilien. Puis une série de « petites » cascades (elles sont déjà bien plus grandes que toutes celles qu’on a pu voir jusqu’à présent !) nous font comprendre qu’on s’approche de la zone « aqueuse ». Encore quelques contours, le bruit des chutes s’entend de plus en plus fort et après un bon virage à droite : PAF ! …. No comment.

Après quelques secondes, durant lesquelles nous restons bouche bée devant ce spectacle gigantesque, magnifique et indescriptible, nous comprenons alors l’immensité de la chose ! Et ce n’est que le début. Depuis là, nous ne voyons en fait que le tiers des chutes entières, mais on ne le sait pas encore ! Un rideau de cascades au loin, avec une vapeur d’eau déjà bien présente au pied des chutes. Nous sommes au bas des chutes. On se rend donc compte de leur hauteur. Et le spectacle est juste tripant ! Émouvant, grandiose, terrifiant à la fois, autant d’adjectifs qui peuvent décrire cet endroit fabuleux !
Il nous faut un bon moment pour nous en remettre et quitter cette première plateforme, où les émotions nous ont fait virevolter la tête et les yeux !

Finalement, on se décroche péniblement de l’endroit pour avancer encore un peu, en direction des chutes cette fois. On s’en rapproche et à chaque « point de vue », la vision est légèrement différente et toujours autant belle.

L’apothéose de ce circuit, c’est d’arriver au final assez proche des chutes pour se faire totalement tremper ! Le circuit est aménagé de façon à approcher la cascade « Bossetti » de tellement près que si on se penche un peu, on peut toucher l’eau qui déferle devant nous, dans un rideau très large et très impressionnant. La puissance est le maître mot de ces lieux. Et à plusieurs reprises on pourra bien s’en rendre compte !

Après avoir pris la première vraie bonne douche (certains approchent la cascade en maillot de bain, surtout les brésiliens ! euh…. Les brésiliennes en fait !!!), nous terminons le premier circuit, après passé 1h15 de marche.

Totalement bluffés, nous nous réjouissons déjà de la suite ! Wow, il faudra un bon moment pour digérer ça ! …

Nous nous lançons alors allégrement dans le « Circuit supérieur », prêts à revivre ces émotions folles que nous amène cette immensité spectaculaire !

Le deuxième circuit se situe lui en haut des chutes : des passerelles sont aménagées tout au long de la faille (du bord des chutes si vous voulez) durant un peu moins d’un km. De cette façon, la vue n’a rien à voir avec celle d’avant. Nous n’avons plus de vue d’ensemble, mais cette fois-ci nous surplombons les chutes d’eau, découvrant aussi le fleuve AVANT qu’il se jette de ses 80 mètres et également AU MOMENT où il dégringole.
C’est presque drôle car en aval des chutes, l’eau semble presque calme, elle suit son cours on dirait paisiblement, avant de faire le grand saut ! C’est fou.
On se rend aussi compte des différents « bras » du río Iguazú, qui se séparent tous l’un de l’autre juste avant la grande descente. Il y a parfois des îlots en plein milieu du fleuve, où vivent généralement une petite famille d’oiseaux.

À cet endroit, les touristes sont bien plus nombreux. L’étroitesse des passerelles amène parfois à des bouchons un peu désagréables. Le pire, ce sont les groupes ! Et aujourd’hui, il y en a !! Ils s’entassent tous l’un l’autre comme de vulgaires poulets dans une basse-cour, sans se soucier qu’ils ne sont pas les seuls visiteurs du site, de quoi s’exciter plus d’une fois ! Les classes d’élèves extravertis, les groupes de séniors bouelleux, il y en a pour tous les goûts ! Mais bon, il est déjà 10h du matin donc le site s’est probablement bien rempli. On fera avec.

Nous parcourons ce circuit en 45 minutes seulement, priant pour que le temps reste clément, car à ce moment-là, les nuages ont pris place dans le ciel, cachant parfois totalement le soleil ! … La météo change vite par ici en tout cas !

