Uluru, Kata Tjuta, Kings Canyon : les trésors de la terre rouge…


Advertisement
Australia's flag
Oceania » Australia » Northern Territory » Uluru
April 23rd 2011
Published: April 25th 2011
Edit Blog Post

En quittant les petits monts insolites de Coober Pedy, nous nous sommes dirigés vers le « Red Centre ». Nous attaquons ainsi la partie centrale de l’Australie, cœur rouge, terre rouge, trésors rouges…
Nous reprenons donc la Stuart Highway que nous avons quitté l’histoire de 2-3 jours pour l’escale à Coober Pedy. Notre route va encore une fois traverser de magnifiques paysages de l’outback, nous donnant tout de même l’impression que les décors changent petit à petit. L’outback devient plus aride, la végétation sèche, la chaleur monte, la terre devient plus foncée… ça promet !
Pour atteindre notre prochaine destination, nous traversons encore une fois une frontière et arrivons dans un autre Etat : les Territoires du Nord.

Après avoir fait le plus long trajet de notre épopée en une journée, à savoir 731 kilomètres en une traite, nous arrivons fatigués mais contents, devant un paysage des plus époustouflants : en face de nous se dresse « Uluru », roi de l’outback, mont emblématique d’Australie. Tout de suite, on se dit : waouw !
Une telle magnificence, une telle présence, un respect règne autour de ce gigantesque rocher perdu au milieu des plaines de l’outback. Pas étonnant que ce lieu soit devenu un endroit culte pour les populations aborigènes locales !
On l’avait souvent vu en photo, mais d’y être, ce n’est certainement pas la même chose, une autre sensation nous traverse !

Uluru, ou Ayers Rock pour sa version anglaise, fait partie du parc national « Uluru-Kata Tjuta National Park » qui regroupe une partie de cet outback à l’environnement fragile qui s’étend en plein centre de l’Australie. Ce parc est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Uluru est la principale attraction du parc et secondairement on trouve l’ensemble de monts appelés Kata Tjuta, ou Mt Olgas, à une trentaine de kilomètres d’Uluru. Tout cela appartient aux populations aborigènes locales qui gèrent directement le côté administratif avec les services compétents de la protection de l’environnement australien.

Uluru est un vrai emblème de l’Australie. Il mesure 3,6 km de longueur et s’élève à 348 mètres au-dessus de la plaine ou à 863 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il est souvent décrit comme le « monolithe » le plus connu d’Australie mais en fait, ce n’est pas un monolithe. Uluru n’est en fait que la partie visible de l’iceberg ! Il paraitrait que la partie que nous voyons ne serait qu’un tiers du total du massif montagneux, donc il y a encore une bonne partie cachée dessous !
Ce rocher est fait en grès solide, ce qui le protège passablement bien de l’érosion, surtout avec les vents qui peuvent courir dans les plaines environnantes à perte de vue. Il est dit qu’il y a 60 millions d’années, Uluru avait le même visage…
Vu de plus près, ce rocher a une structure super spéciale, il est soit lisse, soit « ligné », soit légèrement bosselé soit carrément découpé en petit bol selon les endroits.

Uluru est un lieu sacré pour les populations aborigènes ancestrales qui vivent ici. Leur nom : les Pitjantjatjara et les Yankuntjatjara mais ces peuples s’appellent plus communément les « Anangu ». Les Anangu ont vécu, et vivent encore, autour d’Uluru depuis des centaines d’années. Uluru et Kata Tjuta sont des sites sacrés pour eux, lieux de cérémonies et de rituels propres à leur culture, encore secrets aux yeux du monde d’ailleurs. Le site ferme parfois, lorsqu’un évènement important arrive, comme par exemple la mort d’un de leur ancien.
En faisant le tour du rocher, on découvre nombre de grottes, cavernes, sites particuliers, tous utilisés ou dédiés à un point particulier de la vie des Anangu. Certains sites ne peuvent d’ailleurs pas être photographiés, lieux sacrés obligent. On y trouve même de l’eau ! En plein milieu du désert ! C’est fou ça. Il existe même une source d’eau permanente, assez abondante, on se demande bien d’où vient l’eau ! Elle coule le long de la paroi d’Uluru et se dépose en une petite mare à son pied. A croire qu’un lac caché se trouve dans le rocher…

