Le roman de JJ


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South America » Colombia » Cartagena
July 2nd 2010
Published: July 24th 2010
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Le dernier post que vous avez pu lire sur mon blog (Salta et Cordoba) relate des evenements qui se sont passes il y a presque 3 mois.
Et vu qu'il ne me reste plus que quelques semaines avant mon retour (et oui, desormais je compte en semaines et bientot je compterai en jours) je me suis dit qu'un petit resume serait le bienvenu!
Sauf que ca risque de se transformer en roman de voyage . . . Si vous pensez a imprimer mon texte, ayez d'abord une pensee aux ravages de la deforestation.

En effet, la nature de mon voyage a pas mal change durant ces deux derniers mois. En gros, le centre d'interet a definitivement bascule des activites touristiques vers la socialisation. Avec plus ou moins de succes . . .


Reprennons l'histoire a partir de Salta, au nord de l'argentine.


De Salta je suis passe a San Pedro de Atacama, au Chili. La-bas, gros coup de chance, je suis tombe nez a nez avec Josefina, une des 4 etudiantes chiliennes que j'avais rencontre au Guatemala et la seule que je n'avais pas eu l'occasion de revoir a Santiago! Elle y visitait son copain qui travaille dans un hotel. Le lendemain on a ete tous les 3 faire une ballade en velo dans le desert pour aller admirer le coucher de soleil! C'etait super, surtout le chemin du retour sous les etoiles 😊

Ensuite, un des pilliers du voyages touristique en Amerique du Sud: le salar de Uyuni, en Bolivie. Plus grand et plus haut desert de sel au monde ou les touristes passent des heures a prendre des photos en jouants sur les perspectives faussees.
On etait un groupe de 9, voyageants dans deux 4x4 pendant 3 jours. Le groupe etait vraiment sympa, 4 francaises, un couple d'anglais et un couple d'allemands super sympa que j'essayerai d'aller visiter (en fait je pourrais me faire un gros tour d'allemagne juste en visitant mes ex-compagnons de voyage!).

Je suis ainsi arrive en Bolivie, pays d'amerique du sud ou le choc culturel me semble le plus prononce. Je n'en aurai pas rafole mais, une fois de plus, cela depend completement du contexte, de l'etat d'esprit, des rencontres... En fait je suis arrive completement creve en Bolivie, fatigue de voyager (si si, c'est possible). De plus mon humeur n'etait vraiment pas top (pas facile non plus de voyager seul aussi longtemps) et j'avais de plus en plus de mal a savoir ce que je voulais faire de mon voyage.

Apres Uyuni j'ai visite Potossi et sa mine d'argent, qui est toujours en activite. La mine fonctionne plus ou moins comme une cooperative, c'est a dire que les ouvriers gagnent en fonction de ce qu'ils produisent. Du coup ca leur rajoute du stress et de la pression. La paye etant de toute facon derisoire.
A la fin de la visite il y a moyen de faire exploser un baton de dynamite juste pour s'amuser. Mais apres avoir vu leurs conditions de travail on leur a offert le baton et souhaite bonne chance.
On leur a aussi offert des feuilles de coca. La coca est qqch de tres repandu la-bas. Les proprietes seraient multiples: diminue la soif et la faim (tres utile pour les travailleurs de la mine), mais aussi le mal d'altitude, les maux de cranes, ameliore la digestion et serait bon pour les dents. Une etudiante en medecine m'a dit que ce serait aussi cancerigenes, mais a vrai dire j'en doute un peu... Cette feuille, que j'aurais beaucoup bu en mate avec de l'eau chaude, a vraiment l'air utile et je crois que si elle est interdite en europe c'est uniquement parce que, apres passage en laboratoire, elle se transforme en .. cocaine.
Une autre chose que j'aurai appris sur la cocaine est que les laboratoires clandestins rejettent quantites de produits toxiques lors de sa fabrication. Certaines rivieres de Bolivie ou du Perou seraient completement poluees a cause de cela!
La facon la plus populaire de prendre la feuille de coca et de faire une boule de 6 ou 7 feuilles que l'on coince derriere une gencive et de la laisser là, en la mastiquant un peu. Aussi, les effets peuvent etre ameliores en mettant en meme temps dans sa bouche une sorte de pate noire - exemple concret du catalyseur etudie aux cours de chimie de secondaire.
A Potosi j'aurais aussi visiter un musee de trains a l'entree d'une vieille mine, qui etait utilise a ce moment la pour le tournage d'un nouveau Butch Cassidy and the Kid (ils sont morts du cote de Potossi!), production Americano-espagnole bientot sur vos ecrans.

