Canada - Vancouver & Victoria


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North America » Canada » British Columbia » Vancouver
April 18th 2010
Published: April 25th 2010
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Vingtième pays, dernière étape ! Ca commence à sentir la fin du voyage, et avec elle, l'odeur du fromage à raclette fraîchement fondu et celle du petit blanc bien de chez nous. Il me reste trois semaines et demi avant de retrouver le chemin de la maison et j'ai choisi de les passer au Canada. Je sais déjà que ce sera trop peu pour une destination si vaste et où il y a tant à découvrir. Alors, il va falloir sélectionner : Vancouver, bien sûr, histoire de vérifier si la ville mérite bien son classement régulier parmi les cités les plus agréables à vivre de ce monde, et puis les Montagnes Rocheuses et les parcs nationaux, incontournables pour faire un brin d'exercice et se mettre des panoramas plein les yeux, et enfin le grand saut vers l'est et cette province québecquoise, juste pour quelques jours, probablement pas suffisant pour prendre l'accent 😊 Ca s'annonce pas mal, non ?!

L'arpenteur de Vancouver

Aéroport hypermoderne au design élégant, bardé d'œuvres d'art d'inspiration indienne, et train panoramique automatisé qui vous pose en douceur au centre ville en vingt minutes, Vancouver sort le grand jeu d'entrée. C'est peut-être l'effet des JO 2010. Ceux-ci sont bouclés depuis presque deux mois, mais la ville semble encore dans l'ambiance euphorique des Olympiades : les drapeaux des jeux décorent toujours les rues, les locaux arborent facilement une veste ou un sac portant le logo aux cinq anneaux et les pièces de 25 cents frappées spécialement pour l'occasion sont encore très courantes.

Mi-avril, c'est le printemps par ici, comme sous nos latitudes. Les arbres en fleurs décorent les rues de leurs couleurs roses et les habitants osent le bermuda et le t-shirt, parfois même les tongs. Mais, pour le gars qui débarque de Hawaii après cinq mois d'été dans l'hémisphère sud, c'est la Sibérie ! Pantalons longs, pull thermo, veste et bonnet de rigueur ; j'ai parfois l'impression d'être un extra-terrestre. Ce décalage durera quatre ou cinq jours.

Marcher. Je n'ai pas fait grand chose d'autre à Vancouver : prendre le pouls de la cité dans les rues, dans les parcs et dans les cafés. Trois pleines journées à explorer les quartiers de la ville et les environs pour s'en faire une idée plus précise. Alors ? Vancouver est-elle à la hauteur de sa réputation ? ... Probablement. En fait, je ne sais pas 😊 Je n'ai aucunement été déçu, c'est sûr, mais je n'ai pas non plus été ébahi par plus que ce que j'ai pu voir, disons à Perth ou à Tokyo, par exemple. Ce que j'ai entrevu, par contre, c'est que Vancouver se trouve au beau milieu d'une nature splendide, entre l'océan et la montagne. C'est peut-être ça qui fait toute la différence.

Mes pas m'ont d'abord mené dans les rues du centre ville, au milieu d'une forêt de buildings clinquants au bas desquels trônent les noms de grandes banques nationales ou de compagnies multinationales. Même là, lorsque le regard suit les rues longilignes, il finit par discerner, au loin, des sommets enneigés qui barrent la ligne d'horizon. A côté de Canada Square, une construction moderne en forme de paquebot surplombe le port et permet d'admirer, en compagnie de quelques oies curieuses, le ballet des hydravions qui partent vers toute la province. Plus loin, Gastown est le plus ancien quartier de la ville. Il regorge de petits bistrots et de boutiques pleines à craquer des incontournables souvenirs canadiens, des produits au sirop d'érable au pull de hockey en passant par la joaillerie indienne et la tête d'élan empaillée façon trophée de chasse. Au sud, Yaletown est un quartier ouvrier devenu un des hauts-lieux de la vie nocturne, fourmillant de restos chics et de bars branchés. En continuant au sud, au-delà du pont enjambant English Bay, l'ile de Grandville est un ancien quartier de dockers, dont les entrepôts ont été reconvertis en marchés couverts, cafés et galeries d'art. Plutôt trendy ! En retraversant le pont, la baie est bordée de plages, ou ont été disposés de gros billons de bois en guise de bancs. C'est la que les locaux viennent se poser pour admirer le soleil couchant sur le Pacifique, promener leur clebs ou faire leur footing. En continuant vers le nord, on atteint d'ailleurs Stanley Park, un vaste espace couvert de forêts, comprenant notamment un lac et une multitude de trails. Au milieu de cette nature tranquille, on a peine à imaginer qu'une cité d'un million et demi d'habitants se trouve à 15 min de marche.