À la fin de cette boucle, nous revenons dans le « quartier général » pour nous diriger vers la dernière des boucles, un peu plus loin. Les Argentins ont aménagé ce dernier circuit à la façon « touristique » car pour accéder à la dernière passerelle, il faut y aller en train. Bon, le trajet est assez long, un peu plus de 10 minutes de train (petit train de tourisme mais allant tout de même à presque 25-30 km/h vu d’ici) pour accéder au dernier poste.
Un seul hic : le monde ! Il est 11h et c’est visiblement l’heure de pointe ! La file d’attente pour prendre le train est décourageante, même de loin ! Mais bon, que faire ? On va pas rater un bout de la visite quand même !
Nous nous armons donc de notre plus grande patience et nous nous rangeons à la suite des autres poulets, avec un grand sourire heureux. :D
Heureusement, la fréquence des trains est correcte, chaque 10 minutes il y en a un et il peut amasser bien 200 personnes à la fois. Nous pouvons donc embarquer dans le troisième train.

À la fin du trajet, contents de pouvoir décoller notre épiderme moite de celui des autres, nous descendons à la station « Garganta del Diablo », ou pour les francophones « Gorge du Diable ».

La passerelle aménagée ici est plus longue que la précédente. Elle fait plus de 1,6 km de long. Elle traverse littéralement la moitié du río Iguazú, une bonne centaine de mètres avant les chutes. On se croirait donc en plein milieu d’un fleuve paisible, en pleine Amazonie. Mais ce n’est que le début, la fin sera bien plus violente !

En effet, la passerelle a comme objectif final la « Garganta del Diablo » à proprement parlé ! Il s’agit d’un arc de cercle en forme de U, long de 700 mètres, formé par 3 cascades, qui se jettent très violemment au fond du canyon formé par le río Iguazú ! La puissance et la violence des chutes à cet endroit sont tout simplement époustouflantes ! Il s’agit également des plus hautes cascades de tout Iguazú, avec leur 82 mètres de hauteur.
La passerelle va jusqu’à ce point précisément ! C’est impensable comme on est proches de la chute !!! Juste au-dessus et à côté ! On peut donc plonger nos yeux dans le trou béant qui s’offre à nous… Mais de toute façon, avec la puissance de l’eau, on ne voit même pas le fond ! Le nuage de vapeur d’eau permanent qui recouvre tout le fond bloque toute la vision, seuls les quelques oiseaux intrépides (les arbalétriers en français), mascotte d’Iguazú, y plongent, à l’aveugle, pour s’amuser ou pour choper un poisson…volant !
Parfois, avec le vent, le nuage se dirige tout droit vers nous, arrosant entièrement toutes les personnes amassées à cet endroit. Mais le soleil est de retour et la petite douche gratuite est franchement agréable.
Le bruit à cet endroit est également inimaginable. Quel endroit de fou, j’vous l’dis !!!

Encore une fois, il a été très dur de nous en aller. Sachant également que c’était la fin de la visite, se décrocher de cette vision splendide et terrifiante fût une étape douloureuse de notre journée. Aaaaahhhhhhhh…..

Ok on repart. On refait joyeusement la queue pour reprendre le petit train de volailles et enfin arriver sur une petite place plaisante, toujours au sein du parc, pour pouvoir enfin déguster nos sandwichs préparés par nos petites mains la veille. Il est 14h. C’est fou, ça fait déjà 6h qu’on tourne dans ce parc et ce n’est pas du tout l’impression qu’on a !

En pleine double digestion (du sandwich et de la claque qu’on s’est pris avec ces panoramas grandioses), nous nous dirigeons gentiment vers la sortie. Encore une petite halte par le magasin de souvenirs, où Ben pourra s’acheter des T-shirts bien chers (Rose a aussi essayé mais les T-shirts ne sont fabriqués qu’en XL ou XXL !!!!!!!) et nous voilà dans notre bus retour, direction Puerto Iguazu et notre hostel adoré.