Et puis la ville de Sucre, capital historique de Bolivie (La Paz etant la capital la capital administrative - apres qq emeutes et qq morts lors de manifestations a Sucre on leur a donner ce titre honorifique ainsi que qq responsabilites).
C'est peut-etre la ville que j'aurai le moins aime de mon voyage. Le centre historique est tres joli mais trop touristique. Du coup j'y ai vu trop de personnes que j'avais rencontres precedemment lors de mon voyage. Des fois ce fut une bonne surprise - comme le couple d'allemand de Uyuni - des fois non...
J'y aurais fait un tour en velo de 40km avec un guide, mais ce ne fut pas une bonne idee car, l'effort s'additionnant a l'altitude, il m'a fallut 2 jours pour recuperer.
Je decidais finalement de fuir Sucre et d'aller dans une ville non-touristique! J'en reperais une, esperant que ce serait un petit village charmant et typique, mais ma conclusion fut que, si un lieux n'est pas touristique, c'est peut-etre bien a raison!

Et ensuite Cochabamba . . . une ville que je ne suis pas pres d'oublier.

Un ami belge m'avait mis en contact avec une fille de Cochabamba (CBBA) et, pour l'anecdote, Jeroen, le hollandais avec qui j'avais passe 2 semaines en Patagonie, avait vecu plusieurs mois la-bas et y avait eu une copine. Bref, une ville qui avait l'air d'offrir des persperctives!
Le premier soir la-bas, alors que je lisais mon livre dans un cafe, je me rendis compte qu'une fille me regardait du coin de l'oeil. Je peux deja vous dire son nom: Maria.
Soudainement elle s'assit en face de moi et je passais le restant de la soiree en compagnie d'elle et de ses 2 meilleurs amis: Latife et Sebastian. Les 3 etaient etudiants en medecine a CBBA. Maria venait du Chili, Latife du Bresil et Sebastian, qui etait juste la pour un programme d'echange, venait d'Uruguay. Pour Maria et Latife, etudier en Bolivie coute bcp moins cher que dans leur pays!
Les 3 jours suivants on aurait fait pas mal de choses ensemble, y compris qq soirees bien tardives, avec passage en discotheque - et oui, j'y suis alle, mais pour moi ca reste different d'une boite de nuit europeenne, disons qu'en ameriques du sud faire la fete est qqch de plus spontane!
Lors des 2 derniers jours Maria me consacrait pas mal de temps, malgre ses examens.
Finalement, Maria devant etudier et n'ayant plus rien d'autre de precis a faire a CBBA, je decidais de continuer vers La Paz. Elle m'a accompagne jusqu'a la station de bus et les adieux furent assez emouvants. . .

En allant vers La Paz je passais la majorite de mon temps a me demander ce que je foutais dans ce bus. Une fois de plus (si je puis me permettre) je laissais derriere moi une belle amitie ainsi qu'une question sans reponse: qu'est ce qui ce serait passe si je possedais cette foutu aggresivite qui permet au backpacker ou autre gringo moyen d'avoir plein d'aventures feminines lorsqu'il voyage (sachant bien entendu que je ne suis ni un packpacker moyen ni un puro gringo et souhaite ne jamais le devenir).

