La traversée des provinces de Mendoza, Salta et Jujuy


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South America » Argentina
January 15th 2011
Published: January 15th 2011
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Hola amigos!!!

Après avoir vécu 2 mois et des poussières à Tandil, une ville de 100 milles habitants en banlieu de Buenos Aires, il était temps pour moi de refaire mes baggages, de revêtir de nouveau mes habits de voyageuse, et de repartir pour un périple de 3 semaines, remontant l'Argentine jusqu'à atteindre la frontière avec la Bolivie, là où je m'exilerai avant de dépasser mon 3 mois d'accès légale au pays sans visa.

Dans l'ordre, j'aurai eu un avant goût des villes et villages suivants: San Rafael et Mendoza Capital de la province de Mendoza, Cafayate et Salta Capital de la province de Salta, Tilcara, Pumamarca, Iruya, San Isidro et Humahuaca de la province de Jujuy.

Ce qui m'aura le plus impressionné du Nord de l'Argentine, aura été les paysages. Des paysages à en couper le soufle. Par moment, je me disais que c'était tellement beau que ça en était souffrant. Je sais, le mot est extrême! Mais c'est difficile d'expliquer.. Une beauté inatteignable, irréelle, que l'on voudrait pouvoir imprimer à jamais en mémoire. A défaut d'avoir une mémoire d'éléphant, j'aurai en main quelques photos donnant une bonne idée de l'oeuvre. En passant par l'immensité de la Grande Vallee (Valle Grande) de San Rafael, l'intensité et la diversité des couleurs de la Quebrada de Cafayate et des montagnes de Pumamarca, dont une connue sous le nom de La Montagne Aux 7 Couleurs, sans oublier les montagnes enneigées perdu au loin des paysages de Mendoza.

La nature aura su m'impressionner tout simplement. Des levers et coucher de soleil éblouissants, des orages puissants accompagnés d'éclaires et pluies diluviennes, des kilomètres et kilomètres de montagnes de toute les couleurs, allant du rouge, au bleu, au vert et au jaune.. En plus de quoi, on m'a révélé qu'à San Rafael, il n'est pas rare d'avoir des pluies se transformant en grêlons de la grosseurs de pruneaux, voir de peches! Tellement peu rare qu'il y a un système de défense aérien, un genre de produit dispersé dans l'atmosphère, contre la formation de ces grelons! Système de défense d'une importance crucial dans une ville où les vignobles sont omniprésentes pour la fabrication de vins en compétition avec ceux de Mendoza Capital... J'y pense, utilisons-nous ce type de défense au Québec?

Côté nature, rien de mieux que de se retrouver à plus de 4000 mètres dans un petit village située au creux de gigantesques montagnes.. Iruya. Petit, tranquille, aujourd'hui plutôt connu des touristiques qui, malgré la descente en autobus de plus d'une heure en zigzag interminables donnant sur des falaises abruptes (à en faire craindre n'importe qui usant d'imagination!), se donnent la peine de s'y rendre afin de profiter de son calme et de son paysage unique. De ce village, il est possible de marcher un deux heures afin de se rendre dans un second village, plus petit encore, de 350 personnes tout au plus. Deux heures de marche, vous me direz certe, qu'il n'y a rien là! Mais oh, attention! Des obstacles vous attendent oui oui! Surtout en saison de pluie (maintenant), car pour vous y rendre, vous devrez traverser des rivières par vos propres moyens, à au moins 10 reprises! Alors là, la technique diffère pour chacun: certains userons leur grande jambe ou leur intrépidité pour sauter sur les pierres présentes, si pierres il y a. D'autres vont se déchausser et traverser le courant nu pied, courant qui par moment est suffisament fort pour faire grimper l'adrénaline, et niveau de rivière qui parfois atteint le haut des genoux! Finalement, et non la moindre, la technique du "au diable les souliers moi je passe avec!". "Quelle fût ma technique?", vous me demanderez? Eh bien, toutes! En premier lieu, avec l'aide de gentils jeunes hommes, j'ai pu survivre à plusieurs traversés sans trop me mouiller. Puis, les sauts à faire se sont corsés, sans compter le courant qui m'impressionnait (moi et l'eau.. c'est pas mon fort😉, alors c'est après avoir déchiré mon pantalon lors un saut (au niveau de laine..yeah!), que j'ai commencé à vouloir rebrousser chemin (après déjà 1 heure de marche!). Finalement, après quelques minutes d'hésitation, j'ai décidé de persévérer et de continuer avec mes trois compagnons de marche (qui m'étaient d'une importante aide je dois dire!). Une décision qui fût grandement récompensée: charme et simplicité d'un petit village du nom de San Isidro, dégustation d'empanadas à la terrasse d'un petit restaurant typique du coin, puis retour à Iruya par un second chemin, cette fois-ci sur le bord (mini sentier!) des montagnes, avec vue tout à fait imprenable, indescrible. A noter que j'ai du passer le reste de la journée avec ma veste autour de la taille, idée de cacher la déchirure de mon pantalon! 😉