Quelle journée de fou ! On se réjouit déjà du lendemain, pour pouvoir embrasser des yeux encore une fois cette merveille de la nature. Mais cette fois depuis le côté brésilien.
Nous préparons alors notre souper, la tête pleine de belles images du jour et les bras bien agités à chasser nos amis les moustiques, que nous avons retrouvé par ici, évidemment !
Puis le lit, bienvenu, car franchement bien fatigués après une journée si pleine d’émotions.


6h45, le réveil sonne. On s’extirpe difficilement du lit mais ensuite on se rappelle du programme du jour et la motivation revient. La deuxième journée commence presque comme la première, le petit déj’, la marche jusqu’au terminal, le bus mais cette fois-ci, la route change. On tourne tout de suite à gauche, direction le Brésil !

Avant cela, un petit arrêt à la douane argentine, où les tampons de sortie sont faits illico presto, pour une fois ! Nous remontons dans le bus et nous passons un pont spectaculaire, puisqu’il traverse le río Iguazú un peu plus bas que les chutes. Il s’appelle « Le pont international de la Fraternité », inauguré en 1985, 490 mètres qui séparent les deux pays. Il surplombe le fleuve à 72 mètres de hauteur.
Hop, on est au Brésil ! Enfin, presque… d’abord les passeports : mais cette fois, on ne descend pas du bus. Le conducteur ramasse tous les passeports des passagers et file tout droit à la douane, avec sa pile de passeports en main ! Ah voilà, entrer au Brésil, pas de souci pour les Brésiliens. Même pas besoin de voir nos têtes, c’est une première ! Bon, en même temps, c’est assez pratique de ne pas devoir se bouger et de rester dans le bus climatisé… :D

Heureusement, une dizaine de minutes plus tard, le chauffeur revient. Avec nos passeports en plus ! :D Nous pouvons donc prendre la route des chutes côté brésilien.

C’est dimanche 25 septembre, et ici, à « Foz do Iguaçu » (ville brésilienne en face de Puerto Iguazú), c’est jour de marathon ! Eh oui, les Brésiliens ont décidé de sortir leur petit short et de transpirer un bon coup, pour ces 42 km de course direction… les chutes d’Iguazú, évidemment !
Hum… tout cela ne nous arrange pas vraiment car notre bus est stoppé par une colonne de véhicules arrêtés par la police locale. Mouais….. sympa mais bon, on veut voir nos chutes nous !!!
La circulation tout entière est paralysée par ces coureurs du dimanche, bien courageux quand même, il faut le dire, car le soleil tape dur. Et même, il tape plus dur ici qu’en Argentine ! Mais ce que nous ne savons pas encore, c’est que la fin de la course est vraiment DANS le parc d’Iguazú, sur la place centrale, devant les chutes. On va donc côtoyer un bon bout de temps ces bronzés en shorts.
Au final, nous entrons enfin dans le parc à 10h15 (alors que le passage de la frontière n’a pris que 1h, départ de l’Argentine à 8h15).
Enfin bon, on y est au moins !

Dès la descente du bus, c’est déjà drôle. Nous voilà baignés de portugais de toute part ! Blablablablabla avec des « ch » et des « aõ » à tout va ! 😉 Bizarre d’entendre une autre langue que l’espagnol, après tous ces mois. Mais heureusement pour nous, ça reste compréhensible et quasiment tout le monde parle parfaitement espagnol, avec un petit accent tout de même. :o)

Bon, direction la caisse pour payer… en pesos argentins. Ici c’est accepté, même si la monnaie du pays c’est le « Real brésilien ». Bon par contre, on ne gagne pas au niveau du change, on va payer 220 pesos en tout, plus chers que du côté argentin alors que la visite va durer 3 fois moins de temps car 3 fois moins grand ! Mouais….

Une fois entrés, nous prenons un bus 2 étages touristiques remplis de brésiliens excités (ils chantent, ils hurlent lorsqu’ils rencontrent d’autres bus, ils font des gags entre eux en permanence, etc.) pour traverser le parc et arriver au lieu de départ de l’unique circuit brésilien. Et la route est longue. Plus d’un bon quart d’heure, côtoyant encore et toujours les coureurs du dimanche, qui courent à côté des bus en mouvements !