La Paz est moche. Il y fait froid et il est dur de s'habituer a son altitude. J'attrapais la creve et decidais de ne pas faire la route de la mort, activite puro gringo qui consiste a descendre en velo la route la plus dangereuse du monde (probablement vrai, des touristes y meurent chaque annee en tombant dans le ravin). Outre le fait que j'etais malade, qu'il faisait moche, que la route etait bloque toute une journee pour le tournage de Butch Cassidy and the Kid, que c'est super cher et que c'est dangereux, j'en avais surtout marre de faire ce genre d'activite. La chose la plus sympa a narrer est que je rencontrais dans mon hostel le couple d'israeliens avec qui j'avais fait du rafting au Chili!
Je continuais donc vers Copacabana, ville en bordure du lac Titicaca. La ville est nulle mais c'est le port d'acces a la Isla del Sol. Qu'importe, je continuais a echanger des messages avec Maria et a me demander vous savez quoi.
Le lendemain je prennais deux interminables bus pour retourner a CBBA . . .

Pour votre info, je peux vous dire qu'il ne sert a rien de retourner a un endroit en esperant y avoir une aussi bonne experience que la premiere fois. On a refait la fete a CBBA avec tous les amis, mais je passais finalement peu de temps avec Maria car elle devait etudier. Mais ce retour a CBBA m'a permis de prendre le temps de penser - et aussi de reviser ma grammaire espagnole, chose que je n'ai, d'habitude, pas l'occasion de faire. Ce week-end la j'appellais par telephone 2 amis belges partaient le lendemain en Afrique pour y vivre 2 ans. Premiere fois que je parlais a mes amis belge depuis 6 mois. Ce fut une sorte de choc emotionel... Reellement, on apprends bcp sur soi-meme quand on fait ce genre de voyage.

Ainsi donc je retournais sur La Paz, cette fois en avion. 35 euros et 25 minutes de vol (8 heures en bus). Je ne fis toujours pas la route de la mort, mais la meteo etait meilleure, ce qui me permit de mieux apprecier les montagnes qui entourent la ville. Je passais la soiree dans un bistrot francais attenant a l'alliance francaise locale. Je discutais plusieurs heures avec le patron, un francais tres sympa, historien de formation. Celui-ci vit depuis plus de dix ans en Bolivie, est marie et vient d'avoir une seconde fille. Il a repris recemment ce bar sans avoir aucune experience prealable en hotellerie. Malgre ce qu'on lui avait dit, le steak tartare est devenu son plus grand succes - la nouriture exotique peut donc avoir du succes au pays ou tout est frit et archi-cuit. Les qq heures que je passais au bar me permirent de rencontrer plusieures figures de la communaute francaise locale. Tous etaient maries avec des boliviennes ou sur le point de l'etre, ne considerant nullement un eventuel retour en France et appreciant la vie locale meme si la quasi absence de vie culturele (outre le folklore) et l'impossibilite de trouve des partenaires de confiance (pour le boulot!) ne rends pas la vie facile tous les jours. Pour eux, ca reste mieux que la froideur des rapports humains en Europe.
Je vous laisse juger.

Le lendemain j'enchainais directement un bus vers Copacabana et un bateau vers la Isla del Sol. Et mon voyage reprennait son cours normal !!!

La fille avec qui je parlais sur le bateau s'appelait Silvana et venait de Buenos Aires. On a loge dans la meme auberge et le lendemain on prennait le petit-dej ensemble avant qu'elle ne retourne sur la terre ferme (elle devait continuer sur La Paz rapidement). Ce fut donc bref, mais vraiment tres sympa. Une amie en plus a Bs As 😊
La Isla del Sol a qqch de mediteraneen, dans le meilleur sens du terme. L'ile porte bien son nom, le soleil y tape fort (la legende veut que le soleil soit né la-bas et a cote se trouve la isla de la luna). Un des plus beaux endroits de tout mon voyage! Avec le recul je pense que j'en ai un aussi bon souvenir que le Machu Picchu, aussi du fait que j'etais souvent seul au milieu de ce paysage magnifique!