Pour atteindre North Vancouver, il faut soit passer le Lions Bridge, soit emprunter le Seabus, un ferry traversant la baie en dix petites minutes. De la, Capilano est un quartier de villas posé dans un décors alpin, au cœur d'une foret de conifères qui grimpe presque jusqu'au sommet de Groose Mountain, là où il est possible de s'élancer sur les pistes de ski. Dépourvu de mon équipement d'hiver habituel, je suis resté en fond de vallée et me suis contenté d'une petite ballade en forêt et au bord du lac artificiel Capilano. De retour en ville en soirée, je me suis arrêté dans un bistrot pour suivre le match des Canucks, l'équipe de hockey locale. C'est le début des play-offs et, en dépit de résultats mitigés cette saison, la fièvre semble s'emparer de la ville. Le gardien de l'équipe, récemment médaillé d'or aux JO avec Team Canada, est attendu comme le Messie. Les bus affichent en lettres lumineuses un "Go Canucks Go" sur leur panneau de destination et les journaux locaux précisent, après avoir annoncé la météo du jour, "de toute façon on s'en fout, on sera tous a l'intérieur pour voir le match". Ce soir-là, les Canucks ont difficilement pris la mesure des Kings de Los Angeles. C'est pas encore gagné !

Victoria : hommage à la capitale

Curieusement, Vancouver n'est pas la capitale de la Colombie britannique. C'est la cité de Victoria, sur Vancouver Island, qui occupe ce statut. On atteint le coin en une heure et demi de ferry depuis le port de Tsawassen. En dépit de la pluie et d'un ciel plombé, le voyage fut étrangement agréable. La moitié du trajet se fait entre les multiples iles ponctuant le détroit de Vancouver, que se partagent le Canada et les Etats-Unis. Les toits de petits villages perdus sortent des bois sombres et l'on remarque par endroit une jetée, desservie par de petits ferries. Loin au sud, lorsque le brouillard se déchire, on entrevoit l'Etat de Washington et les hautes cimes couvertes de neige du Mt Rainier. Seattle n'est pas très loin.

Victoria est une ravissante petite ville au charme britannique, située sur le détroit de Vancouver. La capitale dispose de nombreux édifices d'époque plutôt classes, dont le siège du Parlement et l'Empress Hotel. Ne disposant que de quelques heures pour explorer les lieux, j'ai finalement échoué au British Columbia Museum, un bâtiment sans charme mais aux expositions vraiment ludiques et bien foutues, qui m'ont notamment permis de me replonger à l'époque des chercheurs d'or et des trappeurs !

Expédition Orca

Ma venue sur Vancouver Island avait un autre but premier que celui de visiter Victoria. Les côtes de l'ile, directement baignées par le Pacifique nord, regorgent de vie marine et constituent l'un des meilleurs endroits au monde pour l'observation des orques... ceux qui sont noirs de peau avec deux taches blanches au-dessus des yeux, qui vivent sous l'eau et peuvent peser plus de six tonnes, je précise, à tout hasard 😊 C'est tout juste le début de la saison et les cétacés sont encore peu nombreux dans les parages, mais j'ai décidé de tenter le coup. Après tout, ou d'autre aurais-je l'occasion de voir ces géants en liberté ?

Je me suis donc embarqué pour une expédition en mer de trois heures, à bord d'un jet boat pneumatique qui décoiffe. Vu la température ambiante, les 60 km/h de moyenne et le vent en pleine gueule, il convient de s'équiper en conséquence. Avant le départ, on enfile donc une combinaison spéciale, à mi-chemin entre celle de ski et celle de cosmonaute, qui est aussi sensée faire office de gilet de sauvetage. Le bonnet et les moufles sont en option, mais fortement recommandés. Ca pèle au large !

Pour une fois, la chance habituelle ne fut pas au rendez-vous : les orques sont demeurés introuvables ce jour-là. Un peu de regret donc, mais pas de déception ; l'expédition fut splendide même dans ces conditions. Accompagnés d'un biologiste marin, nous avons déniché un group de timides dauphins, quelques lions de mer assoupis, des phoques blancs intrigués et plusieurs aigles scrutant les eaux du haut de leur promontoire. Rien que le fait de glisser à pleine vitesse sur les eaux, le long de la côte et entre les multiples iles couvertes de forêts, sur fond de montagnes aux sommets enneigés, le regard fixé sur l'horizon, à la recherche d'un de ces fameux ailerons noirs, fut une expérience formidablement dépaysante.


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27th April 2010

Aie, à 2 minutes près
Salut fils, Je voulais être le dernier de la journée... et je suis finalement le premier du jour d'après. J'ai bu un verre à ta santé et suis ravi de pouvoir en partager un en ta présence, tout bientôt. Quand je vois la photo de 1905, il est vrai que j'aurais souhaité vivre cette folle époque de la ruée vers l'or. Non pas pour l'aspect pécuniaire mais pour cet esprit d'aventure, de découverte et de liberté. A bientôt et joyeux anniversaire Le Pierro et sa Sophie
27th April 2010

LoL merci les amis ! A mon horloge, vous etes juste dans les temps :) Moi je viens juste d'entrer dans le "Wine Country" canadien (si si ca existe et c'est meme étonnant de qualité), ca tombe plutot bien, comme ca moi aussi je peux trinquer... a la paix dans le monde !

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