Pfffff…. C’est bon, on peut enfin commencer la visite par le sentier, il est 10h50 ! Ben dis donc, il en faut du temps par ici.

Bon, venons-en au principal : le côté brésilien, bien plus petit il faut le souligner quand même, donne une vue toute autre des chutes d’Iguazú. Et à notre avis, les deux côtés sont à faire absolument ! Car même si ici on n’est pas au cœur de la Bête, on peut enfin l’admirer dans son ensemble ! Et c’est vraiment spectaculaire. Totalement saisissant.
On commence d’abord avec une vue réduite qui semble peu satisfaisante mais en fait, au fil des pas, la vue s’élargit jusqu’à embrasser la totalité des chutes, vraiment impressionnante. Au fil de la balade, on se rend vraiment compte que c’est énorme !!!

Nous suivons le sentier, un peu entassé parfois avec ces Brésiliens dont l’unique intérêt de la visite est de se faire prendre en photo sous toutes les coutures, avec les chutes en arrière-plan. On dirait qu’ils ne profitent même pas du spectacle qui s’offre à eux, excités par leur show photographique…

Le circuit se rapproche de la « Garganta del Diablo », côté brésilien cette fois, et tout à la fin, on se trouve également très proche de cet immense fracas sonore et aqueux, et à nouveau c’est la totale douche si on va jusqu’au bout de la plateforme. Mais aujourd’hui, il fait très chaud. Plus que le jour précédent, donc la douche est totalement voulue et bienvenue.

C’est déjà la fin de la visite. Cette fois-ci, cela n’a duré que 1h15 environ. Les Brésiliens n’ont pas aménagé plus de circuits, privilégiant plutôt le côté commercial !!! Ce qui est un peu dommage. On s’explique : pour pouvoir profiter plus du parc, il faut en fait s’inscrire et payer des activités supplémentaires (barques, saut à l’élastique, tyrolienne, safari jungle, hélicoptère, etc.) qui donnent alors la possibilité de se promener dans d’autres sentiers, mais bon, le prix n’est pas négligé non plus ! Faut pas exagérer non plus, bande de profiteurs.

Pour nous en tout cas, la fin de la visite est arrivée. Nous prenons encore un moment pour manger nos sandwichs, sur une petite terrasse donnant sur les chutes, bien agréable. Nous pouvons donc admirer les Brésiliens dans leur pleine puissance, car c’est ici que le marathon prend fin. Il y a la remise des prix au moment où nous y sommes, et on se croirait sur la playa brésilienne, en plein événements pour amuser les touristes, avec musique et haut volume, cris dans le micro et tutti quanti. On peut même observer certaines personnes sans gêne pavaner torse nu ou en costume de bain ou en soutien-gorge, se poser au soleil ou s’asperger d’eau…. Mort de rire.

N’ayant pas notre maillot de bain sous la main, nous, nous reprenons sagement le bus pour sortir du parc.

Pour combler la journée, nous allons faire un bon tour de 3h dans un autre parc, juste à côté des chutes, le « Parque das Aves », le « Parc des Oiseaux ». Ici plus de 200 espèces d’oiseaux tropicaux différents, avec quelques reptiles également, tout cela dans 5 hectares de jungle. Tous les oiseaux sont dans des immenses volières.
La visite est vraiment agréable, un vrai bonheur car on peut ainsi côtoyer des toucans, quel superbe oiseau, des flamants roses, des perroquets énormes et colorés ou des caïmans et des tortues.
Voilà un peu de couleurs et de faune en plus, toujours plaisantes !!! Et cela colle parfaitement aux lieux en plus…

Après cela, nous reprenons le bus de retour, qui n’aura pas d’encombre de trafic cette fois-ci. Nous arrivons donc à 18h15 à Puerto Iguazú, encore une fois bien fatigués mais heureux.


