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Published: August 18th 2012
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Au petit matin...
Trop tôt pour le ptit dèj du camping La deuxième semaine, Thomas m'a prêté une voiture (une petite Clio) avec laquelle l'idée était de faire le tour de l'île (ou du "Caillou", comme l'appellent les locaux). Ça m'a premis de découvrir la diversité des paysages apparemment caractéristique de la Nouvelle Calédonie, qui changent du tout au tout entre le nord et le sud de l'île: on peut y trouver des zones quasiment désertiques au sud, qui, à cause du rouge de la terre, donnent l'impression d'être su Mars, des zones complètement vertes et humides, avec forêt tropicale et tout, de vastes prairies sèches qui font penser au far-west, des zones un peu plus montagneuses, de la mangrove...
Tout ça donne la sensation d'avoir parcouru d'énormes distances alors que je n'avais fait que quelques centaines de kilomètres...
J'ai aussi pu découvrir les joies de la conduite en Nouvelle Calédonie, j'ai tout le temps suivi la route principale de l'île, qui en fait le tour, et je comprends mieux pourquoi tout le monde se séplace en pick-up... Jetez un coup d'œuil aux photos, vous verrez mieux de quoi je parle.
Mention spécial pour la route à horaire entre Canala et Thio, une route tellement étroite qu'il
La plage des tortues
Avec une forêt de pin colonnaires derrière est impossible de croiser un autre véhicule, c'est pourquoi on ne peut la prendre que dans un sens, en fonction de l'heure. Evidemment, c'était un attrape zoreille: les locaux ne respectent pas du tout ces horaires, et alors que je montais le col j'en ai croisé de nombreux qui venaient dans l'autre sens et se débrouillaient bien pour passer à deux.
J'ai pu taper la discute à pas mal de kanaks (la population autochtone), et j'ai découvert cette tradition, qu'ils nomment "le geste" ou "la coutume", et qu'il faut faire à chaque fois qu'on marche sur les terres de quelqu'un: les kanaks sont très attachés à leur terre, au sens physique, au sol qu'ils foulent. Pour marquer le fait qu'on entre chez quelqu'un et qu'on respecte son territoire, il faut déposer un morceau de tissu à même le sol, avec une offrande dessus (en général un peu de nourriture, ou un paquet de cigarettes, ou même un peu d'argent) et demander le droit de passage.
Je n'ai jamais eu à faire "la coutume" car je suis toujours resté sur des terres qui n'appartiennent à personne (des routes, certaines plages...), mais il m'est souvent arrivé de croiser
un kanak et lui demander s'il fallait que je lui "fasse la coutume". Ils prennent pas mal de recul par rapport à cette tradition et en parlent sans problème, il est donc normal de croiser quelqu'un et de lui demander s'il faut lui faire la coutume. On m'a le plus souvent répondu d'un air amusé que les touristes sur une plage n'avaient pas besoin de le faire, mais j'avais toujours sur moi un bout de tissu au cas où.
Et j'ai pu me prélasser sur des plages paradisiaques, faire mon baptême de plongée, m'extasier devant des paysages grandioses et surtout profiter de cette liberté de n'avoir aucune contrainte dans mon voyage, de pouvoir décider et changer d'avis à tout moment, bref, que du bonheur.
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Édouard
non-member comment
Liberté
..."et surtout profiter de cette liberté de n'avoir aucune contrainte dans mon voyage, de pouvoir décider et changer d'avis à tout moment"... C'est sans doute lorsque cela nous arrive que nous ressentons de plus près la liberté.