Nouvelle-Zélande : Côte ouest - côte nord


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Published: March 14th 2010
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En retard ! J'en ai conscience, je l'avoue, je le sais... Depuis le début de mon séjour néo-zélandais, j'ai pris du retard dans la mise à jour de ce blog, naviguant toujours quelque deux semaines, voire plus, dans le passé. Je vais tâcher de mettre la surmultipliée ces prochains jours pour me remettre à niveau. Si, si, promis !

Retour vers le présent de cinq jours donc pour cette nouvelle entrée. Un périple comptant pas mal de km, avec toujours l'océan d'un côté ou de l'autre de la Toyote. D'abord, le long de la côte ouest, puis, dans le parc national Abel Tasman et, enfin, sur Golden Bay, à la pointe nord de l'île sud. Pas un jour passé loin des plages et, pourtant, pas de baignades (c'est à croire que je deviens frileux !), juste des ballades et un peu de kayak, pour entretenir la forme.

La belle vie de backpacker

Changeant un peu de l'ordinaire, j'ai décidé de faire un peu de pub dans ce paragraphe pour trois backpackers, dans lesquels j'ai passé ces quelques jours. Cela fait aussi partie du voyage et la qualité des hostels en Nouvelle-Zélande justifie que je vous en dise deux mots. Un choix qui n'est pas anodin, tant j'ai trouvé ces trois hostels exceptionnels, à l'image de la plupart des autres dans lesquels j'ai précédemment séjourné. On parle ici de nuitées revenant autour de vingt francs pour un lit en chambre commune.

Beaconstone, à un peu moins de vingt bornes au sud de Westport, sur la côte ouest, est une retraite au beau milieu du bush, au bout d'un km de route en gravier à partir de la nationale. Il n'y a pas de village alentours, juste quelques lointains voisins. Le couple de proprios, la quarantaine finissante, aime la tranquillité de cette vaste propriété, au milieu de laquelle coule une petite rivière. La douzaine de lits, répartis sur plusieurs chambres doubles et une chambre commune, contribue à l'atmosphère familiale des lieux, tout comme les canapés du salon, avec baie vitrée, et la visite régulière des hôtes qui connaissent très bien le pays et ne sont pas avares de bons conseils. L'endroit étant isolé, il se doit aussi d'être auto-suffisant : électricité et eau chaude grâce aux panneaux solaires et toilettes compostables. Et s'il vous manque quelques fruits ou légumes pour cuisiner votre repas, le jardin est à disposition !

Aquapackers, sur Anchorage Bay, au cœur du parc national Abel Tasman, a le privilège de se situer dans une somptueuse crique de sable doré, bordée de luxuriantes forêts. En plus, le logement dispose d'une singularité, puisqu'il s'agit en fait d'un navire, genre bateau de pêche à deux ponts, pouvant accueillir jusqu'à 22 personnes en cabines privées et en dortoirs. Évidemment, dans ces conditions, le confort est un peu en-dessous de la moyenne, les lits un peu plus étroits, les tarifs doublés, mais les compensations sont nombreuses. La pension – barbecue en soirée et petit-déj complet – est comprise dans le prix et de qualité. En outre, le clapotis des vagues et la légère houle sont idéaux (en principe !) pour trouver le sommeil. C'est aussi bien agréable de finir la soirée sur le pont supérieur, abrité, autour d'une bouteille de rouge, ou, au petit matin, de déguster un café sur le pont avant, en regardant le soleil illuminer lentement la plage.

The Innlet est une charmante adresse, orientée éco, délicieusement perdue le long de Golden Bay, là où, à peine arrivé, on a l'impression de faire partie de la famille. La propriété regorge de spots-clés ou se reposer, des canapés sur la pelouse ou sur le patio, au filet, genre toile d'araignée, tendu entre les arbres au-dessus d'un petit ruisseau. A deux pas, une de ces plages de sable qui gagne plusieurs centaines de mètres à marée basse et des collines partagées entre pâturages et forêts. La déco, soignée, accompagne chacune des pièces et, comble du luxe, la cuisine est équipée d'un lave-vaisselle !

Côte ouest : le long du grand Pacifique

Un monde de différences sépare la côte ouest du reste de l'île, au point qu'on semble avoir changé de pays. Les prés verdoient, la végétation est luxuriante et les pluies abondantes... quoique, j'ai réussi à passer entre les gouttes. Les montagnes ne sont jamais vraiment très loin, ce qui a tendance à faire tourner, monter et descendre la route de manière interminable, le long de plages désertes attaquées par les vagues. Après un arrêt sur la route aux Pancakes Rocks, de curieux rochers ressemblant à un empilement de crêpes, j'échoue à Beaconstone. Sur les conseils du proprio, je pars en chasse de l'un de ces crépuscules de feu dont la côte ouest à le secret, non loin de Cape Foulwind. Le ciel ne s'embrasera pas ce soir-là, jouant plutôt sur les nuances d'un léger violet. Pas si mal.