Ensuite ce fut le bus de trop: Copacabana/Cusco. Seulement une dizaine d'heures, mais vraiment epuisantes. Et Cusco serait une ville pleine de charme si on lui retirait la moitie de sa population (celle correspondant aux touristes).
A ce moment-la j'en avais vraiment marre de voir tous ces touristes - a vrai dire j'en avais un peu marre de tout et le froid nocturne n'arrangeait rien (l'hotel fournissait une couverture, mais il m'en aurait fallu 4).
Je decidais donc - aller comprendre pourquoi - de fixer le sort de mon voyage en achetant: un billet Cusco-Lima, un billet Lima-Bogota et .. un billet Cartagena-Bruxelles le 5 aout!
L'idee etant d'arriver rapidemment a Cartagena, ville ou j'esperais trouver mon bonheur et ou je voulais passer mon dernier mois en prennant le temps de rencontrer les gens, apprendre l'espagnol, prendre des cours de salsa, . . .

Mais revenons a Cusco. J'y ai visite qq sites de la vallee sacree, que j'ai trouve bcp moins extraodinaire que ce qu'on en disait, visite qq musees interessants et surtout la cathedrale et ses pilliers surdimensionnes !
Et puis je me suis lance sur le Inca Jungle Trail!
Il est tres commun de rejoindre le Machu Picchu en marchant. Le chemin le plus connu est LE Inca trail qui passe par un sentier trace par les Incas il y a bien longtemps. La verite est qu'il y a plusieurs sentiers inca la-bas, l'avantage DU inca trail est que, dans la matinee du quatrieme et dernier jour, le dernier col offre soudainement une vue plongeante sur le site du Machu Picchu avec son lot de frissons partout dans le corp a la decouverte de ce paysage unique au monde.
Desavantage DU Inca trail: il faut reserver sa place 4 ou 5 mois avant et marcher 4 jours durant dans une file indienne de 500 personnes.

MON Inca jungle truc much consistait a faire une descente un velo le premier jour (moins dangereuse que la route de la mort de La Paz et aux paysages apparemment plus spectaculaires), suivi de deux jours de marche puis de la visite du site.
Mon groupe etait super: une fille de Lima (Charo), un couple de belges hyper charmants (Delphine et Cedric) que je vais certainement revoir a Bruxelles, 2 anglais, un norvegien et une americaine d'origine russe.
Il y avait aussi une autre fille de Lima qui voyageait avec sa mere, mais la fille a fait une chute en velo apres 500 metres de descente et s'est pris le guidon dans les dents, ce qui lui a valu l'expulsion de 2 incisives. . . On a mis la fille dans un bus qui devait l'enmener, 4 heures et une centaine de virages plus tard, a l'hopital de Cusco. Bonheur et joie au sein du groupe.
Je vous rassure directement, on a revu la fille 3 jours plus tard lors de la visite du Machu Picchu, son sourire rayonant de toutes ses dents blanches. Apparemment elle avait eu la bonne idee de remettre les incisives dans leur trous, ce qui a empeche la cicatrisation et la fermeture des orifices. Sinon on aurait du lui mettre des fausses dents.

Au debut de la descente il a fait super froid ce qui, additionne a l'hypothermie qui avait accompagnee ma nuit a Cusco, a acheve de me rendre malade. Les deux jours de marches ont donc ete tres tres dur. Cedric et Delphine m'auront ete d'un grand aide physique et psychologique! Le genre de rencontre qui illumine un voyage . . .
Du coup je passais deux nuits cloue au lit, sans pouvoir passer plus de temps avec le groupe et sans avoir l'occasion de parler plus longtemps avec Charo (avec qui - devinez quoi - je me suis tres bien entendu).