Outre la beauté de la nature, c'est la rencontre de gens, d'étrangers de partout dans le monde, pour un bon repas, comme celui de ma dernière soirée à San Rafael, où j'aurai rencontré un groupe de Canadien en vacances, des gens de mon âges comme d'une 60 aine d'années, des couples dont l'un des deux provient d'argentine, et l'autre du Canada ou bien de Suisse. Malgré les différences de langues, de cultures, d'âge, c'est le partage de connaissances, de rire, de souvenirs.

A Mendoza Capital, j'aurai passé le jour de l'an en très bonne compagnie et devant un repas tout à fait délicieux, dont une pizza fait maison bien meilleure que la plupart des pizzas de restaurants! A Salta Capital, j'aurai vécu en une soirée, la combinaison parfaite: restaurant dit "Peña" (c'est-à-dire où il se joue de la musique folklorique), assis à une terrasse, chandelles, musique live, agréable conversation, sangria et dégustation pour la première fois d'Humitas, un met typique du nord de l'Argentine.. Un dééélice. Il s'agit d'une sorte de puré chaude de mais, un petit peu sucrée ou salée selon le cas, avec fromage à l'intérieure. Le plat se sert camouflé à l'intérieur des pluches de blé d'inde. J'aurai re-manger le plat dans deux autres restaurants après coup, et je dois admettre que le premier fût le meilleur! En dessert, un autre plat typique: un fromage semi dure baignant dans du miel, et noix en supplémentaire.. reeee miaaaam!

A Humahuaca, des touristes m'avaient suggéré une "Peña", où il fût présentés d'abord deux courts documentaires, dont l'un justement sur la vie à Iruya et San Isidro.. un régale. A vrai dire, le documentaire m'a donné envie de retourner là-bas, et de "vivre" cette fois-ci pour vrai, le lieu. Il m'a parût après avoir vu le documentaire, que j'y étais allé oui, mais sans vraiment réaliser que oui, des gens y vivaient, que oui la vie là-bas était particulière, et bien différente de celle de la ville. Les gens là-bas disent que c'est plus facile pour eux là qu'en ville, parce qu'en ville, il y a toujours des besoins, tandis qu'à Iruya, ils sont autosuffisants. J'y suis allé, mais ca a passé trop vite. J'y suis aller sans vraiment réaliser, prendre conscience de la vie du lieux. Domage. Mais bon, j'en suis consciente et tâcherai d'ouvrir d'avantage les yeux à l'avenir.

De l'Argentine, j'aurai appris que depuis peu, le mariage civile gay est légale, mais qu'encore aujourd'hui, l'avortement ne l'est pas! La religion, ayant encore un pouvoir considérable sur la population et l'absence d'une communauté "de femmes désirant se faire avorter" rend la procédure de légalisation de l'avortement, plus difficile. Bien triste. Aussi, l'emploi du casque de protection en moto n'est pas obligatoire (enfin c'est ce que j'ai cru constater en vivant à Tandil!). Là-bas, les feux circulatoire passent du rouge, au jaune puis au vert.. couleurs de la pierre selon l'endroit! Par ailleurs, il existe une fête où, entre autre, les gens de Tilcara se couvrent le visage et celui des passagers (attention!😉 de poudre blanche (j'ose espérer que ce n'est que de la farine!!😉, et semble-t-il que ce rituel viendrait d'une ancienne stratégie pour éviter que le Diable ne nous reconnaisse!? Et finalement, j'aurai appris, à mes dépends, que pour sortir de l'Argentine par la route, à la frontière avec la Bolivie, il faut s'armer de patience, d'eau et de beaucoup de crème soleil... car 6 heures d'attente en plein soleil pour se faire faire étamper son passport, c'est la norme!

Bref le Nord de l'Argentine est un trésor à découvrir peu connus des étrangers qui souvent se dirigent plutôt directement en Patagonie, au Sud, d'ailleurs beaucoup plus cher.

C'est de la Bolivie donc, que je vous écris ces mots. Une toute nouvelle aventure m'attend, qui déjà se fait sentir! Ah et.. pour ceux et celles qui depuis tantôt s'inquiètent du sort de mon pantalon tout déchiré, rassurez-vous.. car pour 2$, je l'ai fait faire recoudre (après l'échec de ma propre tentative..), et il est comme un neuf! :D

A une prochaine!
Bisous!

PS: a noter qu il y a 4 pages de photos! 😊




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