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Nous voici à Whitianga (prononcer Fitiangua) qui porte le nom maori suivant: Te Tara-o-te-Ika-a-Maui; la signification a un rapport avec les "stingray"qui sont les raies dotées d'un dard, les eaux en sont peuplées et il est facile d'en voir. Nous posons nos valises à Cat's Pyjama, notre auberge, notre "backpacker" comme on dit, la veille de notre premier jour de travail en 2017. Comme promis une chambre pour deux qui ferme à clés pour le prix en dortoir. Bref on s'installe, on a un frigo et un congélateur, une place dans un placard pour disposer la nourriture, une cour intérieure, salon avec DVD etc ..mais surtout pas de quoi s'ennuyer surtout avec une bande de joyeux lurons dont une montpelliéraine (enfin du Crès hein ;D). La barrière de la langue n'empêche pas de sacrés fous-rires et comme nous, certains travaillent en ville et restent du coup plus longtemps. Ça fait 1 semaine qu'on est là et on fait déjà partie des anciens. Le doyens du groupe aime nous concocter des galettes à base de coquillages (des pipis) ramassés à la plage juste en face et c'est un vrai régal. Du coup on profite de notre premier week-end pour flâner et terminer
par une partie de pêche au coquillage (toujours les pipis!). Rien de compliqué puisqu'à marrée basse, vers 14h, on doit juste se pencher, mettre la main dans l'eau et en ramasser par poignée! Bien sûr on est en NZ et c'est réglementé: maxi 60 coquillages/personne/jour (de quoi se régaler!). Ça sera notre repas du week-end. Et puis, il y a notre deuxième vie du lundi au vendredi de 03.50 pm à 01.00 am: OPC, une usine de moules mais attention c'est pas les moulettes de chez Léon, c'est la moule-zilla comme on l'appelle entre nous! 10 moules-zilla (perna canaliculus) suffisent pour un repas. On travaille à l'usine 9h/jour en nightshift en mode combi, bottes, gants, masque et charlotte sur la tête sans oublier casque anti-bruit ou boules quiès. Ils sont rigoureux quant aux processus des règles d'hygiène et le bien-être des ouvriers. Notre supervisor, un modèle en management, a tout notre respect. Par exemple, lors de notre premier jour, le superviseur voyant la taille de Christophe-ici tout le monde l'appelle Christopher- lui propose immédiatement d'être au packing car il a peur que le poste d'ouverture des moules ne lui crée des problèmes au dos. Sachant que nous voyageons ensemble il
me propose le même poste pour que nous ayons les mêmes horaires. Nous partageons notre poste avec 2 mamies super actives Helen et Julian qui sont vraiment adorables, qui proposent à leur cher "Christopher" différentes tâches pour éviter qu'il bloque son dos et lui improvisent un siège pour s'assoir en travaillant. Le rythme est intense mais on garde la frite ;-)
Notre train-train quotidien nous plaît bien. J'en profite pour travailler dans une bakery en plus de l'usine pour un total d'environ 60h/semaine; malheureusement j'ai été licenciée de la bakery au bout de 2 semaines: je n'ai prévenu l'employeur que 30 minutes avant mon poste pour l'informer que je ne pouvais pas venir 1 jour en raison d'un torticoli.
Dans la semaine qui a suivi mon licenciement, j'ai démissionné d'OPC (le coeur lourd) et j'ai été embauchée comme manager à Cat's Pyjama. Mon statu de manager nous permet d'accéder à l'appartement réservé au manager et de ne pas avoir de loyer. Le poste de manager est intéressant, polyvalent et formateur même si ce n'est pas facile de devoir rester sur les lieux 24h/7j. Des anecdotes j'en ai plein par exemple: celui qui ne peut payer que dans 1 semaine,
le petit Patrick de 4 ans qui a appris l'anglais avec ses parents en 2 mois de vacances et qui pleure quand je lui souhaite une bonne fête, la dame qui a payé 3nuits mais qui me demande un discount car elle va pas dormir ici, le groupe de 14 mecs en road-trip pour l'enterrement de vie de garçon de l'un d'entre eux (bacon party à minuit, pisser sur tous les murs de l'auberge, manger carotte+piment, high-five après avoir pissé...), le mec qui nous demande de la weed car l'auberge est réputée pour être the place to be, le mec non
client qui nous a pris pour les toilettes publiques, la police qui débarque pour me demander si je connais la personne qu'il recherche (hé oui je sais où le trouver!), le scandal des puces de lit, le coup de foudre entre Tobias et une autre allemande, la semaine où on a été pris dans une tempête (avec les fuites, les chaussures trempées à l'entrée, moi qui fais des aller-retours sous la pluie pour aller à l'office accueillir les gens bloqués dans la ville..), les parties de puzzles des plus difficiles possible, les couples qui se forment pour 1
nuit, les vols de nourriture, le tour en banane, les soirées quizz du whitianga hotel bar, la journée sur la pointe nord de la péninsule (et on a vu des pinguins!)... Tout ça avec ma team de woofers formidables: Tobias, Alicia, Amélie, Tobias, Tanja, Alex, Ethan, Guillermo, Tony et Emilie! Pour recruter certains d'entre eux, j'ai même dû passer une annonce puis je leur ai trouvé un autre travail dans la ville (4 MER+!): il ne faut pas trop perdre la main 😉
En attendant, l'automne est là et on est encore en short et t-shirt, ce qui n'est pas le cas de toute la Nouvelle-Zélande.
Nous sommes le 20 avril, tristes de quitter toutes les personnes géniales qu'on a connues ici, nous laissons à Whitianga beaucoup de bons souvenirs. Nous reprennons la route tout à l'heure...prochaine étape: Hobbiton.
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