La montée de l’emblématique caillou du désert porte maintes discussions sur le tapis. Pour les Anangu, grimper sur Uluru est un acte infaisable. Selon leurs croyances, ce chemin croiserait la piste sacrée traditionnelle des « Temps du Rêve », piste empruntée par les Anciens pour former le monde. Il est dès lors impensable pour eux de faire l’ascension d’Uluru et ils demandent aux touristes venant visiter le lieu de respecter cette tradition et de ne pas la faire non plus. Vous pensez bien que certains se lancent tout de même dans l’activité !! A leurs risques et périls car la voie est tout de même très en pente, glissante et le soleil tape en maitre sur le rocher, rendant la montée très pénible. En été, il n’est pas rare que les services médicaux doivent intervenir pour gérer une attaque cardiaque d’un touriste imprudent. 35 décès sont même à déplorer ici depuis l’ouverture des lieux au tourisme, infarctus et chutes…
Bref, vous l’avez compris, on n’est pas montés ! On s’est contentés de faire les 10 kilomètres du tour d’Uluru, à moitié en van, à moitié à pied, pour découvrir les trésors de cette montagne sacrée.

Une activité culte dans le coin, c’est d’admirer Uluru à diverses heures de la journée. Ce lieu est connu pour changer énormément de couleurs selon le moment de la journée, la saison, le climat. Nous n’avons vu Uluru que sous le soleil, donc nous n’aurons pas accès aux gammes de couleurs grisées voire argentées que l’on peut voir lorsqu’il pleut ou juste après la pluie. Mais nos photos, surtout au coucher de soleil, sont déjà belles. Uluru se pare de toutes ses couleurs rouges/oranges lorsque le soleil lui offre ses derniers rayons avant de s’endormir quelques heures. C’est beau…

Nous avons pris le temps de profiter un maximum de cet endroit mystique, touchant et si loin de tout.

Nous sommes également allés voir un peu plus loin les sœurs d’Uluru, Kata Tjuta ou les Mont Olgas. Ce deuxième site est bien différent d’Uluru, ce sont en fait « 36 têtes » qui s’élèvent du sol, dans l’outback, présentant dans ses alentours une végétation dense et surprenante pour dire que nous sommes en plein milieu du désert !
Nous avons donc endossé nos plus beaux habits et nos plus belles chaussures de marche pour aller faire une petite balade dans le coin, bercés par le bruit des grillons, des oiseaux, et de l’écho puissant dans les gorges que nous avons traversées.
Kata Tjuta possède un sommet 200 mètres plus haut que Uluru et quand on y pense, il ne reste plus rien. Il paraît qu’à la base, les 36 sommets de Kata Tjuta étaient de hautes montagnes qui ont été mangées par le vent et le sable et sont devenues ce qu’il reste aujourd’hui, des petits monts tout ronds.
Tout comme Uluru, gravir Kata Tjuta est interdit par les aborigènes. Ici, nous n’avons vu personne enfreindre cette loi.