Le Machu Picchu fut - je le concede - plus qu'une activite supplementaire a la liste des choses que j'aurais faites. Le site est vraiment impressionant! Je me suis presente trop tard a l'entree pour avoir le droit de grimper la colline de Waynupicchu, mais la verite est qu'il y a d'autres collines a escalader autour du site qui sont tout aussi interessantes, voire plus.
Ensuite, retour a 2h30 du matin a Cusco avec mon vol pour Lima a 11h du meme jour (dans mon taxi pour l'aeroport la radio commentait le premier match de la coupe du monde).

Et a Lima je faisais une des meilleurs rencontres de mon voyage: ma cousine Marta ! ! !
Marta, 22 ans, belge nee de parents italiens, parlant 4 langues voire plus, brillante, jolie, intelligente, . . . et avec un grand coeur, vit a Lima depuis 1.5 ans dans la cadre d'un projet de micro finance (elle y restera encore 6 mois). Outre le fait qu'on s'est vraiment bien amuse (disco avec ses colocs un samedi apres-midi de 15h a 20h (je n'avais jamais vu ca)) et que j'ai eu avec elle des conversations appaisantes dont j'avais vraiment besoin a ce moment la, elle m'a aussi enmene sur le terrain voir en quoi consiste son travail!

Son projet (dont elle a participe a la mise en place) travaille avec une communaute dans un des barios (quartier) les plus pauvres de Lima. Son groupe se compose uniquement de femmes (mais il n'y a pas de selection sur le genre!). L'idee est de les guider dans la mise en place de leur business en leur donnant differents cours sur la gestion, de voir combien d'argent est necessaire pour demarrer leur commerce et de preter cet argent. Les commerces sont souvent des petits magasins ou des ateliers de confections et les prets, a des taux d'interets de 15-20% si je me rappelle bien (mais ce genre de petit commerce peut faire des miracles) et pour des durees d'environ 6 mois. Si une personne ne rembourse pas c'est le reste du groupe qui doit payer. Le groupe est donc constitue de personnes qui se connaissent bien!
Ce qui m'a le plus impressione est que, lorsque ma cousine les poussent a s'interroger sur la motivation de leur entreprise, la reponse la plus courante est "pour que mes enfants aient un travail" ou "pour que mes enfants aient une meilleur vie".
La aussi, je vous laisse juger . . .

Lima a la reputation d'etre plutot ennuyant au sein de la communaute des voyageurs. Mais au final j'aurai un super souvenir de Lima grace a ma cousine. J'ai aussi eu l'occasion de passer une apres-midi avec un contact couchsurfing ainsi que de revoir Charo. Bref, de bons moments !



Et puis la Colombie . . . le chapitre le plus charge en emotion de mon voyage!


En arrivant a Bogota j'avais deja le numero de Luisa, une fille rencontree sur couchsurfing.
Le premier jour je me ballade seul dans la ville et decide d'aller boire un verre dans un bar proche de mon hotel conseille par mon guide de voyage. Mais j'avais un mauvais presentiment... je laissais donc toutes mes affaires a l'auberge et ne prennais avec moi que la photocopie de mon passeport (faite le jour meme) et un peu d'argent.
En chemin, vers 23h, je vois un groupe de jeunes qui attendent je ne sais quoi au carrefour avec la rue de mon bar. En y repensant, je crois que si je me suis quand meme aventurer dans cette rue sinistre c'est parce que je comptais sur ma bonne etoile, que je voulais a tout prix socialiser et pratiquer mon espagnol ce soir-la, et aussi parce que j'etais un peu con.
Arrive a la hauteur du dernier laron, celui-ci se dirige precipitamment vers moi en me menacant du poing (dans lequel il y avait qqch qui ressemblait a un couteau). Le reste du groupe a rapidemment suivi. Heureusement ils n'ont pas ete violent, et comme je pensais n'avoir presque rien sur moi je n'ai oppose aucune resistance. Ils ont fait ca de facon tres chaotique, au point qu'ils n'ont pas trouve par eux-meme mes billets de banques, j'ai du les chercher moi-meme dans ma poche et les leur donner (une histoire de 13 euros, mais ca les a calme!). Par contre j'avais oublie de laisser a l'hostel ma clef usb sur laquelle je stockais toutes mes photos de voyage. Heureusement, j'avais fait une copie integrale de toutes mes photos sur le pc de ma cousine a Lima!
Une grande experience . . .