Le lendemain matin, nous partons déjà. Ces quelques jours par ici furent assez sensationnels il faut le dire. Retrouver la nature, la chaleur et vivre une expérience comme la visite des chutes d’Iguazú, c’est un grand moment de vie que nous venons de vivre ici !

Ce site est vraiment exceptionnel, avec un des cadres naturels les plus beaux au monde. Un site d’exception, c’est sûr ! On s’attendait à quelque chose de gros, mais on a eu bien plus que ça ! La force de la nature sous nos yeux, voilà ce que c’était. C’est pas pour rien que cet endroit est encore classé parmi les 7 merveilles du monde actuel.

En tout cas, avec cette démonstration de pleine puissance, les jours ont filé. Mais heureusement pour nous, nous n’avons pas prévu de rentrer tout de suite à Buenos Aires. Nous faisons un petit accrochage au passage par San Ignacio, un village au sud de Puerto Iguazu, tout juste encore dans la province de « Misiones ». Là-bas aussi, bonne chaleur et tropiques au programme, tout cela agrémenté de quelques missions jésuites, de nature et … d’une petite virée au Paraguay.
Mais avant cela, un petit repos s’impose, non ?



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3rd October 2011

Et bin !
Quelle agitation ! On pourrait même parler, comme à la première d'un film d'Arnold, d'excitation totale qui transparaît à la lecture de ces lignes. En tout cas, j'imagine bien l'agitée derrière son clavier, après l'agitée dans le parc ;-) Je m'attendais à un truc énorme ; ça m'a convaincu ! J'ai donc recoché le coin dans mon agenda 2000 et des poussières. Mais avant ça, il est pas totalement exclu que je passe près d'une autre chute du top 3 ; on y songe sérieusement, mais on verra si c'est faisable. Alors à défaut de pouvoir comparer pour de vrai, on comparera les photos ^^ Bonne route au sud et ne forcez pas trop sur le malé ! PS : Mt d'Or c'est la panique, la nouvelle référence c'est le "Duc de Fer"... déjà le nom ! ^^
3rd October 2011

C'est pour quand Victoria ???
Coucou Nan-Nan, oui tu as raison, l'agitée était au rendez-vous, parc et clavier, effectivement ! Mais bon, y avait de quoi!!! Oui je crois que tu peux planifier cela pour tes futurs découvertes, rien à voir !!! Mais petite question : quand as-tu prévu de tracer en plein coeur de l'Africa, car franchement, ça nous parlerait assez de t'accompagner juste pour te permettre de faire des photos sans Djobi !! :D Pour le maté, trop tard, c'est déjà la pique ! :D Pour le Mt d'Or, on demande à gouter !!! Prépare donc l'échantillonage, nos papilles se réjouissent déjà du Masque de Fer, euh non, du DUKE ! :D A+, je lache le clavier, je dois remettre mes moufles ! :(
15th October 2011

De djeu ! De djeu :o)
Coucou les loulous, Quelle périple, magnifiques photos ! On vous envie en tout cas :o) l'année prochaine on fait la même chose que vous hihi Hallucinant ces cascades ! J'ai fait un peu de mathématique pour me remettre dans le bain pour Guillaume : alors le lac Léman a 89 milliards de litres d'eau donc il faudrait un peu plus de 4 minutes à l'ensemble des cascades pour le remplir. Hallucinant !!!!!!!!!! A tout bientôt les loulous on se réjouis de vous revoir tout bientôt. Family Meynet Collombey
15th October 2011

Hola les Crâniums !!!
Salut la familia ! Ca fait plaisir votre petit message sur le blog ! Wouw ça fait très peur ce que vous venez de dire : 4 minutes ! Purée, fou ! A moins que les souvenirs de mathématiques soient bien loin, trop loin ?, derrière ??!! :D Nous aussi on se réjouit de vous revoir et d\'attaquer une petite bouteille durant une bonne soirée autour d\'un plateau de jeu ! :D A tout bientôt !

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