Petite parenthèse sur les désagréments locaux tout de même :
Tout d’abord, vous verrez sur les photos que nous avons sorti le matériel adapté pour se balader dans le coin : les filets anti-mouche, à mettre sur la tête !!! (M&M’s merci infiniment !!!) Au début, voir les touristes se balader avec ce truc sur la tête nous semblait un brin ridicule et superflu, mais après avoir agité la main devant le visage durant une journée entière en faisant le tour d’Uluru, rendant l’humeur un peu nerveuse parfois, on a décidé de s’équiper et de ressembler à des mouches nous aussi !!!
Les mouches que nous avons rencontrées par ici n’ont jamais été si nombreuses, si persévérantes et si assoiffées !!!! Scénario classique : on sort du van, environ 10 secondes plus tard, on est totalement encerclés et c’est pas dire qu’elles se posent sur vos jambes ou sur vos bras, toutes sur votre tête, sous les lunettes de soleil pour aller boire au coin de votre œil, dans la bouche (impossible de manger un sandwich en plein air ici !), dans les narines, dans vos oreilles, bref, la pagaille ! Pffff…. Le filet a bien aidé ! Nous avons donc une belle tête de vainqueur sur nos photos !
Ensuite, la chaleur. En arrivant par ici, on a vraiment senti ce que c’était l’outback et le désert ! Notre bouteille d’huile pour cuisiner restée dans le van l’a bien senti aussi, elle a fondu… génial le nettoyage ! La vraie bonne chaleur, le soleil qui tape à fond, la moiteur au rendez-vous et avec cela, la sécheresse de l’air très forte ! La gorge douloureuse quasiment tous les jours ainsi que la peau ultra sèche. Malgré notre intention de beaucoup boire, nous n’avons sûrement pas bu suffisamment dans ses terres, n’étant pas reliés toute la journée au goulot de notre bouteille ! Mais les litres recommandés ne descendaient pas et les passages aux WC étaient très rares, preuves que l’eau n’arrivait pas jusqu’en bas ! … Bon, on s’est pas choppés une infection urinaire c’est déjà ça ! Mais la déshydratation arrive vite dans ces contrées…
Puis finalement, les bêtes fauves ! Nous avons fait connaissance avec plusieurs sympathiques bestioles durant ces quelques jours, comme des araignées de taille très respectable, dans leur énorme toile, avec leur bonne dizaine de proies fraîchement emballées, miam ! Ou alors le sympathique énorme coléoptère avec lequel nous nous sommes battus en pleine soirée dans notre van, lorsqu’il a décidé d’élire domicile dans notre armoire à nourriture ! Sympathique rencontres et on a encore rien vu je pense !

Bon, finissons ce récit : malgré ces petits désagréments, cette zone de l’Australie, raison première de notre montée dans les terres, a été à la hauteur de nos attentes et nous a comblé. Les paysages sont superbes et représentent vraiment ce que nous imaginions lorsque l’on parle d’ « Australie ».
La couleur rouge de la terre est splendide et reste vraiment une caractéristique toute particulière de ces lieux. D’ailleurs, la couleur rouge du sol vient du fait que ce sol est un résultat de l’érosion des montagnes. Les montagnes contiennent du fer et lorsque ce fer a contact avec l’air, il s’oxyde, devenant donc couleur rouille, rouge. Voilà tout.

Nous avons donc poussé un brin plus loin notre exploration des lieux en allant encore donner un petit coup d’œil à Kings Canyon, un canyon creusé dans ces montagnes rouges à environ 300 km d’Uluru, avec ses belles falaises plongeant à 270 mètres en contrebas. Joli endroit mais pas si impressionnant que ça. Pas grave, ça aura fait une étape supplémentaire dans notre découverte du centre de l’Australie, toujours très apprécié.

Ainsi s’achève notre « chapitre rouge ».
Nous nous tournons désormais vers la dernière destination de ce « camping-voyage », Alice Springs, ville centrale et carrefour de l’Australie centrale où nous quitterons notre fidèle compagnon, notre cher van, qui tient toujours bon. :o)



Additional photos below
Photos: 30, Displayed: 30


Advertisement



2nd May 2011

Uluru ça roxxe
(ah enfin un update pour pouvoir poster, pas trop tôt les admin !) Eh oui, Uluru ça plaisante pas. C'est l'huile vos photos et ça me terrorise un peu parce que je voulais vraiment y aller dans ce coeur rouge. Sinon, ta photo en filet m'a bien fait marrer Rose. On sent toute la distinction italienne dans le geste ample de la main et le sourire de côté :p
3rd May 2011

Uluru, petit bonheur
Hey, enfin tes commentaires, cool on les attendait ! :) Oui on comprend tes dires après être passés par là, on se demandait d'ailleurs pourquoi tu étais pas passé ici avant de relire ton blog et de comprendre ! :) Mouais, j'ai tenté de faire le plus longtemps possible sans filet mais c'était plus faisable.... heureuse que ça fasse sourire qqun ! :D

Tot: 0.092s; Tpl: 0.016s; cc: 13; qc: 34; dbt: 0.0399s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1; ; mem: 1.1mb