Je rencontrais finalement Luisa et son amie Johanna. On se sera vu a 3 reprises a Bogota, chaque fois tres sympa! Il faut dire aussi que Bogota possede une vie culturelle assez interessante. Les stars locales sont Botero et Gabriel Garcia Marquez (meme si ce dernier n'avait generalement pas les faveurs des colombiens que j'ai rencontres). Au passage, j'en profite pour mentioner que Ingrid Bettancourt est ajd detestee par tous les Colombiens et que Shakira n'a pas non plus la meilleure images (faut dire qu'elle ne vit plus en Colombie et sort avec le fils d'un ex-president argentinien corrompu).
J'ai aussi decouvert un lieux ou j'ai pu voir des concerts gratuits 3 soirees d'affilees et finalement je visitais la cathedrale de sel (une sorte de nef taillee dans un grotte de sel).
Ensuite je visitais Manizales, region connue pour ses plantations de cafe, mais j'avais un sentiment de deja vu apres le cafe du Guatemala (mais au moins en Colombie ils boivent leur propre cafe!).

Puis Medellin, deuxieme ville du pays, connu pour ses infrastructures modernes, ses filles, son passe lie a Pablo Escobar, sa reputation d'ex-ville la plus dangereuse du monde . . .
Pour info, le prix au metre carre d'un appartement neuf dans le quartier le plus cher de Medellin est de 1400 euros. Mais il suffit de faire 8 arrets en metro pour trouver des entassements de taudis aggripees aux collines.
Au final je m'y serais bien plus. Et comme je commencais a recevoir des echos negatifs de Cartegena (envahie de touristes et de prostituees) j'envisageais serieusement de finir mon sejour a Medellin et non a Cartagena! De plus, j'y avais trouve un super contact couchsurfing (un couple colombien/canadien) qui aurait pu me louer une chambre! Ils ne pouvaient me loger que une nuit chez eux, mais cela me permit d'aller dans une auberge tres sympa ou je faisais de chouettes rencontres: un italien qui venait de faire 2 ans de volontariat au Siera Leone, un americain qui refaisait sa vie la-bas et une colombiene (Joanne) qui me donna un cours particulier de salsa!
A Medellin j'aurais aussi eu une experience peu banale. En effet, en me balladant je vis une agence ING (mon employeur) et en profitait pour demander quelles sortes de produits se vendaient dans leur agence (l'idee etant de trouver des possibilites de collaboration entre mon equipe a Bruxelles et le reseau colombien). Il se faisait justement qu'il y avait une presentation le lendemain matin dans le cadre du lancement d'un nouveau produit. Je me suis gentillement fait invite et le lendemain je me presentais deguise en clown (chaussure, pantalon et chemise de rando avec un veston prete par mon couchsurf - tous de couleurs differentes bien-entendu) dans un hotel 4 etoiles du quartier d'affaire. Assez marrant, surtout quand j'ai voulu parler au boss pour l'ameriques du sud, mais les resultats n'ont pas ete a la hauteur de mes esperances...