Abel Tasman NP : kayak, voile et rando

Laissant derrière moi la côte ouest, je traverse les quelques vallées qui me séparent de la Baie de Tasman, ainsi que de Motueka, une petite ville située aux portes du parc national nommé Abel Tasman, en hommage à un explorateur portugais ayant navigué le long de la côte au XVIIe siècle et s'étant fritté avec les Maoris du coin, à peine eut-il mis la botte sur la plage. Le parc, constitué de collines couvertes de forêts en bordure de la côte, est réputé pour ses innombrables baies et plages abritées, propices à la baignade et au kayaking, ainsi que pour son trek qui le traverse du nord au sud, une randonnée de 51 km pouvant se faire sur 2 à 4 jours. Extrêmement populaire, l'endroit est couvert par un réseau extensif de water-taxis, bien organisé, de sorte qu'il est virtuellement possible d'être déposé ou repris sur n'importe laquelle des nombreuses plages ponctuant la côte. Dans ces conditions, se concocter un itinéraire sur mesure est chose facile ; le mien, par exemple, comportait un trajet en water-taxi jusque sur une plage située au milieu du parc, un périple guidé en kayak depuis celle-ci jusqu'à Anchorage Bay, où je passais la nuit, puis une seconde journée de marche pour gagner la porte sud du parc, où j'avais laissé la Toyote le jour d'avant.

Vous jugerez sur les photos, mais j'ai trouvé quant à moi que la réputation du parc pour ses plages et ses eaux cristallines était loin d'être usurpée. Notre équipée en kayak, longeant la côte vers le sud, nous a mené au plus près d'une colonie de phoques, puis sur une plage ombragée pour le casse-croûte de midi. La brise s'étant levée dans l'après-midi, nous avons été en mesure d'unir nos trois esquifs en un trimaran de fortune et de lever la voile – une bâche que nous tenions ensemble à bout de bras et de pagaies – un procédé ingénieux qui nous a fait filer à grande allure et sans effort jusqu'à Anchorage Bay, mais qui m'a coûté mes Pulp, disparues dans les eaux sur un coup de voile ! Pas de regrets, j'en ai gagné une nouvelle paire, style seventies, gracieusement offerte par une Canadienne qui n'en avait plus l'utilité. Alors ? Vous aimez le nouveau style "rockstar" ?!

Au lendemain d'une soirée arrosée sur l'Aquapackers, animée par un couple de Barcelonais ne faillissant pas à leur réputation de fêtards-nés, il est grand temps de remettre pied à terre et de partir explorer les sentiers du parc. Pour l'occasion, je suis accompagné par une charmante Anglaise, comme c'est devenu de coutume presque à chaque fois que je pars dans la jungle. Depuis les hauteurs, la côte révèle toute sa splendeur, ce qui nous encourage régulièrement à faire le détour de cinq minutes menant aux différentes baies et plages ponctuant le parcours. Il est pas loin de midi, lorsque nous atteignons la sortie du parc, ce qui me pousse déjà vers ma prochaine destination.

Golden Bay

A la pointe nord de l'île, faisant face au soleil levant, Golden Bay étend ses plages de sable aux eaux peu profondes et ses blanches falaises sur des dizaines de km. Il n'y a que deux manières d'atteindre cette partie de l'île par voie terrestre. La première, celle des sportifs, débute près de Karamea, le bourg situé le plus au nord sur la côte ouest, et traverse en quatre jours le parc national Kahurangi sur 82 km, le long du Heaphy Track. La seconde est une route tortueuse par-delà les montagnes surplombant le parc national Abel Tasman ; tel sera mon choix, par la force des choses.

En bon fanatique du Seigneur des Anneaux, j'ai fait le rapide détour de Takaka Hill, sur les hauteurs, avant de plonger sur Golden Bay. Une piste qui se perd dans la forêt et les précipices panoramiques pour finir dans des pâturages en collines parés de rochers. Certaines scènes du voyage de Frodon et Sam à travers la Comté ont été filmées ici, ainsi que celles on l'on voit Grands-Pas mener les hobbits dans la forêt entourant Bree. Pas de sites incontournables et immédiatement reconnaissables donc, mais un coin superbement solitaire, idéal pour un petit pic-nic.

Exténué par cette journée bien remplie débutée aux aurores sur le pont de l'Aquapackers, ce fut un vrai délice d'atteindre The Innlet ce soir-là et d'y être accueilli comme un vieil ami depuis trop longtemps absent. Sous le charme, j'ai décidé de passer une nuit de plus dans ce havre de paix, bénéficiant ainsi d'une journée entière pour explorer la région. Tout au nord, là où quelques km à peine séparent les deux côtes avant qu'elles ne s'unissent à Cape Farewell, Wharakiri Beach, orientée à l'ouest, est réputée être l'une des plus belles plages de la côte. Si l'on est pas candidat au suicide, on oubliera la baignade, les vagues étant furieuses, les courants dangereux et les marées fulgurantes. Mais, même les pieds au sec au sommet des dunes de sable ou léchés par les vagues sur la plage, le spectacle reste grandiose, le regard embrassant de gigantesques arches forgées par l'océan. De l'autre côté, à l'est, Farewell Spit est une fine langue de sable et de roches longue de 25 km. A marée basse, les eaux se retirent sur des km, faisant de ce lagon un spot idéal pour une kyrielle d'oiseaux qui se sont installés dans cette réserve protégée.


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14th March 2010

Encore et toujours époustouflant. Superbes ces paysages... Vivement notre tour ! :) Et alors, reviendras-tu par chez nous un de ces quatre ou le voyage sans fin se profile-t-il ? :D ...
14th March 2010

Salut... anonymous ! Merci pour ton commentaire. Je devine qui se planque derriere ces lignes, l'usage des [...] et le "notre tour" aidant :) Je peux te dire que le retour se profile pour tres bientot. La Nouvelle-Zélande s'acheve d'ici moins de deux semaines et le retour vers l'Europe va alors commencer, tranquillement :) Si tu es bien qui je pense, je crois t'avoir déja donné ma date de retour... Quant a savoir pour combien de temps je vais rester, ca c'est bien trop tot pour le dire, mais vu d'ici un délicieux long long long moment :)

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