Ensuite je volais pour Santa Marta ou je retrouvais Luisa, sa soeur, Johanna et deux autres de leur amies. Les 5 filles etaient tres sympas, assez jeunes (entre 18 et 22 ans) et je passais de bons moments en leur compagnie a la plage, en jouant au billard, en attendant le lever du soleil sur la terrasse de l'auberge ou en leur cuisinnant ma ratatouille. J'aurais pris pas mal de plaisir a m'occuper d'elles, un peu comme un grand frere 😊
Il faut dire aussi que, en Amerique du Sud, la galanterie peut s'exercer a son plein potentiel. En effet, ici, quand on offre qqch a une fille ou lorsqu'on lui propose de porter ses affaires, elle ne se fait pas prier et accepte avec le sourire. Pas comme certaines filles d'Europe qui refuseraient juste pour le principe ou qui me repondraient qu'elles sont assez fortes pour porter leur affaires toutes seules. Soit . . .
Mais en meme temps mes 5 amies vivaient leur propre voyage et je faisais mes propres activites de mon cote, comme cette rando de 2 jours avec un ecossais tres sympa (Hassan). J'en profitais aussi pour visiter Joanne (mon prof de salsa de Medellin) et sa famille qui vivait dans une ville voisinne.


Et puis Cartagena.


Ma premiere journee la-bas aurait pu etre une des pires de mon voyage. En effet, je pars me promener seul pour decouvrir la ville, prends des photos du port, depose mon appareil photo sur un banc public pour pouvoir chercher mon chapeau dans mon sac et continue mon chemin en laissant genereusement l'appareil photo sur le banc. 10 minute plus tard je reviens en courant mais le mal etait fait. J'avais beau alerter tous les policiers du coin, je ne revis jamais l'appareil ainsi que toutes les photos que j'avais prises depuis le back-up chez ma cousine (plus de 3 semaines de photos, tout mon voyage en colombie jusqu'alors). Cela, et la perte de ma clef USB, explique que je suis actuellement incapable de mettre de nouvelles photos sur mon blog. Heureusement, je savais que Hassan et Luisa pouvaient m'envoyer leur photos et je planifiais de retourner a Medellin.
Mais le voyage est une chose surprenante et finalement j'allais retourner a chacun de ces lieux de Colombie ou j'avais pris des photos .. mais cette fois en etant accompagne.

Car au final ce fut peut-etre bien le plus beau jour de mon voyage.

A midi j'allais me promener au centre ville et decidais de dejeuner dans un resto qui proposait une lasagne bon marche.
Le proprio, un suisse qui parlait francais, m'expliquait que tenir un resto a Cartagena demande bcp plus d'efforts qu'en Suisse a cause de tous les problemes avec les employes, les sous-traitants, l'administration .. et les voisins (il faut dire que son voisin est une maison close dont le proprio n'hesite pas a faire des menaces). Apparemment bcp d'etrangers se sont casses les dents dans ce genre d'entreprise.

Dans ce resto travaillait une fille nommee Mildreth. Et a l'heure ou j'ecris ces lignes je reviens d'un voyage de 8 jours avec elle en Colombie.

Mais je vais arreter ma narration ici, car la suite est un autre roman.



Il y a cependant une chose que j'aimerais encore mentionner. Une chose que je n'ai jamais narrer mais qui compte enormement pour moi. Et ce sont tout les messages que je continue a echanger avec Sureth (qui vit actuellement au Nicaragua avec une copine canadienne et projette de visiter l'Inde), Meg (qui entre-temps a eu l'occasion de voyager en Colombie et de retourner a Antigua), Barbara (qui me tient au courant de ce qui se passe a la creperie Luna de Miel de Antigua), Julietta (qui a fait son voyage de 4 semaines aux Etats-Unis), Barbara et Andres (qui ont enmenage dans leur nouvel appart a Santiago), Jeroen et Kerstin (qui sont retournes dans leurs pays avec des sentiments forts differents), Ursula (qui voyage actuellement en Europe), Maria (qui a enfin fini ses examens) . . .

On dit que le voyage forme la jeunesse. Et je rajouterais qu'il y a toujours un jeunot cache en nous.


Merci a tout ceux qui m'auront lu jusqu'au bout et . . A BIENTOT !!!!


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